Bien sur qu’il y’a plein de choses intéressantes (OSIRIS-REx a un sacré potentiel!).
Mais si on parle d’une mission aussi ambitieuse et qui apporte potentiellement autant de connaissances nouvelles que Rosetta, il n’y a pas grand chose d’autre que Juice dans le paysage pour l’instant.
Par administration je ne parle pas de la mairie de mon bled ^^. Je pensais plutôt aux ministères (industrie, défense, recherche), les centres de recherche…
Les OIV sont évidemment indépendants dans leur choix d’OS, et pour qu’ils aient envie de migrer sur un OS souverain, il faut qu’ils y voient une plus-value. La sécurité de l’information est une plus-value non négligeable pour eux.
C’est quand même fait pour être déployé dans les administrations et les OIV (Opérateurs d’Importance Vitale). L’OS souverain à la base, c’est important pour ça. Si la recette de madeleines et les photos de vacances à La Baule de madame Michu finit sur les serveurs de la NSA, on s’en tape aussi ^^.
“CLIP fournit des mécanismes de cloisonnement qui rendent possible le traitement simultané, sur le même poste informatique, d’informations publiques d’une part et sensibles d’autre part, au sein de deux environnements logiciels totalement isolés.
Les équipes techniques de l’ANSSI ont élaboré, pour les besoins de l’administration, un système d’exploitation sécurisé dénommé CLIP. Ce système d’exploitation basé sur Linux intègre un ensemble de mécanismes de sécurité qui lui confèrent un très haut niveau de résistance aux codes malveillants et lui permettent d’assurer la protection d’informations sensibles. Il fournit par ailleurs des mécanismes de cloisonnement qui rendent possible le traitement simultané, sur le même poste informatique, d’informations publiques d’une part et sensibles d’autre part, au sein de deux environnements logiciels totalement isolés, dans l’objectif d’éliminer les risques de fuite des informations sensibles sur le réseau public. Ce système peut être déployé aussi bien sur des passerelles de sécurité que sur des postes clients, y compris portables. Il permet notamment l’accès à des informations sensibles dans un cadre d’utilisation nomade.”
Séparer un étage (et les lignes d’alim) pour ne garder que le moteur, on ne peut pas vraiment partir du principe que c’est moins compliqué techniquement.
Après, cet étage, il faut le freiner. Les parachutes à Mach 8, c’est pas trop ça.
Et puis il faut l’attraper en hélico, dans lequel a priori il y’a des humains pour piloter, ce qui entraine des risques énormes de blessures. Donc pour pallier ces risques il faut fiabiliser la procédure, ce qui coute cher et mine ta rentabilité.
Finalement, c’est peut être mieux que tu ne sois pas ingénieur :)
Justement, nul État n’a le droit, mais rien n’est dit concernant les personnes et sociétés privées. La loi américaine est une tentative de s’engouffrer dans la brèche.
Par contre je ne saurais dire si c’est valable au sens du droit international pour un État de légiférer sur des territoires pour lesquels il ne peut revendiquer de souveraineté.
Il est possible que les satellite des constellations en orbite basse deviennent, dans le futur, un nouveau marché. Mais pour l’instant, aucun n’a volé, aucun n’a même été fabriqué, et il n’est pas dit pour autant que les lancements soient rentables un jour. Enfin bon, on verra dans quelques années.
Cependant comme argument pour illustrer le fait que le marché des lancements soit sclérosé ça ne me parait pas des plus pertinents. Je te parle de faits, de la situation actuelle et tu me réponds avec des hypothèses sur ce que sera l'avenir. Ca concerne combien de lancements par an?
Quand à Virgin Galactics, je sais que c'est tendance de parler des lanceurs qui n'existent pas encore comme si c'était déjà des acteurs du marché (Elon, si tu nous écoutes), mais pour l'instant ils n'ont pas encore lancé un seul satellite. Et si ils vont aussi vite à développer le service que pour leurs lancements de tourisme spatial, ça devrait prendre encore un petit peu de temps.
Je suis désolé de te contredire, mais d’après tes propres valeurs :
150 (par vol)*92(nb de vols) = 13800, donc même en voyant très large, on n’atteint jamais 20 milliards d’euros par an.
1505(Ariane) + 580(Proton ou Falcon) = 1150 (en prenant large pour les prix de Falcon et Proton), on est sur des montants alloués aux lancements commerciaux par an d’1.2 milliard d’euros tout compris.
A Kourou c’est 6 Ariane (dont généralement au moins une institutionnelle), 3 Soyouz (institutionnels) et deux Vega (institutionnels). Soit moins d’un milliard d’euros de CA. Les “institutionnels qui n’ont pas évolué depuis 40 ans” fournissent 90% des charges utiles à lancer. Une paille.
Ne confonds pas la valeur totale du marché des satellites (fabrication comprise, satellites militaires compris) et la valeur des offres de lancement.
L’offre commerciale de lancement, en 2014, c’est une dizaine de lancements (dont 5 lancements commerciaux pour Arianespace). Le nombre total de lancements cette année là est de 92 lancements. Comment caractérises tu un secteur dans lequel (quasiment) tous les acteurs dépendent financièrement de la partie, largement majoritaire, qui n’est pas soumise à concurrence? En tout cas je n’appelle pas ça un marché.
ULA ne s’interesse pas aux lancements commerciaux. Space-X brade les prix car il a besoin de s’installer et d’être reconnu comme un acteur crédible. Proton casse les prix pour se refaire une crédibilité.
Pourquoi les sociétés s’y intéressent? Ça dépend de la société, du contexte industriel, politique et géopolitique. Je te donne quatre pistes :
L’ESA applique les décisions prises en conseil ministériel. C’est lors de ces conseils qu’est définie la politique spatiale européenne pour les cinq ans à venir, par les états membres. Et pour qu’un programme ait une chance d’être soutenu par une majorité d’états membres, il faut qu’il ait été creusé en amont de la ministérielle, ce qui est fait soit par les industriels, soit par les agences nationales.
L'accès à l'espace est loin, très loin d'être un marché.
La plus grosse part des lancement réside dans :
- les lancements militaires américains (réservés à ULA)
- les lancements chinois (réservés aux chinois)
- les lancements vers la station spatiale (réservés pour Space X, Orbital et Roscosmos)
Reste d'ouvert à la concurrence :
- les lancements institutionnels européens (qui ne sont pas tous réalisés par Arianespace)
- les lancement commerciaux (dont les lanceurs chinois sont exclus) qui ne sont rentables pour aucune des sociétés suscitées.
Virgin Galactics n'offre pas de service de lancement.
L’avenir d’Ariane n’ pas vraiment besoin que ses concurrents se cassent la gueule. La filière Ariane est bien capable de supporter une concurrence accrue et de se renouveler pour y répondre.
Mais plutôt que de se demander “Quelle utilité de cette précision supplémentaire pour nos usages?”, il faut se demander : “Quels usages pour cette précision supplémentaire?”.
C’est comme ça qu’on fait émerger de nouvelles applications et de nouveaux services.
C’est “juste” la mission spatiale la plus ambitieuse des 15 dernières années, et qui ne verra pas de concurrence encore pendant encore 15 ans. Bien plus réussie que la mission vers Pluton ou celle vers Cérès.
La NASA prépare son plan de com pour l’année prochaine, qui sera chargée pour ce qui concerne mars. Entre Insight et Exomars (avec participation du CNES pour les deux), les amateurs vont être ravis!
Aux US ils considèrent qu’Uber ne peut se défausser de ses devoirs d’employeur. Pour la France, dans autoentrepreneur, il y’a auto. Un autoentrepreneur qui devient quasi-salarié d’une entreprise, permettant à l’entreprise de ne pas payer les cotisations sociales ni les charges, c’est pas vraiment dans l’esprit de la loi.
Donc je ne suis pas bien certain qu’Uber soit totalement légal.
Il ne souhaite pas un accident. Il souhaite que les conséquences du sacrifice de la fiabilité au profit de la baisse des coûts de fabrication se concrétisent, si possible avant la mort de l’industrie spatiale européenne.
La fiabilité à un coût. Ne pas vouloir le payer, c’est s’exposer plus fortement aux risques.
39 commentaires
Le 09/01/2017 à 20h33
Le 26/10/2016 à 19h17
Ce raccourci n’est pas un amalgame, et il n’est pas nauséabond.
Quand on parle de l’ESA, ça ne choque personne de dire “l’Europe”. C’est également un raccourci. Il n’est pas non plus nauséabond.
Le 26/10/2016 à 19h15
Il ne faut pas confondre l’ESA et l’Union Européenne. Certains membres de l’ESA ne sont pas membres de l’UE.
L’ESA n’est pas non plus l’agence spatiale de l’Union Européenne.
L’article parle des ambitions de l’Union européenne, pas de celles de l’ESA.
Le 08/09/2016 à 19h08
super dossier!
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Le 06/09/2016 à 20h48
Le 06/09/2016 à 20h21
Bien sur qu’il y’a plein de choses intéressantes (OSIRIS-REx a un sacré potentiel!).
Mais si on parle d’une mission aussi ambitieuse et qui apporte potentiellement autant de connaissances nouvelles que Rosetta, il n’y a pas grand chose d’autre que Juice dans le paysage pour l’instant.
Le 06/09/2016 à 18h16
Le 04/09/2016 à 16h28
Le 01/09/2016 à 19h00
Merci ledufakademy de m’avoir enfin motivé à chercher l’option de filtrage des commentaires.
Le 31/05/2016 à 12h28
C’est au choix:
A- un gros troll velu
B- un commentaire d’enfant de 11 ans biberonné au libéralisme
C- Papi Dassault qui a découvert NextInpact
D- la réponse D
Je vote A : ce n’est pas possible d’être aussi naïf et hors de propos en même temps.
Le 26/04/2016 à 07h19
On peut trouver une vidéo de l’intégration et des essais du satellite ici.
Le 24/04/2016 à 21h37
Rouge lanceur. Une centrale inertielle du Soyouz à ce qu’il semble.
Le 28/01/2016 à 23h33
Merci
Le 27/01/2016 à 11h02
“Des milliers d’organismes publics qui ne servent à rien et coutent des milliards”. Vous savez déjà ce que ça fait un million, Larmina ?
Le 27/01/2016 à 10h44
Es tu conscient qu’en étalant une telle stupidité en tentant de faire un trait d’humour, tu es en train de desservir ton propos?
Moi je dis ça, c’est pour aider…
Le 27/01/2016 à 10h41
Par administration je ne parle pas de la mairie de mon bled ^^. Je pensais plutôt aux ministères (industrie, défense, recherche), les centres de recherche…
Les OIV sont évidemment indépendants dans leur choix d’OS, et pour qu’ils aient envie de migrer sur un OS souverain, il faut qu’ils y voient une plus-value. La sécurité de l’information est une plus-value non négligeable pour eux.
AMHA le besoin existe.
Le 27/01/2016 à 10h18
C’est quand même fait pour être déployé dans les administrations et les OIV (Opérateurs d’Importance Vitale). L’OS souverain à la base, c’est important pour ça. Si la recette de madeleines et les photos de vacances à La Baule de madame Michu finit sur les serveurs de la NSA, on s’en tape aussi ^^.
Le 27/01/2016 à 10h08
cf. ceci:
“CLIP fournit des mécanismes de cloisonnement qui rendent possible le traitement simultané, sur le même poste informatique, d’informations publiques d’une part et sensibles d’autre part, au sein de deux environnements logiciels totalement isolés.
Les équipes techniques de l’ANSSI ont élaboré, pour les besoins de l’administration, un système d’exploitation sécurisé dénommé CLIP. Ce système d’exploitation basé sur Linux intègre un ensemble de mécanismes de sécurité qui lui confèrent un très haut niveau de résistance aux codes malveillants et lui permettent d’assurer la protection d’informations sensibles. Il fournit par ailleurs des mécanismes de cloisonnement qui rendent possible le traitement simultané, sur le même poste informatique, d’informations publiques d’une part et sensibles d’autre part, au sein de deux environnements logiciels totalement isolés, dans l’objectif d’éliminer les risques de fuite des informations sensibles sur le réseau public. Ce système peut être déployé aussi bien sur des passerelles de sécurité que sur des postes clients, y compris portables. Il permet notamment l’accès à des informations sensibles dans un cadre d’utilisation nomade.”
y’a même une video (mais le son est dégueu)
Le 18/01/2016 à 21h53
Séparer un étage (et les lignes d’alim) pour ne garder que le moteur, on ne peut pas vraiment partir du principe que c’est moins compliqué techniquement.
Après, cet étage, il faut le freiner. Les parachutes à Mach 8, c’est pas trop ça.
Et puis il faut l’attraper en hélico, dans lequel a priori il y’a des humains pour piloter, ce qui entraine des risques énormes de blessures. Donc pour pallier ces risques il faut fiabiliser la procédure, ce qui coute cher et mine ta rentabilité.
Finalement, c’est peut être mieux que tu ne sois pas ingénieur :)
Le 18/01/2016 à 21h46
Sauf que ça partait de Vandenberg cette fois.
Le 18/01/2016 à 21h44
Le projet Adeline, c’est Airbus uniquement, c’est loin d’être toute la communauté Ariane.
Le 22/12/2015 à 11h21
Justement, nul État n’a le droit, mais rien n’est dit concernant les personnes et sociétés privées. La loi américaine est une tentative de s’engouffrer dans la brèche.
Par contre je ne saurais dire si c’est valable au sens du droit international pour un État de légiférer sur des territoires pour lesquels il ne peut revendiquer de souveraineté.
Le 22/12/2015 à 09h42
La vue depuis l’hélico, c’est la grande classe!
Bien joué!
Le 21/12/2015 à 13h58
Il est possible que les satellite des constellations en orbite basse deviennent, dans le futur, un nouveau marché. Mais pour l’instant, aucun n’a volé, aucun n’a même été fabriqué, et il n’est pas dit pour autant que les lancements soient rentables un jour. Enfin bon, on verra dans quelques années.
Le 21/12/2015 à 13h46
Je suis désolé de te contredire, mais d’après tes propres valeurs :
A Kourou c’est 6 Ariane (dont généralement au moins une institutionnelle), 3 Soyouz (institutionnels) et deux Vega (institutionnels). Soit moins d’un milliard d’euros de CA. Les “institutionnels qui n’ont pas évolué depuis 40 ans” fournissent 90% des charges utiles à lancer. Une paille.
Le 21/12/2015 à 10h58
Ne confonds pas la valeur totale du marché des satellites (fabrication comprise, satellites militaires compris) et la valeur des offres de lancement.
L’offre commerciale de lancement, en 2014, c’est une dizaine de lancements (dont 5 lancements commerciaux pour Arianespace). Le nombre total de lancements cette année là est de 92 lancements. Comment caractérises tu un secteur dans lequel (quasiment) tous les acteurs dépendent financièrement de la partie, largement majoritaire, qui n’est pas soumise à concurrence? En tout cas je n’appelle pas ça un marché.
ULA ne s’interesse pas aux lancements commerciaux. Space-X brade les prix car il a besoin de s’installer et d’être reconnu comme un acteur crédible. Proton casse les prix pour se refaire une crédibilité.
Pourquoi les sociétés s’y intéressent? Ça dépend de la société, du contexte industriel, politique et géopolitique. Je te donne quatre pistes :
Le 21/12/2015 à 10h08
L’ESA applique les décisions prises en conseil ministériel. C’est lors de ces conseils qu’est définie la politique spatiale européenne pour les cinq ans à venir, par les états membres. Et pour qu’un programme ait une chance d’être soutenu par une majorité d’états membres, il faut qu’il ait été creusé en amont de la ministérielle, ce qui est fait soit par les industriels, soit par les agences nationales.
Le 21/12/2015 à 09h03
Le “marché” des lancements spatiaux n’est pas sclérosé car ce n’est pas un marché.
L’ESA n’est qu’une partie de la filière Ariane. Et pas celle d’où viennent les initiatives.
Le 21/12/2015 à 08h46
Oui, le vol de demain est celui de Space X. Mais dans sa dernière phrase l’article parle du succès de “Blue Orbit” à la place de Blue Origin.
Le 21/12/2015 à 08h09
L’avenir d’Ariane n’ pas vraiment besoin que ses concurrents se cassent la gueule. La filière Ariane est bien capable de supporter une concurrence accrue et de se renouveler pour y répondre.
Le 21/12/2015 à 07h51
Blue Origin, non?
Le 20/12/2015 à 09h54
D’utilité publique, ce lien.
Le 18/12/2015 à 14h29
Question récurrente.
Mais plutôt que de se demander “Quelle utilité de cette précision supplémentaire pour nos usages?”, il faut se demander : “Quels usages pour cette précision supplémentaire?”.
C’est comme ça qu’on fait émerger de nouvelles applications et de nouveaux services.
edit : grammaire
Le 14/12/2015 à 23h25
C’est “juste” la mission spatiale la plus ambitieuse des 15 dernières années, et qui ne verra pas de concurrence encore pendant encore 15 ans. Bien plus réussie que la mission vers Pluton ou celle vers Cérès.
Mais sinon, bof bof la mission.
Le 05/11/2015 à 17h50
La NASA prépare son plan de com pour l’année prochaine, qui sera chargée pour ce qui concerne mars. Entre Insight et Exomars (avec participation du CNES pour les deux), les amateurs vont être ravis!
Le 30/10/2015 à 15h38
Le 29/06/2015 à 21h46
Aux US ils considèrent qu’Uber ne peut se défausser de ses devoirs d’employeur. Pour la France, dans autoentrepreneur, il y’a auto. Un autoentrepreneur qui devient quasi-salarié d’une entreprise, permettant à l’entreprise de ne pas payer les cotisations sociales ni les charges, c’est pas vraiment dans l’esprit de la loi.
Donc je ne suis pas bien certain qu’Uber soit totalement légal.
Le 29/06/2015 à 21h26
Il ne souhaite pas un accident. Il souhaite que les conséquences du sacrifice de la fiabilité au profit de la baisse des coûts de fabrication se concrétisent, si possible avant la mort de l’industrie spatiale européenne.
La fiabilité à un coût. Ne pas vouloir le payer, c’est s’exposer plus fortement aux risques.
Le 29/06/2015 à 21h19
Uber légal? Faut voir…