Plus de 200 utilisateurs de cinq agences gouvernementales ukrainiennes auraient d'ores et déjà effectué plus de 5 000 recherches grâce au logiciel de reconnaissance faciale Clearview, rapporte le New York Times.
Des prisonniers de guerre et des soldats morts auraient ainsi été identifiés, ainsi que des réfugiés, de sorte de vérifier leur identité, mais l'article ne donne pas de chiffres précis.
Pour rappel, Clearview se vante d'avoir aspiré (illégalement) plus de 20 milliards de photos sur les réseaux sociaux notamment, et de les mettre à disposition de 3 000 forces de l'ordre dans le monde entier.
Hoan Ton-That, le fondateur de Clearview, explique avoir eu l'idée d'offrir son logiciel aux autorités ukraniennes après avoir été confronté à des infox russes : « Je me souviens avoir vu des vidéos de soldats russes capturés et de la Russie affirmant qu'il s'agissait d'acteurs. Je pensais que si les Ukrainiens pouvaient utiliser Clearview, ils pourraient obtenir plus d'informations pour vérifier leur identité. »
Commentaires (13)
#1
Cool. Voilà comment avec la guerre on légitime tout (et surtout n’importe quoi) !
Mais bon, c’est pour le bien de la démocratie.
#1.1
Formellement la démocratie est suspendue en Ukraine depuis le 24 février la loi martiale y étant invoquée par son chef d’état.
#2
Voilà comment on se refait une réputation à moindre coup.
C’est fou que cette entreprise se gausse de son succès alors qu’elle bafoue le RGPD et toutes les lois sur les données personnelles. C’est une vraie interrogation…
#2.1
Ce genre d’événement est le moment opportun pour tester des technologies à grande échelle sans s’embrasser des contrains juridiques habituellement rencontrées. Un tapis rouge offert par l’Ukraine qui s’offre à tous pour un monde meilleur.
C’est le double effet d’une guerre, business as usual comme dit sans doute Zelensky?
#2.2
Du fait de la demande d’adhésion à l’UE, ils n’ont qu’une petite fenêtre pour être utilisable en Ukraine.
#3
Sponsorisé par Zelensky
#4
Uniquement auprès de ceux qui soutiennent hystériquement l’Ukraine.
Quand on considère que, au niveau des gouvernements, il y a le camp des méchants VS le camp des méchants, on est immunisé contre ce tour de passe-passe.
#4.1
Quand on choisit cette position, on choisit en fait d’être du coté russe. L’absence de choix est une paresse coupable (et cela n’entraine pas un soutien aveugle à toute dérive en Ukraine, donc l’utilisation de Clearview): il y a bien un pays agresseur et un agressé.
#5
Clearview se vante d’avoir aspiré (illégalement) plus de 20 milliards de photos sur les réseaux sociaux notamment
Je pense que son activité n’est pas illégale partout.
Dans l’UE, oui, mais dans la plupart des états des USA, c’est légal, et en Ukraine cela semble effectivement illégal, mais si c’est pour l’usage de l’état, je n’en sais rien.
Il faudrait peut-être éviter d’être UE-centrique !
Edit : et le lien qui ne fait qu’une recherche de Clearview sur NXI, c’est loin d’être une source justifiant ce qualificatif trop général.
#5.1
Les lois de protection des données personnelles existent dans une grande majorité de pays du monde, mon cher. Même en Chine, dis toi !
#6
Trop fort. Mais si ce sont des acteurs, ça veut dire que les Ukrainiens n’ont pas besoin d’un logiciel pour le confirmer, et ils ne vont pas nous l’annoncer ! Donc c’est une excuse bidon et partisane.
#7
#8
Ce qui devrait interpeler chacun, c’est, comment un pays comme l’Ukraine, qui a été délaissé depuis tant d’années, pauvre et pas spécialement développé, qui se fait actuellement durement bombardé, a autant de technologies dans les mains ? Cela doit alerter n’importe qui de curieux… QUi donne ces moyens ?