ExoMars : la seconde mission reportée de 2018 à 2020
De quoi laisser la voie libre à SpaceX
Le 03 mai 2016 à 06h32
2 min
Sciences et espace
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Le second lancement du programme spatial ExoMars n'aura finalement pas lieu en 2018 comme prévu, mais en 2020. L'ESA et l'agence spatiale russe Roskosmos expliquent qu'il s'agit de pallier des retards, sans donner plus de précisions pour le moment.
Au mois de mars, l’entreprise publique Roskosmos et l’Agence spatiale européenne (ESA) envoyaient dans l'espace une première fusée Proton-M avec le satellite TGO (Trace Gas Orbiter) et l'atterrisseur Schiaparelli. Cette mission dont le but est de « détecter des traces éventuelles d’une forme de vie sur Mars » comporte une seconde étape qui devait se dérouler en 2018, mais qui a été repoussée à 2020.
ExoMars : des retards, un report de deux ans
Cette seconde étape comprendra une plateforme de surface russe ainsi qu'un rover européen qui viendra donc tenir compagnie a Curiosity, sur place depuis près de quatre ans. Alors que l'échéance approchait, le calendrier initial semblait difficile à tenir et une équipe a été chargée de faire le point et de chercher d'éventuelles solutions pour tenir les délais.
Le verdict tombe, et il semble sans appel : « Après avoir examiné tous les scénarios proposés pour assurer la réussite de la mission, le JESB a conclu que, compte tenu des retards pris par les activités industrielles européennes et russes, ainsi que par les livraisons relatives à la charge utile scientifique, la meilleure solution consiste à reporter le lancement à 2020 ».
Proton-M, InSight et ExoMars : les retards et risques s'accumulent
Les causes ne sont pas précisées, pas plus que le cas du lanceur Proton-M qui avait fait les gros titres suite au lancement d'ExoMars en mars dernier. Selon certains, le dernier étage aurait en effet explosé peu après sa séparation avec le satellite TGO, heureusement sans conséquence pour celui-ci. Dans tous les cas, il a été décidé de reporter la mission à la prochaine fenêtre de tir, c'est à dire en juillet 2020.
Après l'annulation de la mission InSight à cause d'un problème technique sur un instrument scientifique qui devait être fourni par le CNES, c'est donc un nouveau retard pour l'exploration de Mars et un second coup dur pour la France et l'Europe. De son côté, SpaceX met les bouchées doubles et veut poser une capsule Dragon 2 sur la planète rouge en 2018 et même une mission habitée pour 2025.
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Commentaires (51)
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Abonnez-vousLe 03/05/2016 à 14h44
Ils vont planter des arbres sur Mars pour faire une atmosphère? " />
Le 03/05/2016 à 16h14
Le 03/05/2016 à 17h36
Cela fait plus de 4 ans déjà qu’ils travaillent dessus. Donc 7 ans pour un projet de cette envergure, c’est fort mais pas totalement déconnant : ils ont de bons ingénieurs et n’ont pas a gérer tout l’héritage et les manœuvres politiques qui vont avec.
Le 03/05/2016 à 18h04
Le 03/05/2016 à 19h24
Le 03/05/2016 à 20h42
Le 03/05/2016 à 21h36
Très humain2.0 cette volonté de freiner ce que l’humain1.0 (ou le parisien en vacances) fait depuis des milliards cent ans.
Après je te laisse le soin de comparer une évolution perceptible en 100ans et une évolution profonde en milliards d’années.
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Le 03/05/2016 à 21h42
Le 04/05/2016 à 07h19
Le 04/05/2016 à 07h43
Vu que tu parles d’immense vaisseau spatial pour faire le trajet, autant avoir une énorme serre dans ce dernier que de tenter de cultiver le sol martien. De plus, un tel vaisseau “auto-suffisant” permettrait d’envisager de très long vol spatiaux, bien plus qu’avec des boîtes de sardines proposant 1m2 d’espace par personne et de la bouffe lyophilisée.
Le 04/05/2016 à 08h07
Avoir à bord les moyens de cultiver est une bonne idée. Mais c’est quand même plus pratique de cultiver au sol aussi pour éviter de parachuter des vivres en permanence…
Le 04/05/2016 à 08h22
Le 06/05/2016 à 09h53
Deux mythes se croisent dans le ciel : celui du père Noël et celui de l’Homme sur des astres…
On y croit, on y croit…
Le 03/05/2016 à 06h59
De son côté, SpaceX met les bouchées doubles et veut poser une capsule Dragon 2
la dessus j’ai de sérieux doute sur le coté faisabilité en moins de trois ans, si ils réussissent chapeau bas …
Après scientifiquement parlant si la capsule est vide ça serait beaucoup de pognon et de temps perdu juste pour une démonstration technique … Un peu triste …
Le 03/05/2016 à 07h19
mieux vaut prendre son temps et augmenter ses chances de réussite que de se précipiter et augmenter les risques d’échec.
Le 03/05/2016 à 07h25
Le 03/05/2016 à 07h34
Le 03/05/2016 à 07h41
Habité en 2025, mais bien sur… Ils font de la recherche en biologie aussi chez SpaceX, pour savoir comment les organismes réagissent à 1 an de voyage dans l’espace ? Quotez moi, mais il y seront jamais.
Je suis dubitatif de l’intérêt de la capsule posée sur Mars aussi, ils vont mettre quoi dedans ? Des boites de conserve ?
Le 03/05/2016 à 07h51
Le 03/05/2016 à 09h34
Ils sont à 400 km d’altitude, ça n’a pas grand chose à voir avec un voyage entre planète.
Quand tu vois que ne serait ce que la NASA n’a aucun projet pour envoyer quelqu’un sur Mars, qu’ils se contentent vaguement de vouloir envoyer des astronautes sur un astéroide qu’ils auraient dévié dans l’orbite de la lune, et que Space X a toujours pas envoyé quelqu’un sur l’ISS et qu’une de leur fusée a explosé il n’y a pas si longtemps… Le premier objectif pour eux ça serait d’abord de tenir 2018 comme objectif d’envoi sur de quelqu’un sur l’ISS.
Un article sur pourquoi la NASA ne peut pas envoyer des humains dans un futur proche: https://www.washingtonpost.com/national/health-science/nrc-human-spaceflight-rep…
Perso je pense pas voir quelqu’un sur Mars de mon vivant.
Le 03/05/2016 à 09h35
Le 03/05/2016 à 09h42
Le 03/05/2016 à 09h44
Il y a eu la mission Phoenix en 2008 qui s’était posé avec ses retro-fusée et la plus récente le Rover Curiosity avec une grue volante pour poser le Rover délicatement au sol.
Le 03/05/2016 à 09h56
Le 03/05/2016 à 11h08
c’est le paradis des grincheux ici…
en tout cas c’est une bien triste nouvelle, heureusement qu’il y a pas mal de réjouissances spatiales ces prochaines années pour s’occuper d’ici là.
Le 03/05/2016 à 11h26
coucou_lo_coucou_paloma a écrit :
M’est d’avis que les les problématiques pyschologiques sont bien plus importantes - sinon incomparables - (ne serait-ce que l’angoisse du retour, de l’absence de plan B) que celles rencontrées en orbite de la Terre.
C’est pour ça qu’il recrute des gens faisant la queue a la poste ….Tu sais quand tu y rentre mais jamais quand tu vas en sortir …
Le 03/05/2016 à 11h30
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Le 03/05/2016 à 12h04
Le 03/05/2016 à 12h30
resterait le souci du ravitaillement dudit vaisseau (hors hypothèse d’un ascenseur orbital) : il faudra bien y monter les passager, le carburant et le cargo à trimbaler…
Le 03/05/2016 à 12h33
Le 03/05/2016 à 12h36
Le 03/05/2016 à 12h56
ca n’en coute pas moins c’est sur, mais au moins on sait qu’on est capable d’envoyer les charges en plusieurs fois en fonction des lanceurs disponibles, alors qu’envoyer tout le nécessaire d’un seul coup, on saurait pas faire.
Le 03/05/2016 à 13h07
Le 03/05/2016 à 13h10
Le 03/05/2016 à 13h34
Le 03/05/2016 à 07h57
Les calculateurs de nos jours sont quand même bien plus fiables qu’à l’époque " />
Mais oui, la possibilité de désamorçage par un pilote chevronné qui sait à peu près ce qu’il fait ne pourrait pas faire de mal à la sécurité.
Le 03/05/2016 à 08h01
Le 03/05/2016 à 08h20
Le 03/05/2016 à 08h31
Pour ceux qui se demandent, le JESB c’est (en français) : Comité directeur ExoMars conjoint.
Cette news est bizarrement rédigée quand même : on a un rappel de ce qu’est Roskosmos (Agence spatiale russe, puis entreprise publique), de l’ESA (Agence Spatiale Européenne) et même du satellite TGO (Trace Gas Orbiter). Et là on en arrive au point principal à savoir le report de la mission par le fameux JESB et là… aucun rappel alors que c’est juste le plus important dans la news (le comité “responsable” du report) et (à mon sens) le potentiel moins connu de tous les sigles/acronymes cités dans la news " />
Le 03/05/2016 à 08h40
Le 03/05/2016 à 08h42
On a vu avec Rosetta/Philae que même si on teste un système plein de fois en labo, ça peut rater quand on l’utilise en situation réelle.
Là, on parle quand même de transporter des humains, qui risquent de ne pas supporter les techniques d’aérofreinage habituellement utilisées sur ce genre de mission.
S’ils veulent vraiment avoir des volontaires autres que des suicidaires pour leur mission de 2025, c’est sans doute mieux de faire ce genre de vol test, qui peut toujours transporter des ressources utiles pour la future station qui serait installée sur Mars.
Edit : Curiosity, c’est une vitesse d’entrée dans l’atmosphère de 6km/s (!!!), aérofreinage, réacteurs, puis grue.
C’est donc un peu plus compliqué que ce que tu présentes seb2411. Et je doute que des humains supportent ce genre de freinage.
Le 03/05/2016 à 08h51
J’ai du mal à voir l’intéret de mettre des humains dans une capsule pour Mars.
Autant envoyer Curiosity et faire des clichés, des analyses etc… pourquoi pas ? Mais en quoi mettre un humain serait mieux ?
Le 03/05/2016 à 08h55
C’est dans l’idée de la terraformer.
Elon Musk pense l’être humain doit coloniser les autres planètes, comme on l’a fait sur tous les continents de notre planète (sur le mode “La Terre est le berceau de l’humanité, mais on ne passe pas sa vie entière dans un berceau”).
On peut être d’accord ou non, toujours est-il que c’est l’objectif affiché de SpaceX depuis un moment.
Le 03/05/2016 à 08h56
Le 03/05/2016 à 08h58
Le 03/05/2016 à 09h01
Oui, j’exagère un peu dans mon commentaire ;)
Mais s’ils veulent coloniser à long terme, il va leur falloir rapidement un moyen de produire de la nourriture et de l’eau en grand quantité.
Les conditions de vie sont déjà pas simples en Antarctique ( modèle de “colonisation” dans des conditions extrêmes sur notre planète), alors quand il faut 1 an pour faire le trajet je me demande comment ils comptent faire rien que pour produire suffisamment de ressources de base.
Le 03/05/2016 à 09h08
Le 03/05/2016 à 09h20
Le 03/05/2016 à 09h25
Le 03/05/2016 à 09h34
Mais est-ce que Mir était protégé des radiations par la magnétosphère terrestre ?
Si c’est le cas, alors les conditions sont bien différentes que celles d’un voyage interplanétaire.
Le 03/05/2016 à 09h34
Mir, c’est finit depuis 2001. On a l’ISS depuis ;).
Il y a un astronaute qui est la haut depuis un an (ou qui va y rester un an ou qui y est resté un an, je sais plus où ca en est)