#Le brief du 06 décembre 2023

MIA : l’IA d’enseignement de Gabriel Attal pour faire oublier le classement PISA

MIA : l’IA d’enseignement de Gabriel Attal pour faire oublier le classement PISASafety Precautions, Yasmin Dwiputri & Data Hazards Project

Le 06 décembre 2023 à 07h36

Le classement PISA, vaste enquête de l'OCDE sur le niveau des élèves partout dans le monde publiée mardi 5 décembre, affiche une baisse « sans précédent » des résultats des élèves français, notamment en mathématiques. La solution pour Le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal : dès la rentrée 2024, les élèves de seconde auront accès à un nouveau dispositif nommé "Modules interactifs adaptatifs" ou "MIA" mis au point par l'entreprise EvidenceB.

« Tous les élèves entrant au lycée seront désormais accompagnés, à la maison, d’un outil d'IA de remédiation ou d’approfondissement en français et en mathématiques » précise Gabriel Attal dans un mail transmis aux personnels de l’Éducation nationale et consulté par BFMTV.

Cet assistant informatique pour l'aide aux devoirs et la remise à niveau est mis en place alors que l'Éducation nationale a de plus en plus de mal à attirer des candidats pour des postes d'enseignants devant les élèves.

La plateforme devrait proposer des exercices à l'élève avec une progression de niveau au cours de son utilisation. C'est cette progression « qui va être articulée par l'intelligence artificielle, grâce à un "algorithme de renforcement" » selon BFMTV.

Selon le site du logiciel, le « moteur d’intelligence artificielle » articule « plusieurs algorithmes créés par le Laboratoire INRIA (sic) et Sorbonne Université ». Aucune information n'est donnée sur ces algorithmes.

De son côté, le Ministre évoque un « logiciel souverain » (sic) « construit avec des chercheurs et des enseignants, propriété du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse » sans pour autant dire si une évaluation scientifique du dispositif a été effectuée.

Le ministre ne dit pas non plus si une éventuelle publication du code source du logiciel est prévue ou s'il faudra attendre autant de péripéties que pour celle du code source de Parcoursup (qui n’est toujours pas publié en intégralité).

Le 06 décembre 2023 à 07h36

MIA : l’IA d’enseignement de Gabriel Attal pour faire oublier le classement PISA

AI Act : l’impact de la position française sur les droits humains inquiète

AI Act : l’impact de la position française sur les droits humains inquiète

Le 06 décembre 2023 à 07h34

« IA : l’autorégulation des modèles de fondation mettrait en danger les droits humains », s’alarment un collectif d’acteurs de la société civile dans une tribune.

En cause : la position française, qui s’est opposée il y a quelques semaines à une régulation des modèles d’intelligence artificielle (IA) dits « de fondation », argumentant en faveur d’une autorégulation par les entreprises constructrices de ces modèles plutôt que d’une régulation externe.

Parmi les signataires : les dirigeants et présidents d’entités comme le collectif #Jesuisla, l’Irish Council for Civil Liberties, AI Forensics, SOS Racisme, la Ligue des Droits de l’Homme et de multiples associations de défense des victimes de violences numériques, comme #StopFisha ou Féministes contre le cyberharcèlement.

Alors que l’intelligence artificielle générative facilite la désinformation, les agressions par deepfakes, et que les effets discriminatoires d’algorithmes comme celui de lutte contre la fraude utilisé par la CAF sont de mieux en mieux connus, écrivent-ils, la position de la France est « extrêmement préoccupante ».

Et de s’inquiéter de l’impact du lobbying de la start-up Mistral, par l’intermédiaire de l’ancien secrétaire d’État au numérique, Cédric O, sur le gouvernement français.

« Une réglementation assortie de garde-fous solides et d'un contrôle externe est essentielle », écrivent les signataires de la tribune, argumentant que cela permettra aussi aux entreprises en aval de la chaîne de production et de déploiement des modèles algorithmiques de s’emparer de ces nouveaux outils sans crainte d’avoir à supporter de trop importants coûts de mise en conformité

Le 06 décembre 2023 à 07h34

AI Act : l’impact de la position française sur les droits humains inquiète

Une centaine d’ONG dénonce l’expansion du fichier paneuropéen biométrique EURODAC

Une centaine d’ONG dénonce l’expansion du fichier paneuropéen biométrique EURODACPhoto de Maksym Kaharlytskyi sur Unsplash

Le 06 décembre 2023 à 07h31

Une centaine d'ONG (dont Access Now, AlgorithmWatch, Bits of Freedom, le Chaos Computer Club, EDRi, la LDH, Privacy International, Statewatch) réclament la « fin de l'expansion » d'EURODAC (pour « European Dactyloscopy Database »). Il s’agit du « système informatique à grande échelle qui aide à la gestion des demandes d'asile européennes depuis 2003, en stockant et en traitant les empreintes digitales numérisées des demandeurs d'asile et des migrants irréguliers entrés dans un pays européen ».

Elles estiment que « les frontières (numériques) de l'Europe doivent tomber ». Elles déplorent que ce fichier paneuropéen, qui dénombre les empreintes digitales de plus de 6,5 millions de personnes (vs 2,7 millions en 2014 d'après la CNIL, qui n'a pas mis à jour sa fiche relative à son sujet depuis 2016) « est en train de se transformer en un outil de surveillance étendu et violent qui traitera les personnes en quête de protection comme des suspects de crime, y compris des enfants de six ans dont les empreintes digitales et les images faciales seront intégrées dans la base de données ».

Les ONG regrettent que, « concrètement, EURODAC collecterait un grand nombre de données personnelles (photographies, copies de documents de voyage et d’identité, etc.) sur un éventail plus large de personnes : celles qui sont réinstallées, relocalisées, débarquées à la suite d’opérations de recherche et de sauvetage et arrêtées aux frontières ou à l’intérieur des territoires nationaux ».

Elles dénoncent en outre que la refonte d’EURODAC « facilitera également sa connexion à d’autres bases de données européennes existantes sur les migrations et celles de la police, dans le cadre de l’initiative dite d'”interopérabilité” […], ce qui entraînera une augmentation du profilage racial ».

Elles s’attendent en outre à ce qu’EURODAC facilite « les refoulements illégaux et le contrôle excessif de l’aide humanitaire », et qualifient cette réforme de « violation flagrante du droit de demander une protection internationale, un amalgame effrayant entre migration et criminalité et un instrument de surveillance incontrôlable ».

Elles estiment que cette réforme « est incompatible avec les droits fondamentaux et sapera les cadres de protection et les droits des personnes en déplacement », et s'inquiètent également du fait que l’ « extrême droite anticipe déjà la prochaine étape, en demandant la collecte d’ADN ».

Le 06 décembre 2023 à 07h31

Une centaine d’ONG dénonce l’expansion du fichier paneuropéen biométrique EURODAC

Meta coupe le lien entre Instagram et Messenger

Meta coupe le lien entre Instagram et Messenger

Le 06 décembre 2023 à 07h27

En 2019, Meta – alors Facebook – annonçait une grande nouvelle : toutes ses messageries – Instagram, Messenger et WhatsApp – allaient communiquer entre elles. Mieux, tout ce monde allait s’aligner sur WhatsApp pour le chiffrement de bout en bout.

Comme le signalent nos confrères d’iGen, une page d’assistance (inaccessible depuis la France) du site d’Instagram, indique que les discussions entre Instagram et Messenger, disponibles depuis 2020, vont s’arrêter.

Les conversations en cours resteront accessibles, mais en lecture seule uniquement.

Aucune explication n’a été donnée. Nos confrères suggèrent un possible impact du DMA européen, par lequel les messageries de Meta, parmi les plus utilisées de la planète, vont devoir remplir certaines obligations, dont l’interopérabilité. Un calendrier surprenant donc, à moins que Meta ait une autre infrastructure en préparation.

Le 06 décembre 2023 à 07h27

Meta coupe le lien entre Instagram et Messenger

Cloud : Amazon rejoint Google dans l’enquête de la CMA sur les pratiques de Microsoft

Cloud : Amazon rejoint Google dans l’enquête de la CMA sur les pratiques de Microsoftcrédits : Unsplash

Le 06 décembre 2023 à 07h24

Il y a quelques jours, Google envoyait une lettre à l’autorité anglaise de la concurrence (CMA) pour « prendre des mesures contre Microsoft, affirmant que ses pratiques commerciales avaient désavantagé ses rivaux », indiquait alors Reuters.

Le géant de la recherche a été rejoint depuis par celui du cloud : Amazon a également envoyé un courrier à la Competition and Markets Authority. Les pratiques de Microsoft y sont fustigées, notamment les conditions qui empêchent les clients de passer d’un service à un autre, les frais cachés et ainsi de suite.

« Par exemple, Microsoft a modifié ses conditions de licence en 2019 et à nouveau en 2022 pour rendre plus difficile l'exécution par les clients de certaines de ses offres logicielles populaires sur Google Cloud, AWS et Alibaba. Pour utiliser de nombreux logiciels Microsoft avec ces autres fournisseurs de services cloud, un client doit acheter une licence distincte, même s'il possède déjà le logiciel. De ce fait, il n'est souvent pas financièrement viable pour un client de choisir un fournisseur autre que Microsoft », indique le courrier.

La situation ne manque pas de sel, puisque la même CMA enquête à la fois sur Google, Microsoft et Amazon pour le même type de comportement, suite à une enquête de l’Ofcom. Le régulateur britannique des télécoms pointait ainsi qu’à eux trois, ces acteurs représentaient 81 % du marché du cloud au Royaume-Uni, estimé actuellement à 15 milliards de livres.

En France, l’Autorité de la concurrence s’est auto-saisie du dossier en 2022. Elle pointait déjà, fin juin dernier, des problèmes clairement identifiés de distorsion de la concurrence, dont l’épineuse question des frais cachés, les fameux egress fees.

Le 06 décembre 2023 à 07h24

Cloud : Amazon rejoint Google dans l’enquête de la CMA sur les pratiques de Microsoft

Mistral AI s’apprête à lever 450 millions d’euros auprès de NVIDIA et a16z

Mistral AI s’apprête à lever 450 millions d’euros auprès de NVIDIA et a16z

Le 06 décembre 2023 à 07h07

Six mois après sa création, la start-up française Mistral AI s’apprête à conclure une levée de fonds de 450 millions d’euros, d’après les informations de Bloomberg, ce qui ferait grimper sa valorisation à 1,85 milliard d’euros (2 milliards de dollars).

Le fonds américain Andreessen Horowitz (a16z), qui a soutenu bon nombre des succès de la Silicon Valley, verserait à lui seul 200 millions d’euros dans le projet — au total, 325 millions d’euros devraient être apportés en fonds propres. NVIDIA et Salesforce devraient de leur côté souscrire des obligations convertibles à hauteur de 120 millions d’euros.

Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix, les trois cofondateurs de la start-up, céderaient pour un million d’euros de titres. De même, l’ancien secrétaire d’État au numérique, conseiller de la start-up et très actif dans la limitation du champ d’application de l’AI Act Cédric O devrait céder une partie de ses parts.

En juin, l’entreprise avait déjà levé 105 millions d’euros, une somme record pour une (aussi jeune) start-up européenne.

Elle est notamment aidée dans ses opérations par le CV de ses fondateurs, tous trois sortis des laboratoires d’IA DeepMind (chez Google) et FAIR (chez Meta).

En octobre, Mistral a rendu Mistral 7B, son premier grand modèle de langue, public et open source.

Le 06 décembre 2023 à 07h07

Mistral AI s’apprête à lever 450 millions d’euros auprès de NVIDIA et a16z

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