Exploration spatiale : l’Europe veut rester un acteur majeur et autonome
L'Europe cherche son Elon Musk ?
Le 26 octobre 2016 à 11h00
3 min
Sciences et espace
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L'Union européenne ne veut pas se laisser distancer sur l'exploration spatiale et elle souhaite également renforcer son autonomie. La Commission vient d'annoncer une série de mesures allant dans ce sens.
L'Europe compte bien rester un acteur majeur de l'exploration spatiale. La Commission européenne vient d'ailleurs de dévoiler les grandes lignes de sa nouvelle politique sur le sujet. L'enjeu est important puisque les programmes spatiaux proposent « des services qui sont devenus indispensables dans le quotidien de chacun ».
« Développer et promouvoir l'influence de l'Europe dans l'espace »
Et sur ce secteur, la concurrence est rude avec les autres pays (États-Unis, Japon, Chine, etc.), mais aussi les compagnies privées qui se lancent dans l'aventure, avec un certain succès et des idées nouvelles. C'est par exemple le cas de SpaceX (et prochainement de Blue Origin) qui a relancé la guerre des prix (voir notre analyse). Afin de « développer et promouvoir l'influence de l'Europe dans l'espace et augmenter ses parts de marché », la Commission vient d'annoncer une série de mesures.
Dans les grandes lignes, elle explique ainsi que les secteurs privé et public doivent pouvoir utiliser pleinement les données issues des programmes spatiaux, notamment afin de renforcer la sécurité et la défense des pays. De plus, elle « encourage » à utiliser le système de positionnement par satellites Galileo (une alternative aux systèmes américains GPS et russe GLONASS). Celui-ci ne sera par contre opérationnel qu'en 2020.
Deux points importants : l'autonomie et les entrepreneurs spatiaux
L'Europe souhaite également maintenir son autonomie vis-à-vis des autres continents, « un élément stratégique pour la mise en place des politiques de l'UE, de l'industrie, des entreprises et de la sécurité ». Cela passera par exemple par l'arrivée des nouveaux lanceurs Ariane 6 (2020) et Vega C (2018) qui seront utilisés pour mettre en orbite les futurs satellites de l'Europe (une trentaine de prévus d'ici les 10/15 prochaines années).
La Commission veut aussi favoriser l'émergence de nouveaux modèles économiques en mettant en avant « les entrepreneurs spatiaux » et en encourageant le développement des start-ups dans le domaine spatial. Elle souhaite également avancer sur le projet Space Situational Awareness (SSA) dont le but est de protéger les infrastructures spatiales des menaces comme les débris, la « météo » et les cyberattaques. Enfin, elle revient sur son initiative GovSatCam, un satellite de communications gouvernemental. Un projet lancé il y a plusieurs années déjà, mais qui n'est visiblement pas tombé dans les oubliettes.
Dans tous les cas, l'Europe rappelle qu'elle investit lourdement dans le spatial avec 12 milliards d'euros entre 2014 et 2020 pour ses projets. Pêle-mêle, il est question de Galileo qui se met doucement en place et de Copernicus. Pour rappel, ce dernier est le volet européen du GEOSS (Global Earth Observation System of Systems), un programme mondial d'observation de la Terre initié par l'Europe, les États-Unis, le Japon et l'Afrique du Sud.
L'Europe veut être présente sur « le long terme »
Pour conclure, la commissaire européenne Elżbieta Bieńkowska explique que l'espace est « important » et elle affirme que l'Europe investit dans ce domaine sur « le long terme ». Bref, l'Union européenne a des grandes ambitions et elle veut attirer de nouveaux talents, indispensables pour continuer à se développer.
Il ne s'agit pour le moment que des grandes lignes, nous aurons certainement l'occasion de revenir sur les plans du vieux continent lorsque nous aurons de plus amples informations.
Le 26 octobre 2016 à 11h00
Exploration spatiale : l’Europe veut rester un acteur majeur et autonome
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« Développer et promouvoir l'influence de l'Europe dans l'espace »
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Deux points importants : l'autonomie et les entrepreneurs spatiaux
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L'Europe veut être présente sur « le long terme »
Commentaires (62)
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Abonnez-vousLe 26/10/2016 à 11h08
#1
12 milliards d’euros entre 2014 et 2020 : Trouve que c’est pas énorme environ 2 milliards par an (hors budget annuel) (mais pas mal de bon projet à venir " />), comparé au 19 milliards de la NASA pour 2016.
Le 26/10/2016 à 11h31
#2
Si l’ESA pouvait améliorer sa communication et le coté “marketing wahou” aussi… ca pourrait motiver le public.
Et puis essayer de voir un peu plus grand aussi. Parce que les tests c’est bien sympa… mais vu le blé et le temps que ca prend, il vaudrait mieux partir sur “ca va marcher !” et carrement foncer sur les rovers, les équipements nouveaux etc. A mon avis ca ne couterai pas beaucoup plus cher (par rapport au budget total) mais en cas de réussite il y aurait beaucoup plus de retombés scientifique et d’avancée.
Là par exemple, atterrisseur ne se serait pas écrasé, çà n’aurait pas changer beaucoup de chose… pratiquement aucun instrument, un truc qui ne peut pas explorer… youpi.
Le 26/10/2016 à 11h34
#3
Effectivement les budgets sont “ridicules” (en comparaison de ce dont sont capables les USA).
Je dois avouer que si j’imagine assez facilement les raisons qui font que les états membres chacun de leur côté aient des budgets bien plus réduits que les USA (ici pour les programmes spatiaux mais dans d’autres cadres aussi), j’ai plus de mal à comprendre comment la “force de frappe” de l’UE dans sa globalité reste si “faible” en comparaison.
Sinon, quelqu’un connait le contexte de ces déclarations? J’imagine que ça n’est pas sorti du chapeau comme ça.
Le 26/10/2016 à 11h35
#4
Pour une simple mise en orbite c’est plus de 20K€ le kilo…pour Mars ca doit grimper encore plus. Je pense donc que la différence entre un rover et une sonde fixe n’est pas vraiment anecdotique du point de vue prix.
Le 26/10/2016 à 11h39
#5
Le 26/10/2016 à 11h48
#6
Le 26/10/2016 à 11h52
#7
Le 26/10/2016 à 11h57
#8
Oui enfin là on a quand même 577Kg pour Schiaparelli… durée de vie 4 jours (s’il ne s’était pas écrasé). Quelque part ca ne me semble par raisonnable.
Le 26/10/2016 à 12h02
#9
Le 26/10/2016 à 12h09
#10
Le budget de l’ESA n’est en aucun cas l’intégralité du budget de tous les pays européens (enfin de leurs agences spatiales publiques) pour le domaine spatial.
Allez sur le site du cnes, il y a quelques chiffres, la France est plutôt bon élève (certains diraient le contraire) en dépenses par habitant pour le spatial.
L’ESA, c’est juste les projets communs européens, c’est pour ça que ça rassemble plein de projets intéressants.
Le 26/10/2016 à 12h11
#11
Pourquoi ils bossent pas tous ensemble ? on est tous sur le même bout de caillou (même galère), ça irait beaucoup plus vite en mettant toutes les compétences de la planète en commun, non ?
ah ben non on est des humains jsuis c !!!
Le 26/10/2016 à 12h12
#12
L’Europe cherche son Elon Musk ?
Parce que, bien sûr, aucun projet n’est possible sans l’initiative privée d’un homme providentiel " />
Le 26/10/2016 à 12h13
#13
Le 26/10/2016 à 12h14
#14
Le 26/10/2016 à 12h17
#15
Euh non, on n’irait pas spécialement plus vite tous ensemble " />
C’est une vision étriqué de chef de projet çà : 2 jours avec 2 travailleurs, 1 jours avec 4 …
Et puis en réalité, il y a bien plus de coopération qu’on voudrait le croire…
Le 26/10/2016 à 12h18
#16
C’est vrai qu’un peu de pub sa ne leur ferait pas de mal, je me suis toujours demander pourquoi il ne diffuse pas les lancements à la télé ou des petits reportages de temps a autre. Il y a qu’un lancement par mois, une chaîne française pourrait prendre 40 minutes ou faire un format plus petit pour diffuser les lancements.
Le 26/10/2016 à 12h18
#17
Le 26/10/2016 à 12h19
#18
Le 26/10/2016 à 12h19
#19
Le 26/10/2016 à 12h21
#20
Le 26/10/2016 à 12h21
#21
Le 26/10/2016 à 12h26
#22
C’est justement parce qu’on est humain comme tu le critique qu’on ira vachement plus vite en essayant de faire mieux que son prochain.
La recherche spatiale n’a jamais eu un d’aussi gros bons que quand un certain bloc est voulait montrer au monde qu’il en avait une plus grosse que son voisin de l’ouest, et vice-versa
Il faut rester dans une ambiance de concurrence pour se forcer à toujours faire mieux. L’homme est comme ça, rien de mieux qu’une pression extérieure pour qu’il se bouge un peu le derrière " />
Et puis quand on va tous dans la même direction, bah fatalement on explore moins de chemins
Le 26/10/2016 à 12h29
#23
Le 26/10/2016 à 12h30
#24
13 milliards de ristournes indues à Apple en Irlande pour 5000 emplois
vs
12 milliards pour 6 ans de budget spatial européen. " />
Le 26/10/2016 à 12h52
#25
L’Union Européenne, la colonie des États-Unis d’Amérique, va s’effondrer comme au temps de l’URSS et ensuite les États-Unis d’Amérique perdront de leur puissance dans le monde entier et le monde sera enfin en paix sans guerre, coup d’état, assassinat etc… les sbires de Satan seront éradiqués de la surface de la Terre et la gloire de dieu arrivera grâce à la Sainte Russie et à la France ( humilié et détruit de l’intérieure ), la vrai religion ( le Christianisme ) sera rénové avec la Russie et c’est la France qui propagera. " />
Le 26/10/2016 à 13h23
#26
Le 26/10/2016 à 13h23
#27
Smoke weed everyday ?
Le 26/10/2016 à 13h26
#28
C’est déjà le cas, par exemple pour Exomars c’est la russie qui fournit les lanceurs (Proton).
Et pour le James Webb Telescope, c’est une fusée Ariane qui l’enverra dans l’espace.
On peut aussi citer l’atterrisseur Huygens, fournit par l’ESA et emporté par la sonde américaine Cassini.
Le problème est que les agences spatiales sont parfois rattrapées par leurs propres contraintes, par exemple la NASA devait participer à Exomars mais s’est retirée en raison de dépassements de budgets (et chez eux ça ne rigole pas, il est question de milliards…. ex:https://fr.wikipedia.org/wiki/James-Webb_%28t%C3%A9lescope_spatial%29#L.27envol…. )
Le 26/10/2016 à 13h43
#29
Trop gros, et même pas vendredi, les habitudes se perdent." />
Le 26/10/2016 à 13h43
#30
Je suis d’accord avec vous oui, mais exemple, les ricains savent faire poser des engins sur mars et autres, les européens ont bcp de mal, on a 2 exemples récents, pour les lanceurs c’est pareil, ça on sait faire, les ricains ont pu les tunes pour… bon c’est vrai qu’on bosse avec les russes, c’est déjà ça, mais nous des satellites eux des hommes, y aurait moyen de faire des trucs pas mal en combinant le tout non ? la concurrence ouais ça je veux bien pour les smartphones, mais la on parle qd mm de l’avenir des terriens, la terre n’est pas éternelle, et encore moins avec tout se qu’on balance dans l’atmosphère.
Le 26/10/2016 à 13h48
#31
Le 26/10/2016 à 14h05
#32
Le 26/10/2016 à 14h11
#33
Et tout juste 900Kg pour curiosity…
Et avec un lander de 577Kg je doute qu’il n’y ai rien dedans ;)
Le 26/10/2016 à 14h16
#34
Le 26/10/2016 à 14h17
#35
Il suffirait de trouver du petrol sur Mars, et ca irait deja plus vite.
Le 26/10/2016 à 14h23
#36
Le 26/10/2016 à 14h24
#37
Se poser sur Titan c’est (relativement) facile : la gravité est faible et l’atmosphère est dense, donc un parachute suffit.
Mars c’est le contraire : la gravité est certe plus faible que sur Terre mais suffisante pour qu’un atterrissage au moteur seul nécessite d’embarquer beaucoup de carburant, et l’atmosphère est trop ténue pour que des parachutes soient vraiment efficaces.
Le 26/10/2016 à 14h25
#38
Pas très buvable le pétrole. A la rigueur si les communications été plus rapide, envoyé du matos pour construire par téléguidage ( actuellement envisageable pour la Lune seulement).
Le 26/10/2016 à 14h31
#39
Le 26/10/2016 à 14h34
#40
La durée de transit vers Titan est de 10 ans, et tu ne peux pas utiliser de panneaux solaires là bas, tandis que Mars tu peux spammer les sondes jusqu’à ce que l’une d’elle réussisse à atterrir, la durée de transit n’étant que de 6-9 mois " /> (technique NASA / URSS durant la conquête spatiale)
Le 26/10/2016 à 14h39
#41
Le 26/10/2016 à 15h05
#42
Le 26/10/2016 à 15h09
#43
Si c’était un RTS on pourrait spammer les wololo
Le 26/10/2016 à 15h14
#44
Le 26/10/2016 à 17h51
#45
Union européenne pas Europe. UNION EUROPÉENNE PAS EUROPE. Cet amalgame nauséabond me sort par les yeux, et nxi nous fait le coup à chaque fois.
Le 26/10/2016 à 19h15
#46
Il ne faut pas confondre l’ESA et l’Union Européenne. Certains membres de l’ESA ne sont pas membres de l’UE.
L’ESA n’est pas non plus l’agence spatiale de l’Union Européenne.
L’article parle des ambitions de l’Union européenne, pas de celles de l’ESA.
Le 26/10/2016 à 19h17
#47
Ce raccourci n’est pas un amalgame, et il n’est pas nauséabond.
Quand on parle de l’ESA, ça ne choque personne de dire “l’Europe”. C’est également un raccourci. Il n’est pas non plus nauséabond.
Le 26/10/2016 à 19h18
#48
Prend un xanax ça ira mieux ;)
Le 26/10/2016 à 23h56
#49
Le 27/10/2016 à 08h28
#50
Le 27/10/2016 à 09h45
#51
C’etait de l’humour, puisque le petrole joue un role encore tellement (malheureusement) important dans notre vie, si il y en avait sur Mars, les lobby balancerait pas mal d’argent dedans " />.
Le 27/10/2016 à 10h49
#52
La vérité est dérangeante, n’est-ce pas ? " />
Le 27/10/2016 à 11h59
#53
J’ai 43 ans trou dballe, et les générations avenir t’en fais quoi ?
et je crame pas 700 balles ds des smartphone moi je suis pas assez c, et je pète ou je veux et si tu savais ou je pense le faire en se moment ;)
Le 27/10/2016 à 12h40
#54
Faire l’amalgame entre l’Union Européenne, une institution bureaucratique corrompue qui détruit ses membres les plus faibles (Grece, Portugal, Italie, Irlande) a l’Europe, un continent millénaire qui a vu la Grece antique et les romains, est nauséabond. Surtout que je suis en Europe, un continent que j’adore, tout en urinant, déféquant royalement sur l’Union Européenne, qui est une entité pour laquelle je n’ai aucun respect. Comme quoi, certains d’entre nous font encore le distingo, et c’est heureux.
Le 27/10/2016 à 13h38
#55
Le 27/10/2016 à 13h47
#56
On commence à desespérer, “ils” arrivent quand ?
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Le 27/10/2016 à 14h02
#57
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My bad! j’avais pas vu!
Le 27/10/2016 à 14h12
#58
Les generations a venir, je les laisse sur terre. Ca sera toujours 20x plus facile avec de l’eau et de l’oxygene.
Meme s’il y a un supervolcan qui lance une glaciation avec l’extinction de 80% de la vie ET qu’on a plus d’energie facile ET rien a manger, la Terre restera le seul lieu ou la vie peut exister naturellement.
Je ne suis pas contre le defi d’envoyer 10gars vivre une folle avanture, mais l’humain restera terrien a 99.9999%
C’est le cote course a l’armement vers l’infini et au delaaaaaaaa! qui m’a fait reagir.
Le 27/10/2016 à 14h55
#59
Le 27/10/2016 à 15h05
#60
Faut croire qu’un xanax ca suffit pas… pete un grand coup alors, respire tu vas voir, c’est pas très grave si les gens mélangent UE et Europe surtout quand le contexte ne laisse aucun doute
:kiss:
Le 27/10/2016 à 20h42
#61
Le 27/10/2016 à 21h45
#62
Désolé je t’ai pas répondu: