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Starship SN9 : deuxième essai à haute altitude et deuxième crash à l’atterrissage

Starship SN9 : deuxième essai à haute altitude et deuxième crash à l’atterrissage

Le 03 février 2021 à 07h57

Hier, la société d’Elon Musk faisait décoller un nouveau prototype de sa fusée de prochaine génération. Il est monté durant près de quatre minutes avant d’effectuer une manœuvre de retournement et redescendre comme un avion (ou une brique volante) vers la terre ferme.

À 6 minutes et 20 secondes, les moteurs se rallument, mais comme avec SN8 ce n’est pas suffisant pour ralentir la chute qui se termine par une explosion, juste à côté d’un autre prototype qui se tient prêt à prendre la relève.

Le 03 février 2021 à 07h57

Commentaires (32)

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“la chute qui se termine par une explosion, juste à côté d’un autre prototype”



Ils auraient en effet pu mieux faire sur ce coup, avec ce manque de prudence évident: En ratatiner deux d’un coup! Au vu des débris qui volent, pas évident que l’autre soit vraiment intacte d’ailleurs.

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redescendre comme un avion


En aucun cas




(ou une brique volante)


Oui, c’est l’idée.

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“les moteurs se rallument, mais comme avec SN8 ce n’est pas suffisant pour ralentir la chute qui se termine par une explosion,”



Ben c’est bien la le problème il n’y a qu’un seul moteur sur les trois qui s’est ralumé. le deuxième n’a pas vraiment réussi. Et donc un moteur c’est pas suffisant pour le retournement et l’atterrissage.



Il faut rappeler que l’objectif premier n’est pas l’atterrissage encore (c’est du bonus), le but s’est d’analiser la poussée , et le vol de la “ brique”

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Optrolight a dit:


… le but s’est d’analiser la poussée , et le vol de la “ brique”


:mdr2:

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refuznik a dit:


:mdr2:


De bon matin, ça met en forme :D



Très très bon :mdr: .

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refuznik a dit:


:mdr2:


c’est le nouveau test covid

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refuznik a dit:


:mdr2:


Justement, fallait pousser un peu plus fort… :D

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Surtout que SN9 s’en ait beaucoup moins bien sortie que SN8 …

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refuznik a dit:


:mdr2:


Surtout que sur la photo elles ont des formes très suggestives. :eeek2:

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D’ailleurs il manque un réservoir à droite de la fusée de gauche.

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Comme disait le présentateur du live, ils ont au moins validé l’essai de la manoeuvre de retournement. Ce qui en soit est déjà un bel exploit, car on parle d’un suppositoire de 50m de haut qui passe de l’état vertical, à horizontal pour ralentir sa chute, puis revenir à la verticale pour se poser.



Bref, ces essais sont toujours aussi impressionnants quant à technique qui se trouve derrière.

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Optrolight a dit:


Ben c’est bien la le problème il n’y a qu’un seul moteur sur les trois qui s’est ralumé. le deuxième n’a pas vraiment réussi. Et donc un moteur c’est pas suffisant pour le retournement et l’atterrissage.


Ben j’ai regardé la vidéo, mais il dit bien qu’ils redémarrent deux moteurs, passent vertical, et transitionnent sur un moteur pour l’atterrissage, et la vidéo colle (deux moteurs démarrent, puis un s’arrête quand la fusée est verticale). C’est vrai que l’un des deux semblait avoir plus de soucis, mais le problème est sûrement ailleurs?

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Optrolight a dit:


Il faut rappeler que l’objectif premier n’est pas l’atterrissage encore (c’est du bonus), le but s’est d’analiser la poussée , et le vol de la “ brique”


Je doute que ce soit du bonus, a moins d’avoir beaucoup d’argent à foutre en l’air tu évite de fracasser tous tes prototypes…. Un lanceur prototype ça coute cher (et par cher on parle d’un gros paquet de millions) s’il peut faire plusieurs vols c’est mieux hein…
Après SpaceX a pas vraiment de problème de sous, entre les explosions à répétitions ou encore SN9 qui est “tombée” dans son hangar, c’est moyen en ce moment.




SebGF a dit:


Comme disait le présentateur du live, ils ont au moins validé l’essai de la manoeuvre de retournement. Ce qui en soit est déjà un bel exploit, car on parle d’un suppositoire de 50m de haut qui passe de l’état vertical, à horizontal pour ralentir sa chute, puis revenir à la verticale pour se poser.



Bref, ces essais sont toujours aussi impressionnants quant à technique qui se trouve derrière.


Bah c’est un challenge c’est certains mais c’est une chose qui se fait avec des lanceurs militaires passage de vertical à horizontal + allumage réacteur ou bien des virages accentués avec un jet qui modifie la trajectoire.
Mais c’est en effet un projet sacrément balaise, ce qui est bizarre c’est de tenter un atterrissage dégradé directement Oo ils tentent un atterrissage sur 2 réacteurs au lieu de 3 et à très basse altitude, c’est un peu comme vouloir courir avant de savoir marcher.




MayeulC a dit:


Ben j’ai regardé la vidéo, mais il dit bien qu’ils redémarrent deux moteurs, passent vertical, et transitionnent sur un moteur pour l’atterrissage, et la vidéo colle (deux moteurs démarrent, puis un s’arrête quand la fusée est verticale). C’est vrai que l’un des deux semblait avoir plus de soucis, mais le problème est sûrement ailleurs?


J’ai aussi entendu cette info mais j’arrive pas à savoir s’ils doivent allumer les 3 puis en couper 1 mais qu’ils tentent un mode dégradé avec 2 moteurs puis 1 ou bien si c’est un raté des moteurs actuellement.
C’est pas clair et je pense que c’est fait un peu exprès, c’est plus facile d’entretenir le flou en soutenant que l’atterrissage “n’est qu’un bonus” que d’admettre qu’ils ont des soucis de rallumages bien réels.



Après ils ont une sacré maitrise de la phase en plané, c’est impressionnant de stabilité :) le problème de carburant qui se déplace à l’intérieur à été vite corrigé il semblerait.

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secouss a dit:


Bah c’est un challenge c’est certains mais c’est une chose qui se fait avec des lanceurs militaires passage de vertical à horizontal + allumage réacteur ou bien des virages accentués avec un jet qui modifie la trajectoire. Mais c’est en effet un projet sacrément balaise, ce qui est bizarre c’est de tenter un atterrissage dégradé directement Oo ils tentent un atterrissage sur 2 réacteurs au lieu de 3 et à très basse altitude, c’est un peu comme vouloir courir avant de savoir marcher.


En fait c’est pas un mode dégradé. Les moteurs sont trop puissant pour atterrir sur les 3. On parle de moteur de fusée, donc de controller des explosions dans de l’air. c’est compliqué de gérer la puissance. De même sur la Falcon 9 ils se posent sur un seul moteur (alors qu’ils en ont 9 installés) et même comme ça ils ont une accélération de 2G au moment de toucher le sol.




secouss a dit:


Je doute que ce soit du bonus, a moins d’avoir beaucoup d’argent à foutre en l’air tu évite de fracasser tous tes prototypes…. Un lanceur prototype ça coute cher (et par cher on parle d’un gros paquet de millions) s’il peut faire plusieurs vols c’est mieux hein…
Après SpaceX a pas vraiment de problème de sous, entre les explosions à répétitions ou encore SN9 qui est “tombée” dans son hangar, c’est moyen en ce moment.


Souvient toi de la mise au point de la falcon9, ils en ont fait exploser plein. En fait ils ont une stratégie de développement très différente des agences spatiales classiques. Ils font plein de prototypes surs lesquels ils s’attendent a un échec. La stratégie habituelle est de payer bien plus cher en étude théoriques pour essayer de sortir un prototype qui marche du premier coup. Je n’ai aucune idée de ce qui est le plus efficace (le SLS a couté extrêmement cher en études) et on ne le saura probablement jamais mais venant de cette boite c’est pas plus surprenant que ça (c’est probablement aussi pour ça qu’il n’y a que 3 moteurs, ça coute moins cher)

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Je vous répond avec mon expérience perso dans l’industrie aéro et spatiale (c’est donc mon expérience il n’engage que moi et mes collègues) on est tous profondément surpris et dérangés par la stratégie SpaceX dans les bureaux d’étude.
Clairement l’étude théorique est et sera toujours beaucoup moins cher que la fabrication de bancs et de prototypes qui plus est quand le taux de destruction des dits protos est élevée.



Il ne faut pas oublier qu’entre chaque SN vous avez des différences majeures et quand je dis majeures je vous parle pas de l’extérieur mais des composants interne, c’est pas juste “on change 3 composants et on recommence” donc faire du prototype de série n’est pas possible. Tout au plus on fait une petite série (0 à 5 exemplaires) pour réduire les coûts. Mais l’industrialisation à des grosses limites lorsqu’elle est entreprise avant d’être validé par les tests.
Dans tous les cas c’est pas nouveau toutes les entreprises le font déjà de l’automobile à l’aéro on fait l’industrialisation et la mise en série avant d’avoir fini les tests, on ajuste la prod par la suite. (L’air conditionné des Peugeot 3008 prenait feu sur banc d’essai encore à quelques jours de la présentation officielle la maj à était faite au dernier moment sur ligne de fabrication)



En tout cas même si l’échec doit toujours être une possibilité dans un test dire que c’est un “objectif” et que la réussite serait du “bonus” c’est a minima osé, au pire carrément dangereux. Le cout de dépollution d’un pas de tir, le cout de fabrication des protos (prix + empreinte carbone) sont littéralement délirant.



Vous imaginez ? Vous êtes chez Dassault et vous détruisez 3 ou 4 Rafales à plusieurs millions l’unité juste pour des tests ? c’est littéralement impensable, tant d’un point de vue financier que d’un point de vue technologique (pourtant je vous assure il y avait des innovations de pointe dans cet avion et encore maintenant.)
Tout ça pour dire que dans les entreprises européenne que je côtoie ou avec qui j’interagis on est ébahi par SpaceX, les mecs font sauter des protos à la chaine mais tout va bien côté image et finances. Arianespace, Dassault, Airbus ou n’importe lequel des industriels européen se fait lyncher dès le premier échec que ce soit côté finance ou image publique (et les lancements européens réussis sont largement moins médiatisés)



Il sont sans aucun doute très doués chez space X ils l’ont prouvés, mais il faut garder en tête qu’ils ne jouent pas en suivant les même règles du jeu, le budget est sans commune mesure avec ce que l’ont connait ici et l’image “glorieuse” de space X est largement encadré par la société et le gouvernement pour se maintenir au plus haut niveau.
Imaginez qu’une vingtaine de sociétés fassent de même, des explosions en pagaille lors des tests, je vous laisse calculer les pertes et l’impact sur l’image, l’environnement et j’en passe…




MayeulC a dit:


Pour info, le falcon 9 n’atterrit pas sur 9 propulseurs. Il atterrissait sur un seul, mais spacex a depuis décidé d’en utiliser trois sur neuf (je crois que c’est ce qu’ils font actuellement, ralentir plus rapidement avec trois moteurs prend moins de carburant (normal… on profite de la vitesse terminale plus longtemps).



En regardant à nouveau, c’est vrai que l’on dirait que le second moteur a eu du mal à démarrer, ce qui a peut-être tout retardé: retournement et décélération.



Ils devraient peut-être tout rallumer, et garder ceux qui marchent… Ou bien régler ce souci d’allumage (ou les deux!).


Ce qui restera un mystère on aura pas de com sur le sujet (secret industriel ou non) mais je m’interroge comme toi sur le nombre de réacteurs à rallumer, c’est un immense défi, il faut plusieurs secondes pour rallumer et passer d’un régime transitoire de démarrage à une poussée “stabilisée” c’est ultra complexe ce qu’ils tentent et je comprend encore moins comment ne pas le faire sur un “banc de test” pour ne pas tout casser jusqu’à réussite.

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secouss a dit:


Je doute que ce soit du bonus, a moins d’avoir beaucoup d’argent à foutre en l’air tu évite de fracasser tous tes prototypes…. Un lanceur prototype ça coute cher (et par cher on parle d’un gros paquet de millions) s’il peut faire plusieurs vols c’est mieux hein…


La marque de fabrique de SpaceX, c’est justement de faire du développement itératif. Ils savent que les prototypes vont foirer d’une manière ou d’une autre, et ils progressent en analysant les échecs. Donc casser les prototypes, ça fait partie du process. Et les réutiliser n’est pas envisageable, puisque le principe de l’itératif, c’est quand même de progresser à chaque itération, pas de refaire le même proto deux fois.

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secouss a dit:


Je doute que ce soit du bonus, a moins d’avoir beaucoup d’argent à foutre en l’air tu évite de fracasser tous tes prototypes…. Un lanceur prototype ça coute cher (et par cher on parle d’un gros paquet de millions) s’il peut faire plusieurs vols c’est mieux hein… Après SpaceX a pas vraiment de problème de sous, entre les explosions à répétitions ou encore SN9 qui est “tombée” dans son hangar, c’est moyen en ce moment.


Elon a indiqué que son but était de mettre en place une chaîne de production, tout en développant la fusée. Je pense que c’est très intéressant comme approche, car c’est difficile d’adapter des plans à une chaîne de production non flexible, et vice versa. Du coup, le coût marginal d’un prototype n’est pas si important que cela, puisque la chaîne de production a déjà un coût important (investissement dans les machines, les salaires des employés, etc).



Bref, ils sortent des prototypes limite plus rapidement qu’ils ne peuvent les utiliser.




Bah c’est un challenge c’est certains mais c’est une chose qui se fait avec des lanceurs militaires passage de vertical à horizontal + allumage réacteur ou bien des virages accentués avec un jet qui modifie la trajectoire. Mais c’est en effet un projet sacrément balaise, ce qui est bizarre c’est de tenter un atterrissage dégradé directement Oo ils tentent un atterrissage sur 2 réacteurs au lieu de 3 et à très basse altitude, c’est un peu comme vouloir courir avant de savoir marcher.


Pour info, le falcon 9 n’atterrit pas sur 9 propulseurs. Il atterrissait sur un seul, mais spacex a depuis décidé d’en utiliser trois sur neuf (je crois que c’est ce qu’ils font actuellement, ralentir plus rapidement avec trois moteurs prend moins de carburant (normal… on profite de la vitesse terminale plus longtemps).




J’ai aussi entendu cette info mais j’arrive pas à savoir s’ils doivent allumer les 3 puis en couper 1 mais qu’ils tentent un mode dégradé avec 2 moteurs puis 1 ou bien si c’est un raté des moteurs actuellement. C’est pas clair et je pense que c’est fait un peu exprès, c’est plus facile d’entretenir le flou en soutenant que l’atterrissage “n’est qu’un bonus” que d’admettre qu’ils ont des soucis de rallumages bien réels.


Je te laisse écouter et regarder par toi-même.



En regardant à nouveau, c’est vrai que l’on dirait que le second moteur a eu du mal à démarrer, ce qui a peut-être tout retardé: retournement et décélération.



Ils devraient peut-être tout rallumer, et garder ceux qui marchent… Ou bien régler ce souci d’allumage (ou les deux!).

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Optrolight a dit:


il n’y a qu’un seul moteur sur les trois qui s’est ralumé
Il faut rappeler que l’objectif premier n’est pas l’atterrissage encore (c’est du bonus)


Oui, ce brief n’est pas explicite à ce sujet.




Shadowman_2k3 a dit:


Surtout que SN9 s’en ait beaucoup moins bien sortie que SN8 …


Ayant vu les deux en live, c’est effectivement ce que j’ai constaté ^^

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En y réfléchissant bien, c’est peut-être une bonne occasion pour ressortir le trampoline :mdr:




secouss a dit:


Merci pour ton retour :)




Il ne faut pas oublier qu’entre chaque SN vous avez des différences majeures et quand je dis majeures je vous parle pas de l’extérieur mais des composants interne, c’est pas juste “on change 3 composants et on recommence”


Es-tu certain de cela? Je n’ai vu aucune source qui indiquait cela.




En tout cas même si l’échec doit toujours être une possibilité dans un test dire que c’est un “objectif” et que la réussite serait du “bonus” c’est a minima osé, au pire carrément dangereux. Le cout de dépollution d’un pas de tir, le cout de fabrication des protos (prix + empreinte carbone) sont littéralement délirant.


Je pense que chaque essai a un certain nombre d’objectifs, et ce qui compte c’est d’en valider le plus possible. Mais la question est de savoir si la récupération du prototype est primordiale ou non?



Effectivement, ce serait probablement mieux pour l’inspection. Peut-être que spaceX a surestimé sa capacité de récupération, et devra se contenter de vols plus simples pour éliminer les couacs restants en s’assurant une plus grosse marge ?




Ce qui restera un mystère on aura pas de com sur le sujet (secret industriel ou non) mais je m’interroge comme toi sur le nombre de réacteurs à rallumer, c’est un immense défi, il faut plusieurs secondes pour rallumer et passer d’un régime transitoire de démarrage à une poussée “stabilisée” c’est ultra complexe ce qu’ils tentent et je comprend encore moins comment ne pas le faire sur un “banc de test” pour ne pas tout casser jusqu’à réussite.


Je pense que ça a déjà été validé plus d’une fois sur banc de test. Cette capacité de redémarrer plusieurs fois et de contrôler la poussée faisait partie des objectifs de développement du moteur Raptor, après tout, qui a duré plusieurs années, et que l’on a pu suivre petit à petit (avec une première à feu en 2016). Sur starship, chaque prototype a droit à plusieurs tests statiques avant le lancement (6 pour SN9). SpaceX a déjà lancé plusieurs prototypes qu’ils ont fait atterrir avec succès: Starhopper notamment (1m, 20m, 150m), SN5, SN6 (150m pour les deux). Ces vols ont pour la plupart testé plusieurs allumages et extinctions des propulseurs.



La manœuvre s’est complexifiée avec SN 8 et 9, et on dirait qu’ils ont des soucis avec l’alimentation en carburant.



Cependant, un point m’intrigue: à supposer qu’ils aient une ligne de production qui devient opérationnelle (je l’accorde, c’est un peu mettre la charrue avant les bœufs, pas forcément optimal au niveau du budget, mais probablement raisonnable si l’objectif est d’accélérer le développement), que voudrais-tu qu’ils fassent de tous les prototypes terminés? Détruits ou non, ils ont probablement à peu près la même valeur pour SpaceX pour l’instant.



Les coûts environnementaux sont bien entendu une autre question.

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StackOverflowError a dit:


Surtout que sur la photo elles ont des formes très suggestives. :eeek2:


Ah je suis pas le seul tordu à avoir remarqué :mdr:



Avec une forme pareille ils devraient étudier un atterrissage tête en bas :fumer:

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MayeulC a dit:


La manœuvre s’est complexifiée avec SN 8 et 9, et on dirait qu’ils ont des soucis avec l’alimentation en carburant.


C’est ce qui a effectivement fait défaut au SN8. L’alimentation en carburant était insuffisante à cause d’une perte de pression, et les moteurs n’ont pas eu assez de patate.



Dans le cas du 9 ça semble être le second moteur qui n’a pas réussi à redémarrer. Après, SN9 a volé moins haut que le 8. Le précédent a grimpé à 12.5km, le dernier à 10km.

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Tiens, Elon se lance dans l’armement avec son missile balistique ?
Ah non, c’est une fusée ACME :transpi:

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MayeulC a dit:


En y réfléchissant bien, c’est peut-être une bonne occasion pour ressortir le trampoline :mdr:



Merci pour ton retour :)


Avec plaisir merci pour les échanges :)




Es-tu certain de cela? Je n’ai vu aucune source qui indiquait cela.


Alors c’est un retour d’expérience que je livre, quelquesoit l’industrie un prototype en work in progress qui plus est aussi complexe que Starship ça évolue vite et massivement. La raison est simple, même le système le plus modulaire au monde est forcément très interconnecté (méca, elec, hydraulique, contrôle commande, supportages…) donc la moindre modif entraine des modifs en cascades.
Sur le papier ça plait aux investisseurs d’imaginer “l’industrialisation dès le proto” mais dans la réalité c’est plus complexe, chaque SN coute ultra cher, raison pour laquelle chaque SN ne se concentre que sur une portion du Starship final. Car un proto c’est toujours des petites à très petites séries et chaque pièce coute alors très très chère.
Quand tu “industrialise” un proto tu sais que les X premières machines devront être modifiée après test ou en bout de chaine d’assemblage pour être conforme à la version finale. C’est pas le cas ici, ils ne visent pas à en faire quoi que ce soit après.




Je pense que chaque essai a un certain nombre d’objectifs, et ce qui compte c’est d’en valider le plus possible. Mais la question est de savoir si la récupération du prototype est primordiale ou non?



Effectivement, ce serait probablement mieux pour l’inspection. Peut-être que spaceX a surestimé sa capacité de récupération, et devra se contenter de vols plus simples pour éliminer les couacs restants en s’assurant une plus grosse marge ?


“La question elle est vite répondue” comme dirait l’autre ^^ Ce proto est conçu pour 5 fonctions principales
-1- Décollage
-2- Stabilisation à moyenne altitude
-3- Chute plané controlée
-4- Rotation
-5- Atterissage



Tu fabrique pas un proto à plusieurs dizaines de millions de dollars pour en faire une boule de feu dans le Texas. Surtout pas à 100m à peine d’un autre prototype à plusieurs millions lui aussi.
La proximité avec SN10 (je crois) est la preuve qu’ils avaient prévu de le poser sans encombres.



Je pense aussi que prendre un peu de marge pour se “rassurer” ou simplifier un peu l’essai permettrait d’isoler plus simplement des causes racines. Parfois le plus simple pour valider l’essai c’est de le diviser en 2 essais différents.




Je pense que ça a déjà été validé plus d’une fois sur banc de test. Cette capacité de redémarrer plusieurs fois et de contrôler la poussée faisait partie des objectifs de développement du moteur Raptor, après tout, qui a duré plusieurs années, et que l’on a pu suivre petit à petit (avec une première à feu en 2016). Sur starship, chaque prototype a droit à plusieurs tests statiques avant le lancement (6 pour SN9). SpaceX a déjà lancé plusieurs prototypes qu’ils ont fait atterrir avec succès: Starhopper notamment (1m, 20m, 150m), SN5, SN6 (150m pour les deux). Ces vols ont pour la plupart testé plusieurs allumages et extinctions des propulseurs.



La manœuvre s’est complexifiée avec SN 8 et 9, et on dirait qu’ils ont des soucis avec l’alimentation en carburant.



Cependant, un point m’intrigue: à supposer qu’ils aient une ligne de production qui devient opérationnelle (je l’accorde, c’est un peu mettre la charrue avant les bœufs, pas forcément optimal au niveau du budget, mais probablement raisonnable si l’objectif est d’accélérer le développement), que voudrais-tu qu’ils fassent de tous les prototypes terminés? Détruits ou non, ils ont probablement à peu près la même valeur pour SpaceX pour l’instant.



Les coûts environnementaux sont bien entendu une autre question.



SebGF a dit:


C’est ce qui a effectivement fait défaut au SN8. L’alimentation en carburant était insuffisante à cause d’une perte de pression, et les moteurs n’ont pas eu assez de patate.



Dans le cas du 9 ça semble être le second moteur qui n’a pas réussi à redémarrer. Après, SN9 a volé moins haut que le 8. Le précédent a grimpé à 12.5km, le dernier à 10km.


Yep, ils ont ajouté une pression d’hélium dans les réservoirs pour maintenir la pression dans le réservoir, peut être n’étais ce pas suffisant, c’est d’ailleurs étonnant que cela ne soit pas testé à terre. Encore une fois mettez un réservoir sur un banc inclinable et jouez avec jusqu’à trouvé la solution qui permet au carburant d’être pompé immédiatement.



Un moteur de fusée c’est un mélange assez précis, si jamais y à des fluctuations dans l’alimentation tu peux vite noyer un réacteur et le souffler. Vu la flamme du second réacteur c’est peut être une des raisons, après ça peut être mille autres choses :D ils vont passer de longues heures à décortiquer tout ça.



Si vous voulez en savoir plus c’est pas une thèse toute récente mais encore d’actualité sur l’allumage des moteurs fusées, et y a un paquet de thèses sur le sujet de l’allumage seul ^^ :
https://oatao.univ-toulouse.fr/7491/1/dauptain.pdf




MayeulC a dit:



Cependant, un point m’intrigue: à supposer qu’ils aient une ligne de production qui devient opérationnelle (je l’accorde, c’est un peu mettre la charrue avant les bœufs, pas forcément optimal au niveau du budget, mais probablement raisonnable si l’objectif est d’accélérer le développement), que voudrais-tu qu’ils fassent de tous les prototypes terminés? Détruits ou non, ils ont probablement à peu près la même valeur pour SpaceX pour l’instant.



Les coûts environnementaux sont bien entendu une autre question.


C’est là tout le sens de ma réponse sur l’industrialisation, chaque SN valide une “portion” du StarShip, une sorte de module élémentaire lui même constitué de sous modules. Comme un StarShip est constitué de X modules élémentaires ces protos seront surement impossible à rétrofiter et finiront à la poubelle. (au recyclage j’espère)



Mais ils peuvent permettre d’anticiper l’industrialisation, comme suis :
1- L’équipe A conçois une version proto du module élémentaire (ME) 1
2- je valide le fonctionnement du ME 1
3- Dans le même temps l’équipe B attaque le ME 2 en prenant les infos du ME 1
4- L’équipe A passe au ME 3
5- Une équipe INDUS 1 se lance dans l’industrialisation de ME 1 (modifs de design, choix de composants différents, logique de montage entrainant des modifs techniques)
6- On valide ME 2 et on reteste ME 1 version INDUS
7- ME 3 récupère les infos de ME 2 mais aussi de ME 1 INDUS Version ce qui permet d’économiser du temps d’industrialisation sur ME 3
8- On continue les rotations d’équipes, équipe B passe sur ME 4, équipe INDUS passe sur ME 2, équipe A valide ME 3 ….



On peut ajouter des équipes en plus en simultané pour augmenter le nombre de ME en cours d’études.



J’ai plus le nom du process en tête mais ça existe (et comme souvent pour les process indus ça vient du japon il me semble)
Mais c’est le côté “mignon” de la médaille. De l’autre il faut une équipe “Harmonisation” (J’ai plus le nom du Bureau qui s’occupe de ça dans le nucléaire mais ça va me revenir) c’est une équipe transverse qui doit s’assurer qu’à la fin tous les bout se montent “comme papa dans maman” un travail de fourmis qui prend du temps, de l’argent et on découvre souvent des gros soucis très très tard qui coutent très très chers.
C’est comme ça qu’on travail dans le nucléaire par exemple, RJH, ITER, … (et oui en France ^^) l’aéronautique aussi fait des choses similaires.

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Je pense qu’un des éléments qui est oublié dans l’analyse c’est le coût réel d’un proto de starship. Vu la manière dont ils sont construits ce qui doit coûter le plus cher ce sont les 3 raptors (1 a 2 millions le moteur je crois).



Pour le reste de la fusée, vu la méthode de production, ça ne doit en fait pas leur coûter grand chose : c’est principalement de l’acier inoxydable acheté en rouleau qui est découpé et soudé à la chaîne. Y’a qu’avoir le nombre de morceaux déjà prêts qui sortent en continu des tentes de construction.



On est pas sur des réservoirs fait en fibre de carbone ou avec des alliages d’aluminium-lithium utilisé pour construire la fusée dans des hangars propres en environnement contrôlé.

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Faut bien réaliser 3 choses, déjà les salaires et les frais aux USA sont radicalement différent de ceux en europe (côut moindre en effet) ensuite l’acier inoxidable de space X est un alliage spécifique donc certes moins cher que les alliages d’aluminium mais pas “donné” non plus.
Enfin une fusée c’est aussi de nombreux autres équipements pas juste moteurs + reservoirs.



D’ailleurs il faut aussi prendre en compte les soudures réalisée par du personnel formé et qualifié (pas simple à trouver) et qui doivent touuuutes être controlées.
Encore une fois le “c’est pas si cher” est uniquement basé sur les “on dit” de spaceX. Pas de chiffres, jamais, et de toute manière n’oublie pas que Space X est pas du tout soumis à des problèmes de budget.



Donc ça reste cher, et complexe. C’est un immense défi c’est certain mais il faut savoir garder du recul entre l’angelisme de space X qui sert forcément sa com et un avis éclairé. Quand toute la communauté scientifique et industrielle travail différemment il faut parfois savoir se dire “peut être que le seul à faire ça doit être regardé differement”

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Pour ce qui est des coûts de personnel, ça ne sert à rien de comparer avec l’Europe. Si tu veux faire une comparaison, c’est plus intéressant de comparer avec ULA/Boeing par exemple.



Ce qui est plus intéressant, c’est plutôt les choix technologies qui sont à contrecourant de l’industrie actuelle (et même de leur propre technologie interne du Falcon 9).
Pour le moment, si mes souvenirs sont bons, SN9 est fait à base d’acier inox 304L : le tarif est connu en prix public, “n’importe qui” peut se fournir tellement c’est commun comme matière même si ce n’est pas de l’acier inox de base.
Si tu prends le Falcon 9, à priori, ils utilisent notamment un alliage Aluminium-Lithium 2198 spécialement conçu pour l’aéronautique et le spatial : ça devient beaucoup plus difficile d’avoir un prix public…



Après oui, il y a de l’équipement autour mais bon quand on voit qu’il n’hésites pas à recycler des packs de batterie de Tesla Model S pour fournir le jus, ou d’utiliser des moteurs de ces mêmes voitures pour actionner les flaps du Starship, on sent quand même une volonté de réutiliser ce qui existe au maximum afin de réduire les coûts, ce qui n’est pas vraiment la culture de l’industrie spatial historique.



Mon but n’est pas de croire tout ce qui sort de la bouche d’Elon Musk mais les choix technologiques sont tellement différents de ce qui existe actuellement que ça me paraît difficile de juger du coût réel qu’on l’imagine faible ou élevé. Le comparer à ce qui existe actuellement n’a pas de sens…

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J’avais vu l’info du 304L avant le second essai (échec) de résistance du réservoir et depuis plus rien. Ce qui n’est que peu étonnant puisque l’alliage choisi n’a pas vertu à être communiqué. Au dela l’inox 304 présente 2 soucis majeurs, il est sensible à la rouille (raison pour laquelle en ambiance marine seule le 316 est toléré) et il est sensible (dans sa déformation plastique et même sa structure) aux delta de température.
Ainsi faire une fusée “basse altitude” en Inox c’est pas “gênant”, un réservoir c’était un challenge mais on savait déjà que cette variété est très pratique à basse température (raison pour laquelle on s’en sert en cryogénie pour le transport d’H2 par exemple).
Le soucis vient surtout de sa résistance à la montée en température. Pour le moment c’est bien joli tout ça ^^ Mais ça rentrera jamais dans l’atmosphère, donc je suis très curieux de la suite.



Après tu as raison, l’inox 304 tu en trouve chez Casto (c’est même plus dur d’en trouver du 316). C’est pas cher et suffit d’une rouleuse pour la former avant assemblage. Mais les pièces internes sont usinées ce qui est déjà beaucoup plus cher (surtout au vue des dimensions) et la soudure sur des éléments soumis à pression c’est pas simple (suffit de lire la Directive des Equipements Soumis à Pression)
Demander une soudure qui suit la DESP en france c’est multiplier son prix par 3 au minimum.



Et tu as raison c’est dans tous les cas moins cher que l’alliage et les opération sur une falcon ^^



Mais je voudrais vraiment battre en brèche ton dernier paragraphe. L’industrie spatiale aujourd’hui c’est faire le maximum de résultat, la sécurité “absolu” pour le cout le plus serré.
Si c’est cher c’est pour de bonnes raisons, l’alliage est choisi pour sa résistance et sa redondance (si c’étais pas le cas Falcon 9 serait en inox). Les composants sont multipliés pour des questions de redondance et exploite toutes les nouvelles innovations qui permettent de réduire le coût d’un composant en petite série (impression 3D, moulage sur impression plastique, …)
Faut pas croire qu’on jette l’argent par les fenêtre chez Ariane et compagnie ahah, faut pas oublier que lorsqu’ils ont attaqué le développement des navettes, des fusées Ariane ou Soyouz les produits industriels n’existait simplement pas.



Il a donc fallut investir pour littéralement inventer des concepts et des technologies qui n’existaient tout simplement pas alors forcément c’est cher. Le suivant qui arrive achète le produit à un prix qui est 5 à 10 fois plus faible que celui des prototypes et des premiers modèles.



Dans le spatial on essaye de tout récupérer, chez Thales ils essayaient d’utiliser toujours les mêmes composants pour des satellites différents, car entre une seule pièce proto pour un satellite et 3 ou 5 le prix est radicalement différent.
Chez Ariane c’est pareil, ils ont toujours visé la petite série et l’utilisation de composant similaires voir identiques en plusieurs points de la fusée.



Pour la fin je te rejoins, c’est impossible de comparer aujourd’hui, déjà parce que c’est pas dans l’intérêt de Space X qui mettra tout en œuvre pour présenter ses solutions comme moins chère mais sans jamais avancer de chiffres. Mais surtout parce qu’un prototype c’est toujours cher, en série ou non. Et puis il faudrait calculer le prix sur la totalité du cycle de développement ce qui sans être interne à l’entreprise est purement impossible.

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CowKiller a dit:


Ah je suis pas le seul tordu à avoir remarqué :mdr:
.
Avec une forme pareille ils devraient étudier un atterrissage tête en bas :fumer:


D’après ce que j’ai lu (me rappelle plus où), la source n°1 d’inspiration pour le design de tous ces machins c’est la “ligne claire” d’Hergé, regarde bien certaines planches de Tintin, notamment “De la Terre à la Lune” et “On a Marché sur la Lune”, tu trouveras des similitudes troublantes avec le design de certaines fusées…



L’autre source d’inspiration (selon moi, mais je peux me tromper) de Musk semble être de vieux mangas des eighties, peut-être pas Goldorak mais d’autres au trait très schématique, ultra-simplifié, comme si par exemple au lieu de vraiment essayer de dessiner une fusée tu ébauchais juste quelques traits symbolisant, résumant la chose dans l’inconscient collectif.



Perso je suis très sensible à ce genre de design (et au design en général), ça m’évoque ces bons vieux romans de SF que j’ai découvert dans ma jeunesse….

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(quote:1852588:DantonQ-Robespierre)
regarde bien certaines planches de Tintin, notamment “De la Terre à la Lune” et “On a Marché sur la Lune”, tu trouveras des similitudes troublantes avec le design de certaines fusées…


Hergé lui-même s’était inspiré de la forme des V2 de von Braun.
V2, la mère (nazie) des fusées modernes

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Merci Serpolet pour ce passionnant article sur le sinistre passé de la fusée V2 (des travailleurs forcés empruntés à un camp de concentration voisin !…).



Donc en récupérant cette R & D (avec Von Braun en prime) après la guerre, les Alliés en général et les US en particulier ont fait preuve d’un incroyable cynisme, ou en d’autres termes d’un froid réalisme sans conscience, en prévision de la guerre froide à venir…



…Mais je reste persuadé que ce n’est pas ce que Musk avait en tête lorsqu’il a dessiné ses fusées, il y a chez cet homme un imaginaire geek, naïf et adolescent qui n’est pas sans rappeler… un certain Jules Verne (qui envers la science a souvent fait preuve d’un optimisme béat des lendemains qui chantent…).



Un exemple de sa geekitude de vieil ado : la Tesla modèle 3 qu’il a balancé en orbite, lors d’un de ses essais, avec à son bord un robot (dépressif) et un écran LCD clignotant qui affiche “Don’t panic !!!”… tout cela en référence au grand Douglas Adams et à sa célébrissime série des “Guide du voyageur galactique” (H2G2) !



Perso je dis fallait oser, seul un milliardaire à moitié fou pouvait le faire…

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Je ne pense pas qu’il faille chercher de telles références dans le design, il n’y a pas trente-six formes formes possibles pour une fusée (un gros réservoir aérodynamique sur des réacteurs) avec des ailerons pour faire des acrobaties dans l’atmosphère… Par contre c’est sûr que le choix de l’acier, là aussi pour des raisons économico-techniques, leur donne un air très “SF des années 50”.

Starship SN9 : deuxième essai à haute altitude et deuxième crash à l’atterrissage

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