Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021, le député François-Michel Lambert (Libertés et Territoires), veut instaurer un crédit d’impôt pour les dépenses de réemploi ou de réparation de plusieurs biens.
Les bicyclettes, les chaussures en cuir, les vêtements et linges de maison, l’ameublement, mais aussi « les biens électroménagers, électroniques grand public et informatiques » sont cités dans son amendement.
Le crédit d’impôt sur le revenu s’élèverait à 50 % des dépenses effectivement supportées pour ces travaux de réparation et de réemploi. Un plafond par foyer fiscal serait établi, à hauteur de 2 500 euros.
Et « si le crédit d’impôt excède l’impôt dû, l’excédent est restitué ». Selon le parlementaire, la mesure pourrait contribuer à « faire face au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources et dans l’objectif de promouvoir l’économie circulaire ».
Encore faut-il que son texte soit adopté.
Commentaires (25)
#1
C’est pas idiot, ça permet de minimiser les importations.
#2
Et de diminuer les déchets, et de donner du boulot aux réparateurs, cordonniers, couturiers, etc
#3
Je préfèrerai que le coût des pièces détachées baisse.
Car si on jette tant c’est que ça revient presque au même prix d’acheter du neuf avec parfois un gain sur la facture énergétique…
#4
Le véritable problème c’est le cout horaire du réparateur… Par exemple la semaine dernière j’ai remplacé la molette et le clic droit de ma souris avec une vielle souris à boule qui trainais dans un tiroir. Au maximum il doit y en avoir pour 2€ de pièce détachée mais l’opération m’a pris quasiment une heure.
Je me demande combien de magasins aurais accepté de faire cette réparation et combien ça aurais couté… 30€ ? 60€ ? Sur une souris à 12€ ? A contrario quasiment n’importe qui peut effectuer cette réparation mais il faut avoir le matos chez sois. La encore c’est plus cher que la souris.
Alors au final, c’est pas des atelier de DIY réparation qu’il faudrait monter ?
#5
C’est vrai aussi pour le prix de la main d’œuvre.
Ça existe ce genre d’atelier, mais c’est le début je pense. Il faut trouver un local, payer du matos… et pleins de gens motivés. Pas facile…
#6
+1 sur le coût d’intervention : main d’oeuvre, charges diverses et (a)variées pour une entreprise, c’est délirant. Même quand on veut faire réparer, c’est beaucoup trop cher par rapport au neuf.
Mon aspirateur acheté 200 € il y a 8 ans fonctionne très bien, mais son enrouleur de câble fatigue, il faut le réparer ou le changer. Je suis bon bricoleur mais j’ai autre chose à faire en ce moment, en plus c’est juste une pièce à changer, je me dis que je vais passer par un réparateur, j’ai eu un devis pour 126 €…
La pièce vaut 30 €. Je vais m’en occuper moi-même je crois.
#7
+1
Ce qui serait bien par rapport a la proposition c’est que ça ne soit pas uniquement des réparation fait par un tiers qui rentre dans le crédit d’impôt, mais aussi l’achat de pièce détaché (et éventuellement de la bière/pizza pour le pote qui viendra faire la réparation pour toi
)
#8
D’où l’intérêt de monter des fablab un peu partout dans le pays… Ce qui est con c’est qu’il y à beaucoup de salles communes dans plein d’endroit qui sont vide en permanence sauf quelques jours dans l’année.
Après tu sais du matos pour réparer ça coute absolument que dalle. Un fer à souder, loupes… Les pièces détachée à la déchèterie t’en trouverais des milliards.
Par contre le vrai problème c’est effectivement les gens motivés car tu peut vite foutre en l’air du matos, comme une imprimante 3D.
#9
Un autre problème selon moi c’est le temps à dispo pour faire du DIY, car comme dit dans ton premier commentaire, pour une personne non experte et au vue de la diversité des potentiels réparations ça coute énormément en temps.
#10
Mouais, pas certain que ce soit la meilleure utilisation de l’argent public que de subventionner les dépenses de réparations. A 30€ de l’heure, même subventionné à 50%, ça restera très cher de faire réparer son matériel, surtout dans la mesure où la réparabilité n’est pas un objectif en soi lors de la conception de la plupart des appareils aujourd’hui.
A subventionner quelque chose, je pense que le plus efficace serait en effet de financer des fablabs un peu partout. Et éventuellement, pour ne pas prélever ces subventions sur le budget général de l’état, on peut créer une contribution spécifique comme c’est fait pour l’éco-participation qui finance le recyclage. On peut même indexer cette taxe sur la future note de réparabilité, ça inciterait les fabricants à faire des produits réparables s’ils veulent avoir une bonne note et donc une taxe moins importante.
#11
C’est pas idiot du tout mais quitte à ce que l’état finance le marché de la réparation, autant donner le crédit d’impôt directement au réparateur comme ils l’ont fait avec la prime de réparation de vélo post confinement.
On doit pouvoir empêcher les réparateurs de répercuter le prix sur la facture.
Par exemple en basant le montant du crédit sur le volume de réparations plutôt que sur le coût, on encourage les boutiques à avoir des tarifs agressifs pour faire du volume. En bonus on pourra rapidement épingler les appareils irréparables : ce seront ceux que les boutiques rechigneront à réparer.
#11.1
Ça c’est quand on s’imagine que les tarifs ne sont déjà pas suffisamment agressifs et que les appareils difficilement réparables (+/- = économiquement non réparable) ne sont déjà pas recalés.
Dans ce monde très “client centré” il serait intéressant parfois de se demander ce qui est réellement arrivé aux tarifs des équipements depuis 30-40 ans et de ce que ça implique sur le salaire de ceux qui réparent (sans parler de l’augmentation des cotisations).
Ça me fais vraiment penser aux mecs qui reviennent d’Inde et qui raconte “eux ils réparent encore la bas et ça ne nous a presque rien coûté” et quand tu demande si c’est une vie acceptable pour leur progéniture ou si ils accepteraient d’être payé le même tarif “ha non sûrement pas”.
Bref.
C’est pas faux, le moins ridicule serait peut-être de former/développer les démarches du type ateliers du bocage , voir même valoriser le matériel qui leur est confié (?) et/ou diminuer la TVA sur les réparations (?) chez les réparateurs (la concurence devant faire le reste).
#12
Je sais pas trop… Le DIY ça deviens plus ou moins une drogue à la longue. Une fois que tu y à touché tu peut toi aussi conseiller des gens dans le domaine. Après c’est aussi au constructeurs de faire un effort avec facilité d’ouverture ( + tuto ) et standardisation des vis.
C’est sur qu’une souris avec des vis non standard et une coque faite pour casser tellement du dois forcer pour l’ouvrir c’est nettement plus difficile à réparer.
Une bonne partit du matos qui tombe en panne est souvent du à un défaut de maintenance… Bien souvent c’est du à la poussière qui réduit la vitesse des ventilo et augmente la chauffe.
#13
C’est pas idiot ça, faire payer au contribuable la réparation de matériel défectueux ou à obsolescence programmée !
#14
Ce que je vois venir gros comme une maison, c’est l’augmentation des couts des pièces et de main d’œuvre. “Bah oui ma p’tit madame, avec le crédit d’impôt ca ne vous coute pas plus cher qu’avant!”
–> Par contre ca coûte à la collectivité (et notamment la classe moyenne qui croule déjà sous les impôts) et ca rempli les poches de gens peu scrupuleux.
#15
Les fablabs ils en a poussé de partout et ils sont vides c’est vrai. Moi le premier je n’y vais pas et pourquoi ? Leut coût, toujours. Je n’ai pas besoin de gros équipement, le petit je me l’achète, c’est vite rentabilisé.
Chez nous on ne peut pas récupérer ce qui est mis à la déchetterie, il faut faire le tour des locaux poubelles des grandes résidences.
Pour le petit matériel j’en parle car à l’asso que je connais ce sont les bénévoles qui apportent le leur, il n’y en a pas qui appartienne à l’asso, c’est à mettre en place. Et quand il faut racheter un jeu de clé parce qu’il en manque une ou qu’un tournevis plat a servi de burin et bien ça revient vite cher.
#16
Le cout c’est de la conneries…
il y à toujours moyen de gagner de l’argent comme vendre de la bière ou des pains au chocolats. Sauf que bon après tu concurrence d’autre endroits qui eux ne recevront aucune aide.
Putain mec si j’étais millionnaire ! J’ouvrirais un énorme fab lab avec une putain de buvette + barbecue, des consoles de jeux et des pc pour jouer en ligne. Des gros joint aussi ! Et puis un skatepark…
C’est vraiment ce que je regrette le plus dans notre monde moderne, le manque de “fun”. T’a les vacances quelques jours dans l’année et puis “la vrai vie”. Et les vacances à moins d’y laisser une fortune, c’est moyen fun.
#17
Je suis plus vélo que skate mais dis le moi quand tu ouvres
#18
#19
Et du coup j’ai du mal à voir en quoi c’est incompatible avec ce que j’ai dit : si l’état “subventionne” les réparateurs, la rentabilité des réparations augmente : tout le monde est content.
Je ne dit pas que ça va magiquement résoudre le problème des produits irréparables by design ou des salaires de merde des gens qui font ça.
Mais avec un peu de volonté politique il y a moyen de financer ça vie une taxation bonus-malus où le constructeur est taxé à hauteur d’un montant proportionnel aux appareils déclarés comme non réparables.
Si on arrive à faire passer ne serait-ce que quelques petits % d’appareils dans la case “économiquement réparable”, ça représente déjà des tonnes de matériaux qui ne finiront pas à la benne. Parce qu’une fois à la mer il n’y a plus tellement de différence entre un wiko hs à 100 balles et un iPhone hs à 1000.
#20
Ou créer des atelier et chantier d’insertion spécialiser dans les réparations, cela permettrai d’employer certaines personnes au chromages ou minima sociaux ayant les qualifications nécessaire, voir d’être former, et le coût serait quasi identique que s’il percevait leurs allocations à déprimés dans leur coins pour ceux qui sont motivés.
#21
Quand bien même… Les fablabs seront forcément implantés en ville pour une raison évidente de clientèle disponible et ne seront donc jamais viables pour tout produit en deça de 100 € si on habite à 30 Km de la dite ville.
J’ai au moins deux élements à faire réparer ici (un dock SATA dont la prise a perdu des pins, et une alim d’ordi portable qui a lâché), dans les deux cas c’est plus rentable de racheter car même en supposant qu’un fablab ouvrait à la ville proche, il faut 1 heure de route aller/retour sans compter le temps sur place et les coûts requis (essence et autres).
J’estime mon temps à 40 € de l’heure vu que j’aurai pû faire du noir quelque part pour ce prix… donc tout ce qui est en dessous est clairement une perte. Au dessus, c’est à réfléchir mais je pense qu’en dessous de 100 €, je ne suis pas tellement gagnant comparé à l’achat d’un neuf qui me donnera une plus grande assurance de durer dans le temps.
Le DIY n’est faisable que si la société change complètement de paragdime sur la question du Travail. La volonté écologique seule ne suffira pas, car on n’a pas assez de temps libre à perdre, ni d’argent.
#22
Le marché est complètement faussé par le prix du neuf.
On imagine souvent qu’un appareil est irreparable. alors qu’en réalité, presque tous pourrait être réparés.
D’un coté, nous avons le prix d’un produit neuf, fabriqué à l’autre bout de la planète par des gens sous-payés sans protection sociale. De l’autre le coût de la réparation souvent considéré comme trop élevé.
Pourtant la réparation, c’est l’avenir et il faut le développer; même si ça doit passer par la subvention de tout un secteur.
Dans les pays ou le ratio entre prix neuf et coût de main œuvre est plus favorable, la réparation est beaucoup plus développée avec plein d’emploi à la clef !
#23
Je te rejoins en partie sur la réalité d’aujourd’hui;
Un système de subvention à la réparation serait de nature à changer le type de refflexe que tu décris.
Mais sans doute faut-il aussi ralentir notre rythme de vie en répartissant notre temps différemment.
SI aujourd’hui, tu considère que tu n’a pas le temps de faire réparer, tu peux aussi te dire que tu n’a pas le temps de prendre les transports en commun par rapport à la voiture, ou pas le temps de faire tes courses autrement que dans un drive, …
C’est tout le drame de notre société, coincée dans une marche frénétique dont on ne sait comment se libérer.
#24
Réparer c’est très bien et je suis pour, mais :
Je suis dépanneur PC et je suis le premier à dire à mes clients qu’ils peuvent conserver leur vieux PC (dans la limite de l’acceptable si le PC est d’après 2007), quitte à installer un Windows récent ou un Linux “Zorin OS” (qui ressemble beaucoup à Windows) si ils ont une utilisation basique de leur PC et aucun besoin de logiciels Windows spécifiques. Quitte à aussi ajouter un peu de RAM et un SSD parfois.
Réparer du matos, je l’ai eu fait et plusieurs fois quelques mois après c’est une autre pièce qui lâche (et qui n’a rien à voir), et je me prend des réflexions désobligeantes dans la gueule genre les gens me reprochent d’avoir changé la pièce défectueuse et qu’il y’ai une nouvelle panne quelques temps après (la nouvelle panne n’a rien à voir avec la précédente) et qu’ils auraient mieux fait de racheter un PC. Pourtant la première réparation leur a pas coûté cher car bien souvent c’est du matos de récup et ma main d’oeuvre n’est pas exorbitante.
Donc voilà… Le problème de réparer du vieux matos c’est que souvent il y’a autre chose qui lache derrière. Pour nous c’est gérable car on sait réparer et qu’on sait aussi qu’il peut y avoir quelques chose d’autre qui lache derrière. Mais pour le péquin moyen lui il voit juste qu’il a payé une réparation et que son truc est à nouveau en panne quelques temps après (même si la seconde panne n’a rien a voir avec la première) donc il est pas content. C’est pour ça que maintenant, perso, à la limite je change quelques pièces genre alim, RAM, disque dur… Mais pour le reste je leur conseille d’acheter un PC d’occase ou neuf en leur expliquant que bien souvent on change une pièce et quelques mois après y’a un autre truc qui lâche. Tout ça parce que les gens sont ingrats et c…s.