Toujours dans le cadre de la proposition de loi destinée à réduire l’empreinte environnementale du numérique, la sénatrice Esther Benbassa a déposé un amendement pour rendre obligatoire l’écoconception des plus importants sites web.
Seraient concernés les sites de l’ensemble des personnes morales de droit public, mais aussi des personnes de droit privé délégataires d’une mission de service public et ceux des grandes plateformes. L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) en serait le gendarme.
Sanction ultime ? Une interdiction de la publication sur les sites concernés, du moins tant que le remède n’est pas trouvé. Cette disposition s’intercalerait à l’article 16 de la proposition de loi qui, en l’état, demande à la même Arcep et au CSA, en liaison avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, de définir un référentiel général de l’écoconception des services numériques.
Ce référentiel préciserait « des critères de conception durable des services numériques afin d’en réduire l’empreinte environnementale ». Ils concerneraient « notamment l’affichage et la lecture des contenus multimédias pour permettre de limiter le recours aux stratégies de captation de l’attention des utilisateurs des services numériques. »
Commentaires (27)
#1
Les sites du service publique devrait désormais avoir un fond de page de couleur verte. Ils seront par ailleurs coupés tous les soirs de 17h15 au lendemain matin à 9h45.
#2
Que veut dire “interdiction de publication” ? Le site est mis en lecture seule, avec blocage des comptes de personnes qui l’alimentent en contenu ?
Ou bien ça signifie qu’on coupe carrément le site ? C’est sûr que pour réduire l’empreinte environnementale, on ne peut pas faire mieux
#3
On met la charrue avant les bœufs : les sites perdent de l’énergie par effet joule 24h/7j à cause des composants (coucou OVH) ou pas optimisés tandis que les interfaces web individuelles dont la charge de calcul se fait côté client ne perdent logiquement qu’une infime fraction de la perte globale…
De Minuit à 6 heures du matin certains serveurs n’ont pas besoin de tourner.
#4
je suis complètement d’accord mais si on commençait par limiter le nombre de tweet et de communication inutiles/débiles/fakes de nos bons politiques, déjà en terme d’energie ce serait pas mal !
Parce que bien sûr ce genre de mesure (que je comprend parfaitement, soyons bien d’accord !) n’est que dans un objectif de communication et d’économie de matériel/ajout de complexités, etc..
Commençons par faire prendre le train/bus/métro/vélo à tous les hauts fonctionnaires, pour donner une vraie cohérence et légitimité à ce genre de mesure.
#5
On pourrait commencer par les services publics télévisuels et radio : suppression des émissions inutiles pour économiser l’énergie.
Et un écran noir de minuit à 6h du matin.
#6
Et les commentaires sur Nextinpact. La ça ferait des vraies économies.
#7
C’est sympa pour les gens qui bossent en horaire décalés…
Tout le monde ne fait pas un boulot de 9h à 17h hein…
#8
Je sais que l’époque est à la dictature des minorités (comme la PMA sans père), mais la société doit être faite pour la majorité.
#8.1
Merde j’avais oublié de te bloquer la dernière fois.
#9
Bof, le gain va être extrêmement faible, à priori ce n’est pas les sites pubics qui ont des outils de traçage en javascript obèse et des pages de publicité prenant toute la place.
L’accessibilité aux différents handicaps me semble plus importante en l’état (d’ailleurs ça en est où ?)
#9.1
Exact. Ils sont même relativement propre.
Si cette sénatrice veut vraiment faire quelque chose pour “l’ecoconception”, elle peut tourner du coté de l’industrie automobile. Et si elle veut rester dans l’IT, pourquoi ne pas attaquer la publicité et le tracage ? Parce que là, il y a des choses à faire.
#10
Je dirais Joker sur le traçage sur les sites du gouvernement (ex: Ameli utilise Xiti)… :o
#11
et allez… encore une autorité administrative pour faire respecter la loi et l’ordre moral.
Les politiciens ont vraiment tous la même vision du bonheur.
#12
Je dirais qu’au mieux pour les sites internet, on peut couper de 4h à 5h du matin. On a presque autant de requêtes entre minuit et 3h par exemple que sur des heures de la matinée.
Par contre, baisser le nombre de serveurs, mutualiser sur un serveur qui fait tout en cas de charge basse c’est faisable.
Mais je pense que pour faire des économies et de la green it, réfléchir à comment sont gérés/ recalculés les index de bdd, comment sont faites les sauvegardes, bannir les traitements de nuit pour pouvoir éteindre les serveurs, ça serait pas mal. Mais ça remet en question pas mal la façon de concevoir/programmer les systèmes.
#13
C’est quoi bloquer les sites ? Bloquer les DNS ? Si c’est dans le cloud comment ça se passe ?
Le site du senat il patauge
#14
C’est à cause des heures creuses facturées…
Oui et cela permet de tirer parti des alimentations rarement efficaces en deçà d’un taux élevé d’usage.
Il y a des pistes mais la faisabilité reste quand même bien lourde pour peut-être gagner 2W en pratique. On dira évidemment que si tout le monde le fait ça va marcher, certes, mais c’est passer à côté de la réalité de l’absence d’emboîtements entre les pertes et les usages qui va je pense au delà de la simple économie par tête inutilement culpabilisante.
On peut par exemple chauffer entièrement des bureaux avec l’IT. Tout usage même décalé n’est pas une perte même si elle paraît énorme prise hors contexte.
Cela me semble bien plus important de ne rien jeter que de chercher à économiser sans tenir compte de ce qu’il y a autour.
#15
On n’est pas du tout sur du 2W à mon avis. Avec des traitements de nuit mal fichus qui saturent CPU/RAM/IO + les recalculs d’index souvent inutiles de 5-8h chaque dimanche, il y a de quoi faire.
Effectivement, le but est d’éteindre les serveurs, les mettre en veille, ainsi que des baies de stockage si possible, voire du réseau.
Dans tous les cas, concevoir une appli qu’on peut éteindre, qui ne demande pas de traitements de nuit, permet déjà de l’exécuter sur une infra cloud à moindre coût.
On est plutôt à climatiser l’IT et chauffer les bureaux à côté :)
Et l’IT n’est pas un chauffage efficace.
#16
#17
Que fait-on des expatriés ?
#17.1
De quoi faire pour gagner 4% sur 168 heures par semaine. Mouais.
Oui ce serait déjà pas mal.
Je pense qu’on ne peut pas tout savoir mais a priori les apps clients sont moins énergivores à cause de l’énergie grise des processeurs. Sur les ordiphones la puissance de calcul est maintenant conséquente, la batterie aussi : autant en profiter.
Ce qui est complètement stupide au demeurant.
C’est faux : l’énergie grise de convecteurs à efficacité technico-financière comparable c’est juste une blague. Je ne parle même pas du réseau de gaz ou autre cochonnerie de PAC réversible.
No se.
Mais on peut rapatrier les terminaux, cela ne changera pas la qualité du service public.
#18
Ils se démerdent pour se connecter aux heures francaises
#19
Ou relancer le minitel. Avec les technos actuelles et le débit, ça devrait être fluide.
#19.1
Je sens une pointe d’humour.
Mais au final le problème reste : tant que la mutualisation se fera par des points centraux la fameuse puissance distribuée en parallèle reste inexploitée par ceux là même qui en sont les financeurs. Côté serveur ou pas.
Facebook aka minitel 2.0, par ces conditions, ne fait qu’abaisser le rendement de conversion euros|watts de ses clients aka utilisateurs et ce, même lorsque le dit matériel produit des billets verts (ou oranges) en sortie.
#20
C’est pas logique de faire un référentiel après avoir fait la loi
#21
C’est gentil de ne penser que ceux qui ne sont pas à l’heure de Paris. Les personnes des DOM/TOM et les français à l’étranger….
#22
Les Dom Tom ont leurs propres heures, française de surcroît.
#23
Outre la partie infra, l’ecoconception c’est peut-être aussi arrêter l’inflation des définitions, le chargement de 5 mo de JS sur chaque page, eviter la sur-ingenieurie, bref faire avec moins.
Multiplié par le nombre de sites consultés à la journée par tous les individus ça représenterai une réelle économie.
Imposer de bonnes pratiques quand il s’agit de sites ou appli du service public ne me semble pas déconnant.