#LIDD : le deuil à l’ère du numérique
Le 04 juillet à 14h38
2 min
Internet
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Il y a peu de temps, le Journal du CNRS publiait une interview maison de Delphine Moreau-Plachy (postdoctorante en sociologie et en sciences de l’information et de la communication) sur ce sujet. La mise en bouche est tout aussi intrigante qu’effrayante : « Cimetières numériques, deadbots… Le développement des outils digitaux nous amène-t-il à requestionner notre rapport à la mort et au deuil, comme y invite le film "Les Linceuls", de David Cronenberg ? »
Pour rappel, ce film est sorti en avril et voici son synopsis : « Karsh, 50 ans, est un homme d'affaires renommé. Inconsolable depuis le décès de son épouse, il invente un système révolutionnaire et controversé, Gravetech, qui permet aux vivants de se connecter à leurs chers disparus dans leurs linceuls […] ». Le film ne cartonne pas sur SensCritique avec une moyenne de 5,2 sur 10. Le sujet n’est pas nouveau, aussi bien au cinéma que dans les séries, notamment avec l’épisode Bientôt de retour de Black Mirror ou le plus léger Upload.

Pour revenir à l’interview, la chercheuse rappelle qu’il existe déjà « des cimetières ou mémoriaux numériques qui fonctionnent comme des lieux de mémoire et de recueil d’informations ». Elle a mené des dizaines d’entretiens pour son étude, avec parfois des résultats surprenants.
« Par exemple, l’une de mes enquêtées avait publié pour sa mère, sur Facebook, car sa famille considérait qu’elle "n’avait pas l’air en deuil". Elle affirmait de cette manière sa peine auprès de ses proches », explique la postdoctorante. Dans d’autres cas, les réseaux sociaux deviennent « une forme de soutien et de reconnaissance communautaire » dans le deuil.
Dans un sujet proche, le LINC de la CNIL a publié cette année un article intitulé « Données post-mortem : y a-t-il une vie numérique après la mort ? »
Le 04 juillet à 14h38
Commentaires (17)
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Une clé matérielle, c'est très bien pour un environnement technophile. Ce n'est pas mon cas : j'en suis encore à régulièrement (ré)expliquer la différence entre "navigateur" et "google", et qu'il faut essayer de cliquer sur un bouton avant de dire que cela ne fonctionne pas (le bouton a rarement pour libellé "faire exploser ce pc").
Modifié le 04/07/2025 à 16h05
En résumé : ça sera quelques profils qui tomberont dans l'oubli (ou se retrouveront sur archive.org). Pour les abonnements, sachant qu'ils ne seront pas renouvelés (parce que ma CB ne sera plus valide ou bien parce qu'il n'y a pas de reconduction tacite), ils fermeront d'eux même.
Donc je partirai comme un prince, sans un au revoir...!
[edit : je mets tout sous la licence Creative Commons 4.0 by-sa, cela dit, rien ne presse bien évidemment. ^^]
Modifié le 04/07/2025 à 17h00
Du coup... Je suis curieux de savoir si certains on pris des 'dispositions' et lequelles (si partagable, bien sur)...
Merci
Le 04/07/2025 à 18h43
Évidemment, communiquer à tes proches (ou tiers de confiance) où se trouve le courrier et que faire le moment venu.
(Cela implique de laisser une trace en clair de ses infos sensibles par contre...).
Modifié le 04/07/2025 à 18h46
[Edit : tu peux maintenir un keepass et donner un courrier cacheté à un notaire qui contient le mot de passe maître du Keepass aussi].
Le 05/07/2025 à 16h00
Le 04/07/2025 à 22h59
C'est le truc le moins pire qu'on a trouvé pour que le survivant puisse gérer au mieux la situation.
Mais bon, le plus tard sera le mieux
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Oh combien sensible