« Une exploitation sur cinq a déjà été victime d’une cyberattaque, mais elles sont encore trop peu à avoir conscience du risque », rapporte Gendinfo, le site d'actualité de la gendarmerie nationale.
Cette estimation a été rendue publique à l'occasion d'une table ronde lors de la seconde édition des Assises de la réserve cyber à la direction générale de la gendarmerie nationale, à Issy-les-Moulineaux.
Intitulée « sécurité numérique et sécurité alimentaire : quelles cybermenaces pour le secteur agroalimentaire et les agriculteurs ? », elle portait notamment sur les « enjeux importants » que sont la souveraineté alimentaire et l’approvisionnement de populations « croissantes ».
Cette augmentation du nombre de cyberattaques serait en partie due à la numérisation des exploitations agricoles qui augmente avec l’agriculture dite de précision, l’automatisation de la production, les systèmes de gestion et les outils de traçabilité.
Gendinfo conclut que « si plus de la moitié des agriculteurs disent ne pas se sentir concernés, ils sont en réalité presque tous menacés, par des cybercriminels, des concurrents, des "hactivistes" (hackers activistes), voire même par des États ».
Ce pourquoi la gendarmerie a décidé de s'y intéresser : « notre rôle est d’acculturer cette population en menant des actions de sensibilisation sur le terrain, grâce à notre maillage territorial, auprès des agriculteurs mais aussi des écoles d’agriculture et des associations », explique l’adjudant Grégory, du département stratégie du ComCyberGend.