Dans un entretien au Monde, deux des dirigeants du studio polonais (à l'origine des The Witcher) livrent leur réaction à l'arrivée de syndicats dans le secteur, Game Workers Unite outre-Atlantique et le STJV en France. Alors qu'une première grève a éclaté dans un studio hexagonal.
« Sortir un jeu c’est, à chaque fois, aussi dur que si on envoyait des gens sur Mars. Mais s’il y a des syndicats, on fait quoi ? On ne décolle plus ? À l’origine, les syndicats ont été créés pour protéger les travailleurs peu payés, non ? Ces gars-là ne sont pas des travailleurs peu payés, ce sont des professionnels extrêmement qualifiés » lance ainsi Marcin Iwinski, le cofondateur de CD Projekt.
La société a été publiquement épinglée par des employés l'an dernier, via des commentaires négatifs sur la plateforme Glassdoor. Les responsables répondaient déjà que leur approche du développement n'était pas pour tout le monde.
Commentaires (28)
#1
ca n’etonnera personne
#2
Voyons, pourquoi un syndicat ? ? Les employés de nos sociétés savent qu’ils vont se faire exploiter, se rendre malade au taf, faire des heures sup pas payées et perdre leur famille, mais ils auront la satisfaction de voir des journaliste tout contents à l’E3 …
A jouer au con ils vont perdre, comme toutes les industries avant elles, le jeux vidéo n’est pas différents, il faut juste atteindre le point de rupture ce qui commence à se faire sentir… Ces gens sous couvert d’être ouverts, tolérants, au service des joueurs blablabla sont juste des petits dictateurs d’entreprises qui exploitent leurs salariés. Des mauvais patrons.
#3
Là par contre, ça m’emmerde vraiment cette histoire.
Habituellement, je suis pour complètement ignorer les jeux sortant de studios avec ce genre de pensées. Sauf que là, on parle quand même des mecs à l’origine des Witcher en jeux vidéo, de la plateforme GOG que j’affectionne particulièrement, et qui nous préparent Cyberpunk. Ca m’emmerde car je ne peux plus me passer de GOG, que je privilégie désormais à Steam dès que possible…
#4
Faut pirater…
Après pas certain que ça aide à l’ambiance sociale interne si leurs rentrées d’argent sont courtes.
#5
Le souci de cette option avec les jeux de nos jours, c’est qu’ils sont souvent dépendants d’une plateforme, mais qu’en plus ils ont besoin de patchs pour devenir corrects. Donc une version piratée peut vite devenir obsolète ou avoir des bugs critiques qui ne seront corrigés…que si tu télécharges de nouveau tout le jeu mais avec le dernier patch intégré.
#6
Il est assez peu au fait d’où viennent les syndicats mais c’est possiblement normal au pays de Solidarnosc en ayant eu le cerveau lavé par les rouges et avec le bund et les socialistes en général génocidés par les bruns juste avant… ça laisse peu de gens pour transmettre l’histoire sociale.
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La Pologne est un pays d’extrême droite… peu de raisons que parce qu’ils font du jeu vidéo ils échappent à ça.
#7
Les jeux cdproject sortent au point en général et je dirais sans copyright sous GOG.
#8
Une entreprise qui ne voit pas d’un très bon œil les syndicats c’est un peu la norme, ne venez pas jouer les vierges effarouchées. Si vous voulez boycotter les entreprises avec la même mentalité, vous pouvez aller directement vous installer dans une ZAD.
« Les méchants capitalistes qui exploitent les pauvres ouvriers nourris au pain sec. Oh regardez : une parfaite excuse pour appeler au piratage de leurs produits ! »
On n’est pas sur Twitter, vous avec la place de nuancer vos propos et ne pas tomber dans les clichés et l’abus. Enfin, si vous en êtes capables.
#9
À l’origine, les syndicats ont été créés pour protéger les travailleurs peu payés, non ?
Euh non, pas du tout
#10
#11
#12
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Ces gars-là ne sont pas des travailleurs peu payés, ce sont des professionnels extrêmement qualifiés
C’est pas incompatible
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#15
“Ces gars-là ne sont pas des travailleurs peu payés, ce sont des professionnels extrêmement qualifiés”
Est-ce que ça implique qu’ils soient suffisamment payés ?
#16
selon les normes polonaises ? ou en fonction du salaire moyen du métier ?
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#17
“Sortir un jeu c’est, à chaque fois, aussi dur que si on envoyait des gens sur Mars.”
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Voila bien une preuve supplémentaire que le ridicule ne tue pas.
#18
Donc finalement ils ne sont pas mieux que les autres chez CDProjekt?
#19
#20
Historiquement ça dépend des pays…
Pour la France les syndicats sont la résurgence des corporations du moyen âge sous une forme fin 19e donc très influencée par le libéralisme “de gauche” (ça eut existé) et l’anarchisme après la longue période d’oppression brutale causée par les lois le chapelier. C’était donc plutôt des organisations révolutionnaires que des lobbys.
Une fois devenus nombreux et puissants (c.a.d. après les grèves contraignant le front populaire) et avec la dissolution sociale des tenants de l’anarchisme ils ont été satellisés par les partis politiques et les chrétiens de gauche et largement instrumentalisés depuis. Et effectivement dans plein d’endroits sont comparables à des lobbys désormais.
Pour la Pologne je n’en sais rien dans la période post soviétique mais dans la période ou les syndicats s’y sont crées il a faux.
#21
Mieux sur le copyright. Comme beaucoup d’outsiders qui y voient un moyen de prendre des parts de marché.
Ca ne présume pas du reste. Valve, le leader est probablement plus respectueux des gens (en tous cas il y a de meilleurs échos).
#22
#23
Déjà, j’vois pas pourquoi on paierait les créateurs de jeux vidéos vu qu’ils s’amusent pour leur plaisir (comme les photographes
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#24
Il reste quand même un moyen aux utilisateurs de la plateforme GOG de montrer leur soutien aux devs, par l’intermédiaire de cette même plateforme :https://www.gog.com/wishlist/site/let_your_workers_unionize
#25
“Obéis et ferme là sinon on te remplace par un plus soumis” un patron qui cherche le boycott ne s’y prendrait pas autrement
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#26
#27
Sortir un jeu c’est, à chaque fois, aussi dur que si on envoyait des gens sur Mars
Ça y est l’argent coule à flot depuis Witcher3, ils ont pris la grosse tête et sont complétement déconnectés de la réalité, ça ne sent pas bon pour les prochains jeux du studio
#28
Dans l’absolu rien à voir. Aujourd’hui tous les patrons sont nécessairement capitalistes puisque dans un milieu où le capital est roi, rare sont les boites qui appartiennent à leurs salariés/patrons.
Un employé heureux travail mieux et reste dans la boite, donc l’intérêt du syndicat qui négocie pour le bien être des salariés rejoint l’intérêt de la société.
Il ne faut pas simplifier à l’extrême chaque souci de société. Ici le soucis n’est pas “capitaliste” il est libertaire, ces sociétés exploitent la méritocratie et la concurrence des pays à l’extrême (bonjour le canada et ses aides démentes) ils utilisent un système non régulé à son maximum. Un syndicat qui arrive n’empêchera pas les jeux de sortir, mais il cadrera les conditions de vies des salariés.