Devant la justice, l’Éducation nationale et Microsoft défendent leur accord de mécénat
L'accord sensible
Le 08 septembre 2016 à 12h30
9 min
Droit
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Une audience cruciale s'est tenue ce matin devant le tribunal de grande instance de Paris, dans la chambre des requêtes. Son objet ? Le contrat de partenariat conclu entre le ministère de l'Éducation nationale et Microsoft, contrat de droit privé que conteste le collectif ÉduNathon.
Les tenants et aboutissants de ce litige sont simples, mais diablement stratégiques pour tout l'écosystème impliqué – à savoir l'éditeur américain qui se voit offrir une jolie vitrine, l'Éducation nationale, qui profite sur un plateau de produits Microsoft sans bourse délier, et... les concurrents potentiels, qui voient passer ce train sans pouvoir s'aligner commercialement.
Dans la petite salle des requêtes, maître Jean-Baptiste Soufron, avocat du collectif ÉduNathon, était aux côtés de l'avocat du ministère, maître François Tenailleau, mais également celui de Microsoft, maître Laurent Givord, les deux parties assignées aux fins d'annulation de l'accord. Comme souvent, les conclusions des défenseurs ont été adressées que très tardivement, hier soir vers 20 heures. Et ce n'est donc que très tardivement qu'a été révélée la vraie qualification de ce cadeau fait à l'Éducation nationale : un contrat de mécénat.
Pour les demandeurs, de tels contrats sont certes possibles pour les personnes publiques, au titre de la liberté contractuelle, mais à la condition de bien respecter quelques fondamentaux issus du Code des marchés publics. Il ne faut pas en particulier qu'une telle offre évince la commande publique, scénario supposant l'absence de contrepartie au projet de l'entreprise mécène, et donc une opération désintéressée sortant du marché concurrentiel.
Or, maître Soufron estime qu'on est loin du compte : « On a découvert dans les conclusions de Microsoft que ces prestations gratuites n'étaient faites qu'au profit d'établissements qui avaient déjà contracté avec l'éditeur. On n'est plus dans le cadre de l'intérêt général, mais dans un système monté au profit d'établissements qui ont déjà goûté à ces produits ! » Pas de doute, dans son esprit, « la qualification de mécénat est discutable, critiquable ! ».
Un partenariat à 13 millions d'euros pour Microsoft
Face à un président dubitatif sur la procédure choisie, la contestation d'une qualification contractuelle dans un référé d'heure à heure, l'avocat des associations multiple les coups de griffes : un tel partenariat offre de délicieuses opportunités à la firme de Redmond. Selon lui, « Microsoft a ainsi la possibilité de déduire 60 % des 13 millions de ce contrat », si du moins Bercy venait à retenir le chiffre fourni par Microsoft voilà plusieurs mois.
« Ce contrat n'est pas exclusif » observe cependant le président. « Avez-vous pensé à vous approcher du ministère ? ». En clair, ce que Microsoft a proposé à l'Éducation nationale, n'importe quelle entité serait en capacité de le faire. « On renverse les rôles ! » argue l'avocat du collectif ÉduNathon. « Microsoft et le ministère nous disent que le contrat n'est pas exclusif, encore heureux ! » En outre, « le ministère ne nous a jamais répondu lorsque nous l'avons saisi ! » « Mais vous lui avez demandé de gommer l'accord, ce qui n'est pas pareil. Auriez-vous souhaité qu'il paye ces entreprises ? » interroge le président. « Oui, évidemment ».
Maître Soufron, toujours sur sa lancée : « Nous sommes dans une situation où des pratiques de pseudo-partenariats sont de plus en plus fréquentes. Microsoft est une société dominante qui s'attache les bonnes grâces d'une administration souffrant de problèmes budgétaires pour figer les marchés. Or, une fois les agents habitués, ils demanderont que ne soient achetées que des licences Microsoft ».
Fine bouche, le président lui explique que des suites comme OpenOffice existent. « Je vais sur Internet, je les installe, et voilà ! ». Mais à cette facilité, les demandeurs opposent d'autres variables, telles le coût des formations, de maintenance, de préparation. Dans un tel cadre, face à des PME incapables de s'aligner, « Microsoft s'y retrouve, fiscalement notamment. Cela conforte sa position sur le marché ». « Je ne sais pas si cela se passe vraiment comme ça, insiste encore le président. Dans mon cas personnel, j'ai encore une licence Word 2007. Pourquoi je n'ai pas pris Office 365 ? Car il faut payer tous les 365 jours... » « Vous estimez que cela va rendre captifs les utilisateurs. Or, il y aura toujours la possibilité d'aller voir ailleurs » rétorque le président.
Le sujet fera l'objet de longs développements : « Les entreprises que nous représentons ont un autre modèle économique. Quand Microsoft utilise le mécénat pour proposer ce service gratuit, il tue le logiciel libre ». Avec le mécénat, « on ne s'embête pas avec des délais. Le contrat a été déclenché entre le président de la République et la direction de Microsoft. Or, il aurait été possible de remplir le même objectif en remplissant les conditions du Code des marchés publics. Pour nous, le seul objectif était d'échapper à ces règles ».
« Autre souci, empilent les demandeurs, l'accord qui a été lancé à partir du 26 novembre 2015 sur une durée de 18 mois prévoyait une charte sur les données personnelles. Or on n'en n'a plus jamais entendu parler ! »
Pour bien souligner que les contrats de mécénat étaient fréquents, le président a cité le cas d'une marque de luxe venue soutenir une exposition dans un musée. Mais pour les demandeurs, c'est un peu différent. D'un, une marque de luxe n'est pas le fournisseur d'un musée. Surtout, « si Microsoft avait proposé une formation à la bureautique, on n'en serait pas là. J'entends par bureautique une approche générale laissant le choix aux collectivités de passer au libre. Là, on est sur une formation à la suite Microsoft. Dans les marchés, il y a une nécessité de neutralité. Je veux une suite bureautique, pas du Microsoft ou de l'OpenOffice. En passant par la fenêtre du pseudo-mécénat, Microsoft apprend aux élèves et aux professeurs à presser des touches pour jouer sur ses produits, non pour apprendre la bureautique. »
Le ministère considère qu'il s'agit de mécénat
Même si le résultat est loin d'être garanti, notamment compte tenu des conditions liées au référé d'heure à heure, l'avantage est qu'un tel dossier a fait sortir du bois et le ministère et Microsoft, tous les deux assignés dans cette demande d'annulation pour absence de prix et d'objet illicite. Deux entités qui ont jusqu'à présent soigneusement évité de commenter l'affaire.
Selon son avocat François Tenailleau, l'Éducation nationale a ainsi multiplié les mesures en faveur du libre. « Le ministère n'a pas de biais en défaveur du logiciel libre », citant des plateformes à destination des enseignants, la diffusion de liens vers Framasoft, etc. « Certes, mais on n'annonce pas en aussi grandes pompes un accord avec l'association La Mouette qu'avec Microsoft » tacle le président. « Certainement... » s'est contenté de répondre le défenseur de l'exécutif, un peu penaud.
Pour l'Éducation nationale, nul doute : « Il y a une opportunité d'avoir un partenariat avec un acteur important du marché informatique. Sous l'impulsion du président de la République, le ministère a pu faire bénéficier de ces formations aux enseignants ». Et tentant de noyer le poisson, « il y a en plus tout un tas d'actions qui ont été faites. Celle avec Microsoft n'est qu'une parmi d'autres ».
Deux points jugés « importants » à ses yeux : ce sont les collectivités qui sont compétentes pour lancer des appels d'offres, non les enseignants qui baigneraient dans l'écosystème Microsoft. Et dans ces marchés, « il n'y a pas d'avantage compétitif pour Microsoft ».
« Cela offre tout de même une belle vitrine » relativise le magistrat, qui se souvient de la théorie des facilités essentielles en droit de la concurrence. Il n'hésite pas d'ailleurs à plaider pour une intervention législative pour mieux fixer les frontières entre mécénat et appels d'offres. Un rôle qui revient « au législateur peut-être, mais au juge des référés, je ne pense pas » répond l'avocat.
La stratégie du ministère sera surtout de combattre l'intérêt à agir des demandeurs, doutant que ceux-ci puissent représenter des acteurs fournissant des solutions mobiles, des tablettes et l'écosystème « cloud » à l'instar de Microsoft. « De plus, le statut des associations [demanderesses] n'a pas été produit dans leur demande, c'est nous qui avons dû les rechercher au Journal officiel ! ». Ce statut est d'ailleurs jugé trop flou par l'exécutif, à savoir la défense du logiciel libre.
Pas d'urgence à agir, selon les défenseurs
Autre point : la situation d'urgence (justifiant une telle procédure de référé) ne serait pas remplie. Où est l'urgence face à une procédure entamée depuis des mois ?
Davantage sur le fond, il estime que l'accord n'est pas aussi tourné au profit de Microsoft. « Dans ce partenariat, il y a par exemple des actions visant l'apprentissage du code informatique ». « Vous faites donc concurrence à Xavier Niel » sourit le président qui a en tête la fameuse école 42. Maître Soufron conteste en tout cas : cet apprentissage ne tiendrait qu'une maigre ligne sur l'ensemble des engagements de l'éditeur.
Enfin, rappelle-t-il, il reste la sacrosainte liberté contractuelle reconnue constitutionnellement à toute personne publique. « L'État a le droit de profiter d'un tel choix, à partir du moment où il ne viole pas les règles. Est-ce opportun ou pas ? Cette question échappe au juge des référés. Le mécénat est un choix de plus en plus fréquent. On le comprend, on regrette même que les finances publiques soient en berne, mais c'est un choix parfaitement reconnu par la direction des affaires juridiques des finances publiques, pour qui c'est une option ouverte pour toute administration envisageant de ne pas passer par un marché public ». En résumé, « à partir du moment où on a fait ce choix, et que ce n'est pas une vente, on ne peut critiquer l'absence de prix puisqu'il n'y en a pas dans ce cadre. Ce n'est pas un marché public, pas une vente, il n'y a donc pas lieu de remettre en cause cette qualification ».
L'avocat de Microsoft s'agace quant à lui que le monde du logiciel libre condamne une telle mise à disposition gratuite, alors qu'il s'agit d'une pratique si fréquente dans le libre. La situation est considérée comme « invraisemblable » depuis ces yeux américains. « On vient nous demander de faire un effort, on le fait puis ensuite on nous le reproche, alors que les acteurs ne sont pas prisonniers ».
La décision sera rendue jeudi prochain.
Devant la justice, l’Éducation nationale et Microsoft défendent leur accord de mécénat
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Un partenariat à 13 millions d'euros pour Microsoft
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Le ministère considère qu'il s'agit de mécénat
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Pas d'urgence à agir, selon les défenseurs
Commentaires (67)
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Abonnez-vousLe 08/09/2016 à 12h38
La décision sera rendue jeudi prochain.
Vues les réactions du président, on peut déjà en déduire sa conclusion… " />
Le 08/09/2016 à 12h44
« On vient nous demander de faire un effort, on le fait puis
ensuite ; on nous le reproche, alors que les acteurs ne sont pas
prisonniers ».
Il nous prend vraiment pour des cons…
Le 08/09/2016 à 12h45
C’est le même juge qui a condamné Bluetouff pour avoir utilisé “Gogleuh” ? Je demande. " />
Le 08/09/2016 à 12h48
Microsoft apprend aux élèves et aux professeurs à presser des touches pour jouer sur ses produits, non pour apprendre la bureautique
C’est bien: les défenseurs du libre prennent les utilisateurs pour des benêts au QI de gastéropode avarié " />
La plupart de la terminologie des suites bureautique est commune à toutes les solutions: éditeur, tableur, fonction, mise en forme, etc. etc.
D’ailleurs même les icones traduisant la plupart des fonctions importantes sont les mêmes partout: seul les styles graphiques diffèrent.
En gros celui qui apprend sur Office saura utiliser Libre Office, celui qui apprend sur LO saura utiliser Office.
Le 08/09/2016 à 16h53
J’ai du mal à comprendre pourquoi n’ont pas été avancés des arguments liés à la captivation de l’utilisateur pour attaquer le terme « mécénat ». Le mécénat consiste à soutenir un projet d’intérêt général de façon volontaire. Est-ce donc dans l’intérêt général que Microsoft consent à cette prestation de service ? L’intérêt général est à première vue assez faible puisqu’il s’agit de former non pas des citoyens maîtres de leur équipement informatique, mais plutôt des utilisateurs de logiciels Microsoft sur lesquels la prise est assez faible (modifications interdites, gestion du système difficile, etc.). En réalité, il est même négatif, puisque la conséquence principale est que les utilisateurs ainsi formés seront captifs de formats fermés (rétrocompatibilité faible), et évolueront sans apprendre à utiliser des systèmes dans lesquels ils sont maîtres et non utilisateur assisté. In fine, ce partenariat forme les utilisateurs à consommer un produit spécifique, ce dès le plus jeune âge. Cet accord semble donc être davantage un moyen de renforcer une position dominante par une corruption du service public qu’un véritable mécénat, et devrait donc être regardé comme un accord commercial, le service devant être soumis à un appel d’offre s’il dépasse le montant maximal d’un accord de gré à gré prévu par le code des marchés publics (135000 € hors taxes, si je ne m’abuse).
Le 08/09/2016 à 19h11
Non je n’ai aucune action Microsoft et j’ai comme exemple mes secrétaires qui n’ont pas Bac +5, n’ont eu aucune formation poussée et utilisent à la fois Office et LO en fonction de nos partenaires.
Toi tu te permets donc de critiquer Office alors que tu ne l’utilises plus depuis 10 ans ?
Permets moi de dire aussi Waouu! quelle impartialité dans le jugement.
Et le fait de financer le développement du libre c’est vrai que ce n’est pas comme si l’Etat y participait: je te suggère de te rendre dans certains ministères, histoire d’essayer d’enlever tes oeillères et tes idées préconçues.
Edit: ah oui et pour ta gouverne, même si je me fous complètement de ce que pense les autres, la boite où je travaille dépense 2 fois plus dans l’open-source et dans le libre que dans le propriétaire. Mais contrairement à toi, nous n’avons pas de préjugés concernant l’un ou l’autre.
Le 08/09/2016 à 19h17
Le 08/09/2016 à 19h49
Waouu! je comprends que tu souffres autant vu le milieu pro que tu fréquentes et tes idéaux.
“j’ai comme exemple mes secrétaires…” Monsieur a plusieurs secrétaires afin de pouvoir poster 35post par news #MSvsLibre, Waouu! Et tu as une charge de travail aujourd’hui par exemple?
Bref, un seul conseil, change de taf; c’est facile, et tu t’épanouiras mieux dans un des multiples postes qui ont la contrainte MS comme seul outil envisageable.
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Le 08/09/2016 à 20h27
Sérieux c’est le seul argument que tu as ? " />
Le concept de congés qu’il soit payé, maladie ou RTT semble t’être étranger non ?
Pour finir il n’y a que dans ton post que le métier de secrétaire semble être dévalorisé: connais-tu le métier de secrétaire comptable par hasard ?
Le 09/09/2016 à 04h56
Je ne cherche pas à argumenter, cela te ferais trop plaisir.
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Je souligne juste que poster 14comms sur ce fil pour dépeindre une situation que peu de gens partagent, ça pourrait te mettre la puce à l’oreille.
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Allez, bonne journée, qu’elle soit maladie, RTT, ski, plage, ou cueillette aux champignons!
Le 09/09/2016 à 07h01
Si tu ne vois que peu de gens qui partagent c’est peut-être parce qu’ils n’ont plus envie de discuter avec les libristes.
Tu devrais quand même y réfléchir
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Le 09/09/2016 à 07h10
Ca c’est sur que tu ne cherches pas à argumenter.
Sinon concernant “une situation que peu de gens partagent”, tu as tout à fait raison: c’est moi qui ait des oeillères
Exemple1
Exemple2
Exemple3
Et tu peux en trouver de nombreux autres
Le 09/09/2016 à 07h35
Le 09/09/2016 à 08h16
Le 09/09/2016 à 16h17
Il n’a pas dit qu’il voyait « peu de gens qui partagent », mais « peu de gens qui partagent cette situation. »
Le 09/09/2016 à 16h37
Mais c’est bien ce que j’avais compris
Et je pense que beaucoup de gens n’ont plus envie de discuter la “génialitude” des mondes ouverts avec les libristes.
C’est souvent un combat perdu d’avance
Je pense qu’il y a des gens philosophes même sur NXI qui ne ressentent pas le besoin d’exprimer leur opinion et de dépenser leur énergie
Le 13/09/2016 à 14h05
Le 13/09/2016 à 16h32
Quand je parle de « corruption du service public », je ne dis pas que MS a filé du pognon au mec qui prend la décision, je dis que le service public est détourné de sa fonction. Corruption au sens détournement, et non pot-de-vin.
Le 14/09/2016 à 07h51
Navré mais 1) je ne critique pas Office actuel (tu l’aurais compris si tu avais pris la peine de réellement lire d’ailleurs), je répondais au fait que l’on dit “oui mais c’est pareil si tu apprends Office tu apprends LibreOffice” pour dire que NON, les mécanismes sous-jacents ne sont pas forcément les mêmes (notamment la gestion des styles qui est extrêmement cohérente sous LibreOffice Writer)… A moins que Office ne ne soit aligné sur LibreOffice depuis les dernières versions, ce que je ne sais pas, et c’est pour ça que je le précisais.
Je ne vois pas en quoi c’est une insute. Quelqu’un balance n’importe quoi, je lui réponds. Point.
Le 08/09/2016 à 13h47
En général, à une question de ce type, on peut pondre une théorie et argumenter sans fin car on sera bien incapables de peser les poids respectifs des arguments. Là, même pas besoin, suffit de regarder les parts respectives des logiciels Microsoft (sur le fixe puisque c’est de ça qu’il est question je crois), et de ses concurrents.
Pourquoi les gens préfèrent avoir du logiciel payant alors que du gratuit existe et est suffisant pour la plupart des usages ? Alors certes, ça n’est pas être “prisonnier” mais la conclusion, c’est quand même le maintien d’une position dominante écrasante. Quand il y a des produits équivalents, on peut supposer qu’il y a anguille sous roche si c’est un unique acteur (plus cher) qui écrase les autres alors que ça ne semble pas justifié de façon évidente par la qualité du produit. C’est une exception, non ?
Le 08/09/2016 à 13h47
“a sacrosainte liberté contractuelle reconnue constitutionnellement à toute personne publique”
PUTAIN : moi je suis actuellement sur un marché publique pour des NAS et on me fait chier pour des caract. de ports USB !!
…. et eux ils s’assoient sur un truc à 13 millions : honnêtement on va où là ?
Le 08/09/2016 à 13h48
justice indépendante , hein ?
Démocratie ?
allez … on y retourne, y’a du taf.
Le 08/09/2016 à 13h53
“L’avocat de Microsoft s’agace quant à lui que le monde du logiciel libre condamne une telle mise à disposition gratuite, alors qu’il s’agit d’une pratique si fréquente dans le libre.”
La mauvaise fois à l’état pure !
Monsieur dans libre on est libre de voir le code source , on est libre de se connecter avec un autre produit ou logiciels car les logiciels sont modifiables à souhait, interopérables et ce par quiconque.
Vos produits sont de la drogue d’abord offertes puis vendu a des âmes faibles () qui ont choisi de consommer … et uniquement consommer à des prix forts au bout de 4 ans !!!
Vous êtes un tricheur et un menteur.
Le 08/09/2016 à 13h56
n’importe quoi. Tu as des points assez convergeants avec le président toi …
Sur 99% des CV si tu vois écris tableur, traitement de texte : tu m’appelles !
(Carbier le gars au-dessus du lot !, toujours au-dessus .)
Le 08/09/2016 à 13h56
Le 08/09/2016 à 13h58
Le 08/09/2016 à 13h58
as tu compris , 5sec., que l’école est le moyen numéro de modeler une future population ?
C’est dans les cours de début en géostratégie , tu fait exprès de l’ignorer ou tu nous prend pour des cons ?
Le 08/09/2016 à 14h02
Et je suis sûr que son Word 2007, à l’époque il l’a tipiaké sur un lien illégal pour la CJUE " />
Le 08/09/2016 à 14h03
Le 08/09/2016 à 14h04
Ah bon ?
Mais sans marché public tu fais comment toi pour proposer une solution alternative ?
Les boites bossant dans le libre : ont-elles assez de trésorerie pour proposer gratuitement leur service ? (car dans libre on paie très rarement le soft, on paie des dev. en plus du produit de base.
Le 08/09/2016 à 14h05
Je vois bien la PME du coin avoir ses entrées au ministère pour vendre ses produits " /> " />
Le 08/09/2016 à 14h05
+1
Le 08/09/2016 à 14h06
Non, non je ne me permettrai pas de te prendre pour ce que tu dis…
Surtout quand toutes les écoles et les 2 collèges que j’ai autour de moi utilisent LO
Surtout quand je vois ma nièce de 13 ans aller facilement de LO à Office (qui était installé par défaut sur son ordi).
Le 08/09/2016 à 14h08
+1
… et ensuite remise des plis … puis question puis délibération, parfois infructueux (car on nous prends bien souvent pour des vaches à laits … aussi etc.)
Et ce sont les mêmes cons qui viennent gueuler qu’ils en ont marre des impôts pour payer les feignant des ministères etc … ils s’auto-baisent : la connerie humaine est sans limite, aucune !
Le 08/09/2016 à 14h09
OK OK donc en fait, ceux qui pronent l’utilisation de LO voudraient que l’EN financent du développement…
Le 08/09/2016 à 12h50
Et tentant de noyer le poisson…
Toujours adoré la retranscription impartiale de ce genre d’article…
Car cette expression aurait tout aussi pu être appliquée aux plaignants quand ils ont répondu à la question du président
Avez-vous pensé à vous approcher du ministère?
Le 08/09/2016 à 12h50
Il a raison, on est libres de ne pas avoir le permis… mais avec quelles contraintes?
vive la langue de bois.
Le 08/09/2016 à 12h55
tout bon dealer à un coeur de mécène lorsqu’il te donne la première dose… C’est pas cher payé pour le carcan, l’emprise définitive d’un million de fonctionnaires.
C’est dommage pour toutes les entreprises Françaises proposant des solutions alternatives, souvant basée sur de l’Open Source. Mieux vaut payé des Irlandais à parler Français. C’est plus économique.
Le 08/09/2016 à 12h56
Question naïve: en quoi les acteurs sont prisonniers (à part si bien entendu tu les prends pour des simplets)
Le 08/09/2016 à 12h57
Le 08/09/2016 à 13h02
Oui mais c’est pas la même !
Je pense que des beaux Ubuntu ferait clairement l affaire 😄 .
Mais bon Windows Windows Windows…
Le 08/09/2016 à 13h04
Je ne suis pas calé juridiquement : c’est quoi son rôle au président ? Je trouve que dans l’article il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, au début je me suis même demandé si c’était celui de la République
Le 08/09/2016 à 13h09
Le 08/09/2016 à 13h11
Le 08/09/2016 à 13h20
Merci pour le lien, je comprends mieux maintenant.
Pour le côté partial je comprends que ça puisse agacer quand on lit un article. Je suis un peu moins gêné dans ce cas car je trouve les arguments pas terribles côté défense.
Le 08/09/2016 à 13h20
Le 08/09/2016 à 13h38
Le truc c’est que normalement il y a appel d’offre.
Là personne n’a pu se rapprocher, puisque le ministère a annoncé son accord avec Miscrosoft avant d’annoncer son besoin d’une suite bureautique…
Le 08/09/2016 à 13h41
Le collectif n’a pas pour rôle de faire une offre similaire, car il n’est pas un éditeur de logiciels, mais de porter à la connaissance de la justice une possible entrave au code des marchés publics.
Et même s’il était éditeur, vu qu’il n’y a pas appel d’offre, je ne vois pas comment il pourrait proposer ses solutions ! A moins de débarquer dans le ministère et de dire « bonjour, vous n’avez rien demandé, mais je vous présente quand même une solution qui répond à la question que vous n’avez pas posé ! »
Tu accuses le rédacteur de l’article de partialité, j’ai envie de te répondre sur le même ton : « c’est celui qui dis qui es ! " /> »
Le 08/09/2016 à 13h43
Un tel accord est illégal vis à vis du code des marchés publics. Il doit y avoir à minima 3 fournisseurs différents (et pas de filiales) mis en jeu dans cet appel.
Le 08/09/2016 à 13h44
« on ne s’embête pas avec des délais. Le contrat a été déclenché entre le président de la République et la direction de Microsoft.”
Ah ben voilà le félon est démasqué comme à l’époque à la Défense ou c’est Sarkozy qui nous a bien planté avec Bill Gates.
Et dire que certains votent encore pour ces traitres à la nation … honteux.
Posez vous la bonne question de savoir qui est le chef de F.Hollande ?
De Valls ?
Le 08/09/2016 à 13h45
… tout ça est à gerber : respect pour les assoc. qui se battent avec des coupes ongles contre des chars et des avions !
Le 08/09/2016 à 14h10
T’essaie tout le temps de retomber sur tes pattes toi .. tu lâches rien ! respect. " />
Le 08/09/2016 à 14h12
bonne réponse, bien vu : mais là, on est chaud braise !!! " />
tu nous calmeras pas …. " />
Le 08/09/2016 à 14h15
Cherche pas à utiliser des arguments rationnels dans une discussion émotionnelle, tu perds juste ton temps.
Le 08/09/2016 à 14h15
et pourquoi pas ?
je préfère que mes impôts financent des dev. français que ceux de bill gates . oui c’est sans hesitation , aucune !
Le 08/09/2016 à 14h16
là c’est pas faux, mais bon, on va pas faire du bashing , c’est mal.
C’est son point de vue et c’est tout.
Le 08/09/2016 à 14h17
Les barbus sont de sortis !
…. PLANQUEZ VOUS !!!!!!!!!!!!!!!
Le 08/09/2016 à 14h22
Smile ?
alterWay ?
Linagora ?
(Linagora)
http://toolinux.com/Francois-Hollande-felicite
Le 08/09/2016 à 14h31
je suis plus du sien que du tien au passage" />
Après, c’est pour moi le grand problème de ce débat Microsoft/Libre, il n’est que rarement basé sur des arguments techniques et/ou pragmatiques (je me souviens d’un débat sur la gestion des références entre word et writer qui était à l’avantage de writer) mais sur des considérations idéologiques ou émotionnelles.
Je comprends bien que pour certains Microsoft = Le diable incarné ou que Libriste = Barbu paumé mais il faudrait un jour passer au delà de ces considérations.
Le comportement de libriste acharné qui a le même comportement qu’un Vegan et qui est incapable de se la fermer dès qu’il voit un PC tournant sous Windows ou quelqu’un sous IE, oui, ça m’énerve.
Tout comme le comportement de sysadmin windows pour qui Linux = c’est tout en commande et c’est pourri.
Ce sont des comportements à mes yeux aussi dangereux que celui qui prévaut pour les non-initiés qui pensent que l’informatique est à la limite entre prestidigitation et chamanisme.
L’informatique n’est qu’un outil, il est loin de devoir déterminer si ta vie sera du côté du bien ou du mal.
___
Pour revenir à la choucroute, je pense que Microsoft comme l’EN savent qu’ils sont borderline. Le truc c’est qu’ils semblent être du bon côté.
Tant je soutiens le fait que quelqu’un vienne taper dans la fourmilière comme ces assos l’ont fait, tant je pense qu’ils s’y sont pris comme des glands. (Pour les arguments relevés par le président du tribunal)
Le 08/09/2016 à 15h15
Le 08/09/2016 à 15h15
La réponse se trouve sur l’ordinateur du président. A savoir l’OS et sa suite bureautique 😁
On va pas non plus croire qu’un juge est impartial ^^
Le 08/09/2016 à 15h30
Donc on cède aux velléités prosélytes d’une multinationale par manque de budget, comme on cède aux velléités libérales en précarisant la fonction publique ou le travail social avec des status de merde comme le service civique.
#CaVaMieux…
Le 08/09/2016 à 16h25
Personnellement, je ne sais pas quoi penser. Mais je peux tout de même faire une remarque : si c’était si évidemment illégal comme certains ici le pensent, bizarrement je verrais mal des mecs comme le gouvernement et MS faire ça au vu et au su de tous. C’est pas comme si c’était des novices en la matière.
C’est un peu comme si Al Capone demandait l’équivalent d’une licence IV pour ouvrir un bar en face des bureaux du FBI et qu’il l’obtenait.
Le 08/09/2016 à 16h26
#CestMieuxQueRienBandeDeGrincheux " />
Le 08/09/2016 à 16h27
Le 08/09/2016 à 16h27
> Fine bouche, le président lui explique que des suites comme OpenOffice existent. « Je vais sur Internet, je les installe, et voilà ! ».
Ohoho, qu’il vienne donc sur place au lycée à côté de chez moi raconter ceci aux utilisateurs ainsi qu’à l’équipe technique en charge, qui ne connaissent que Microsoft depuis 20 ans au moins en poste. On va bien rire.
Le 08/09/2016 à 16h41
Là j’avoue c’est impressionnant.
Bref, idéologie mise à part, il s’agit juste de bonne gestion des ressources. Un utilisateur comme l’Etat qui utilise aussi intensivement un outil sera forcément gagnant sur le long terme. A fortiori quand l’alternative propriétaire n’est pas flexible ou fait tout autant payer toute adaptation.
Quant au point sur “si on apprend à utiliser un outil dans un domaine, on apprend à les utiliser tous”… C’est… Woah. Comment atteins-tu ce niveau ? Parles-en à ceux qui pestent contre Gimp par rapport à Photoshop, ils seront content de savoir qu’ils sont juste stupides.
Même entre Office et LibreOffice, pendant des années, les mécaniques de stylisation du traitement de texte étaient fondamentalement différentes (cela dit je me suis arrêté avec la 2003, peut-être Microsoft a-t-il opté pour la logique depuis ?)…
Bel exemple de mauvaise foi. Tu as des actions Microsoft ou… ?