Les réseaux sociaux peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale, en particulier celle des jeunes filles, mais comment lutter contre le phénomène ?
Selon une nouvelle étude de l’université de York publiée dans le journal Body Image, une simple pause d’une semaine loin des réseaux sociaux permet d’améliorer significativement l’estime de soi.
Menée auprès de 66 étudiantes de 17 à 24 ans, l’étude a consisté à interroger les participantes sur leur estime de soi globale, et plus spécifiquement en matière de performance, de liens sociaux et d’apparence avant et après le test.
Les chercheuses s’intéressaient en particulier aux rapports des enquêtées à leur propre corps, et formulaient l’hypothèse que les plus attachées à un idéal de minceur promu sur les réseaux sociaux bénéficieraient le plus d’une pause dans leur usage de ces plateformes.
Résultat : l’étude montre une amélioration nette de l’estime de soi globale des participantes qui ont suspendu pendant sept jours leur usage des réseaux sociaux. L’amélioration était visible dans tous les sous-domaines, et en particulier dans l’image perçue par les participantes de leur propre corps.
Une autre étude, ayant elle aussi relevé des niveaux de satisfaction de vie et d'affect positif « significativement plus élevés » chez les jeunes femmes ayant abandonné Instagram pendant 7 jours que chez celles ayant continué à l'utiliser, n'avait par contre identifié « aucun effet significatif » chez les jeunes hommes.
Commentaires (20)
#1
#1.1
#1.2
#1.3
#1.4
#2
#2.1
Édit : dans cette étude-ci, c'est aussi moitié faisant une pause, moitié n'en faisant pas.
Historique des modifications :
Posté le 14/05/2024 à 12h17
Il faudrait combien de personnes ? Attention, ce n'est pas un sondage, donc, il ne faut pas autant de monde pour une telle étude.
#2.4
En médecine, cette limite (toujours très arbitraire) est plutôt aux alentours de 2000 participants.
Bref, avec 2 études aussi faibles, je n'ai pas l'impression qu'on tient grand-chose. J'aurais envie d'y croire hein, ça serait une solution assez simple à un problème actuel et sérieux. Mais je suis dubitatif sur le fait de relayer des résultats aussi peu fiables, sans compter que le titre n'est même pas au conditionnel ...
Je sais que je vais sembler un tantinet râleur et donneur-de-leçons-relou, mais tant pis : cette brève me paraît participer au problème du [traitement de la science par les médias] ...
* Source : ce qu'on me rabâchait pendant mon master en SHS (entre autres)
Historique des modifications :
Posté le 14/05/2024 à 15h58
En SHS, dont il est question ici, la norme-au-doigt-mouillé c'est qu'en dessous de 200 participants, les résultats ne valent même pas la peine d'être considérés. À partir de 200 on se dit que « OK mouais peut-être 'faut voir », et éventuellement essayer de répliquer ces résultats à plus grande échelle. Dans les 2 études citées ici on en est loin.
En médecine, cette limite (toujours très arbitraire) est plutôt aux alentours de 2000 participants.
Bref, avec 2 études aussi faibles, je n'ai pas l'impression qu'on tient grand-chose. J'aurais envie d'y croire hein, ça serait une solution assez simple à un problème actuel et sérieux. Mais je suis dubitatif sur le fait de relayer des résultats aussi peu fiables, sans compter que le titre n'est même pas au conditionnel ...
Je sais que je vais sembler un tantinet râleur et donneur-de-leçons-relou, mais tant pis : cette brève me paraît participer au problème du [traitement de la science par les médias] ...
#2.2
En revanche, sur un petit échantillon la variance des résultats risque d'être grande et donc il est souvent compliqué d'avoir une idée précise de l'amplitude des effets. Mais de toute façon les articles de journaux généralistes ne mentionnent presque jamais l'amplitude des effets.
#2.3
#3
rom SM or continue their normal use (control condition). State self-esteem and body satisfaction were measured at baseline (Time 1) and one week later (Time 2). As predicted, participants in the break condition reported higher body satisfaction and higher state self[...]
Je continue la lecture de l'étude mais je suis mal à l'aise avec ce "As predicted".
reprise de la suite.
second extrait [...]
85 female undergraduate students enrolled in an introductory psychology course volunteered to participate in a study for partial course credit through a research participant pool at York University in Toronto, Canada.
66 en terme de représentativité je trouvais ça un peu juste pour pouvoir tirer une conclusion.
Après en terme de type sociaux-culturels, je dirai qu'on est quand même sur un monotype ?
Historique des modifications :
Posté le 14/05/2024 à 15h11
extrait de l'abstract :'[...]
rom SM or continue their normal use (control condition). State self-esteem and body satisfaction were measured at baseline (Time 1) and one week later (Time 2). As predicted, participants in the break condition reported higher body satisfaction and higher state self[...]
Je continue la lecture de l'étude mais je suis mal à l'aise avec ce "As predicted".
Posté le 14/05/2024 à 15h22
extrait de l'abstract :'[...]
rom SM or continue their normal use (control condition). State self-esteem and body satisfaction were measured at baseline (Time 1) and one week later (Time 2). As predicted, participants in the break condition reported higher body satisfaction and higher state self[...]
Je continue la lecture de l'étude mais je suis mal à l'aise avec ce "As predicted".
reprise de la suite.
second extrait [...]
85 female undergraduate students enrolled in an introductory psychology course volunteered to participate in a study for partial course credit through a research participant pool at York University in Toronto, Canada.
66 en terme de représentativité je trouvais ça un peu juste pour pouvoir tirer une conclusion.
Après en terme de type sociaux-culturels, je dirai qu'on est quand même sur un monotype ?
#3.1
#4
Ce que je comprends, outre l'effet compulsif sur l'attention, intrinsèque aux plateformes de médias sociaux, il y a un enjeu d'hygiène de mode de vie à étudier : sédentarité, hyper stimulation des fonctions cognitives, qualité du sommeil, isolement social, etc.
Historique des modifications :
Posté le 14/05/2024 à 16h20
Dernier paragraphe de l'article de York University : [traduction Google] « Si nous passons plus de temps dans la vraie vie, à socialiser avec des amis, à dormir, à sortir dehors, à faire de l'exercice, il pourrait y avoir des comportements secondaires qui comblent le vide laissé par les médias sociaux. Les recherches futures tenteront de démêler cela. »
À mon avis, outre l'effet compulsif sur l'attention, intrinsèque aux plateformes de médias sociaux, il y a un enjeu d'hygiène de mode de vie à étudier : sédentarité, hyper stimulation des fonctions cognitives, qualité du sommeil, etc.
Posté le 14/05/2024 à 16h21
Dernier paragraphe de l'article de York University : [traduction Google] « Si nous passons plus de temps dans la vraie vie, à socialiser avec des amis, à dormir, à sortir dehors, à faire de l'exercice, il pourrait y avoir des comportements secondaires qui comblent le vide laissé par les médias sociaux. Les recherches futures tenteront de démêler cela. »
À mon avis, outre l'effet compulsif sur l'attention, intrinsèque aux plateformes de médias sociaux, il y a un enjeu d'hygiène de mode de vie à étudier : sédentarité, hyper stimulation des fonctions cognitives, qualité du sommeil, isolement social, etc.
#4.1
Combiner un sentiment de base faussé.
Si je prend du temps pour moi (si j'ai bien compris l'étude : il y a quand même 14h (!) de différence sur 1 semaine d'usage des "RS" entre le groupe témoin et le groupe test.), et bien je suis moins tressé et me sens mieux.
D'ailleurs je ne crois pas avoir lu de quoi les personnes en rempli ce temps. Normalement elles ne sont pas sensé changer leurs habitudes hors la consultation des "RS", mais 14h de temps récupéré c'est énorme.
#4.2
“young women who took a social media break for as little as one week had a significant boost in self-esteem and body image – particularly those most vulnerable to thin-ideal internalization.”
D'ailleurs, la psychologie est une science de l'individu. Individus dont la personnalité et l'état mental varient et évoluent en fonction des expériences personnelles. Ça ne sert à rien d'étudier des ensembles de populations importants car il est impossible d'établir des panels exhaustifs.
je sais que les professionnels de ressources humaines et certains coachs de vie aiment bien manipuler des profils de personnalités et des classements comme le QI, mais ça n'a qu'une valeur indicative pour ne pas dire très hasardeuse, voire très problématique quand c'est pris au pied de la lettre (ou au pied du chiffre puisqu'il s'agit de quantifier l'intelligence des personnes dans le cas du QI).
Historique des modifications :
Posté le 15/05/2024 à 08h50
L'étude démontre juste que les personnes ont amélioré leur estime de soi en laissant les réseaux sociaux pendant une semaine. Rien de plus n'est affirmé.
“young women who took a social media break for as little as one week had a significant boost in self-esteem and body image – particularly those most vulnerable to thin-ideal internalization.”
D'ailleurs, la psychologie est une science de l'individu. Individus dont la personnalité et l'état mental varient et évoluent en fonction des expériences personnelles. Ça ne sert à rien d'étudier des ensembles de populations importants car il est impossible d'établir des panels exhaustifs.
je sais que les ressources humaines et certains coachs de vie aiment bien manipuler des profils de personnalités et des classements comme le QI, mais ça n'a qu'une valeur indicative pour ne pas dire très hasardeuse, voire très problématique quand c'est pris au pied de la lettre (ou au pied du chiffre puisqu'il s'agit de quantifier l'intelligence des personnes dans le cas du QI).
Posté le 15/05/2024 à 08h55
L'étude démontre juste que les personnes ont amélioré leur estime de soi en laissant les réseaux sociaux pendant une semaine. Rien de plus n'est affirmé.
“young women who took a social media break for as little as one week had a significant boost in self-esteem and body image – particularly those most vulnerable to thin-ideal internalization.”
D'ailleurs, la psychologie est une science de l'individu. Individus dont la personnalité et l'état mental varient et évoluent en fonction des expériences personnelles. Ça ne sert à rien d'étudier des ensembles de populations importants car il est impossible d'établir des panels exhaustifs.
je sais que les ressources humaines et certains coachs de vie aiment bien manipuler des profils de personnalités et des classements comme le QI, mais ça n'a qu'une valeur indicative pour ne pas dire très hasardeuse, voire très problématique quand c'est pris au pied de la lettre (ou au pied du chiffre puisqu'il s'agit de quantifier l'intelligence des personnes dans le cas du QI).
#5
Pourquoi en particulier les jeunes filles ?
#5.1
Parce que les jeunes hommes semblent moins préoccupés par leur apparence physique, c'est probablement lié à la pression sociale.
#5.2
(alors que "l'homme objet" existe aussi)
#5.3
Il existe une frange de la population masculine qui est sensible à son apparence physique, mais j’ai le sentiment que l’indifférence prédomine largement - d’ailleurs, un type moche peut tout à fait chopper grâce à d’autres caractéristiques (sexy-ugly, charisme, richesse, bad boy…).
L’inverse est moins vrai, pour moi ce n’est pas là la conséquence des réseaux sociaux, je dirais que c’est plutôt l’inverse. Les réseaux sociaux amplifient cette asymétrie, déjà profondément ancrée dans les consciences de nos sociétés.
#5.4
La sur-protection c’est pour faire court "reste a la maison sinon il va t’arriver des trucs".
N’avoir aucune frustration provenant de l’extérieur + conditionné a rester a la maison = des-optimisation d’acquisition des compétences annexes au maquillage auquel on ajoute désormais les RS (point soulevé par Ferd).
Je suis convaincu que frôlant du doigt le "c’est peut-être un peu leur faute et la faute de leurs parents" les parents de jeunes filles s’agacent et frôlent le bouton "signaler" mais si vous lisez bien j’aborde le sujet de la préservation de l’espèce, ce qui n’est pas ridicule (ensuite il faut savoir vivre avec son sexisme car ça en est).
De plus il y a une autre manière de voir le problème c’est celui d’une mauvaise répartition du capital personnel qui dés-optimisera les chances de survies des individus XX dans notre société en les limitants a des rôles esthétiques, la femme objet ce n’est pas que des hommes grossiers et machos c’est aussi tout un tas de femmes qui ne savent/veulent rien faire d’autre OU qui s'imaginent ne rien savoir faire d'autre.