Bloqueurs de pubs : Les Échos généralise son dispositif, le GESTE se prépare pour la rentrée
Le vent se lève
Le 15 juin 2016 à 15h00
12 min
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Les Échos vient de renforcer son dispositif veillant à s'opposer aux bloqueurs de publicités. En test sur une partie de l'audience depuis février, il est désormais généralisé. De son côté, le GESTE réfléchit à une seconde vague de blocages pour la rentrée, sur fond de remise en question des pratiques des éditeurs.
Fin février, le quotidien économique Les Échos annonçait mettre en place un dispositif afin de bloquer l'accès à son site pour les internautes qui utilisent un bloqueur de publicité. Ceux-ci avaient deux alternatives : placer le site en liste blanche ou s'abonner à une offre contenant un mode de lecture Zen.
Une initiative isolée qui fait suite à des précédents en Allemagne ou aux États-Unis, mais qui montre que la situation préoccupe chez nous. Voici avait ainsi décidé de bloquer aussi l'accès à ceux qui n'affichent pas la publicité, mais en utilisant un dispositif plutôt spécial, exploitant une extension basée sur le code d'Adblock Plus.
Fin mars, c'était au tour des membres du GESTE (Groupement des éditeurs de contenus et services en ligne) de mettre en place des contre-mesures de manière généralisée et plus ou moins coordonnée. L'opération avait été jugée comme une réussite, puisque « l’audience adblockée a diminué de 11 % à 20 %, selon les catégories de sites » selon une publication du groupement d'éditeurs.
L'initiative du GESTE pourrait connaître une suite à la rentrée
Dans le détail, certains s'en tiraient mieux que d'autres. Cela pouvait dépendre du contenu et du public du site, mais aussi de la stratégie mise en place. Ainsi, L'Équipe avait par exemple proposé un mois d'abonnement offert à ceux qui plaçaient le site en liste blanche, de quoi diviser par deux le nombre de concernés et faire grimper le nombre d'abonnés d'un bon tiers selon les responsables du site, qui s'était confié au JDN... Au moins pour un temps.
Car depuis, on entend assez peu les sites concernés sur le sujet. Aucun ne semble avoir remis en place son dispositif arrêté au bout d'une semaine, même les simples alertes, excepté Metronews (Groupe TF1). Il faut dire que cette opération n'était qu'un test prévu pour être temporaire, sur une période d'une semaine environ. L'actualité tragique de l'époque et la perte d'une partie de l'audience devant le message affiché par les différents sites ont, semble-t-il, aussi joué dans la décision de ne pas continuer en attendant de faire le point.
Chacun a donc analysé ses chiffres et ses pratiques, le GESTE a de son côté organisé une première réunion technique le 18 mai dernier. De quoi permettre à chacun d'échanger sur la question et de peaufiner son dispositif, en vue d'une nouvelle action qui pourrait avoir lieu à la rentrée, probablement pour un mois. Mais rien n'est encore définitivement arrêté.
« La plupart des éditeurs vont tenir compte des enseignements de la première vague en particulier les bonnes pratiques sur le plan technique ou de communication. La plupart vont surtout veiller à pouvoir mesurer l'impact de l'opération. Lors de la première vague tout le monde n'avait pas la capacité technique de le faire et la durée était souvent trop courte pour tirer des conclusions définitives » précise Emmanuel Parody, secrétaire général du GESTE.
Le consensus ne semble toujours pas de la partie chez les éditeurs qui ont chacun leur modèle, leurs objectifs et leur approche, bien que tout le monde sache qu'il faut agir sur la question : « Il n'est pas sûr que tous les éditeurs participent, mais pour le moment la volonté générale est plutôt largement positive sur le sujet ».
La difficile remise en question des éditeurs
Le vrai débat est effectivement ailleurs : sur l'évolution des pratiques publicitaires. Lors de la première vague, nous avions constaté que si les éditeurs avaient bien assimilé qu'il fallait chercher à faire comprendre la question du financement de l'information aux lecteurs, rares étaient ceux qui avaient assimilé qu'ils étaient en partie à l'origine du problème.
Certains ont néanmoins commencé à faire des efforts et à revoir leurs contrats ainsi que les formats qu'ils acceptent de diffuser. Multiplication des trackers, superposition des campagnes, son et lecture automatiques, gêne lorsqu'il s'agit de simplement lire un article, sont en effet autant de sources d'installation des bloqueurs de publicité, plus que les questions relatives aux données et à la vie privée.
L'IAB France diffusait début mars le résultat d'une étude IPSOS qui indiquait que 30 % des internautes déclaraient être équipés d'un bloqueur de publicité. 55 % disaient connaître ce genre d'outils, avec une répartition forte en fonction de l'âge dans les deux cas : 20 % et 40% pour les 60 ans et plus, 53 % et 79 % pour les 16/24 ans :
85 % des utilisateurs indiquaient avoir sauté le pas en raison d'une perturbation de la navigation et parce que la publicité en ligne est devenue trop énervante (71 %), présente (66 %) et répétitive (61 %). La dimension sociale n'est d'ailleurs pas à exclure puisque près de la moitié des installations ont été effectuées par un proche (amis, famille, etc.).
Parmi les solutions testées par l'IAB au sein de l'étude, le fait d'utiliser moins de formats par page et de répétitions des mêmes publicités semble remporter un certain succès (56 %). Et ce, alors que près de deux tiers des personnes interrogées indiquaient qu'une publicité est acceptable lorsqu'elle n'interfère pas avec la navigation, se ferme facilement et ne force pas la vue avant l'accès au contenu.
Le marché de la publicité toujours en phase « alcooliques anonymes »
Un constat largement partagé par l'industrie, alors que l'IAB a mis en place deux programmes D.E.A.L. et L.E.A.N. et promet une charte pour les semaines à venir. Son Président, Randall Rothenberg rappelait ainsi dans sa keynote d'ouverture des rencontres de l'UDECAM à propos des problématiques autour des malwares et des temps de chargement trop important que « les consommateurs ont raison, la peur des virus est peut être exagérée, mais elle est rationnelle. Et le les pages qui se chargent trop lentement sont un vrai problème ».
Mais dans la pratique, rien n'est simple. Participer à la réunion de présentation des résultats de l'étude de l'IAB France était d'ailleurs un moment intéressant à analyser car tout le monde était d'accord sur le fond : il faut agir, il faut faire mieux, sous peine de voir tout le marché se faire emporter. Mais au moment d'évoquer des décisions ou de passer à la pratique, on ne sentait plus vraiment le même enthousiasme.
« J'ai l'impression que l'on est à une réunion des alcooliques anonymes » avait tenté l'un des intervenants, provoquant les rires de la salle. Une phrase qui sonne encore, quelques mois plus tard, assez juste. Et les acteurs ont autant de mal à dessaouler qu'à se défaire de leur addiction. Ce qui est rendu d'autant plus complexe que la chaîne alimentaire de la publicité est composée d'une multitude d'intervenants qui ne veulent pas voir leur part du gâteau disparaître dans le grand nettoyage que tout le monde appelle de ses vœux.
"J'ai l'impression qu'on est à une réunion des AA, on sait qu'on boit trop mais..." #IABFrance
— David Legrand (@davlgd) 9 mars 2016
Emmanuel Parody se veut néanmoins assez confiant sur la dynamique en cours : « Sur la question des formats les éditeurs font le ménage dans leur inventaire et il y a des discussions engagées individuellement pour réduire la part de certains formats intrusifs. » Pour autant, il semble conscient qu'une grande part du chemin reste à faire, et que certains ne jouent pas encore le jeu. « Les annonceurs de certains secteurs, ou les agences qui les conseillent, ne sont pas toujours prêts à modifier leurs habitudes. C'est un point qui prendra du temps. C'est toute la chaîne de valeur de l'écosystème publicitaire qui doit se saisir de la question » concède-t-il.
Un constat toujours partagé par le président de l'UDA, Pierre-Jean Bozo, qui a toujours la dent assez dure avec les éditeurs. Dans un entretien accordé le mois dernier au Nouvel économiste, il prévient :
« ils s’enferment dans une spirale infernale, car moins ils résoudront ce problème grâce à de la publicité responsable, plus ils vont créer du rejet de la pub intempestive et de la perte de la confiance de la part des mobinautes [...] nous avions prédit cet échec dès octobre dernier. Nos amis britanniques et allemands ont déjà essuyé des échecs. Le Guardian a bien essayé de faire la pédagogie, mais cela n’a pas marché.
Si on essaie le juridique ou le pédagogique, cela échoue. La solution ? Respecter le consommateur : quand il ne veut pas de pub, il faut lui permettre de ne pas en avoir de pub. [...] je ne comprends pas leur entêtement à ne pas se mettre à la place du citoyen internaute ou mobinaute. Ce “rejet” de la relation, qui monte avec les tranches d’âges, entre le consommateur-citoyen et le média, nous pose un vrai problème, car on peut projeter un avenir exponentiel de l’utilisation d’adblockers. »
Mais en attendant que ceux qui continuent de s'opposer à de meilleures pratiques publicitaires, les bloqueurs continuent de gagner du terrain. Et même si des alternatives payantes sans publicité comme FairPay, Newsily, Flattr Plus, SQWeb ou encore Articly sont en train d'émerger, et que les kiosques numériques comme ePresse et LeKiosk revoient leur modèle face à l'émergence de solutions « convergentes » comme SFR Presse, aucun n'est encore de taille pour réellement se poser en rempart face aux bloqueurs.
Plus de blocages, mais un abonnement Premium mis en avant chez L'Équipe
Les éditeurs continuent de revoir les choses à leur manière. Pour le moment, L'Équipe semble miser surtout sur son offre Premium et son contenu exclusif. Ainsi, si les vidéos ou les contenus ne sont plus bloqués à ceux qui utilisent un bloqueur, nous n'avons pas pu obtenir de chiffres concernant le nombres d'abonnés restant suite à l'opération du GESTE. Mais de nombreux articles sont marqués d'un « É » rouge qui signifie qu'ils sont limités aux membres Premium. Une offre d'essai de 7 jours est proposée, avant un passage à 11,99 euros par mois.
Cet abonnement permet de disposer du journal en version numérique, du magazine dès le vendredi et de consulter un site avec une ergonomie spécifique, sans publicité. Ceux qui ne veulent pas se retrouver lié par un abonnement ont aussi la possibilité d'acheter les articles à l'unité (0,99 euro) ou par pack de dix (3,99 euros). Un modèle qui semble à la fois complet, équitable et abordable.
Metered Paywall et dispositif anti-bloqueurs pour Les Échos
À l'opposé, on retrouve donc Les Échos, qui a décidé de généraliser son bloqueur de bloqueurs de publicités au sein de son nouveau site. Son fonctionnement est assez simple : si un blocage est détecté, une partie du contenu disparaît via une fonction JavaScript et se voit remplacée par un message qui laisse deux possibilités, ajouter le site sur liste blanche ou s'abonner à tarif « réduit ».
En réalité, la remise de 50 % affichée est aussi appliquée à l'offre d'abonnement proposé à tous, et fait tomber le tarif de l'offre numérique à « seulement » 16 euros par mois, contre 25 euros pour l'offre permettant de recevoir le quotidien papier, le magazine hebdomadaire et le mensuel.
Dans les deux cas, le lecteur aura accès à un mode « lecture zen » avec une publicité limitée, sans que l'on sache quels sont les formats concernés. Le site n'a d'ailleurs toujours pas revu ses pratiques publicitaires puisque, lors de nos tests de ce matin, nous avons relevé sur un même article 116 cookies tiers et 46 trackers (jusqu'à 58 sur certains relevés) sur une première visite, ce qui diffère assez peu de nos précédentes analyses.
Pour rappel, Les Échos incitait déjà à l'abonnement les lecteurs qui affichent la publicité, qui n'ont accès qu'à huit articles gratuits (metered paywall) par mois et par navigateur (l'information étant stockée via des cookies). Un dispositif qui n'est pas courant dans la presse française, bien que récemment adopté par Libération (7 visites par mois).
Selon CBNews, cette décision fait suite au succès de l'application de ce dispositif sur une partie de l'audience : « 20 % de l’audience ciblée a accepté de désactiver leur adblock pour lire des articles », mais sans impact négatif sur l'audience. Il sera intéressant de voir quel sera le bilan de cette généralisation d'ici la rentrée et quelle direction prendront les éditeurs d'ici la fin de l'année afin de pérenniser leurs modèles.
Notre dossier sur les kiosques de presse en ligne :
- Presse en ligne : dans un marché mouvant, LeKiosk veut passer à l'illimité
- FairPay et Newsily : deux approches pour financer la presse en ligne sans publicité
- ePresse veut amener les abonnés papier vers le numérique, via de nouvelles offres
- Les plans de Canard PC Online pour conquérir le web avec une offre payante, sans publicité
- Presse en ligne : Articly mise sur l'achat d'articles à l'unité pour convaincre
- Multipass de SQWeb : un abonnement unifié pour un web sans publicité
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Commentaires (55)
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Abonnez-vousLe 15/06/2016 à 15h29
Les Echos était déjà dans ma liste noire rien que pour le nombre de trackers donc ça change pas grand chose " />
Le 15/06/2016 à 15h30
Quand tu vois le nombre de site qui m’envoie de fausse menace de virus en pub ça donne pas envie de leurs laisser le champs libre …
D’ailleurs quelqu’un saurait ou ce procurer un bon bloqueur sur android?
Je trouve la stratégie de next inpact très propre sur le sujet avec uniquement des pubs non invasive.
Le 15/06/2016 à 15h32
Autre question pour les connaisseurs. A ce que j’ai compris les bloqueurs empêche le script de la pub de ce charger. Mais ne serai t’il pas possible a la place de le faire charger (faire croire au serveur que la pub s’affiche) mais je la cacher virtuellement (un gros blocs blancs aucun son etc etc…) et de renvoyer de fausse info au tracker?
Le 15/06/2016 à 15h33
les petites structures montrent la voie :)
Après PcInpact c’est ~6000 abonnés, qu’un canard comme l’écho fasse aussi peu me paraitrait louche, à mon avis rien que maintenant ils en ont plus (mais je peux me tromper vu que les chiffres ne sont pas public). Mais avoir un abonnement à un prix inférieur à celui de netflix me parait “normal” (d’un côté un journal de l’autre de la SVOD).
Mais c’est mon point de vue, et je pense ne pas être le seul qui est rebuté par leur prix. (je voulais m’abonner à un journal en ligne j’ai découvert que c’était plus cher que l’abo papier)
Le 15/06/2016 à 15h40
Firefox android + ublock origin
Sinon comme déjà dit suffit d’interrompre le chargement de la page ou bloquer le js.
Le 15/06/2016 à 15h42
“Le vent se lève”
Il faut tenter de vire (sans la pub)
Le 15/06/2016 à 15h48
Le 15/06/2016 à 15h48
Bah si on ne peut plus lire les articles sans être obligé de se farcir les 80% de surface d’affichage consacrée à la pub, ma méthode va être radicale :
http://www.lesechos.fr/* dans le filtre uBlock Origin.
Le 15/06/2016 à 15h51
Bloquer la visualisation d’un site via un script, ne me concerne pas vu que j’utilise NoScript et que j’active ce que je veux mais c’est fonctionnel chez les personnes lambda.
Le 15/06/2016 à 15h55
Le 15/06/2016 à 15h57
Tout pareil ! :)
Le 15/06/2016 à 15h58
ublock origin & disconnect me vont parfaitement (farpaitement donc)
Le 15/06/2016 à 16h12
Non, mais si c’était aussi simple qu’une division, tout le monde aurait déjà trouvé le bon modèle ;)
Le 15/06/2016 à 16h16
Le 15/06/2016 à 16h27
Oué enfin, autant ton argument a du sens sur le principe, autant l’excuse tombe à plat pour des quotidiens de type Les Échos, Libé etc…
Et je m’aventure peut-être là, mais je suppose qu’ils ont également depuis le temps trouvé d’autres moyens d’exploiter leur base documentaire (ou leurs journalistes) pour ramener un peu de sous dans les caisses…
(D’ailleurs la Dépêche c’est pareil, avant il y avait un cookie compteur donc ça allait, depuis quelques semaines ils sont passés à un truc super intrusif, résultat, ils ont perdu un lecteur… Et je pense pas être le seul à avoir eu cette réaction " />)
Le 15/06/2016 à 16h28
“sans impact négatif sur l’audience.”
Bizarre car moi à mon niveau, lorsque je tombe sur un paywall, c’est très frustrant et je laisse tomber la lecture de l’article. Et à force j’ai appris et je ne clique même plus sur les liens menant aux Echos.
J’ai l’espoir que ces histoires de frustration rameutent du monde chez NI.
Le 15/06/2016 à 16h49
C’est théoriquement possible avec uBlock Origin et le blocage esthétique. Mais ça veut dire virer toutes les listes, utiliser la pipette pour identifier la bonne <div>, etc. Bof bof…
Le 15/06/2016 à 16h50
+1, j’utilise ScriptSafe, ça fonctionne pas mal
Le 15/06/2016 à 16h51
Tu le dis toi-même, ces journaux surtout ne sont pas des “pure-player”. Imprimer des journaux, ça coute de l’argent (un ouvrier du livre cela coûte très cher par exemple), le distribuer aussi, tous les journalistes, IT, RH, etc. Sans compter que ces journaux “sponsorisent” des choses (j’en ai pas en tête) ce qui n’est pas le cas de NXI ou Mediapart.
Et il faut voir qu’on ne parle pas pour eux d’ajouter un site web et “c’est pas cher à faire fonctionner”, on parle d’une transition numérique (terme à la mode) ave peut-être un glissement de lecteurs papier, donc une grosse perte de rentabilité sur le non-web, qui doit bien être compensé quelque part.
Après je discute pas que la méthode soit douteuse, mais David a bien raison sur le fait qu’ils peuvent pas utiliser les mêmes financement ou se payer le luxe des même valeurs philosophiques, ou alors ils licencient
Le 15/06/2016 à 16h52
Perso j’ai ublock origin, disconnect et better privacy.
Du coup j’ai testé : j’ai été sur le site des echos. Aucun message (à part pour l’utilisation des cookies) ni de blocage.
Edit : en fait non :x Mais le blocage de l’article met tellement de temps à arriver qu’au premier essai j’avais pas vu que la page n’avait pas fini de charger.
Le 15/06/2016 à 16h53
Franchement les échos c’était un site sur lequel j’allais beaucoup par le passé mais depuis leur nouvelle politique anti-pub et les limitations de lecture je n’ai plus remis les pieds
Le 15/06/2016 à 16h57
Justement. Pour eux l’ouverture au numérique n’est pas un risque mais une chance.
Normalement leur modèle économique ils l’avaient déjà trouvé avec le papier, et le numérique représente des opportunités supplémentaires.
Dois-je le rappeler une nouvelle fois ? ILS ONT DES PUTAIN DE SUBVENTIONS PUBLIQUES tous ces journaux. En plus d’avoir un site internet depuis des années (donc normalement la mise en place technique elle est terminée là).
S’ils ne sont pas foutus, entre ça et les revenus papier+web actuels, de mettre en place un modèle économique efficace et respectueux de leurs lecteurs, ça signifie qu’ils sont tout simplement aussi incompétents que le besoin d’être sous perf depuis des années le laisse supposer. Et dans ce cas ils n’ont qu’à crever. Il y a d’autres journaux/magazines qui naviguent dans le même secteur que tous ces quotidiens, et qui s’en sortent sans subvention…
C’est comme LeMonde, qui vend son abonnement à près de 20 euros/mois pour version papier+web (ça me semble plus qu’honnête) mais l’abonnement purement web à tout juste 2 euros de moins (arnaque totale)… Ils sont complètement à côté de la plaque, toujours pas compris les bénéfices qu’ils pourraient faire s’ils envisageaient une autre échelle de prix à laquelle correspondrait une autre échelle d’abonnements…
Le 15/06/2016 à 17h02
La même je suis allé sur le site des echos, 73 trackers dont 60 sont de la publicité. J’ai désactivé ublock origin et ghostery leur site affiche tellement de pub que ça bloque le chargement de la page pendant environ 30 secondes avec mon modeste dualcore halucinant !
Le 15/06/2016 à 18h10
Le 15/06/2016 à 18h18
j’utilise pour ma part ublock origin et disconnect…
Le 15/06/2016 à 18h46
Ça fait pas un peu doublon ?
Sinon Self destructing cookie, extension complètement underrated, mais bien plus efficace que bloquer les cookies (les sites peuvent le voir).
Le 15/06/2016 à 19h28
il te manque ScriptSafe (sur Chrome) pour désactiver les scripts.
Je reconnais qu’au départ c’est chiant à ajouter chaque script autorisé, mais après une semaine, ça deviens un peu plus transparent.
Et les sites qui utilisent des scripts de détection de bloqueur de pub, et bien ça ne marche plus !
Le 15/06/2016 à 20h15
Le business modèle est déjà trouvé, se financer par la pub à outrance et les abos et la revente de données qui est aussi un marché.
Quand un journal appartient non pas à des journalistes mais des financiers les états d’âmes ils s’en foutent complètement. Quand tu vois la qualité de beaucoup d’articles déguisé en pub caché prouve qu’ils n’ont pas la volonté de faire du journalisme mais de la revente d’infos creuse et ça intéresse beaucoup les financiers ne voyant uniquement qu’à court termes.
C’est pourquoi je ne m’abonnerais jamais à ces journaux de l’ancien temps qui remixe vieux et nouveau business model ce qui ne fonctionne pas car ce ne sont pas les mêmes usages et consommation de l’infos.
Contrairement à mediapart/Nxi/Arretsurimage/La bas s’y j’y suis etc… ont une volonté c’est d’être indépendant des subventions de l’état et du monde de la finance ce qui change totalement la relation lecteurs/redacteurs " />
Le 15/06/2016 à 20h18
adaway rajoute et mis à jour régulièrement à la façon de windows avec son “hosts”.
Ce qui ne bloque pas les scripts mais bloque au moins par défaut dans toutes les connexions vers de la pub sans consommer plus :)
Le 15/06/2016 à 20h21
oui surtout ce que ça n’empêche pas non plus aux trackers de tracker…
Ce qui reviendrait à être complètement inutile de faire que de l’esthétique…
Le 15/06/2016 à 21h10
Déjà, avant de s’occuper de la pub, les Echos feraient bien mieux de virer la vidéo en bas de chaque article, qui se lance quand on arrive dans la zone (et qui charge aussi de la pub, tant qu’à faire).
Ils feront des économies en bande passante …
Le 15/06/2016 à 22h07
Les articles de qualité coutent cher => il faut les financer soit avec de la pub (et mettre des anti-adblock) soit avec des abos/paywall (et gérer des droits d’accès).
Malheureusement, le mode de consommation du web c’est le “butinage”. Et les anti-adblock ou les paywall sont un frein au libre butinage.
J’ai donc du mal a croire que les gens vont aller désactiver adblock et se taper les pubs, ou ouvrir un compte payant pour lire une news… Il y a plus de chance qu’ils prennent le lien suivant dans la liste de résultat, jusqu’à trouver un article qui soit accessible gratuitement et sans pubs. Et peu importe la qualité de l’article.
Le 15/06/2016 à 22h09
#mylife
Perso, je ne vais plus sur les sites qui bloquent le contenu si adblocker (clubic) et j’ai mis en liste blanche les sites qui n’abusent pas (nxi, noco).
Sans être un as de la finance, on voit quels sites tirent le plus de revenus de mes visites (sans compter les abos)
/ #mylife
Après s’il en reste qui ne comprennent , et ben tant pis pour eux
Le 16/06/2016 à 00h31
Le 16/06/2016 à 05h15
Le 16/06/2016 à 05h17
Le 16/06/2016 à 07h10
Bof … Petit essai chez moi pour aller chez eux.
J’ai FF avec UBlock Origin et Privacy badger (Sans oublier Noscript " />)
Avec Noscript activé, ils n’y ont vu que du feu … a l’ouest rien de nouveau ! " />
(Par contre désactivé la …)
PS : mon navigateur refuse les cookies tiers !! " />" />" />" />" />
Le 16/06/2016 à 07h54
Le 16/06/2016 à 09h39
Le pire ce sont les pubs sur mobile, je ne peux plus consulter plusieurs sites “renommés” qui redirigent instantanément sur une page “vous avez gagné un iphone” ou “vous avez un virus”, pour lesquelles on ne peut pas revenir en arrière sur le navigateur - souvent ce type de pub intrusive empeche toute action autre que cliquer sur “oui” ou fermer carrément la page
Avant, j’étais contre les bloquers de pub (parceque cliquer sur une croix ou attendre 10 secondes, ca me choque pas, les sites doivent vivre)
Mais depuis l’apparition de ce type de publicités qui ressemblent à des malware, je suis totalement pour les bloqueurs…
Le 16/06/2016 à 13h51
Et les membres du GESTE ils utilisent des bloqueurs ou pas ? Si oui : ils se moquent du monde, si non : vous comprenez pas ce qui cloche ?
Le 16/06/2016 à 15h22
Les membres du GESTE (faudra m’expliquer d’où sort leur acronyme…) « adorent les publicités sur les sites Internet, pas le temps d’regarder mais c’est eux qui les font. »
" />
Le 16/06/2016 à 17h23
gamergen restent les pire niveaux pub…
Le 16/06/2016 à 22h05
Le 16/06/2016 à 22h25
Le 17/06/2016 à 04h37
Le 17/06/2016 à 09h07
OUhlà, t’es un vrai ancien du Monde toi " />
Le 18/06/2016 à 20h56
Et pendant ce temps là un des 1ers conseils pour plus de sécurité sur mobile est de bloquer la publicité. Ça limite les risques et la consommation de bande passante.
Le 15/06/2016 à 15h13
116 cookies tiers et 46 trackers !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" />
non mais franchement ça ne leur traverse pas l’esprit qu’ils abusent un tout petit peu trop ?
Le 15/06/2016 à 15h15
J’ai découvert la limitation à 8 articles sur les échos il y a peu, avec mon pc de boulot. Chez moi je bloque les cookies par défaut et ça a pour effet de ne jamais incrémenter le compteur d’article. C’est quand même très con comme limitation. :P
Le 15/06/2016 à 15h16
[mandatory]
et pendant ce temps là :https://www.kickstarter.com/projects/canardpc/canard-pc-online?ref=nav_search
[/mandatory]
Certains sites l’activent encore de temps à autre le figaro par exemple. Je le vois en général une fois par mois.
Après on est exactement dans le même discours que les majors des prix trop cher pour quelquechose disponible ailleurs dans la plupart des cas. je prend l’équipe : 144 € / an c’est un prix clairement trop élevé. <100€ ferait déjà une meilleure “offre”.
Un abo avec t-shirt sur un très bon site d’actualités informatique et politiques (soon :p) c’est un tiers du prix.
Le 15/06/2016 à 15h18
Pourtant ça date ;) Nouveau pour Libé par contre.
Le 15/06/2016 à 15h20
C’est plus simple pour de petites structures, comme dit dans le cas des Echos, 180 journalistes, ça ne se finance pas avec un KS ou de l’abonnement à 5 euros ;) Après cela n’empêche pas d’avoir une remise en question du modèle qui concerne aussi les pratiques publicitaires, certains gros médias ont déjà montré qu’ils pouvaient avoir de bonnes réflexions sur le sujet et adapter leur modèle, mais ça reste encore assez rare.
Le 15/06/2016 à 15h24
Ils vont devenir riches les membres du GESTE avec tout ces internautes qui vont débloquer les pubs ou bien s’abonner !!!
Le 15/06/2016 à 15h25
Le 15/06/2016 à 15h26
Les Echos enchaîne les méthodes toutes pourrites quand même.
Il y avait eu la limite à 8 articles, il suffisait de supprimer les cookies pour la réinitialiser.
Et maintenant c’est un blocage par JS, qu’il suffit de désactiver (ou mieux, d’interrompre le chargement de la page) pour afficher l’article.
Ils n’ont visiblement pas compris que seule une vérif côté serveur leur permettra de bloquer la page, en front c’est souvent contournable.