Je ne dis pas que tout est clair et si limpide qu’aucune question ne se pose.
je pense simplement que tu exagères lorsque tu dépeins le règlement comme un fouillis incompréhensible. De la place est laissée au contrôleur pour examiner sa propre situation et prendre des mesures.
Je ne sais pas ce que traite NXI, mais il est bien évident qu’ils doivent évaluer le traitement qu’il font des données personnelles et prendre les mesures nécessaires afin de respecter le règlement. La vraie question n’est pas tant de savoir si on a besoin d’un DPO, ou qui peut s’en charger, et sous quelle procédure, mais d’être capable d’avoir une idée claire de ce qui se passe niveau données, et de documenter les mesures qu’on prend afin de limiter les risques. les tout gros savent qu’ils auront besoin d’une batterie de DPO surqualifiés alors que les plus petits pourront se contenter d’avoir une personne de contact formée sur le tas (en fonction du cas d’espèce).
Il y a plein de questions ouvertes, et là dessus je te rejoins: Quid de l’effacement? Quid de l’anonymisation? quid du régime de sanctions? Pire quid de la notion de consentement? Mais c’est bien trop souvent une excuse qu’on brandit parce qu’on ne veut pas remettre en question nos activités.
Concernant les sources, le règlement unifie la pratique à l’échelle européenne. Sa mise en oeuvre sera largement harmonisée au niveau européen. Probablement que la CJUE s’inspirera à la fois de la doctrine française mais aussi des doctrines étrangères lorsqu’il s’agira de préciser le contenu de la GDPR.
Le
12/02/2018 à
08h
22
c’est très exagéré. Les compétences du DPO et ses missions dépendent du cas d’espèce. Certes, le passage à un principe d’“accountability” nécessite un changement de mentalité, mais c’est totalement faux de dire qu’on ne sait rien et qu’on ne peut rien faire.
Il faut aussi se rappeler que la GDPR est un règlement et plus une directive. Je ne pense pas que ça soit le moment de tout refaire sous prétexte qu’on doit rédiger une loi d’introduction du règlement.
Ce qui manque vraiment au règlement c’est de la jurisprudence, et il n’est pas irrationnel de devoir lire de la doctrine rédigée en anglais (ou en allemand ils sont passablement prolifiques sur la question) afin de chercher les pistes d’interprétation d’un règlement Européen. d’ailleurs, les avis, opinions et recommandations du groupe de l’article 29 ne sont pas des nouveautés, et les cours se sont souvent appuyées sur ces documents.
Idem pour les codes de conduite, les certifications, etc. Les choses se mettent en place du côté des responsables et des autorités en même temps comme pour presque tous les chantiers de cette envergure.
Tout n’est pas parfait, loin de là, mais je pense que c’est un peu exagéré de crier au loup de cette manière.
Merci pour cette prompte et intéressante réponse. Je suis heureux d’apprendre que Qwant semble prendre son envol.
Parfaitement d’accord avec les buts de la GDPR. On peut même se plein de questions sur la mise en oeuvre du “privacy by default” qui nécessiterait des changements profonds dans la façon de fonctionner chez certains fournisseurs de services.
Mais cet amendement ne promeut pas que le respect de la GDPR, de la privacy by design ou par default, ou de l’accountability. Cet amendement vise aussi à faire sortir google search de la position de dominance dans laquelle il se trouve (peut-être que c’est nécessaire d’un point de vue concurrence, mais c’est une autre question).
Google devra déjà respecter la GDPR et tous ses principes. En cas de manquement, le système d’amendes a été rédigé avec ce genre de société dans la tête. Rien dans la GDPR n’exige qu’on fasse trébucher un google qui respecterait cette réglementation.
Pourquoi demander par exemple à Mozilla de mettre duckduckgo par défaut alors que tous les moteurs de recherche seront soumis de la même manière à la GDPR et devront donc prendre des mesures visant à garantir la “compliance”?
C’est très bien de militer pour la vie privée, et je suis probablement l’un de ses plus farouches partisans. Je désespère régulièrement face au nombre considérable de gens qui n’ont “rien à cacher” et qui n’ont aucune idée des risques et de la nécessité de défendre sa vie privée et je milite passablement afin de faire adopter par mon entourage des services respectueux, mais ici j’ai le sentiment que la vie privée est au moins partiellement instrumentalisée et ça ne me plait pas.
Même si je persiste à croire que la question ne peut être approchée de manière aussi manichéenne, je profite de l’occasion pour vous féliciter chaudement pour l’excellent travail que fait toute votre équipe.
Le
06/02/2018 à
09h
20
je suis vraiment surpris de voir que l’écrasante majorité des visites depuis un moteur de recherche sur NXI proviennent de google. J’imaginais que les lecteurs étaient plutôt informés et sensibilisés à ces questions de vie privée. Est-ce que ça pourrait être parce que certains utilisent des mesures de protection contre le tracking que ces données sont si disproportionnées?
Je persiste à croire que ce n’est pas dans la loi d’adaptation de la GDPR qu’un article visant à réguler un éventuel abus de position dominante des services de google doit se trouver… Peu importe que le but soit louable ou pas.
En imaginant que google respecte bien les principes de la GDPR (information claire, droit à l’autodétermination, etc), rien ne justifierait d’obliger les navigateurs à favoriser un autre moteur.
Du coup je suis vraiment déçu par la conclusion de l’article. C’est beaucoup trop simpliste de réduire la question à “les méchants lobbyistes contre les pauvres utilisateurs exploités”. c’est peut-être le cas, mais ça ne justifie pas de faire n’importe quoi (qui sera probablement démoli par la CJUE de toute façon). Et c’est quelqu’un qui est extrêmement préoccupé par ses données personnelles et qui tente d’éviter les collecteurs massifs de données qui vous dit ça.
merci pour la règle ceci/cela dit: je ne la connaissais pas et je me coucherai donc plus instruit ce soir.
J’ai peut-être été un peu vite sur la constitution, mais ses principes sont à la base de l’action de l’Etat et de la liberté contractuelle sur laquelle se basent généralement ceux qui collectent les données.
Concernant le fait que tu considère que la police ou les services secrets peuvent faire de la surveillance, c’est ton opinion et je la respecte. Je pense également qu’il est malheureusement impossible de brider totalement cette surveillance, mais je considère par contre qu’elle est absolument disproportionnée tout en ayant tendance à grandir toujours plus. Pour en revenir à mon commentaire, je critiquais l’argument qui “justifiait” la surveillance par le fait que des privés collectent des données.
Que les services de l’Etat fassent des choses illégales (pour le commun des mortels comme la filature, la surveillance, ou autre), c’est un peu leur principe et tu as raison là dessus. Par contre, il est hors de question et très dangereux que ces services violent le principe qui veut que le droit soit le début et la fin de l’action de l’Etat. Un exemple: un policier dispose de pouvoirs qui dépassent celui du simple citoyen dans la rue. Ce qu’il fait n’est pas illégal parce qu’il exerce la violence légitime. Par contre, c’est inadmissible qu’il en abuse et qu’il dépasse ce que la loi l’autorise à faire (et donc qu’il se comporte de manière illégale).
Pour en revenir aux activités légitimées de la DGSI, ce n’est pas le comportement (la surveillance) qui est illégal, mais le fait que cette surveillance soit exercées hors de tout cadre juridique.
La comparaison DGSI Stasi n’a aucun sens puisqu’elle est faite sur des critères subjectifs: l’une est pour le bien l’autre pour le mal. En quoi est-ce que parce qu’ils étaient méchants ça justifierait de permettre ce qu’on aurait condamné sinon? Je ne sais pas à quel point la stasi a fait de l’a-légal (extraordinaire construction juridique), mais je sais que la DGSI oui.
On peut vouloir plus de “sécurité” au détriment de plein de droits et de principes fondamentaux. Cependant, beaucoup de gens n’ont tout simplement pas idée de ce qu’ils s’apprêtent à sacrifier.
Le
02/02/2018 à
15h
05
La légitimité contractuelle de la collecte des GAFA est protégée par la constitution comme l’activité de l’Etat garantir la sécurité. Ceci-dit, c’est pas le problème. Dire que les GAFA font des trucs pas bien ne justifie en rien que l’Etat fasse ce truc. L’argument est tout simplement mauvais, peu importe qu’on trouve que la surveillance est une bonne chose ou non.
Le fait de ne plus être dans sa paroisse ne l’empêche pas de prendre une position. S’il est au courant des besoins qu’il avait pour remplir sa mission, il n’est pas plus qualifié qu’autrui pour discuter de la légitimité de sa mission.
A nouveau, peu importe la question de savoir s’il est légitime pour une agence de l’Etat de faire de l’illégal (moi ça me fait froid dans le dos puisque ça va à l’encontre du principe qui veut que le droit soit le début et la fin de l’activité de l’Etat), l’argument en question qui consiste à mettre en valeur la législation parce qu’elle a légalisé leurs pratiques auparavant “dans une zone de non-droit” et donc illégales est fallacieux.
Je pense aussi qu’il est assez bien placé pour en parler, et c’est même très intéressant (passé l’enduit politique) mais je pense que passablement d’éléments doivent être pris en compte avant de considérer ce qu’il dit comme parole d’évangile (ou de la rejeter définitivement).
Le
02/02/2018 à
14h
15
c’est un peu l’argument d’autorité… Alors probablement qu’il était considéré comme bon dans ce qu’il faisait (Là dessus on peut déjà discuter quels sur quels critères on l’a qualifié) et que son avis n’est pas le dernier à prendre en compte, mais il faut aussi admettre qu’il sait faire de la politique et qu’il prêche pour sa paroisse.
De plus, même si ça n’a pas d’incidence sur ce que dit cette personne, l’agence dont il a été à la tête n’a pas une réputation sans taches. D’ailleurs,“sortir de la zone de non-droit” est un joli effet de language qui revient à dire qu’ils se sont comportés de manière illégale, ce qui peut plaider pour un discours passablement orienté ou simpliste.
En plus, celui qui vient demander quelque chose a tendance à peindre le diable sur la muraille. C’est pas antinomique d’être très informé, très intelligent et de quand même tenir un discours simpliste. Le chiffrement par exemple ne peut être réduit à “c’est mal parce que ça nous empêche de bosser”.
En bref c’est pas pertinent de le traiter d’imbécile certes, mais rien ne justifie de prendre pour argent comptant ses déclarations parce qu’il est à la tête de la DGSI, en particulier quand il s’agit comme ici de faire passer un message politique.
Le
02/02/2018 à
13h
52
fred42 a écrit :
…
Quant à son couplet qui devient habituel sur les GAFA qui ont plus de données que les services secrets, il ne passe pas avec moi. Les conséquences en cas de mauvaise utilisation n’ont rien à voir. Les GAFA, ça ne sera jamais que trop de PUB et trop de traçage à des fins commerciales uniquement.
Il a l’air d’être frappé lui aussi d’obsolescence : il n’a pas l’air d’avoir vu arriver le RGPD et le e-privacy qui tendent à limiter l’utilisation sans autorisation des données personnelles.
assez d’accord. J’ai de la peine à comprendre pourquoi le caractère nuisible de la collecte de donnée des GAFA (et pas seulement d’ailleurs) rendrait moins nuisible la collecte massive et la surveillance de masse de l’Etat.
je suis parfaitement d’accord avec toi et je suis même surpris de voir à quel point la TV diffusée “traditionnellement” tient encore alors qu’elle est obsolète.
Mais je pense pas que TF1 imagine que ce litige résoudra tous leurs problèmes. Ils veulent profiter de leur position et leur statut pour gagner marginalement quelques cacahuètes et espéraient probablement ne pas prendre de risques en arrivant à un accord (ce qui a marché avec 2 sur 4) avec tous les FAI.
Le cadre juridique est aussi un peu dans une période de transition, et des fois l’incertitude (ou la volonté de maintenir l’incertude) peut suffire à faire accepter au FAI quelques couleuvres.
Le
01/02/2018 à
08h
43
leur raisonnement est plutôt simple: il y a passablement de choses qui indiquent un futur incertain pour les chaines TV dans leur conception traditionnelle, mais maintenant, TF1 est solide.
Ils utilisent leur force plutôt faiblissante pendant qu’elle leur permet encore d’influencer leurs partenaires qui se renforcent. Certains n’ont pas envie de prendre le risque (temps, réputation, finances) d’entrer dans une interminable guerre juridique dont les conséquences sont difficiles à prévoir et préfèrent payer pour la paix.
d’autant que le rapport d’Ernst & young est vachement léger niveau méthodologie…
Je déteste ces documents qui essaient d’avoir l’air d’être basés sur quelque chose de sérieux pour ensuite faire passer leur “agenda” comme étant naturellement la conséquence. Je trouve ça malhonnête.
Au moins, le rapport Reda avait l’honnêteté de dire qu’il était très difficile de déterminer de manière convenable quel était l’impact réel du piratage…
Je me débrouille plutôt bien sans être un immense spécialiste, mais quand il s’agit de sauter le pas j’hésite pas mal.
Le
24/01/2018 à
09h
55
Franchement, le lien avec le rgpd (alors que le règlement e-privacy, qui touche de plein fouet les moteurs de recherche n’est même pas encore sorti) est assez ténu.
L’utilisation de google par défaut est bien plus une question de droit de la concurrence (comme le cas de microsoft et internet explorer). Le risque est bien plus lié à un abus de position dominante qu’à une infraction à la protection des données personnelles.
Dans le cadre de la protection des données personnelles, il serait bien plus judicieux de prévoir des règles strictes d’information (que google respecte plutôt bien ces dernier temps) permettant à l’utilisateur de pouvoir librement décider s’il utilise google ou non, plutôt que de bidouiller des règles de concurrence.
La GDPR définit les traitements de données personnelles et leurs conditions qui rendent ces traitements licites. Si google est considéré comme traitant illicitement les données, il faut l’interdire tout simplement et non pas obliger les acteurs à ne pas le mettre par défaut.
Assez d’accord avec toi, bien qu’un peu plus nuancé.
Je trouve cependant que si fondamentalement la GDPR n’est pas révolutionnaire, il y a quand même passablement de petites choses qui mises ensemble font qu’on va vraiment faire un pas en avant en terme de protection des données et des obligations qui vont avec. Le côté peur vient du fait que pour beaucoup, la question “protection des données” a été réglée il y a très longtemps, et le passage au règlement fait se poser des questions qu’on avait cessé de se poser.
D’ailleurs, bosser avec les entreprises qui traitement les données est au coeur de ce que le législateur veut faire avec la GDPR: on fait relativement confiance au responsable pour qu’il prenne les mesures qui lui assureront d’être compliant.
En gros, ce règlement n’a rien d’insurmontable et prévoit des outils plutôt pratiques pour les responsables du traitement. Par contre, il faut aussi admettre qu’ il y a une part d’inconnu plus important que d’habitude dans la mise en oeuvre du règlement.
Il y a aussi un vrai risque (plus d’obligations et des sanctions potentiellement plus graves) pour les responsables du traitement qui n’étaient déjà pas en conformité avec la législation précédente, et ils sont relativement nombreux.
la CJUE n’a pas nécessairement une énorme marge de manoeuvre, elle doit avant tout appliquer la loi. Si celle-ci rend le terrain impraticable, c’est au législateur de la modifier. Ceci-dit, c’est vraiment difficile pour une cour de trouver le juste milieu entre activisme et subordination aux autres pouvoirs.
Après, même si on y vient gentiment, c’est pas dans l’ADN du système juridique “continental” les class-actions (même si ici c’est pas tout à fait le cas), et ça explique peut-être un peu la décision de la CJUE: ne pas choisir de faire de la place à un système dont on a de la peine à mesurer les effets (et laisser le législateur choisir s’il faut l’instituer).
quand les premiers défenseurs des libertés et des droits fondamentaux applaudissent la censure et le contrôle…
Il n’y a qu’un seul moyen de lutter contre la mauvaise ou la fausse information: c’est l’éducation. Tout le reste, c’est des imbécilités qui servent en fait un autre objectif.
la conclusion de l’article demande aux plateformes de prendre leurs responsabilités: je demande à leurs lecteurs de prendre leur responsabilité.
La presse n’a pas attendu internet pour avoir des lignes, des biais, et des traitements incomplets. Elle n’a pas attendu internet pour avoir d’autres objectifs à part informer.
A l’heure d’internet, le citoyen a accès à une quantité incroyable de sources qu’il peut comparer et mettre en contradiction, et c’est précisément à ce moment qu’on entend claironner qu’il faut le prendre par la main et décider pour lui…
Le remède c’est de donner aux gens les moyens d’avoir un esprit critique, pas de sélectionner ce à quoi ils peuvent avoir accès.
Pourtant la faim dans le monde a tendance à reculer
Pourtant les besoins des gens (toujours croissants ) sont toujours plus satisfaits et le niveau de vie global (malgré ce que beaucoup crient sous tous les toits) a tendance à évoluer
Je répond à ce commentaire parce qu’il est symptomatique: tu utilise des “si” et des “probablement”, puis tu limite ta prise de risque en admettant que ça pourrait réduire une partie du problème seulement.
C’est extrêmement difficile de connaître tous les facteurs locaux et internationaux qui impactent le niveau de vie de la population, et c’est encore plus difficile de connaître leur effet réel.
Le
19/01/2018 à
15h
07
La différence, c’est que les anarchistes ne comptent pas y arriver uniquement avec le travail des autres et en utilisant un quelconque pouvoir.
Mettre sur le même plan une raclure qui veut s’exiler pour ne pas avoir à participer à la société, et un mouvement qui veut rendre tout le monde égal et autonome, ça n’est pas possible.
Et pourtant si tu essaies de saisir l’essence de ces deux situations en essayant de sortir du prisme par lequel tu qualifie tout, tu verra qu’elle est la même.
Dans les deux cas, ils essaient de créer un “nouveau” “contrat social”
Concernant l’admiration à leur vouer, je partage une partie de ton avis. Ce n’est pas leur richesse qui est admirable. Par contre, ceux qui s’intéressent à la gestion peuvent admirer comment certains ont géré leurs boites. Certains autres peuvent tout à fait légitimement admirer le fait que certains ont réussi à proposer à la société un service dont elle avait un grand besoin.
Le
18/01/2018 à
08h
50
Si tu t’intéresse au personnage et un peu à la seconde guerre mondiale, il faut absolument que tu lises ses mémoires de guerre.
La lecture est super, et c’est frappant de voir évoluer un personnage hors du commun dans une époque elle aussi hors du commun.
Le
18/01/2018 à
08h
18
Il aurait aussi dit que le meilleur argument contre la démocratie est de discuter quelques minutes avec un votant moyen.
Je ne suis pas sûr de te suivre sur les questions de polémiques en relation avec sa phrase sur la démocratie. Il faut juste remettre cette phrase dans son contexte:
Churchill vient de perdre les élections après la guerre et se sent injustement rejeté par le peuple britannique.
la guerre au nom de la démocratie et des droits fondamentaux s’est terminée avec une victoire militaire sur l’Allemagne mais une défaite absolue dans la défense de ces idéaux et un risque énorme de troisième guerre mondiale. Churchill l’a senti très vite: c’est lui qui est à l’origine de l’expression de rideau de fer par exemple.
Une chose est sûre, c’est qu’il avait un solide sens de l’humour et de la répartie. Je pense qu’il est assez difficile de croire qu’il parlait au premier degré.
Le
15/01/2018 à
11h
30
c’est tout le problème des “profit shifting”. les multi utilisent leurs filiales pour transférer des profits des enfers vers les paradis fiscaux.
Mais en soi c’est justifié: si l’entreprise qui développe un moteur de recherche n’est pas liée à celle qui l’exploite via la publicité elle lui facturera son utilisation, et les profits de la secondes seront diminués là ou elle l’exploite, et l’impôt aussi.
C’est donc normal qu’au sein d’une multinationale, une partie des profits puisse circuler entre les filiales. Le problème est qu’on laisse fiscalement transférer beaucoup trop, et pas le principe même du transfers.
C’est assez frustrant de voir que ce projet de directive e-privacy semble plutôt aller dans le sens du maintient de la situation alors que la GDPR part plutôt dans l’idée opposée en protégeant un minimum les gens contre ce qui est presque de l’extorsion par rapport à leurs données.
J’appréhende un peu cette version définitive du e-privacy.
J’ai vraiment hâte de voir par contre dans quelle mesure l’unification de la protection des données personnelles au niveau européen permettra une meilleure mise en oeuvre de la loi (en particulier avec un champ d’application aussi étendu).
Je comprend mieux ton point de vue et je suis parfaitement d’accord avec toi sur le fait que, certaines fois, on pioche à mauvais escient. Malheureusement, d’autres fois, on fait des pieds et des mains afin d’éviter d’avoir à piocher alors qu’on en a besoin.
Pourquoi, quand on ne trouve pas de bon équivalent (utilisé par le public), se force-t-on, souvent des années après qu’un mot soit massivement utilisé, à essayer d’en sortir un équivalent? Je ne peux pas m’empêcher de penser à une forme d’élitisme (même si c’est pas le bon mot) lorsque j’essaie de comprendre certaines règles du français comme par exemple l’accord des adjectifs de couleur, ou les nombres.
Emprunter des mots ou des éléments aux autres langues est extrêmement commun. Je ne comprend pas pourquoi on ne “forwarderait” pas les courriers électroniques (ou mails), s’il y a un consensus de la population en la matière et que retransmettre, faire suivre ou autre n’est pas équivalent pour les utilisateurs.
Revenir dessus alors que le terme est entré dans la langue contre la volonté de son “élite” me semble en effet répondre à un sentiment qui ne me convient pas (j’ai de la peine à mettre des mots dessus, parce qu’élitisme culturel ne correspond pas ) parce qu’il dépasse la simple volonté d’avoir une langue efficace, qui est pour moi fondamental.
Je préfèrerais de loin que l’on travaille pour donner une définition francophone officielle de forwarder, ou de QR code ou autre, plutôt que de revenir des années plus tard avec des définitions qui ne sont pas (ou plus) toujours pertinentes.
Le
12/01/2018 à
09h
05
je ne suis pas vraiment d’accord avec ton argument d’appropriation de la technologie. C’est par l’anglais que la recherche scientifique est véhiculée dans le monde, et c’est donc bien par l’anglais que les scientifiques francophones (ou autres) s’approprient la technologie.
Concernant l’“élite technophile”, l’argument est à double tranchant et on pourrait très bien critiquer une élite “culturelle?” qui cherche avant tout à se distinguer par une langue qu’ils “crééent” souvent bien éloignée de celle qui est parlée (cf. smartphone et mobile multifonction)
Au nom de quoi est-ce que le recours à l’anglicisme (ou de toute autre langue) est nécessairement mauvais? C’est peut-être cet état d’esprit par rapport à la langue qui diffère notamment de l’anglais (qui pour le coup a peu de scrupules à piocher dans les autres langues quand c’est nécessaire) .
croire que le chômage est de la faute des chômeurs est aussi idiot que de croire qu’il n’y a pas de gens qui fraudent. C’est pas parce qu’on est chômeur qu’on est un fraudeur, mais c’est pas non plus parce qu’on est chômeur qu’on est un parangon de vertu. La réflexion est la même pour tout d’ailleurs (employés parfaits/fraudeur vs. patron parfait/fraudeur par exemple…)
Ce débat est ridicule et stérile au possible tant chacune des parties ne cherche pas à débattre mais juste à se faire bien voir par ses électeurs.
La notion de décision est juridique, et c’est la base de l’activité de l’Etat.
Ici, on demande à l’Etat de nous octroyer une prime d’activité. Celui-ci étudie les conditions (sur la base des données personnelles du demandeur d’une part, et selon son algorithme d’autre part), puis rend une décision décidant ou non de donner cette prime, ce qui permet au demandeur, s’il est mécontent de contester la validité de cette décision.
La décision est individuelle dans la mesure où l’algorithme ne remplit qu’une partie du travail: il donne la marche à suivre mais pas les paramètres qui dépendent du cas particulier et concret (la loi n’est pas aussi éloignée que ça dans son fonctionnement des algorithmes.
hum encore un article à balancer au prochain qui viendra pleurnicher sur le fait que les vilains internautes font tout pour éviter de se faire traquer et ensuite matraquer à coup de pub.
Avec beaucoup de chances, peut-être que ça donnera au législateur européen un électrochoc, et que celui-ci imposera des règles strictes afin de garantir le droit à l’utilisateur de choisir de partager ses données personnelles.
En quoi mon message a-t-il un rapport avec la surveillance de masse? (même si la question particulière est inquiétante).
Peu importe que tu veuille le croire ou non, les moyens d’interception et les capacités d’intrusion de l’Etat (pas nécessairement même l’usage qui en est fait) n’ont jamais été aussi performants, et le contrôle judiciaire sur leur utilisation est toujours plus remis en question.
Certaines personnes regardent trop enquête d’action et croient que la police est complètement démunie face aux “méchants” alors qu’en fait, ses moyens augmentent presque exponentiellement.
Le
04/01/2018 à
16h
23
pfff… rien qu’avec les métadonnées, nos chers gouvernements ont déjà bien plus de grain à moudre qu’il ne leur en faudrait. Je note aussi avec amusement que les autorités européennes veulent assurer la “protection” de l’utilisateur en le surveillant.
C’est très bien que les fournisseurs de service chiffrent de bout en bout: ça permettra au moins de faire tomber le masque.
j’aurais beaucoup plus de scrupules si l’Etat mettait autant d’énergie à surveiller (juridiquement) ceux qui surveillent qu’à surveiller.
pourrais-tu préciser ? Parce qu’il existe déjà bel et bien un cadre législatif concernant le logiciel libre: l’auteur exerce ses droits de PI pour rendre son oeuvre libre de droit.
Concernant l’existence d’une SPRD du libre, je suis extrêmement dubitatif: les autres sociétés de gestion ont aussi des bus légitimes, mais on voit assez régulièrement les abus de leur comportement.
ici si je suis bien l’article, l’employée a saisi la justice parce qu’elle estimait que l’employeur n’avait pas respecté les obligations du contrat de travail en ne lui transmettant pas d’attestation de salaire dans les temps.
L’employeur a dit que l’attestation était en retard parce qu’il avait saisi la commission de recours avec à l’appui que malgré l’incapacité de travail, l’employée semblait exercer une activité physique.
Donc au fonds, la justice a statué sur l’opportunité de saisir cette commission et pas sur l’arrêt de travail en tant que tel. Elle a conclu que les élément à disposition de l’employeur justifiaient qu’il juge opportun de saisir la commission, donc que l’attestation avait du retard, donc que l’employeur n’avait pas violé ses obligations.
Probablement que la Cour aurait pris plus de pincettes s’il fallait juger de l’existence ou non d’une incapacité de travailler (avec le certificat médical contre l’activité de la personne). Ceci-dit, je partage ton raisonnement qui est tout à fait pertinent quant à la valeur probatoire de l’activité facebook d’une personne.
Je le répète encore une fois: celui qui écrit à son élu pour lui demander de prendre une certaine position tire déjà la couverture à lui. Tu persiste à vouloir croire que les vilains lobbyistes c’est que ceux qui essayent de corrompre. Il y en a et ça existe, mais tu persiste à ne vouloir mettre que ce que tu veux dans une notion beaucoup plus large (et une problématique beaucoup moins manichéenne que tu ne le penses.)
Personne ne pense que cette loi règle une fois pour toute la question. Elle permet juste plus de transparence sur ceux qui joueront le jeu, et permettra de se focaliser un peu plus sur ceux qui ne veulent pas cette transparence, par exemple parce qu’ils cherchent de l’influence d’une manière qui dépasse les bornes.
Le
24/12/2017 à
08h
04
le texte dont parle l’article ne vient pas retirer quoi que ce soit au cadre juridique déjà en place. tout ce qui est déjà assimilable à de la corruption ou d’autres pratiques illégales ne va pas devenir légal pour autant.
Un lobby n’est rien d’autre qu’un groupe de personnes (morales ou privées) qui a pour but de défendre ses intérêts (ou ceux de ses membres): la notion est bien plus large que celle, très négative, que tu veux bien accepter. Je le répète: quand un élu écoute dans sa circonscription ses concitoyens, on peut assimiler ça à une forme de lobbyisme, de même qu’un parti politique qui organise son programme. Idem pour une grève, ou plein d’associations qui ont pour but de défendre les consommateurs. Ou quand tu décides de voter pour un parti.
Le lobbyisme est surtout le mot choisit par ceux qui ne sont pas content des décisions politiques prises et qui veulent remettre en question la légitimité de cette décision. “nous on informe juste, par contre, eux ils ont désinformé et cherché à influencer”. Au fonds c’est même presque aussi un moyen de chercher à influencer la décision politique.
Ce texte a le mérite d’apporter un peu de transparence, ce qui est le meilleur moyen de limiter les dérives illégales qui peuvent en découler. il ne résout pas les problèmes liés à la corruption mais ça n’a jamais été son but (même si la transparence permet, à mon sens de limiter les occasions de corruption).
D’ailleurs, les problèmes que tu cites ne sont absolument pas remis en cause par cette nouvelle loi…
Le
22/12/2017 à
07h
48
tu pars d’une définition du lobbyisme beaucoup trop étroite (à dessein?) pour en tirer une conclusion limitée à deux absolus: soit il n’y a pas de lobbyisme, soit il est mauvais.
La politique (en France ou ailleurs peu importe) n’a pas attendu que les anglo-saxons mettent un nom sur le phénomène pour en être touché. Au fonds, TOUT ce qui peut avoir une influence sur le vote d’un député est du lobbyisme: Au premières loges, on trouve les partis politiques, mais on n’y prête pas attention parce que c’est dans nos moeurs. écouter ce que veulent certains citoyens de sa circonscription est aussi une forme de lobbyisme. Une grève (sans qu’il soit nécessaire de discuter de sa valeur sociale) a aussi pour but d’influencer la décision d’élus.
Ta citation n’est pas aussi manichéenne que toi: elle dit simplement qu’il y a des pratiques qui dépassent les bornes, ce qui sous-entend qu’il existe des pratiques qui sont compatibles avec l’ordre juridique (auparavant non contrôlée).
Enfin, si, comme tu semble le considérer, le lobbyisme est en lui-même néfaste, la réaction logique est de n’en tolérer aucune forme: ni celle des “méchants” ni celle des “gentils”. J’ai de la peine à comprendre qu’on puisse défendre le lobbyisme des uns en exigeant qu’on lutte contre les autres.
Le
22/12/2017 à
07h
30
ravi de voir que le facteur de lobbyisme (si on quitte la définition en vogue qui consiste à limiter cette catégorie aux multi-nationales qui ne pensent qu’à l’argent en plus de vouloir nuire à la population, etc) qui a le plus d’influence sur le vote des députés, soit le parti politique, est mis de côté.
Encore une fois chapeau bas à l’Estonie qui a choisi de commencer à traiter la question alors que dans bon nombre de pays les politiques n’ont même pas idée de ce que c’est.
Les deux dernières phrases me font bien rire: Après avoir poussé fortement les gens à payer en dématérialisé au nom de la sécurité (et en se moquant complètement des questions de vie privées relatives), bon nombre d’Etats se mettent à renâcler quand la sécurité n’est plus opposée à la confidentialité.
j’en revient: j’ai rarement passé un aussi mauvais moment au cinéma.
J’ai pas arrêté de lever les yeux au ciel face au fan service omniprésent, des clins d’oeil immensément ringards et téléphonés afin de flatter l’égo des fans (tout en détruisant à peu près toutes les thématiques et tout ce qui rend l’univers cohérent)et un scénario qui a pour particularité de se vider lui même en amorçant plein de problématiques qui peuvent être intéressantes (le gotha qui vit de la guerre par exemple, le doute de kylo ren) pour ensuite les évacuer souvent avec une blague de merde pour être sûr que les spectateur ne se poseront pas de questions trop compliquées.
Impossible de se prendre d’empathie avec les personnages parce qu’ils régissent de manière absolument incohérente tout au long du film pour “surprendre” le spectateur.
On essaie de surprendre le spectateur en massacrant la diégèse (mention spéciale à Leia qui retourne dans son vaisseau après avoir pris une torpille.)
On créée une flopée de personnages qui ont la classe mais sont absolument vides pour ensuite les éliminer dans des scènes certes jolies mais inutiles. j’en peux plus du deus ex machina bb8 destiné à vendre des produits dérivés. Je me suis senti floué parce que c’était tout simplement pas ce qu’on m’avait vendu à la base, et on me montre ce que je n’ai pas envie de voir.
Bref je m’attendais à reprendre une odyssée après un épisode 7 qui prenait peu de risques mais ne détruisait rien, et on m’a servi un énième épisode filler d’une série sans enjeu qui a en plus le mérite de massacrer tous les propos de la licence.
J’aurais pu aimer le fait de tout détruire pour repartir sur de nouvelles bases, c’est une belle prise de risque, mais c’est tellement mal amené par le réalisateur que j’ai même ressenti du mépris pour la licence.
Sinon pour le côté plus positif, c’est très joli, il y a des belles scènes, et une DA splendide (le trône de snoke, le bestiaire). C’est un énième disney super bien calibré, ça aurait pu être un film de SF moyen, mais c’est un star wars lamentable.
Le pire c’est que malheureusement, la force permet de faire revenir les fantômes des jedi ce qui leur permet potentiellement de cracher au visage des dernier personnages (ici mention spéciale à yoda: on fait un clin d’oeil à l’épisode 5 sans absolument comprendre la scène en question).
Après c’est simplement mon avis et j’étais peut-être pas dans le bon état d’esprit et je me suis attardé sur des détails, ou j’avais des attentes qui n’avaient pas lieu d’être. Franchement, je suis vraiment dépité par ce que j’ai vu.
Le
18/12/2017 à
15h
32
Remis dans le contexte de l’époque, et sans revenir au monomythe, ces films sont bien plus que des films moyens pour le cinéma bien qu’ils ne soient évidemment pas parfaits.
Le cinéma, c’est pas juste une succession de scènes et d’actions. c’est aussi justement de la musique, une ambiance, du hors champ, une composition et plein d’autres éléments qui permettent de partager des émotions et des sensations.
Si le personnage de kylo ren peut être plus complexe, la présentation qui en est faite n’a pas le même impact, et le développement du personnage qui ne sait pas vraiment sur quel pied danser l’empêchent d’avoir le charisme nécessaire.
Le
18/12/2017 à
13h
12
L’arrivée est spectaculaire certes: esthétique et efficace niveau sensations. ça fait à la limite badass mais c’est pas ça qui te plante un personnage au cinéma quand l’art est maitrisé parfaitement.
En plus, la scène pêche parce qu’elle doit présenter un personnage psychologiquement différent de vador tout en essayant de faire le plus de clin d’oeil possibles au même vador. C’est tout le problème de l’utilisation qui est faite de kylo ren: on a toujours le sentiment que le réalisateur (et pas le personnage puisque là c’est intéressant et c’est ce qui rend le personnage intéressant quand ça transparait) ne sait pas sur quel pied danser: il doit faire un vador tout en ne faisant pas un vador.
Le
18/12/2017 à
12h
20
je ne pense pas qu’il faisait allusion à la psychologie du personnage en parlant de vador.
je pense surtout qu’il soulignait le fait qu’au niveau “technique” du cinéma, l’arrivée de vador est vraiment très réussie parce que le réalisateur arrive à nous présenter un personnage et à le situer dans l’histoire en un instant.
Pour Kylo, c’est un caractère différent et ça n’aurait pas marché de le présenter comme vador, mais je partage son avis: il n’est pas présenté de manière aussi efficace, et ainsi souffre de la comparaison que nous (mais aussi disney) faisont immédiatement avec vador.
ça ne défend en rien amazon et leurs pratiques détestables, mais c’est assez amusant de voir les vendeurs dans la même situation que celle dans laquelle il mettent souvent les acheteurs.
Ceci-dit, ça ne justifie pas pour autant ce genre de pratiques.
A priori ça m’a l’air assez difficile de sanctionner le premier message parce que la notion de propagande électorale deviendrait beaucoup trop large.
Pour le second message, c’est déjà plus clair et j’imagine qu’il doit être pas mal en colère contre son conseiller municipal. Je comprend bien que c’est plus la tenue de l’élection en elle même que les participants qu’on protège, mais c’est quand même assez violent pour l’élu de voir son élection annulée par le fait que quelqu’un sur lequel il n’a en théorie aucune influence a violé la loi.
Quelqu’un sait d’où est-ce que ces deux jours de trêve pré élection viennent? parce que c’est pas très commun d’avoir des règles aussi strictes.
C’est presque libérateur d’arriver sur votre site et de pouvoir éteindre tous les bloqueur qui sont devenus presque essentiels à la navigation. C’est quand même rare de voir privacy badger à zero et ublock avec seulement votre serveur.
J’espère que vous ferez des émules, parce que s’il y a quelque chose que je déteste encore plus que la publicité intrusive, c’est bien le tracking.
Celui qui décide doit également prendre en compte d’autres facteurs que les facteurs de pure sécurité. C’est une activité à part entière et celui qui veut le faire bien doit toucher à bien plus de chose que la simple culture technique.
A la défense de ceux qui ont pour tâche de manager, c’est parfois difficile de justifier une décision prise en ayant la vision d’ensemble à un spécialiste qui connaît certes mieux un seul des aspects de la question.
Le
13/12/2017 à
07h
58
si je comprend bien l’article, c’est pas la technique qui pêche mais bien l’organisation du service. L’aspect technique est essentiel, mais tout réduire à ça c’est se voiler méchamment la face.
Il faudra qu’on avance encore beaucoup pour ne serait-ce qu’envisager que les problèmes de données liés à l’organisation et au management du service puissent être abordés uniquement via des solution purement techniques.
Il y a même d’autres cas encore plus limite que celui des minarets (assez choquant quand on lit la constitution d’ailleurs même si la question peut vite devenir compliquée).
Il y a d’autres cas par contre dans lesquels la démocratie directe a clairement fait rempart à la dictature. Par exemple, pendant la seconde guerre mondiale, le parlement a donné des pouvoirs exceptionnels à l’exécutif afin de gérer la crise le plus efficacement possible. Ces pouvoirs étendus permettaient un comportement dictatorial de cet exécutif (plus de séparation des pouvoirs). La guerre passée, le gouvernement ne voulait pas rendre ses pouvoirs exceptionnels sous prétexte que ça leur permettaient une gouvernance plus efficace.
Une initiative populaire a donc été engagée au début des années 50, et le peuple a voté afin de retirer au gouvernement ses pouvoirs d’exception et les rendre au parlement.
C’est pas la panacée en soi, et la question est encore plus difficile quand il s’agit de discuter des modalités de la démocratie directe: pouvoir d’initiative? pouvoir de veto? pouvoir d’initiative à quel niveau de l’ordre juridique? Quelle majorité est nécessaire? qui peut initier un référendum?
Par contre, ça a un avantage certain: les gens doivent bien plus assumer le fait qu’ils ont le pouvoir de décider et ça gêne les populistes: quand le peuple leur dit non, ils peuvent moins crier au loup. Mais c’est pas sûr que la démocratie directe fonctionne aussi bien dans un Etat qui n’en a pas la culture ça c’est vrai.
Donc non, c’est peut-être pas la solution miracle, mais c’est de loin pas un pas en arrière au niveau de la démocratie. L’existence même de la Suisse démonte ton argument: c’est pas un Etat-nation, le peuple ne parle pas la même langue, n’a pas la même culture (a plein de niveau différents), et pourtant la démocratie directe n’a pas mené à son éclatement ou à la tyrannie d’une majorité.
Le
12/12/2017 à
09h
57
la “démocratie” qu’elle soit numérique ou non est avant tout une question de culture et de philosophie, pas de technologie.
La seule influence que peut avoir la révolution numérique sur la vie politique (au sens très large) d’un pays, c’est permettre de simplifier des choses et peut-être de permettre d’avoir une idée plus précise de la volonté populaire (mais j’ai quelques doutes sur ce point quand on voit comment dans certaines situations, certains l’utilisent afin de monopoliser la parole et la volonté populaire).
Sait-on si le document fournis au tiers peut être publié sans transformation supplémentaire sur data.gouv?
Je pense par exemple aux questions de protection des données personnelles contenues dans le document et de caviardage qui peuvent être coûteuses, longues et fastidieuses (peut-être que c’est déjà fait avant la publication je ne sais pas).
942 commentaires
De la cape d’invisibilité à SpaceX, la malheureuse « peopolisation » de l’actualité scientifique
12/02/2018
Le 14/02/2018 à 08h 54
Chapeau à celui qui a eu l’idée de mettre le cycle de la fondation d’Asimov!
C’est en rêvant qu’on avance.
L’Assemblée termine l’examen du projet de loi RGPD : on fait le point
08/02/2018
Le 13/02/2018 à 13h 45
Je ne dis pas que tout est clair et si limpide qu’aucune question ne se pose.
je pense simplement que tu exagères lorsque tu dépeins le règlement comme un fouillis incompréhensible. De la place est laissée au contrôleur pour examiner sa propre situation et prendre des mesures.
Je ne sais pas ce que traite NXI, mais il est bien évident qu’ils doivent évaluer le traitement qu’il font des données personnelles et prendre les mesures nécessaires afin de respecter le règlement. La vraie question n’est pas tant de savoir si on a besoin d’un DPO, ou qui peut s’en charger, et sous quelle procédure, mais d’être capable d’avoir une idée claire de ce qui se passe niveau données, et de documenter les mesures qu’on prend afin de limiter les risques. les tout gros savent qu’ils auront besoin d’une batterie de DPO surqualifiés alors que les plus petits pourront se contenter d’avoir une personne de contact formée sur le tas (en fonction du cas d’espèce).
Il y a plein de questions ouvertes, et là dessus je te rejoins: Quid de l’effacement? Quid de l’anonymisation? quid du régime de sanctions? Pire quid de la notion de consentement? Mais c’est bien trop souvent une excuse qu’on brandit parce qu’on ne veut pas remettre en question nos activités.
Concernant les sources, le règlement unifie la pratique à l’échelle européenne. Sa mise en oeuvre sera largement harmonisée au niveau européen. Probablement que la CJUE s’inspirera à la fois de la doctrine française mais aussi des doctrines étrangères lorsqu’il s’agira de préciser le contenu de la GDPR.
Le 12/02/2018 à 08h 22
c’est très exagéré. Les compétences du DPO et ses missions dépendent du cas d’espèce. Certes, le passage à un principe d’“accountability” nécessite un changement de mentalité, mais c’est totalement faux de dire qu’on ne sait rien et qu’on ne peut rien faire.
Il faut aussi se rappeler que la GDPR est un règlement et plus une directive. Je ne pense pas que ça soit le moment de tout refaire sous prétexte qu’on doit rédiger une loi d’introduction du règlement.
Ce qui manque vraiment au règlement c’est de la jurisprudence, et il n’est pas irrationnel de devoir lire de la doctrine rédigée en anglais (ou en allemand ils sont passablement prolifiques sur la question) afin de chercher les pistes d’interprétation d’un règlement Européen. d’ailleurs, les avis, opinions et recommandations du groupe de l’article 29 ne sont pas des nouveautés, et les cours se sont souvent appuyées sur ces documents.
Idem pour les codes de conduite, les certifications, etc. Les choses se mettent en place du côté des responsables et des autorités en même temps comme pour presque tous les chantiers de cette envergure.
Tout n’est pas parfait, loin de là, mais je pense que c’est un peu exagéré de crier au loup de cette manière.
Moteur de recherche et vie privée : députés et gouvernement à l’heure du choix
05/02/2018
Le 06/02/2018 à 10h 31
Merci pour cette prompte et intéressante réponse. Je suis heureux d’apprendre que Qwant semble prendre son envol.
Parfaitement d’accord avec les buts de la GDPR. On peut même se plein de questions sur la mise en oeuvre du “privacy by default” qui nécessiterait des changements profonds dans la façon de fonctionner chez certains fournisseurs de services.
Mais cet amendement ne promeut pas que le respect de la GDPR, de la privacy by design ou par default, ou de l’accountability. Cet amendement vise aussi à faire sortir google search de la position de dominance dans laquelle il se trouve (peut-être que c’est nécessaire d’un point de vue concurrence, mais c’est une autre question).
Google devra déjà respecter la GDPR et tous ses principes. En cas de manquement, le système d’amendes a été rédigé avec ce genre de société dans la tête. Rien dans la GDPR n’exige qu’on fasse trébucher un google qui respecterait cette réglementation.
Pourquoi demander par exemple à Mozilla de mettre duckduckgo par défaut alors que tous les moteurs de recherche seront soumis de la même manière à la GDPR et devront donc prendre des mesures visant à garantir la “compliance”?
C’est très bien de militer pour la vie privée, et je suis probablement l’un de ses plus farouches partisans. Je désespère régulièrement face au nombre considérable de gens qui n’ont “rien à cacher” et qui n’ont aucune idée des risques et de la nécessité de défendre sa vie privée et je milite passablement afin de faire adopter par mon entourage des services respectueux, mais ici j’ai le sentiment que la vie privée est au moins partiellement instrumentalisée et ça ne me plait pas.
Même si je persiste à croire que la question ne peut être approchée de manière aussi manichéenne, je profite de l’occasion pour vous féliciter chaudement pour l’excellent travail que fait toute votre équipe.
Le 06/02/2018 à 09h 20
je suis vraiment surpris de voir que l’écrasante majorité des visites depuis un moteur de recherche sur NXI proviennent de google. J’imaginais que les lecteurs étaient plutôt informés et sensibilisés à ces questions de vie privée. Est-ce que ça pourrait être parce que certains utilisent des mesures de protection contre le tracking que ces données sont si disproportionnées?
Je persiste à croire que ce n’est pas dans la loi d’adaptation de la GDPR qu’un article visant à réguler un éventuel abus de position dominante des services de google doit se trouver… Peu importe que le but soit louable ou pas.
En imaginant que google respecte bien les principes de la GDPR (information claire, droit à l’autodétermination, etc), rien ne justifierait d’obliger les navigateurs à favoriser un autre moteur.
Du coup je suis vraiment déçu par la conclusion de l’article. C’est beaucoup trop simpliste de réduire la question à “les méchants lobbyistes contre les pauvres utilisateurs exploités”. c’est peut-être le cas, mais ça ne justifie pas de faire n’importe quoi (qui sera probablement démoli par la CJUE de toute façon). Et c’est quelqu’un qui est extrêmement préoccupé par ses données personnelles et qui tente d’éviter les collecteurs massifs de données qui vous dit ça.
Pour l’ancien numéro un de la DGSI, la loi Renseignement est déjà menacée d’obsolescence
02/02/2018
Le 03/02/2018 à 10h 16
merci pour la règle ceci/cela dit: je ne la connaissais pas et je me coucherai donc plus instruit ce soir.
J’ai peut-être été un peu vite sur la constitution, mais ses principes sont à la base de l’action de l’Etat et de la liberté contractuelle sur laquelle se basent généralement ceux qui collectent les données.
Concernant le fait que tu considère que la police ou les services secrets peuvent faire de la surveillance, c’est ton opinion et je la respecte. Je pense également qu’il est malheureusement impossible de brider totalement cette surveillance, mais je considère par contre qu’elle est absolument disproportionnée tout en ayant tendance à grandir toujours plus. Pour en revenir à mon commentaire, je critiquais l’argument qui “justifiait” la surveillance par le fait que des privés collectent des données.
Que les services de l’Etat fassent des choses illégales (pour le commun des mortels comme la filature, la surveillance, ou autre), c’est un peu leur principe et tu as raison là dessus. Par contre, il est hors de question et très dangereux que ces services violent le principe qui veut que le droit soit le début et la fin de l’action de l’Etat. Un exemple: un policier dispose de pouvoirs qui dépassent celui du simple citoyen dans la rue. Ce qu’il fait n’est pas illégal parce qu’il exerce la violence légitime. Par contre, c’est inadmissible qu’il en abuse et qu’il dépasse ce que la loi l’autorise à faire (et donc qu’il se comporte de manière illégale).
Pour en revenir aux activités légitimées de la DGSI, ce n’est pas le comportement (la surveillance) qui est illégal, mais le fait que cette surveillance soit exercées hors de tout cadre juridique.
La comparaison DGSI Stasi n’a aucun sens puisqu’elle est faite sur des critères subjectifs: l’une est pour le bien l’autre pour le mal. En quoi est-ce que parce qu’ils étaient méchants ça justifierait de permettre ce qu’on aurait condamné sinon? Je ne sais pas à quel point la stasi a fait de l’a-légal (extraordinaire construction juridique), mais je sais que la DGSI oui.
On peut vouloir plus de “sécurité” au détriment de plein de droits et de principes fondamentaux. Cependant, beaucoup de gens n’ont tout simplement pas idée de ce qu’ils s’apprêtent à sacrifier.
Le 02/02/2018 à 15h 05
La légitimité contractuelle de la collecte des GAFA est protégée par la constitution comme l’activité de l’Etat garantir la sécurité. Ceci-dit, c’est pas le problème. Dire que les GAFA font des trucs pas bien ne justifie en rien que l’Etat fasse ce truc. L’argument est tout simplement mauvais, peu importe qu’on trouve que la surveillance est une bonne chose ou non.
Le fait de ne plus être dans sa paroisse ne l’empêche pas de prendre une position. S’il est au courant des besoins qu’il avait pour remplir sa mission, il n’est pas plus qualifié qu’autrui pour discuter de la légitimité de sa mission.
A nouveau, peu importe la question de savoir s’il est légitime pour une agence de l’Etat de faire de l’illégal (moi ça me fait froid dans le dos puisque ça va à l’encontre du principe qui veut que le droit soit le début et la fin de l’activité de l’Etat), l’argument en question qui consiste à mettre en valeur la législation parce qu’elle a légalisé leurs pratiques auparavant “dans une zone de non-droit” et donc illégales est fallacieux.
Je pense aussi qu’il est assez bien placé pour en parler, et c’est même très intéressant (passé l’enduit politique) mais je pense que passablement d’éléments doivent être pris en compte avant de considérer ce qu’il dit comme parole d’évangile (ou de la rejeter définitivement).
Le 02/02/2018 à 14h 15
c’est un peu l’argument d’autorité… Alors probablement qu’il était considéré comme bon dans ce qu’il faisait (Là dessus on peut déjà discuter quels sur quels critères on l’a qualifié) et que son avis n’est pas le dernier à prendre en compte, mais il faut aussi admettre qu’il sait faire de la politique et qu’il prêche pour sa paroisse.
De plus, même si ça n’a pas d’incidence sur ce que dit cette personne, l’agence dont il a été à la tête n’a pas une réputation sans taches. D’ailleurs,“sortir de la zone de non-droit” est un joli effet de language qui revient à dire qu’ils se sont comportés de manière illégale, ce qui peut plaider pour un discours passablement orienté ou simpliste.
En plus, celui qui vient demander quelque chose a tendance à peindre le diable sur la muraille. C’est pas antinomique d’être très informé, très intelligent et de quand même tenir un discours simpliste. Le chiffrement par exemple ne peut être réduit à “c’est mal parce que ça nous empêche de bosser”.
En bref c’est pas pertinent de le traiter d’imbécile certes, mais rien ne justifie de prendre pour argent comptant ses déclarations parce qu’il est à la tête de la DGSI, en particulier quand il s’agit comme ici de faire passer un message politique.
Le 02/02/2018 à 13h 52
Orange juge « déplorable » l’attitude de TF1 en l’absence d’un nouvel accord de distribution
01/02/2018
Le 02/02/2018 à 08h 52
je suis parfaitement d’accord avec toi et je suis même surpris de voir à quel point la TV diffusée “traditionnellement” tient encore alors qu’elle est obsolète.
Mais je pense pas que TF1 imagine que ce litige résoudra tous leurs problèmes. Ils veulent profiter de leur position et leur statut pour gagner marginalement quelques cacahuètes et espéraient probablement ne pas prendre de risques en arrivant à un accord (ce qui a marché avec 2 sur 4) avec tous les FAI.
Le cadre juridique est aussi un peu dans une période de transition, et des fois l’incertitude (ou la volonté de maintenir l’incertude) peut suffire à faire accepter au FAI quelques couleuvres.
Le 01/02/2018 à 08h 43
leur raisonnement est plutôt simple: il y a passablement de choses qui indiquent un futur incertain pour les chaines TV dans leur conception traditionnelle, mais maintenant, TF1 est solide.
Ils utilisent leur force plutôt faiblissante pendant qu’elle leur permet encore d’influencer leurs partenaires qui se renforcent. Certains n’ont pas envie de prendre le risque (temps, réputation, finances) d’entrer dans une interminable guerre juridique dont les conséquences sont difficiles à prévoir et préfèrent payer pour la paix.
Hadopi : selon Françoise Nyssen, il y a urgence à réformer la riposte graduée
31/01/2018
Le 31/01/2018 à 16h 37
d’autant que le rapport d’Ernst & young est vachement léger niveau méthodologie…
Je déteste ces documents qui essaient d’avoir l’air d’être basés sur quelque chose de sérieux pour ensuite faire passer leur “agenda” comme étant naturellement la conséquence. Je trouve ça malhonnête.
Au moins, le rapport Reda avait l’honnêteté de dire qu’il était très difficile de déterminer de manière convenable quel était l’impact réel du piratage…
Rétention des données de connexion : la loi DRIPA jugée illicite au Royaume-Uni
30/01/2018
Le 31/01/2018 à 08h 23
toujours est-il que là les libertés des britanniques ont été protégées par le pouvoir judiciaire de l’UE.
Alors certes tout n’est pas rose ni d’un côté ni de l’autre de la manche, mais tout le reste c’est des conjectures de comptoir.
Vie privée : des députés tentent d’interdire Google en moteur de recherche par défaut
23/01/2018
Le 29/01/2018 à 09h 49
+1
Je me débrouille plutôt bien sans être un immense spécialiste, mais quand il s’agit de sauter le pas j’hésite pas mal.
Le 24/01/2018 à 09h 55
Franchement, le lien avec le rgpd (alors que le règlement e-privacy, qui touche de plein fouet les moteurs de recherche n’est même pas encore sorti) est assez ténu.
L’utilisation de google par défaut est bien plus une question de droit de la concurrence (comme le cas de microsoft et internet explorer). Le risque est bien plus lié à un abus de position dominante qu’à une infraction à la protection des données personnelles.
Dans le cadre de la protection des données personnelles, il serait bien plus judicieux de prévoir des règles strictes d’information (que google respecte plutôt bien ces dernier temps) permettant à l’utilisateur de pouvoir librement décider s’il utilise google ou non, plutôt que de bidouiller des règles de concurrence.
La GDPR définit les traitements de données personnelles et leurs conditions qui rendent ces traitements licites. Si google est considéré comme traitant illicitement les données, il faut l’interdire tout simplement et non pas obliger les acteurs à ne pas le mettre par défaut.
RGPD : la CNIL veut rassurer les PME, mais s’inquiète de ses moyens
26/01/2018
Le 27/01/2018 à 16h 59
Assez d’accord avec toi, bien qu’un peu plus nuancé.
Je trouve cependant que si fondamentalement la GDPR n’est pas révolutionnaire, il y a quand même passablement de petites choses qui mises ensemble font qu’on va vraiment faire un pas en avant en terme de protection des données et des obligations qui vont avec. Le côté peur vient du fait que pour beaucoup, la question “protection des données” a été réglée il y a très longtemps, et le passage au règlement fait se poser des questions qu’on avait cessé de se poser.
D’ailleurs, bosser avec les entreprises qui traitement les données est au coeur de ce que le législateur veut faire avec la GDPR: on fait relativement confiance au responsable pour qu’il prenne les mesures qui lui assureront d’être compliant.
En gros, ce règlement n’a rien d’insurmontable et prévoit des outils plutôt pratiques pour les responsables du traitement. Par contre, il faut aussi admettre qu’ il y a une part d’inconnu plus important que d’habitude dans la mise en oeuvre du règlement.
Il y a aussi un vrai risque (plus d’obligations et des sanctions potentiellement plus graves) pour les responsables du traitement qui n’étaient déjà pas en conformité avec la législation précédente, et ils sont relativement nombreux.
Schrems peut attaquer Facebook Ireland en Autriche, mais en son seul nom
25/01/2018
Le 25/01/2018 à 16h 03
la CJUE n’a pas nécessairement une énorme marge de manoeuvre, elle doit avant tout appliquer la loi. Si celle-ci rend le terrain impraticable, c’est au législateur de la modifier. Ceci-dit, c’est vraiment difficile pour une cour de trouver le juste milieu entre activisme et subordination aux autres pouvoirs.
Après, même si on y vient gentiment, c’est pas dans l’ADN du système juridique “continental” les class-actions (même si ici c’est pas tout à fait le cas), et ça explique peut-être un peu la décision de la CJUE: ne pas choisir de faire de la place à un système dont on a de la peine à mesurer les effets (et laisser le législateur choisir s’il faut l’instituer).
Accès à l’information : Facebook change les règles… mais le problème de fond demeure
22/01/2018
Le 22/01/2018 à 09h 41
quand les premiers défenseurs des libertés et des droits fondamentaux applaudissent la censure et le contrôle…
Il n’y a qu’un seul moyen de lutter contre la mauvaise ou la fausse information: c’est l’éducation. Tout le reste, c’est des imbécilités qui servent en fait un autre objectif.
la conclusion de l’article demande aux plateformes de prendre leurs responsabilités: je demande à leurs lecteurs de prendre leur responsabilité.
La presse n’a pas attendu internet pour avoir des lignes, des biais, et des traitements incomplets. Elle n’a pas attendu internet pour avoir d’autres objectifs à part informer.
A l’heure d’internet, le citoyen a accès à une quantité incroyable de sources qu’il peut comparer et mettre en contradiction, et c’est précisément à ce moment qu’on entend claironner qu’il faut le prendre par la main et décider pour lui…
Le remède c’est de donner aux gens les moyens d’avoir un esprit critique, pas de sélectionner ce à quoi ils peuvent avoir accès.
Julien Dray veut offrir 50 000 euros aux jeunes de 18 ans grâce à une « taxe sur les GAFA »
15/01/2018
Le 19/01/2018 à 15h 22
Pourtant la faim dans le monde a tendance à reculer
Pourtant les besoins des gens (toujours croissants ) sont toujours plus satisfaits et le niveau de vie global (malgré ce que beaucoup crient sous tous les toits) a tendance à évoluer
Je répond à ce commentaire parce qu’il est symptomatique: tu utilise des “si” et des “probablement”, puis tu limite ta prise de risque en admettant que ça pourrait réduire une partie du problème seulement.
C’est extrêmement difficile de connaître tous les facteurs locaux et internationaux qui impactent le niveau de vie de la population, et c’est encore plus difficile de connaître leur effet réel.
Le 19/01/2018 à 15h 07
La différence, c’est que les anarchistes ne comptent pas y arriver uniquement avec le travail des autres et en utilisant un quelconque pouvoir.
Mettre sur le même plan une raclure qui veut s’exiler pour ne pas avoir à participer à la société, et un mouvement qui veut rendre tout le monde égal et autonome, ça n’est pas possible.
Et pourtant si tu essaies de saisir l’essence de ces deux situations en essayant de sortir du prisme par lequel tu qualifie tout, tu verra qu’elle est la même.
Dans les deux cas, ils essaient de créer un “nouveau” “contrat social”
Concernant l’admiration à leur vouer, je partage une partie de ton avis. Ce n’est pas leur richesse qui est admirable. Par contre, ceux qui s’intéressent à la gestion peuvent admirer comment certains ont géré leurs boites. Certains autres peuvent tout à fait légitimement admirer le fait que certains ont réussi à proposer à la société un service dont elle avait un grand besoin.
Le 18/01/2018 à 08h 50
Si tu t’intéresse au personnage et un peu à la seconde guerre mondiale, il faut absolument que tu lises ses mémoires de guerre.
La lecture est super, et c’est frappant de voir évoluer un personnage hors du commun dans une époque elle aussi hors du commun.
Le 18/01/2018 à 08h 18
Il aurait aussi dit que le meilleur argument contre la démocratie est de discuter quelques minutes avec un votant moyen.
Je ne suis pas sûr de te suivre sur les questions de polémiques en relation avec sa phrase sur la démocratie. Il faut juste remettre cette phrase dans son contexte:
Une chose est sûre, c’est qu’il avait un solide sens de l’humour et de la répartie. Je pense qu’il est assez difficile de croire qu’il parlait au premier degré.
Le 15/01/2018 à 11h 30
c’est tout le problème des “profit shifting”. les multi utilisent leurs filiales pour transférer des profits des enfers vers les paradis fiscaux.
Mais en soi c’est justifié: si l’entreprise qui développe un moteur de recherche n’est pas liée à celle qui l’exploite via la publicité elle lui facturera son utilisation, et les profits de la secondes seront diminués là ou elle l’exploite, et l’impôt aussi.
C’est donc normal qu’au sein d’une multinationale, une partie des profits puisse circuler entre les filiales. Le problème est qu’on laisse fiscalement transférer beaucoup trop, et pas le principe même du transfers.
Kimetrak : notre projet pour détecter les sites qui multiplient les services de pistage
11/01/2018
Le 12/01/2018 à 14h 58
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C’est assez frustrant de voir que ce projet de directive e-privacy semble plutôt aller dans le sens du maintient de la situation alors que la GDPR part plutôt dans l’idée opposée en protégeant un minimum les gens contre ce qui est presque de l’extorsion par rapport à leurs données.
J’appréhende un peu cette version définitive du e-privacy.
J’ai vraiment hâte de voir par contre dans quelle mesure l’unification de la protection des données personnelles au niveau européen permettra une meilleure mise en oeuvre de la loi (en particulier avec un champ d’application aussi étendu).
Ne dites plus Smartphone ou Ordiphone, mais Mobile multifonction
11/01/2018
Le 12/01/2018 à 11h 22
Je comprend mieux ton point de vue et je suis parfaitement d’accord avec toi sur le fait que, certaines fois, on pioche à mauvais escient. Malheureusement, d’autres fois, on fait des pieds et des mains afin d’éviter d’avoir à piocher alors qu’on en a besoin.
Pourquoi, quand on ne trouve pas de bon équivalent (utilisé par le public), se force-t-on, souvent des années après qu’un mot soit massivement utilisé, à essayer d’en sortir un équivalent? Je ne peux pas m’empêcher de penser à une forme d’élitisme (même si c’est pas le bon mot) lorsque j’essaie de comprendre certaines règles du français comme par exemple l’accord des adjectifs de couleur, ou les nombres.
Emprunter des mots ou des éléments aux autres langues est extrêmement commun. Je ne comprend pas pourquoi on ne “forwarderait” pas les courriers électroniques (ou mails), s’il y a un consensus de la population en la matière et que retransmettre, faire suivre ou autre n’est pas équivalent pour les utilisateurs.
Revenir dessus alors que le terme est entré dans la langue contre la volonté de son “élite” me semble en effet répondre à un sentiment qui ne me convient pas (j’ai de la peine à mettre des mots dessus, parce qu’élitisme culturel ne correspond pas ) parce qu’il dépasse la simple volonté d’avoir une langue efficace, qui est pour moi fondamental.
Je préfèrerais de loin que l’on travaille pour donner une définition francophone officielle de forwarder, ou de QR code ou autre, plutôt que de revenir des années plus tard avec des définitions qui ne sont pas (ou plus) toujours pertinentes.
Le 12/01/2018 à 09h 05
je ne suis pas vraiment d’accord avec ton argument d’appropriation de la technologie. C’est par l’anglais que la recherche scientifique est véhiculée dans le monde, et c’est donc bien par l’anglais que les scientifiques francophones (ou autres) s’approprient la technologie.
Concernant l’“élite technophile”, l’argument est à double tranchant et on pourrait très bien critiquer une élite “culturelle?” qui cherche avant tout à se distinguer par une langue qu’ils “crééent” souvent bien éloignée de celle qui est parlée (cf. smartphone et mobile multifonction)
Au nom de quoi est-ce que le recours à l’anglicisme (ou de toute autre langue) est nécessairement mauvais? C’est peut-être cet état d’esprit par rapport à la langue qui diffère notamment de l’anglais (qui pour le coup a peu de scrupules à piocher dans les autres langues quand c’est nécessaire) .
L’employeur ne peut accéder au compte d’un salarié via un de ses « amis » Facebook
05/01/2018
Le 09/01/2018 à 10h 31
croire que le chômage est de la faute des chômeurs est aussi idiot que de croire qu’il n’y a pas de gens qui fraudent. C’est pas parce qu’on est chômeur qu’on est un fraudeur, mais c’est pas non plus parce qu’on est chômeur qu’on est un parangon de vertu. La réflexion est la même pour tout d’ailleurs (employés parfaits/fraudeur vs. patron parfait/fraudeur par exemple…)
Ce débat est ridicule et stérile au possible tant chacune des parties ne cherche pas à débattre mais juste à se faire bien voir par ses électeurs.
La CAF répond à notre demande de transparence sur l’algorithme de la prime d’activité
05/01/2018
Le 05/01/2018 à 12h 49
La notion de décision est juridique, et c’est la base de l’activité de l’Etat.
Ici, on demande à l’Etat de nous octroyer une prime d’activité. Celui-ci étudie les conditions (sur la base des données personnelles du demandeur d’une part, et selon son algorithme d’autre part), puis rend une décision décidant ou non de donner cette prime, ce qui permet au demandeur, s’il est mécontent de contester la validité de cette décision.
La décision est individuelle dans la mesure où l’algorithme ne remplit qu’une partie du travail: il donne la marche à suivre mais pas les paramètres qui dépendent du cas particulier et concret (la loi n’est pas aussi éloignée que ça dans son fonctionnement des algorithmes.
Des scripts trompent les navigateurs pour récupérer des données, le Français AdThink nous répond
03/01/2018
Le 05/01/2018 à 09h 49
hum encore un article à balancer au prochain qui viendra pleurnicher sur le fait que les vilains internautes font tout pour éviter de se faire traquer et ensuite matraquer à coup de pub.
Avec beaucoup de chances, peut-être que ça donnera au législateur européen un électrochoc, et que celui-ci imposera des règles strictes afin de garantir le droit à l’utilisateur de choisir de partager ses données personnelles.
Skype, WhatsApp… Les pistes de la France pour faciliter l’accès aux données des messageries
04/01/2018
Le 05/01/2018 à 09h 40
En quoi mon message a-t-il un rapport avec la surveillance de masse? (même si la question particulière est inquiétante).
Peu importe que tu veuille le croire ou non, les moyens d’interception et les capacités d’intrusion de l’Etat (pas nécessairement même l’usage qui en est fait) n’ont jamais été aussi performants, et le contrôle judiciaire sur leur utilisation est toujours plus remis en question.
Certaines personnes regardent trop enquête d’action et croient que la police est complètement démunie face aux “méchants” alors qu’en fait, ses moyens augmentent presque exponentiellement.
Le 04/01/2018 à 16h 23
pfff… rien qu’avec les métadonnées, nos chers gouvernements ont déjà bien plus de grain à moudre qu’il ne leur en faudrait. Je note aussi avec amusement que les autorités européennes veulent assurer la “protection” de l’utilisateur en le surveillant.
C’est très bien que les fournisseurs de service chiffrent de bout en bout: ça permettra au moins de faire tomber le masque.
j’aurais beaucoup plus de scrupules si l’Etat mettait autant d’énergie à surveiller (juridiquement) ceux qui surveillent qu’à surveiller.
Au CSPLA, le rapport sur les licences libres dans le secteur culturel
29/12/2017
Le 30/12/2017 à 15h 30
pourrais-tu préciser ? Parce qu’il existe déjà bel et bien un cadre législatif concernant le logiciel libre: l’auteur exerce ses droits de PI pour rendre son oeuvre libre de droit.
Concernant l’existence d’une SPRD du libre, je suis extrêmement dubitatif: les autres sociétés de gestion ont aussi des bus légitimes, mais on voit assez régulièrement les abus de leur comportement.
Salariés en arrêt de travail, attention à votre journal d’activités sur Facebook
27/12/2017
Le 27/12/2017 à 19h 40
ici si je suis bien l’article, l’employée a saisi la justice parce qu’elle estimait que l’employeur n’avait pas respecté les obligations du contrat de travail en ne lui transmettant pas d’attestation de salaire dans les temps.
L’employeur a dit que l’attestation était en retard parce qu’il avait saisi la commission de recours avec à l’appui que malgré l’incapacité de travail, l’employée semblait exercer une activité physique.
Donc au fonds, la justice a statué sur l’opportunité de saisir cette commission et pas sur l’arrêt de travail en tant que tel. Elle a conclu que les élément à disposition de l’employeur justifiaient qu’il juge opportun de saisir la commission, donc que l’attestation avait du retard, donc que l’employeur n’avait pas violé ses obligations.
Probablement que la Cour aurait pris plus de pincettes s’il fallait juger de l’existence ou non d’une incapacité de travailler (avec le certificat médical contre l’activité de la personne). Ceci-dit, je partage ton raisonnement qui est tout à fait pertinent quant à la valeur probatoire de l’activité facebook d’une personne.
L’accouchement dans la douleur du registre numérique de lobbyistes
20/12/2017
Le 26/12/2017 à 10h 28
Je le répète encore une fois: celui qui écrit à son élu pour lui demander de prendre une certaine position tire déjà la couverture à lui. Tu persiste à vouloir croire que les vilains lobbyistes c’est que ceux qui essayent de corrompre. Il y en a et ça existe, mais tu persiste à ne vouloir mettre que ce que tu veux dans une notion beaucoup plus large (et une problématique beaucoup moins manichéenne que tu ne le penses.)
Personne ne pense que cette loi règle une fois pour toute la question. Elle permet juste plus de transparence sur ceux qui joueront le jeu, et permettra de se focaliser un peu plus sur ceux qui ne veulent pas cette transparence, par exemple parce qu’ils cherchent de l’influence d’une manière qui dépasse les bornes.
Le 24/12/2017 à 08h 04
le texte dont parle l’article ne vient pas retirer quoi que ce soit au cadre juridique déjà en place. tout ce qui est déjà assimilable à de la corruption ou d’autres pratiques illégales ne va pas devenir légal pour autant.
Un lobby n’est rien d’autre qu’un groupe de personnes (morales ou privées) qui a pour but de défendre ses intérêts (ou ceux de ses membres): la notion est bien plus large que celle, très négative, que tu veux bien accepter. Je le répète: quand un élu écoute dans sa circonscription ses concitoyens, on peut assimiler ça à une forme de lobbyisme, de même qu’un parti politique qui organise son programme. Idem pour une grève, ou plein d’associations qui ont pour but de défendre les consommateurs. Ou quand tu décides de voter pour un parti.
Le lobbyisme est surtout le mot choisit par ceux qui ne sont pas content des décisions politiques prises et qui veulent remettre en question la légitimité de cette décision. “nous on informe juste, par contre, eux ils ont désinformé et cherché à influencer”. Au fonds c’est même presque aussi un moyen de chercher à influencer la décision politique.
Ce texte a le mérite d’apporter un peu de transparence, ce qui est le meilleur moyen de limiter les dérives illégales qui peuvent en découler. il ne résout pas les problèmes liés à la corruption mais ça n’a jamais été son but (même si la transparence permet, à mon sens de limiter les occasions de corruption).
D’ailleurs, les problèmes que tu cites ne sont absolument pas remis en cause par cette nouvelle loi…
Le 22/12/2017 à 07h 48
tu pars d’une définition du lobbyisme beaucoup trop étroite (à dessein?) pour en tirer une conclusion limitée à deux absolus: soit il n’y a pas de lobbyisme, soit il est mauvais.
La politique (en France ou ailleurs peu importe) n’a pas attendu que les anglo-saxons mettent un nom sur le phénomène pour en être touché. Au fonds, TOUT ce qui peut avoir une influence sur le vote d’un député est du lobbyisme: Au premières loges, on trouve les partis politiques, mais on n’y prête pas attention parce que c’est dans nos moeurs. écouter ce que veulent certains citoyens de sa circonscription est aussi une forme de lobbyisme. Une grève (sans qu’il soit nécessaire de discuter de sa valeur sociale) a aussi pour but d’influencer la décision d’élus.
Ta citation n’est pas aussi manichéenne que toi: elle dit simplement qu’il y a des pratiques qui dépassent les bornes, ce qui sous-entend qu’il existe des pratiques qui sont compatibles avec l’ordre juridique (auparavant non contrôlée).
Enfin, si, comme tu semble le considérer, le lobbyisme est en lui-même néfaste, la réaction logique est de n’en tolérer aucune forme: ni celle des “méchants” ni celle des “gentils”. J’ai de la peine à comprendre qu’on puisse défendre le lobbyisme des uns en exigeant qu’on lutte contre les autres.
Le 22/12/2017 à 07h 30
ravi de voir que le facteur de lobbyisme (si on quitte la définition en vogue qui consiste à limiter cette catégorie aux multi-nationales qui ne pensent qu’à l’argent en plus de vouloir nuire à la population, etc) qui a le plus d’influence sur le vote des députés, soit le parti politique, est mis de côté.
L’Estonie évalue trois options pour sa crypto-monnaie nationale
21/12/2017
Le 21/12/2017 à 08h 30
Encore une fois chapeau bas à l’Estonie qui a choisi de commencer à traiter la question alors que dans bon nombre de pays les politiques n’ont même pas idée de ce que c’est.
Les deux dernières phrases me font bien rire: Après avoir poussé fortement les gens à payer en dématérialisé au nom de la sécurité (et en se moquant complètement des questions de vie privées relatives), bon nombre d’Etats se mettent à renâcler quand la sécurité n’est plus opposée à la confidentialité.
[Critique geek] Star Wars, épisode VIII : Les Derniers Jedi… on peut sentir le conflit en lui
16/12/2017
Le 20/12/2017 à 08h 29
j’en revient: j’ai rarement passé un aussi mauvais moment au cinéma.
J’ai pas arrêté de lever les yeux au ciel face au fan service omniprésent, des clins d’oeil immensément ringards et téléphonés afin de flatter l’égo des fans (tout en détruisant à peu près toutes les thématiques et tout ce qui rend l’univers cohérent)et un scénario qui a pour particularité de se vider lui même en amorçant plein de problématiques qui peuvent être intéressantes (le gotha qui vit de la guerre par exemple, le doute de kylo ren) pour ensuite les évacuer souvent avec une blague de merde pour être sûr que les spectateur ne se poseront pas de questions trop compliquées.
Impossible de se prendre d’empathie avec les personnages parce qu’ils régissent de manière absolument incohérente tout au long du film pour “surprendre” le spectateur.
On essaie de surprendre le spectateur en massacrant la diégèse (mention spéciale à Leia qui retourne dans son vaisseau après avoir pris une torpille.)
On créée une flopée de personnages qui ont la classe mais sont absolument vides pour ensuite les éliminer dans des scènes certes jolies mais inutiles. j’en peux plus du deus ex machina bb8 destiné à vendre des produits dérivés. Je me suis senti floué parce que c’était tout simplement pas ce qu’on m’avait vendu à la base, et on me montre ce que je n’ai pas envie de voir.
Bref je m’attendais à reprendre une odyssée après un épisode 7 qui prenait peu de risques mais ne détruisait rien, et on m’a servi un énième épisode filler d’une série sans enjeu qui a en plus le mérite de massacrer tous les propos de la licence.
J’aurais pu aimer le fait de tout détruire pour repartir sur de nouvelles bases, c’est une belle prise de risque, mais c’est tellement mal amené par le réalisateur que j’ai même ressenti du mépris pour la licence.
Sinon pour le côté plus positif, c’est très joli, il y a des belles scènes, et une DA splendide (le trône de snoke, le bestiaire). C’est un énième disney super bien calibré, ça aurait pu être un film de SF moyen, mais c’est un star wars lamentable.
Le pire c’est que malheureusement, la force permet de faire revenir les fantômes des jedi ce qui leur permet potentiellement de cracher au visage des dernier personnages (ici mention spéciale à yoda: on fait un clin d’oeil à l’épisode 5 sans absolument comprendre la scène en question).
Après c’est simplement mon avis et j’étais peut-être pas dans le bon état d’esprit et je me suis attardé sur des détails, ou j’avais des attentes qui n’avaient pas lieu d’être. Franchement, je suis vraiment dépité par ce que j’ai vu.
Le 18/12/2017 à 15h 32
Remis dans le contexte de l’époque, et sans revenir au monomythe, ces films sont bien plus que des films moyens pour le cinéma bien qu’ils ne soient évidemment pas parfaits.
Le cinéma, c’est pas juste une succession de scènes et d’actions. c’est aussi justement de la musique, une ambiance, du hors champ, une composition et plein d’autres éléments qui permettent de partager des émotions et des sensations.
Si le personnage de kylo ren peut être plus complexe, la présentation qui en est faite n’a pas le même impact, et le développement du personnage qui ne sait pas vraiment sur quel pied danser l’empêchent d’avoir le charisme nécessaire.
Le 18/12/2017 à 13h 12
L’arrivée est spectaculaire certes: esthétique et efficace niveau sensations. ça fait à la limite badass mais c’est pas ça qui te plante un personnage au cinéma quand l’art est maitrisé parfaitement.
En plus, la scène pêche parce qu’elle doit présenter un personnage psychologiquement différent de vador tout en essayant de faire le plus de clin d’oeil possibles au même vador. C’est tout le problème de l’utilisation qui est faite de kylo ren: on a toujours le sentiment que le réalisateur (et pas le personnage puisque là c’est intéressant et c’est ce qui rend le personnage intéressant quand ça transparait) ne sait pas sur quel pied danser: il doit faire un vador tout en ne faisant pas un vador.
Le 18/12/2017 à 12h 20
je ne pense pas qu’il faisait allusion à la psychologie du personnage en parlant de vador.
je pense surtout qu’il soulignait le fait qu’au niveau “technique” du cinéma, l’arrivée de vador est vraiment très réussie parce que le réalisateur arrive à nous présenter un personnage et à le situer dans l’histoire en un instant.
Pour Kylo, c’est un caractère différent et ça n’aurait pas marché de le présenter comme vador, mais je partage son avis: il n’est pas présenté de manière aussi efficace, et ainsi souffre de la comparaison que nous (mais aussi disney) faisont immédiatement avec vador.
Amazon attaqué par Bercy pour « déséquilibre significatif » sur sa Market Place
18/12/2017
Le 19/12/2017 à 08h 51
ça ne défend en rien amazon et leurs pratiques détestables, mais c’est assez amusant de voir les vendeurs dans la même situation que celle dans laquelle il mettent souvent les acheteurs.
Ceci-dit, ça ne justifie pas pour autant ce genre de pratiques.
L’élection d’un député LR annulée pour deux posts sur Facebook le jour du second tour
18/12/2017
Le 18/12/2017 à 11h 50
A priori ça m’a l’air assez difficile de sanctionner le premier message parce que la notion de propagande électorale deviendrait beaucoup trop large.
Pour le second message, c’est déjà plus clair et j’imagine qu’il doit être pas mal en colère contre son conseiller municipal. Je comprend bien que c’est plus la tenue de l’élection en elle même que les participants qu’on protège, mais c’est quand même assez violent pour l’élu de voir son élection annulée par le fait que quelqu’un sur lequel il n’a en théorie aucune influence a violé la loi.
Quelqu’un sait d’où est-ce que ces deux jours de trêve pré élection viennent? parce que c’est pas très commun d’avoir des règles aussi strictes.
Next INpact et les trackers
18/12/2017
Le 18/12/2017 à 11h 18
Un grand bravo à vous!
C’est presque libérateur d’arriver sur votre site et de pouvoir éteindre tous les bloqueur qui sont devenus presque essentiels à la navigation. C’est quand même rare de voir privacy badger à zero et ublock avec seulement votre serveur.
J’espère que vous ferez des émules, parce que s’il y a quelque chose que je déteste encore plus que la publicité intrusive, c’est bien le tracking.
Quand le site de la région Île-de-France laissait fuiter CV, passeports, RIB, bilans médicaux…
12/12/2017
Le 13/12/2017 à 10h 25
Celui qui décide doit également prendre en compte d’autres facteurs que les facteurs de pure sécurité. C’est une activité à part entière et celui qui veut le faire bien doit toucher à bien plus de chose que la simple culture technique.
A la défense de ceux qui ont pour tâche de manager, c’est parfois difficile de justifier une décision prise en ayant la vision d’ensemble à un spécialiste qui connaît certes mieux un seul des aspects de la question.
Le 13/12/2017 à 07h 58
si je comprend bien l’article, c’est pas la technique qui pêche mais bien l’organisation du service. L’aspect technique est essentiel, mais tout réduire à ça c’est se voiler méchamment la face.
Il faudra qu’on avance encore beaucoup pour ne serait-ce qu’envisager que les problèmes de données liés à l’organisation et au management du service puissent être abordés uniquement via des solution purement techniques.
La « démocratie numérique » ne doit pas être un leurre
11/12/2017
Le 12/12/2017 à 10h 26
Il y a même d’autres cas encore plus limite que celui des minarets (assez choquant quand on lit la constitution d’ailleurs même si la question peut vite devenir compliquée).
Il y a d’autres cas par contre dans lesquels la démocratie directe a clairement fait rempart à la dictature. Par exemple, pendant la seconde guerre mondiale, le parlement a donné des pouvoirs exceptionnels à l’exécutif afin de gérer la crise le plus efficacement possible. Ces pouvoirs étendus permettaient un comportement dictatorial de cet exécutif (plus de séparation des pouvoirs). La guerre passée, le gouvernement ne voulait pas rendre ses pouvoirs exceptionnels sous prétexte que ça leur permettaient une gouvernance plus efficace.
Une initiative populaire a donc été engagée au début des années 50, et le peuple a voté afin de retirer au gouvernement ses pouvoirs d’exception et les rendre au parlement.
C’est pas la panacée en soi, et la question est encore plus difficile quand il s’agit de discuter des modalités de la démocratie directe: pouvoir d’initiative? pouvoir de veto? pouvoir d’initiative à quel niveau de l’ordre juridique? Quelle majorité est nécessaire? qui peut initier un référendum?
Par contre, ça a un avantage certain: les gens doivent bien plus assumer le fait qu’ils ont le pouvoir de décider et ça gêne les populistes: quand le peuple leur dit non, ils peuvent moins crier au loup. Mais c’est pas sûr que la démocratie directe fonctionne aussi bien dans un Etat qui n’en a pas la culture ça c’est vrai.
Donc non, c’est peut-être pas la solution miracle, mais c’est de loin pas un pas en arrière au niveau de la démocratie. L’existence même de la Suisse démonte ton argument: c’est pas un Etat-nation, le peuple ne parle pas la même langue, n’a pas la même culture (a plein de niveau différents), et pourtant la démocratie directe n’a pas mené à son éclatement ou à la tyrannie d’une majorité.
Le 12/12/2017 à 09h 57
la “démocratie” qu’elle soit numérique ou non est avant tout une question de culture et de philosophie, pas de technologie.
La seule influence que peut avoir la révolution numérique sur la vie politique (au sens très large) d’un pays, c’est permettre de simplifier des choses et peut-être de permettre d’avoir une idée plus précise de la volonté populaire (mais j’ai quelques doutes sur ce point quand on voit comment dans certaines situations, certains l’utilisent afin de monopoliser la parole et la volonté populaire).
Open Data « par défaut » : Next INpact traîne deux ministères devant le Conseil d’État
06/12/2017
Le 06/12/2017 à 11h 09
Sait-on si le document fournis au tiers peut être publié sans transformation supplémentaire sur data.gouv?
Je pense par exemple aux questions de protection des données personnelles contenues dans le document et de caviardage qui peuvent être coûteuses, longues et fastidieuses (peut-être que c’est déjà fait avant la publication je ne sais pas).