QuCube : des Français obtiennent 14 millions d'euros pour construire un CPU quantique de 100 qubits

QuCube : des Français obtiennent 14 millions d’euros pour construire un CPU quantique de 100 qubits

QuCube : des Français obtiennent 14 millions d'euros pour construire un CPU quantique de 100 qubits

Ce projet est le lauréat de l'appel à propositions de l'ERC (Conseil Européen de la Recherche) Synergy Grant 2018. Il associe trois instituts de recherche français (CEA-Leti, INAC et Institut Néel du CNRS) et obtient un financement de 14 millions d'euros sur six ans pour développer un CPU quantique, explique le CEA.

Les chercheurs espèrent réaliser « un processeur quantique rassemblant au moins une centaine de bits quantiques (qubit) physiques, et permettant la démonstration d’un premier qubit logique fonctionnel, étape décisive vers un futur ordinateur quantique ».

« À l'heure actuelle, ce serait le processeur quantique le plus puissant du monde » affirme Maud Vinet (CEA-Leti) aux Échos, mais en précisant qu'il peut se passer beaucoup de choses en six ans.

La scientifique explique que « l'idée de QuCube est de lever les incertitudes sur la possibilité de construire un ordinateur d'un million de qubits ».

Commentaires (43)


Si ça aboutit c’est pas cher pour ce que c’est.


14 millions ça me semble que dalle. Quand on immagine ce que ca peut faire un ordinateur quantique…

Et quand on voit que des sociétés pèsent des centaines de milliards de dollars…


je me disais la même chose.

Après ça n’est que la partie subvention européenne, il y a peut-être (j’espère) d’autres sources de financement (pas précisé dans le communiqué du CEA, ni sur les Echos) .


Attention, c’est un ERC, donc un financement pour faire de la recherche. On parle ici de payer le matos et les salaires pour de la recherche pas pour faire une solution industrielle.



Donc on est sur de la preuve de concept, pas sur de l’utilisation. Et y a encore un sacré gap entre les deux (sous réserve qu’ils y arrivent)


C’est beaucoup 14 millions dans la recherche Française.




À l’heure actuelle, ce serait le processeur quantique le plus puissant du monde



Quand il sortira, s’il sort un jour, il sera en retard de dix ans parce que les autres seront à cent fois plus de qubits (DWave a un QPU à 2000 qubits depuis 2017).


de mémoire c’est 72 qbits le record actuellement, et si je me rappelle bien, la difficulté de rajouter des qbits n’est absolument pas linéaire, plutôt exponentiel.


Faut bien apprendre à marcher avant de savoir courir. Et ils en sont parfaite ment conscient, si on prend la fin du paragraphe cité :





mais en précisant qu’il peut se passer beaucoup de choses en six ans.


C’est l’avantage des financements européens (en bio on peut avoir 2-3 millions sur 5 ans, contre 200k répartis sur 4 équipes sur 5 ans pour les financements français)


faut lire jusqu’au bout : “La scientifique explique que « l’idée de QuCube est de lever les incertitudes sur la possibilité de construire un ordinateur d’un million de qubits ».”



C’est la différence entre la recherche et l’industrie…


de plus l’exemple donné est à mettre en perspective… (lire la page wikipedia de D-Wave aussi : c’est plutôt amusant)



(tl;dr : ce n’est pas vraiment un ordinateur quantique chez D-wave, c’est un truc qui fait tourner un seul algorithme mais comme l’indique Charly32, faut bien commencer quelque part)


C’est particulièrement important même pour un ERC. Enfin, j’ai travaillé dans un des labo qui reçoit la bourse mais sur une thématique légèrement différente donc je suis plutôt content pour eux. Je reste perplexe par rapport à l’article de presse:

 

Pour surpasser les capacités de calcul d’un ordinateur classique (lequel comprend aujourd’hui plusieurs milliards de transistors), le nombre de bits quantiques élémentaires doit atteindre plusieurs millions. 



Normalement un Qubit ne vient pas seul et il y a tout un nombre de Qubit adjacent pour faire de la correction d’erreur et de la sauvegarde (lié aux temps de décohérence). Si on parle bien de 100 réels Qubits, c’est gigantesque contrairement à ce qui est écrit.


un calculateur quantique général de 300 qubits permettrait de simuler - théoriquement - la formation de tout l’univers depuis le Big Bang d’après David Deutsch


Le truc de base quoi



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bah on faisait la même chose sur une Casio ou une TI-86 au lycée, ouais <img data-src=" />



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Et après quelques calculs savants sur ton 300 qubits on s’apercevrait que le résultat obtenu est différent de ce qu’on observe.

&nbsp;

Pas de bol, on a pas les conditions initiales ni de théorie unifiée entre la gravité et le reste des forces fondamentales! Sans parler de l’effort algorithmique derrière.



Et avec 300 qubits tu ne simulerai que les interactions des atomes entre eux, mais tu ne parles pas des particules le constituant voir au-delà.








Dr.Jiheu a écrit :



Et après quelques calculs savants sur ton 300 qubits on s’apercevrait que le résultat obtenu est différent de ce qu’on observe.&nbsp;



Ce ne serait pas la première fois qu’un ordinateur donne une réponse inattendue, puis qu’il faille construire un autre ordinateur pour mieux formuler la question.



Moi je rebondis sur ce que tu dis : peu de puissance bien utilisée ça vaut bien mieux que plein de puissance mal utilisée.. Sur ce, je vais faire un peu d’assembleur sur ma Ti-92 et installer Windows 10 sur le Culcul 😅








CryoGen a écrit :



Le truc de base quoi



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WereWindle a écrit :



bah on faisait la même chose sur une Casio ou une TI-86 au lycée, ouais <img data-src=" />



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A condition que la physique quantique n’ait pas eu d’influence sur la formation de l’univers ou ait émergé après celle-ci ? :-)


Qui va croire que c’est en recherchant/concevant sur 100 qubits qu’on va pourvoir automatiquement avoir des réponse de la faisabilité à 1 M ? Par modélisation, extrapolation ou autre esbroufe à la mode en pseudoscience ?



Difficile d’être convaincue par les motifs avancés : mais peut-être est-ce seulement un paravent pour protéger des idées, auquel cas soit.








tmtisfree a écrit :



Quand il sortira, s’il sort un jour, il sera en retard de dix ans parce que les autres seront à cent fois plus de qubits (DWave a un QPU à 2000 qubits depuis 2017).






Sauf que visiblement, ça se bat assez sévèrement pour déterminer si les  machines de DWave sont effectivement des ordinateurs quantiques ou s'ils exploitent simplement des mécanismes quantiques sans pour autant avoir  tout ce qu'il faut.     





Pour comparaison, IBM, Intel et Google sont super fiers d’avoir des machines maison avec resp. 50, 49 et 72 qbits.



&nbsp;





tmtisfree a écrit :



Qui va croire que c’est en recherchant/concevant sur 100 qubits qu’on va pourvoir automatiquement avoir des réponse de la faisabilité à 1 M ? Par modélisation, extrapolation ou autre esbroufe à la mode en pseudoscience ?



&nbsp;

Globalement, le CNRS et le CEA c’est pas des glandus non plus en recherche.



bah allez lire leur projet déposer à l’ERC, ou mieux passez un doctorat, l’HDR, montez une équipe et devenez expert à l’ERC pour leur expliquer qu’ils sont trop cons et financent des menteurs de première.



….



On parle de recherche là, rien n’est acquis et rien ne dit qu’ils y arriveront. Mais si l’ERC a accepté de les financer à ce niveau là, c’est que côté théorie et faisabilité ça tient la route. C’est pas le premier venu qui peut obtenir de tels financements.



Il est toujours possible que les équipes qui ont déposé le projet aient truqué leur données pour obtenir le financement, mais vu qu’il s’agit de plusieurs équipes venant de 2 instituts différents, la probabilité est proche de 0.


C’est la différence entre l’industrie et la recherche, pour paraphraser l’autre participant… l’une avance sans se préoccuper de l’autre qui philosophe et tente de suivre à coup de millions de l’argent des autres.



Avec cette logique, personne ne fera jamais de CPU quantique (QPU). S’ils savaient ce qu’ils faisaient, on ne les appellerait pas des chercheurs (oui, il y a des chercheurs dans l’industrie).



Je m’interroge sur le sens de vouloir réaliser un QPU à 100 qubits pour prouver qu’un à 1 M est faisable : je ne vois pas comment on peut procéder. Je ne remets pas en cause les compétences de quiconque.


J’ai déjà un doctorat et j’ai mieux à faire que du suivisme.



Comme mentionné plus haut, je ne m’intéresse pas aux personnes mais aux faits : rien n’indique aussi bien théoriquement que pratiquement qu’il soit possible d’extrapoler la faisabilité d’un QPU à 1 M de qubits à partir d’un à 100 qui n’existe en plus que sur le papier, soit 4 ordres de grandeurs d’écart tout de même. Il n’y a pas 36 méthodes pour combler un tel gouffre.



Je pense que ce domaine n’a rien d’une priorité publique, alors que l’industrie est déjà (comme souvent) en avance de 10 ans.


Et vous pensez bien.



Les domaines scientifiques où l’Europe est leader mondial se comptent sur les doigts d’une main :



1/Le C.E.R.N. et son anneau.

2/I.T.E.R., futur D.E.M.O., à Cadarache, près de Marseille.

3/Areva et le nucléaire civil (voire militaire, avec le CDG -SNLE- et son successeur).



Il y en a probablement deux autres, moins connus; les projets de cœur et de cerveau artificiels, comme celui de Lausanne, sont en retard sur les travaux russes exposés sur www.2045.com



L’Europe, ancien continent scientifiquement dominant, n’est plus aujourd’hui qu’en 3ème position, après les États-Unis d’Amérique/le Canada, et le Japon/la Chine/Singapour.



L’économie suivant la science, l’Europe est devenue plus pauvre que l’Amérique et l’Asie du Nord.



Et c’est de pire en pire, aucune entreprise numérique européenne dans le top 10 mondial, etc.

&nbsp;


C’est pour cela que les Nobels sont américains, ou encore un prochain australien https://siecledigital.fr/2018/10/25/la-fibre-optique-2-00-pourrait-etre-100-fois…



La fibre optique cent fois plus rapide, alors que les directeurs de recherches du CNRS travaillent en science théorique, sans aucune application valable ni même intéressante, alors que tout est dans l’expérimental.



Les calculs en physique des plasmas à 7-8 dimensions ne sont théoriquement pas accessibles aux humains, pour I.T.E.R., il faut donc des Qubits pour accélérer les supercalculateurs numériques. D’où la timide initiative européenne.


C’est pour cela que les Nobels sont américains, ou encore un prochain australien https://siecledigital.fr/2018/10/25/la-fibre-optique-2-00-pourrait-etre-100-fois…






La fibre optique cent fois plus rapide, alors que les directeurs de  recherche du CNRS travaillent en science théorique, sans aucune  application valable ni même intéressante, alors que tout est dans  l'expérimental.     





Par prestige intellectuel ne rapportant que quelque fierté mal placée, car improductive même à très long terme (sur des décennies ou siècles).



Dans l’immédiat de la recherche qui compte en France, les calculs en physique des plasmas à 7-8 dimensions ne sont théoriquement pas accessibles aux humains, pour I.T.E.R., il faut donc des Qubits pour accélérer les supercalculateurs numériques.



&nbsp;D’où la timide initiative européenne.








tmtisfree a écrit :



J’ai déjà un doctorat et j’ai mieux à faire que du suivisme.



Comme mentionné plus haut, je ne m’intéresse pas aux personnes mais aux faits : rien n’indique aussi bien théoriquement que pratiquement qu’il soit possible d’extrapoler la faisabilité d’un QPU à 1 M de qubits à partir d’un à 100 qui n’existe en plus que sur le papier, soit 4 ordres de grandeurs d’écart tout de même. Il n’y a pas 36 méthodes pour combler un tel gouffre.







Doctorat dans quel domaine si je peux me permettre ? parce qu’à moins d’avoir travailler +/- sur le sujet, voir avec les labo concernés, je vois mal comment on peut évaluer la faisabilité de ce projet avec le contenu du communiqué de presse.





Je pense que ce domaine n’a rien d’une priorité publique, alors que l’industrie est déjà (comme souvent) en avance de 10 ans.





l’industrie souvent en avance sur la recherche ? euh lol. Vous avez pas du mettre souvent les pieds dans un labo ou alors votre domaine/labo est particulier. La plupart des industries ne font pas de recherche fondamentale mais du développement, basé sur les travaux de chercheurs. Tout simplement parce qu’il n’y a pas bcp d’entreprise capable de financer des projets à perte. Mais même là, ça va rester sur des domaines ultraprécis et ne pas en sortir, alors que les milliers de labo de part le monde travaillent eux sur des projets très divers. Or en recherche c’est la diversité des travaux qui est le plus important.



En bio qui est le domaine que je connais le mieux, on ne doit à l’industrie d’avoir produit des kits peu chère et d’avoir réduit les couts de séquençages via de nouvelles technologies. Mais même ça c’est basé au départ sur la recherche publique. Toutes les grandes avancées de ces 30 dernières années ne sont le fruits que du travail fait en labo, pas dans l’industrie.



Évaluer en comparant 100 Qubits avec 2000, vingt fois plus.



La plus grande avancée des trente dernières années est internet, issu de la NASA, qui fait de la science exp.



Vous pensez français, voyez mondial.



Parce qu’en France, l’accent est mis sur le prestige intellectuel, qui n’a jamais rapporté grand chose.





La première priorité de la science française aujourd’hui est de pouvoir

effectuer des calculs en physique des plasmas dans des champs scalaires

à 7-8 dimensions minimum, calculs qui ne sont théoriquement pas

accessibles aux humains à part quelques phénomènes dignes de la médaille

Fields, pour I.T.E.R., il faut donc des Qubits pour accélérer les

supercalculateurs numériques.



D’ici-là,

le projet de fusion nucléaire domestiquée aura un peu avancé, mais ce

n’est pas avant 2050 qu’il deviendra expérimental, permettant peut-être

vingt-cinq ans plus tard à l’Europe de retrouver son rang de pionnière,

comme du temps de Newton, Darwin, Curie ou Einstein, qui donna la bombe H

aux USA.


De 1) aller au US et regardez combien de nationalitée sont représentées dans les labo au niveau des doctorants et des post-doc : y a plus beaucoup d’américain dans le lot. Leur labo tiennent grâce aux étrangers





  1. ramener à l’investissement français dans la recherche, les chercheurs fr sont les plus productifs et désolé mais on ne mesure pas la réussite d’un pays uniquement en regardant les grands appareils (au passage ITER n’est pas européen mais international, on a juste récupéré le fait qu’il soit construits en france)



  2. on a effectivement un gros problème en france mais il est d’ordre politique : on ne souhaite plus investir dans nos chercheurs, qui font donc leur carrière ailleurs. L’ANR est d’ailleurs l’agence de financement ayant le plus faible budget des pays de l’OCDE…



  3. se serait bien de comprendre comment marche la science : on n’est pas dans la recherche d’un truc applicable immédiatement car ça ne marche pas comme ça. Les plus grandes découvertes sont généralement parties de simple réflexion, de chance ou de chose triviale.

    Quelques ex en bio :





    • découverte d’une 3eme branche du vivant : un mec se demandait si des organismes pouvaient vivre dans les geysers de yellowstone. Aujourd’hui on utilise ces bestioles tout les jours en génies génétiques car leurs enzymes résistent à de très hautes température (&gt;100°C, contre 40 pour nous). Ça à juste transformé toute la biologie en permettant à une nouvelle branche de naitre: la biologie moléculaire, créant au passage des milliers d’emploi.



    • découverte d’une protéine verte : utilisée en permanence dans les labo pour visualiser des protéines couplées à cette dernière : ça provient de l’étude d’une méduse japonaise



    • le fameux CRISPR/Cas9 : étude du système de défense des bactéries vis à vis des virus



    • le plus connu : la pénicilline (erreur de manip)



      Et j’en oublie d’autres et c’est pareil sur les autres domaines, regardez la naissance du web par exemple, ou encore l’existence des disques durs (découlent des recherches sur la magnétorésistance géante - nobel français au passage).



      Il est impossible de savoir à l’avance où la recherche va nous conduire, c’est justement tout l’intérêt de ce travail. Vous raisonnez comme un politique, qui pense au très court terme uniquement. Le très court terme c’est pour l’industrie car elle doit être rentable, pas pour la recherche.



Comme vous dites, tout chercheur européen sait qu’aux États-Unis, son salaire est multiplié par 3, cinq, 10 ou peu importe le nombre, l’argent n’est pas leur limite, car ils en produisent, contrairement à l’Europe.




80% des échanges économiques planétaires sont en dollars.      






Et la Lune ou Mars sont américaines.      





https://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-google-et-la-nasa-dopent-leur…




Circulez, y a rien à voir.   





Plus sérieusement, les découvertes, aléatoires comme la plupart, c’est vrai, ou programmées, comme le vaccin contre le Sida, doivent aider les autres et/ou rapporter de l’argent, sinon elles ne servent à rien, découvrir n’est pas une fin en soi !



Sinon pour pallier l’ANR, il y a l’ESA, dans laquelle la France a le plus gros budget.



Pas ou peu de recherche scientifique française malgré Cédric Villani, mais des astronomes, c’est toujours ça :-)








Leydorn a écrit :



Évaluer en comparant 100 Qubits avec 2000, vingt fois plus.



La plus grande avancée des trente dernières années est internet, issu de la NASA, qui fait de la science exp.







perdu, internet est née du projet ARPANET, fait par la DARPA qui est capable de financer des milliers de projet en tablant sur le fait qu’un seul changera la donne. Bref une véritable agence de recherche

et le web est européen, via le CERN. Le truc qui s’occupe actuellement du grand anneau qui ne fait rien d’autres que de la recherche fondamentale





Vous pensez français, voyez mondial.





ça tombe bien ici le projet est européen …





Parce qu’en France, l’accent est mis sur le prestige intellectuel, qui n’a jamais rapporté grand chose.





Le fait qu’on est des abrutis en politique qui ne comprennent rien à la recherche n’a pas été le fait de nos chercheurs mais des gens qui votent pour de tels abrutis. nuance.





La première priorité de la science française aujourd’hui est de pouvoir

effectuer des calculs en physique des plasmas dans des champs scalaires

à 7-8 dimensions minimum, calculs qui ne sont théoriquement pas

accessibles aux humains à part quelques phénomènes dignes de la médaille

Fields, pour I.T.E.R., il faut donc des Qubits pour accélérer les

supercalculateurs numériques.



D’ici-là,

le projet de fusion nucléaire domestiquée aura un peu avancé, mais ce

n’est pas avant 2050 qu’il deviendra expérimental, permettant peut-être

vingt-cinq ans plus tard à l’Europe de retrouver son rang de pionnière,

comme du temps de Newton, Darwin, Curie ou Einstein, qui donna la bombe H

aux USA.







Je n’ai pas les connaissances pour commenter cette partie, mais c’est méconnaitre nos labo que de penser qu’on est à la ramasse, mais nos industries peut être (au passage on est aussi le seul pays de l’OCDE où on n’embauche pas de chercheur en R&D dans l’industrie, le seul pays où les patrons ne comprennent pas à quoi peut leur servir un docteur et le seul pays où on a même pas de grille de salaire pour ce grade là. Y a peut être un lien …)



Pour simplifier, les deux plus grandes découvertes humaines sont la Lune, qui a donné internet au DARPA, et Mars, qui donnera des technologies pas encore imaginables.



Pour la Lune, le seul lieu en Europe contacté par la NASA a été le pic du midi, à l’époque le plus haut observatoire sur Terre. Depuis, ils ont mis Hubble en orbite, bientôt James Webb, et n’ont plus besoin de l’Europe, sauf peut-être pour Jupiter ou Mercure (Bepi Colombo).



Pour les chercheurs scientifiques et autres doctorants, il y a dans le sud-ouest de la France des labos privés anglais qui embauchent, en sous-traitant pour Airbus, une autre réussite européenne, même si dépassée par Boeing ou la technologie nippone de Japan Airways.


Faut pas non plus exagérer, le salaire est en gros x2,5 en post doc. Mais les contreparties sont telles qu’ils ont un gros turn over car c’est pas tout le monde qui peut/veut faire carrière

En gros 10jours de vacance max/an, quand on a le droit. parfois on peut avoir plus mais faut négocier et c’est sans solde, et après 2 ans les impots sont très importants. Et bien sur il n’y a pas d’accord de cotisation entre la France et les USA, donc pas de chomage en rentrant et pas de cotisation pour sa retraite (et ça coute trop chère de rapatrier ses cotisations)



C’set surtout qu’ils investissent dans les moyens et fournissent pas mal de grant et surtout des grant sur des montants importants et sur des durées importantes (un peu comme l’ERC ici).

Pour comparer en france on passe son temps à monter des dossiers pour avoir 10 ou 20k sur l’année, verser en 2 fois … et les financements ANR sont plus de l’ordre du 200k, à partager en 4 équipes et à diviser sur 4 ans !

Il nous manque des grants de 5-10 ans avec 100/200k/équipe et par an. là on pourrait se concentrer sur notre recherche plutot que la paperasse …








Leydorn a écrit :



Pour simplifier, les deux plus grandes découvertes humaines sont la Lune, qui a donné internet au DARPA, et Mars, qui donnera des technologies pas encore imaginables.





mouais c’est remonté un peu loin meme si l’apport à l’informatique du programme spatiale est sans conteste primordial. Mais là encore aller sur la Lune n’avait rien d’appliquer (au sens où on l’entend AJD), il fallait battre l’URSS point barre. Personne n’imaginait l’apport d’un tel programme





Pour la Lune, le seul lieu en Europe contacté par la NASA a été le pic du midi, à l’époque le plus haut observatoire sur Terre. Depuis, ils ont mis Hubble en orbite, bientôt James Webb, et n’ont plus besoin de l’Europe, sauf peut-être pour Jupiter ou Mercure (Bepi Colombo).



mouais là encore l’ESA est parfaitement compétente et la france fait partie des plus gros contributeur (entre autre par exemple le laser de curiosité)





Pour les chercheurs scientifiques et autres doctorants, il y a dans le sud-ouest de la France des labos privés anglais qui embauchent, en sous-traitant pour Airbus, une autre réussite européenne, même si dépassée par Boeing ou la technologie nippone de Japan Airways.





Je parlais d’un point de vue général et non particulier, de plus oui les multinationales savent ce qu’elles ont à gagner à embaucher des docteurs.



Oui, les chercheurs invités par les États-Unis en leur proposant des salaires suffisamment multipliés pour les faire venir, ont déjà du galon, sinon ils ne les inviteraient pas.



&nbsp;Mais sans y aller, il y a aussi en France des entreprises qui marchent.



Les subventions découlent des politiques publiques, qui en Europe sont la construction, l’agriculture, l’aéronautique, les quelques industries restantes, comme l’automobile, quant aux USA, les grants vont au pétrole avant sa disparition (déplétion, entamée en 2015, depuis, la production est en courbe descendante, inversement proportionnelle des prix à la pompe), au numérique, digital en anglais, au militaire ($500 billion a year, à force ça fera deux milliards de dollars par jour, grâce auxquels ils restent la première puissance mondiale devant l’Europe ou l’Asie du Nord, comme en bombardant le Japon en 1945), et aussi à l’aéronautique, Boeing, Lockheed Martin (militaire), la NASA, Space X..



Le nucléaire français a coûté depuis De Gaulle près de 500 milliards d’euros, la conquête de Mars demandera cinq fois moins d’argent tout en en rapportant bien plus, espérons que l’expérience, internationale c’est vrai, de Cadarache, ait plus de retombées matérielles, même si pas avant 40 à 50 ans, d’ici là la Lune et Mars seront colonisées et produiront leur propre énergie.


Et, pardon pour le doublon, l’économie de 2000-2020 est à 60% numérique, celle de 2021-2040 est à moitié robotique, et la France a avec Aldébaran un des leaders du secteur.


1/ Il y a beaucoup trop de suppositions sans intérêt dans le 1er § pour que j’y consacre un demi neurone.



2/ Cette vision linéaire théorique de la recherche (publique) était à la mode il y a 70-80 ans : en réalité, elle ne contribue que de manière marginale à la croissance et l’innovation, c’est à dire in fine à la création de richesse, la seule métrique digne d’intérêt pour l’humain (cf travaux de Robert Solow, prix Nobel).



Les chercheurs des institutions publiques ont évidemment tout intérêt (financier, carrière, prestige, etc.) à laisser propager le mythe de leur propre indispensabilité (du moins pour ceux qui ne sont pas totalement économiquement ignares).





PS : c’est aussi un mythe qu’Internet a été créé par la recherche publique US : c’est en fait un chercheur d’une boîte privée (Bolt, Beranek & Newman) qui a proposé l’idée de base en 1960 en discutant d’un réseau informatique reliant les ordinateurs entre eux par réseau large dans un rapport ayant pour titre « Man-Computer Symbiosis » :





A network of such [computers], connected to one another by wide-band communication lines [which provided] the functions of present-day libraries together with anticipated advances in information storage and retrieval and [other] symbiotic functions.




  • J. C. R. Licklider


Doublon








tmtisfree a écrit :



1/ Il y a beaucoup trop de suppositions sans intérêt dans le 1er § pour que j’y consacre un demi neurone.







On va donc s’arrêter là.



Pourquoi ?



&nbsp;      

Car merci pour vos apports bien renseignés, plus largement sur l'histoire d'internet, https://en.wikipedia.org/wiki/History\_of\_the\_Internet






 Quand on voit le niveau de technologie qu'ont demandé les missions Apollo, ou celui désormais de la conquête martienne pour 2033, il est évident que les retombées des missions spatiales habitées sont sans équivalent dans la science.       






 L'ordinateur a été créé par Alan Turing, qui en décryptant l'Enigma nazie gagna la seconde guerre mondiale sur le front ouest, Hitler ayant été défait à l'est à Stalingrad.      






Turing travaillait en Angleterre avec Von Neuman qui fut missionné aux États-Unis pour y créer internet, comme Einstein leur apporta la bombe atomique.     





Les États-Unis sont le cerveau du monde, la Chine son atelier.




Mais sans le boost scientifique des missions Apollo, le programme ArpaNET n'aurait pas pu progresser aussi vite.      

&nbsp;

Il est de plus en plus question de budget dans la science du XXIème siècle, c'est bien ce que disent les 5 pages de ce sujet, et l'article lui-même, non ?

L’argent n’est cependant pas le premier moteur des pensées humaines, car avant lui vient le plaisir.



Même les plus riches, comme le créateur d’Android, ne sont pas à l’abri -au contraire !- de la tentation https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/0600040766767-google-accuse-davoir-…


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