Le service de Proton manquait de plusieurs fonctionnalités essentielles à un agenda en ligne aujourd’hui, notamment le partage. Cette fonction est désormais disponible pour l’ensemble des utilisateurs.
Il y a deux cas de figure. Soit les personnes avec qui un calendrier est partagé utilisent également Proton et l’ensemble des communications est alors chiffré de bout en bout. Soit ce n’est pas le cas, et ce chiffrement ne peut plus être préservé.
Le partage se lance depuis la version web, via le menu « … ». Dans le même temps, l’application Android permet d’ouvrir des invitations à des évènements à partir de n’importe quelle application.
Commentaires (25)
#1
Malheureusement, comme toujours, Proton se rapproche à chaque fois plus d’un model “a la apple”.
#1.1
D’accord
#1.2
#2
#2.1
Je peux répondre pour ce qui me concerne. Un de mes proches est très préoccupé par le respect de sa vie privée et utilise Protonmail, Brave, etc. Je me suis fait houspillé (pour rester poli) plusieurs fois parce que j’utilise, avec d’autres proches, les services de Mailo, soit-disant insécures.
Pourtant, ce même proche me communique par ailleurs des informations personnelles par sms et par appel téléphonique sans souci. J’ai été “obligé” par facilité d’utiliser Protonmail avec ce proche.
Je ferais plutôt la comparaison entre Proton et les messageries instantanées Whatsapp/Telegram/Signal/Wire/etc plutôt qu’avec l’écosystème Apple, mais ça ressemble quand même à des outils centralisés exclusifs tout ça. Je préfère le modèle du mail “à l’ancienne” ou du Fédiverse Mastodon.
#3
Je ne vois pas le rapport avec Apple. Proton propose une offre de services sécurisés et chiffrés de bout en bout, that’s it. Pourquoi polémiquer là-dessus ?
#3.1
C’est ça, that’s it ou what else? ou just do it …
#4
C’est un équilibre entre la vie privée, le contrôle et ce qu’on est capable de gérer soit même. Perso héberger mon propre serveur email : la flemme. De plus, la “compatibilité” avec le reste du monde qui utilise à > 90% les mails Google, Microsoft & cie n’est plus assurée. On se retrouve souvent filtré etc. Et faut aussi être capable d’assurer les màj et support de son propre serveur mail.
Proton c’est user friendly. Après les mails c’est moisi par design.
#5
Yes, ou encore STFU
#5.1
Quelle répartie ! Tu fais des concours d’impro pour être aussi efficace ? Tu as gagné. ^^
#6
Apple aussi justement. Et comme Apple, ils utilisent leur système proprio pour chiffrer/déchiffrer. Système qui n’est compatible qu’avec lui même. Certes tu peux envoyer un mail à quelqu’un qui n’a pas protonmail, mais de mémoire ça envoie juste un lien vers la plateforme de protonmail pour déchiffrer le message.
La dernière fois que j’ai essayé, protonmail ne s’adaptait à aucun outil standard : ils ne fournissent pas d’accès SMTP/IMAP (sans installer leur bridge qui ne fonctionne que sur PC), pas de CalDav ni de CardDav, le chiffrement c’était forcément via leur système (ça a changé je crois qu’ils supportent PGP maintenant mais de mémoire tu es limité à la clé qu’ils ont généré pour toi).
Bref, inutile de comparer les services entre eux mais la philosophie derrière est quand même la même : tout fonctionne très bien si tout le monde est chez moi. Et encore, même Apple fournit un accès IMAP/SMTP pour son service de mail. Mais bon c’est pas un service très central chez Apple donc ils se contentent du minimum.
#6.1
steve jobs avait aussi essayé à la fin des 80’ début 90 de débaucher les ingés d’une boite spécialisée dans l’email, pour lancer son propre service de courriel prioritaire.
il avait peur de rien
il indiquait meme dans un mail les différentes manières de garder les utilisateurs enfermés dans ses logiiels, justment en diversifiant l’offre de service ; et ca a marché !
#7
Euh non : la couche email est parfaitement standard : tu peux sans aucun souci envoyer un email à n’importe quel autre provider, et fort heureusement ! Simplement, ce dernier ne sera pas chiffré (pour être plus précis : il sera stocké chiffré sur les serveurs de Proton mais envoyé en clair au provider tiers).
Le cas que tu évoques est une feature annexe, permettant de stocker un message chiffré et d’en donner l’accès à une tierce partie (cas d’usage typique : partager un mot de passe. Ce dernier reste sur les serveurs de Proton, est chiffré, et ne sera déchiffré qu’à la demande lors de la connexion du tiers autorisé).
Bridge existe pour Windows, MacOS et Linux.
Depuis le début, ou presque. Par contre il faut alors - comme avec n’importe quel provider - que ton destinataire soit capable de comprendre la notion de clef privée / clef public et de paramétrer un plugin adapté type MailVelope (de nouveau, cas non spécifique à Proton, mais à toute personne souhaitant utiliser PGP).
#8
Il vaut mieux avoir une bonne répartie en effet face à des gens qui n’ont aucun argument et qui vannent sur de simples expressions de langage.
#9
Je suis d’accord avec toi là dessus. C’est bien de l’accès entre protonmail et l’utilisateur que je parle. Bien sûr après c’est du mail classique.
C’est ce que j’entendais par PC :)
Mais sur mobile ou autre, tu peux pas faire sans leur application. Je comprend pourquoi c’est comme ça hein. Ils sont limités par les standards existants. Mais par exemple je trouve dommage qu’ils n’aient pas travaillé conjointement sur JMAP avec Fastmail pour y ajouter le chiffrement e2e ou au pire qu’ils créent leur propre standard. Ça aurait permis aux clients mails qui le veulent de l’implémenter et d’avoir l’option de se passer du bridge.
Il me semblait que c’était plus récent que ça. Mais soit.
Mais entendons nous bien, j’ai rien de plus contre Proton que je ne puisse avoir contre n’importe quelle entreprise de produit. Je dis pas que Proton c’est le mal et qu’il ne faut pas y aller.
Simplement, pour une boîte qui fait son biz sur le respect de la vie privée et le chiffrement de bout en bout, je trouve leur modèle très centralisé et carrément peu ouvert. Certes ils sont limités par les protocoles actuels mais rien ne les empêchait de créer leurs propres protocoles. Au pire ils n’auraient servi qu’à eux même mais ça est déjà le cas de l’API utilisée par leur bridge du coup, à la différence que cette API est privée et non standardisée.
Et quand je dis qu’Apple fait pareil c’est littéralement la même en fait : avant les services cloud d’Apple étaient accessibles via les standards correspondant (imap/caldav/carddav) et au fur et à mesure des fonctionnalités qui ne pouvaient plus supporter ces protocoles, ils les ont abandonnés au lieu de proposer autre chose.
Par exemple c’est con mais avant chez Apple tu pouvais accéder à tes rappels d’un peu partout, y compris Linux via caldav. Maintenant Rappels est une appli surpuissante qui ne pourrait plus marcher via caldav (elle reste compatible comme client cela dit) mais au lieu de proposer mieux, ils ont choisi l’option de la fermeture.
D’Apple ça ne m’étonne pas trop malheureusement. Mais j’aurai aimé que Proton se comporte différemment.
#10
A un moment il faut expliquer aux gens que gratuit ça n’existe pas.
Ce n’est pas parce que Proton facture son service que c’est le mal incarné, une infrastructure et du personnel ça se paye.
#10.1
oh que si que si que si (réplique de brad pitt dans Inglorious Basterds^^)
cela fait deux ans que j’ai quitté les gafamnt, pour des offres gratuites via entreprises privées ou associations ; quand on veut, on peut !
et tous les logiciels ne sont pas réincarnés par du personnel salarié : mon raisonnement s’inscrit dans les services en ligne et les logiciels
maintenant vu le nombre de devs bénévoles qui font de l’OSS, crois moi, ya du gratuit la dedans, au meme titre que les seerevices!
tu as raison de persister, mais entre nerds c’est comme dans tous les autres domaines : il y a toujours eu, et aura toujours, des guerres de chapelles peu importe le sujet !
tout mon soutien, je trouve que l’initiative proton est une alternative louable mais beaucoup trop centralisée et fermée sur certains aspects !
mais qui estime que la situation du numérique en regle générale est dans une situation compliquée/défavorable/difficulté? Moi je trouve qu’à l’exception du web que j’utilise presque plus, l’internet a évolué de la meilleure maniere que possible. La gratuité doit rester une alternative sur le long terme, et le restera : comme disait framasoft, à un moment détacher le pognon du numérique et des services en ligne n’est pas du tout impossible, donc j’irais plus loin dans la confrontation de ton commentaire : la gratuité est possible, pour tout un chacun, et c’est bien entendu l’avenir. Merci dene pas vous amuser à influencer ou à vous sentir légitime à rééduquer les gens par des valeurs, méthodes ou raisonnement qui n’ont pas la légitimité à être entendus par des tiers. Stop à la pseudo éducation improvisée par les commentaires ;)
#11
Merci.
J’irai même plus loin en disant qu’on est dans la merde de capitalisme de surveillance dans laquelle on est parce que les Gafam nous ont inculqué depuis deux décennies que ne pas payer pour un service ou un logiciel, c’était normal. À commencer par la boite mail d’ailleurs.
Si on était resté aux bon vieux préceptes “tout travail mérite salaire” et “le client est roi”, on n’en serait pas là. On s’est laissé berner par des entreprises qui nous ont inculqué que tout nous était dû gratuitement et on se retrouve à être les produits.
Faut vraiment qu’on se rééduque. Si c’est pas un service public ou un pote qui te fait un cadeau, c’est payant. Tu peux payer avec de l’argent ou en nature si ça te dérange pas de te faire espionner, mais ça reste payant.
#12
(supprimé)
#13
Je ne m’attendais pas à un tel débat suite à mon commentaire
L’idée n’était évidemment pas de dire que apple et proton sont identique, mais bien de critiquer l’aspect “écosystème” de proton. Je peux comprendre l’idée, mais cet écosystème s’intègre assez mal de mon expérience avec le reste d’un “setup” “privacy friendly”.
(Et je ne critiquais pas non plus les aspects monétaire, que des fonctions avancées soient accessible uniquement via un abonnée me semble totalement normal, je préfère infiniment ça au tracking et à la publicité)
#13.1
Ok je comprends et les autres points de vue évoqué dans le fil.
Globalement d’accord, j’espère juste qu’il y aura une relève, au risque de connaître le même destin que les hippies.
Vous pourriez développer ?
Dommage le reste était pertinent.
#14
Et peut être qu’un jour ProtonCalendar offrira l’option de mettre des couleurs différentes par évènement. J’ai du mal à comprendre leur entêtement à ne pas mettre cette option en place.
De plus, sur mon téléphone (Galaxy s8 stock), Proton Calendar met souvent une plombe avant d’afficher les évènements. C’est assez pénible.
#15
Tu confonds logiciels et services.
J’écris un soft sur mon temps libre, je le publie en open source, tout le monde est content.
Faire tourner un service en ligne ouvert au public ça coûte du pognon tous les mois : le serveur, la bande passante, l’électricité, la maintenance. Éventuellement une asso peut financer ça de manière bénévole (mais il y a bien quelqu’un qui paie). Si c’est un service public c’est payé par tes impôts. Et si c’est une entreprise et que tu ne paies pas, c’est bien que quelqu’un paie à ta place.
Tu crois que les service de Framasoft tournent sur des serveurs qui tournent magiquement sans électricité ? Si tu ne paies pas les services de Framasoft, c’est parce que ceux qui font des dons à l’asso le font à ta place. Voici le rapport financier de 2021 pour Framasoft : https://framadrive.org/s/ataFDq5zpbEkbRS
Les américaines qui se font arrêter parce qu’elles veulent avorter et que leur moteur de recherche gratuit a refilé les données qu’il utilise pour gagner de l’argent ? Les homos qui se font outer parce que Grinder a vendu sa base de données à des cathos intégristes ? La tétrachiée de révélations de Snowden ? Le tracking permanent des régies publicitaires ?
La liste de trucs qui ne vont pas dans la situation du numérique en règle générale est tellement immense que je ne comprend même pas comment tu peux dire qu’internet a évolué de la meilleure manière possible.
Et c’est marrant que tu me cites Framasoft car ce que tu défends est en fait exactement ce qu’ils combattent.
#16
Grilled.
J’ai tiqué aussi.
#17
“Free” en anglais veut dire “libre” ou “gratuit”, mais le libre n’est pas forcément gratuit et le libre sous-entend aussi un autre modèle que la production>consommation bête et méchante.
Framasoft, par exemple, développe des systèmes d’entre-aides et des écosystèmes souvent payant (les participants à https://www.chatons.org sont souvent des organisations qui fournissent des services tarifés).
Cela-dit, oui, il existe des modèles économiques, souvent gratuits pour l’utilisateur, qui reposent majoritairement sur des subventions publiques, des mécénats, des dons, la publicité commerciale : les transports publics (largement subventionnés pour la plupart) ou les partis politiques. ^^