Burn-out : la ministre de la Santé temporise, un groupe de travail bientôt lancé
Les burn comptent pas pour des prunes
Le 22 février 2016 à 09h40
3 min
Droit
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La ministre de la Santé a annoncé hier la mise en place au cours des « prochaines semaines » d’un groupe de travail chargé de se pencher sur le syndrome d’épuisement professionnel. Une réponse jugée insuffisante par ceux qui souhaitent voir le « burn-out » reconnu comme maladie professionnelle.
« Avant d’en faire une maladie professionnelle, il faut définir ce qu’est cette maladie ! » Voilà ce qu’a martelé hier Marisol Touraine, ministre de la Santé, lorsqu’on lui demandait de se positionner sur la récente proposition de loi du « frondeur » Benoît Hamon – soutenue par plus de 80 députés de l’aile gauche du PS et du groupe écologiste. Sur RTL, l’intéressée a reconnu que le burn-out correspondait à une « réalité croissante », sur laquelle on ne pouvait « plus fermer les yeux ». Si les nouvelles méthodes de management sont régulièrement pointées du doigt, le développement des nouveaux moyens de communication (Internet, smartphones...) fait lui aussi l'objet de vives critiques.
« Il va bien falloir que nous apportions des réponses » a poursuivi la ministre, en sortant de son chapeau le lancement « dans les prochaines semaines » d’un groupe de travail composé de médecins, experts et chercheurs, « pour définir ce qu’est médicalement le burn-out, la manière de le traiter, et après, la ministre du Travail verra », a précisé Marisol Touraine – façon de renvoyer la balle à sa collègue Myriam El Khomri, en charge du contesté projet de loi de refonte du Code du travail.
Le ministère du Travail avait déjà lancé son groupe de travail sur le burn-out...
Cette annonce a de grands airs de tour de passe-passe, histoire de calmer la grogne émanant des rangs socialistes... Une simple recherche Google permet d’ailleurs d’arriver très rapidement sur un guide dédié au burn-out, publié l’année dernière par le ministère du Travail avec l’aide de « l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), des enseignants-chercheurs et experts de terrain (médecin du travail, docteur en psychologie du travail) » ! Ce guide préventif s’attache tout particulièrement à définir le syndrome d’épuisement professionnel (pages 7 à 12).
« On verra si les choses peuvent aller assez vite » a conclu hier Marisol Touraine, laissant entendre que le gouvernement ne fermait pas totalement la porte aux demandes de Benoît Hamon. Le calendrier promet néanmoins d’être extrêmement serré : le projet de loi El Khomri doit être examiné en première lecture à l’Assemblée nationale « début avril » et « en mai » au Sénat. Si les conclusions du groupe de travail annoncé par la ministre de la Santé ne sont connues qu’après les débats, autant dire qu’il y a de très fortes chances pour qu’elles restent lettre morte sur le plan législatif...
Insuffisant! Signez la pétition https://t.co/EAkKD6bUzv https://t.co/3B21sfPtxc
— benoithamon (@benoithamon) 21 Février 2016
Burn-out : la ministre de la Santé temporise, un groupe de travail bientôt lancé
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Le ministère du Travail avait déjà lancé son groupe de travail sur le burn-out...
Commentaires (70)
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Abonnez-vousLe 22/02/2016 à 17h24
Je vois que beaucoup se plaignent des SSII.
Mais qu’attendez vous pour vous mettre à votre compte ?
Si tout le monde refusait ce système de vendeurs de viande, ça n’existerait plus..
Le 22/02/2016 à 17h29
Le 22/02/2016 à 18h07
et après, la ministre du Travail verra
Elle est déjà suffisamment occupée à inscrire la charia dans le code du travail.
Le 22/02/2016 à 18h07
Il n’était pas victime du burnes out mais déclencheur.
Ca y va la pêche aux " /> " />
Le 22/02/2016 à 18h32
Le 22/02/2016 à 18h38
Le 22/02/2016 à 19h14
Le 23/02/2016 à 09h33
Le 22/02/2016 à 14h41
Et sinon traité le problème à la racine ça leur dit pas ?
Faire respecter les horaires légales de travail, vérifier que les temps de repos sont réellement appliqués, définir réellement la frontière entre travail à l’entreprise et travail à la maison (coucou téléphone pro et pc portable) et j’en passe..
Le 22/02/2016 à 14h44
J’ai bien précisé je ne niais pas la réalité du phénomène hein. Juste que j’avais l’impression que le terme était un peu galvaudé, autrement dit utilisé de façon parfois abusive.
Le 22/02/2016 à 14h45
Le 22/02/2016 à 14h46
Le 22/02/2016 à 14h48
Le 22/02/2016 à 14h51
Le 22/02/2016 à 14h54
Le 22/02/2016 à 14h54
Le 22/02/2016 à 14h56
Le 22/02/2016 à 15h02
Le 22/02/2016 à 15h07
Le 22/02/2016 à 15h53
Le 22/02/2016 à 16h10
Le 22/02/2016 à 16h15
Le 22/02/2016 à 16h20
Le 22/02/2016 à 16h53
Dans ce cas, ne faudrait-il pas réviser l’affaire DSK ?
Parce qu’il est clair que c’était juste un burnes-out.
Le 22/02/2016 à 09h48
Solution pourtant simple et déjà pratiqué à large échelle aux USA: remercier le cramé afin de le relever des fonctions qui ont causé son burn-out.
Le 22/02/2016 à 09h49
moins de gars qui bossent (chômage) et des gars qui bosse un nombre d’heure fou … une société logique avec elle même !
Le passage au nouvel ordre mondial va vous faire découvrir … un autre homme ! (l’Europe fédérale étant juste une étape, pour l’homme /consommateur )
Le 22/02/2016 à 09h54
C’était couru d’avance.
Tout le monde savait déjà que la proposition serait retoquée parce qu’elle vient d’un frondeur, mais qu’elle serait quand même étudiée ultérieurement pour leur faire plaisir en ces temps de primaires à la présidentielle….
Le 22/02/2016 à 10h00
On ne peut etre bicéphale à ce point là ! Créer un groupe de travail pour ça et en même temps détruire le droit du travail…
Le 22/02/2016 à 10h02
Le 22/02/2016 à 10h05
Avec le conflit sur les 35h, la réduction des droits des chômeurs… le travail va devenir une dictature en France !
Le 22/02/2016 à 10h06
B HAMON qui fait une pétition pour un gouvernement dont il a lui même fait parti " />
… non on nous prends pas pour des cons, on est complotiste … on doit trop réfléchir !" />
Le 22/02/2016 à 10h07
Le 22/02/2016 à 10h08
… attends la réforme de la pseudo ministre du travail (qui ne sait même pas ce qu’est exactement un CDD): je pense que certains vont pleurer.
moi, je me suis mis à l’abris : je vais contempler de haut l’écroulement du château de carte.
Le 22/02/2016 à 10h11
le labeur est une valeur pour quiconque veut améliorer, prospérer …
le travail lui est un moyen … pas une finalité, ce que semble oublier la majorité des hommes de cette planète que l’on conditionne depuis fort longtemps : “welcome my son to the … machine !”, Wish you were here.
Le 22/02/2016 à 10h28
Le 22/02/2016 à 10h31
Le 22/02/2016 à 10h37
Le 22/02/2016 à 10h42
Le sous-titre est grivois à souhait " />
Le 22/02/2016 à 13h28
À vrai dire, mon intention n’était pas de me moquer des burn out, mais de railler les français vu qu’ils ont dans l’europe une réputation de profiteurs qui font tout pour éviter de travailler (mentalité de profiter un max et donner un minimum).
Et je fais aussi dans le sarcasme du profit capitalisme libéral qui sacrifie la santé des employés pour l’intérêt de l’entreprise. Mais ça a peut-être été mal pris par les personnes que je ne visais pas. À ceux-là, je m’excuse pour mes mots maladroits et ambigüs.
Le 22/02/2016 à 13h30
Le 22/02/2016 à 13h32
Le 22/02/2016 à 13h35
Le 22/02/2016 à 13h37
Le 22/02/2016 à 13h41
Le 22/02/2016 à 13h48
Le burn-out est une vraie maladie. La personne qui en souffre a simplement subit les assauts répétés de sa hiérarchie au point de ne plus tenir. C’est pas juste quelques mauvaises journées, ce sont des mois ou années à ne jamais avoir une seconde de répit sur son lieu de travail.
La personne concernée va d’abord développer des angoisses à l’idée d’aller travailler (pas le fait de travailler en soi mais devoir traiter avec les gens qui vont l’assaillir de façon permanente). Sont aux d’hormone de stress va progressivement grimper jusqu’à atteindre un seuil fatidique où la personne ne répondra plus de rien. Le cerveau se retrouvant dans un état de stress tel que le cerveau se retrouve tétanisé. L’individu est en burn-out.
Au final, la personne va développer :
Et autant pour peu qu’on y mette de la volonté, il est possible de casser rapidement moralement une personne, autant il faudra beaucoup de temps pour que la personne se remette de ses blessures. C’est plus facile d’encaisser un poing dans la figure qu’un burn-out.
PS : Je fais partie de la génération Y, j’ai déjà fait des journées de 17h, je ne te permets pas de classer toute une génération comme étant paresseuse.
Le 22/02/2016 à 13h58
Tous les commentaires d’Exception sont comme ça, mais pas la moindre de trace de second degré hélas.
Le 22/02/2016 à 14h13
Le 22/02/2016 à 14h14
Y a du bon gros " /> par ici !
Sinon, la traduction de “faire une commission” c’est “mettre aux oubliettes des rapports qui sont biens mais jamais lus” ?
Ah la fin de François va être un enfer pour les employés…
Le 22/02/2016 à 14h28
Cette croissance à deux chiffres que tout les pays espèrent tant… Elle n’est possible que s’il y a consommation ou révolution industrielle majeure.
C’est pas en tapant sur la tronche de l’ouvrier qui galère à joindre les deux bouts que cela changera.
En lisant l’article il m’est difficile de ne pas penser au droit à la déconnexion.
Ca promet d’être intéressant tout ca …" />
Le 22/02/2016 à 14h33
C’est juste un bras de fer entre la sécurité sociale et les caisses de professionnel pour savoir qui va financer.
Bien entendu les caisses pro devraient payer beaucoup plus que la SS car la maladie pro ouvre quelques droits supplémentaires… Et ce cout est exorbitant, car la victime peut être épuisé des mois sans travailler ou avoir une vie normale, les taux AT-MP exploseraient non pas à cause du nombre de maladies mais par leur coût. Et ce taux est un % de la masse salariale, la plus grosse dépense et de loin pour l’entreprise.
Bref ca vaut le coup de vérifier si le burn out est d’origine exclusivement professionnel. Je suis pas sur que ce soit le cas pour tous. Notre mode de vie en général est souvent générateur de stress même sans le travail.
Le 22/02/2016 à 14h33
J’ai pas eu la chance ce connaître ce Izo. " />
Le 22/02/2016 à 14h35
Le 22/02/2016 à 14h40
Le 22/02/2016 à 14h40
On ne dit plus ssii, mais esn. Ssii, avait une connotation péjorative. On a changé la forme, mais pas le fond…
Le 22/02/2016 à 11h25
Burn-out, c’est très à la mode en ce moment. Sans nier la réalité du phénomène, j’ai l’impression que le moindre salarié dépressif va se déclarer en burn-out, alors qu’il est juste déprimé.
Le 22/02/2016 à 11h34
Le 22/02/2016 à 11h36
Et si on favorisait le travail des PME et des indépendants et professions liberales, ce sont bien les seuls a faire des horaires de folie, pour un revenue horaires souvent inferieur au smic.
Pour le moment j’ai vraiment l’impression que c’est eux qui portent la société.
Le 22/02/2016 à 11h54
J’en sors tout juste d’un, c’est effreyan comme sentiment / maladie.
Le 22/02/2016 à 11h55
les groupes de travail sont juste des commissions, qui sont là pour données du travail a nos parlementaires et embauchés pour du travail fictif les copains des politiques, faut il rappeler la commissions sur la 3D ou l’on pouvait lire: que c’était nintendo qui avait inventé la 3D et que la parlementaire avait été payé quelque dixaines de milliers d’euro à l’époque ! aprés je présume qu’il y a des vrais rapports, de vrais personnes à fond dans leur travail, et un besoin d’information pour nos parlementaires qui ne connaissent tjrs pas le prix d’une baguette !
Le 22/02/2016 à 12h30
Le 22/02/2016 à 12h40
Le burn-out n’existe pas, il y a juste des gens fainéants, en particulier la génération Y qui croit que tout lui est dû, qu’elle n’a à obéir à personne, et que le plus important c’est le temps libre. Le burn-out c’est juste la sélection naturelle, autrefois ceux qui étaient trop fainéants pour aller à la cueillette ou aider le groupe à chasser, eh bien ils mourraient de faim ou ne pouvaient pas se reproduire car les femelles ne sont pas attirés par les mâles pauvres qui ne pensent qu’à la sieste.
Le 22/02/2016 à 12h43
Kthxbye
Le 22/02/2016 à 12h43
Le 22/02/2016 à 12h52
Le 22/02/2016 à 12h58
Si un patron veut me presser comme un citron, je serais au chômage bien avant que ça n’arrive. Mais tu peux me souhaiter la dépression, si tu insistes à ce que je souffre.
Le 22/02/2016 à 13h00
Le 22/02/2016 à 13h05
Le 22/02/2016 à 13h07
mieux : sous-fifre de ministre ! " />
Le 22/02/2016 à 13h09
pour en connaitre quelques un s … je pense aussi çà !
Le 22/02/2016 à 13h17
Je pense que t’es juste tombé dedans (enfin j’espère pour lui ^^)