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Les trois quarts des développeurs seraient prêts à démissionner pour un nouvel emploi

Les trois quarts des développeurs seraient prêts à démissionner pour un nouvel emploi

Le 19 décembre 2022 à 07h06

C’est en tout cas ce qu’indique ZDNet, qui précise que « ce n'est pas qu'une question d'argent ». En effet, même « si le salaire compte, ce n'est pas la seule motivation pour chercher un nouvel emploi ».

54 % des répondants à l'enquête de StackOverflow ont en effet déclaré qu'un meilleur salaire est le principal facteur de motivation lorsqu'ils envisagent une nouvelle opportunité, mais également que « les principaux facteurs qui empêchent les développeurs de rechercher de nouveaux emplois sont la flexibilité (58 %), le salaire (54 %) et les opportunités d'apprentissage (54 %) » : 

« Les développeurs veulent également de la flexibilité et la possibilité de travailler à domicile, 46 % d'entre eux citant le début/la fin de la journée à une heure précise ou le fait de devoir travailler depuis un bureau (44 %) comme les principaux inconvénients de leurs fonctions actuelles. »

Le 19 décembre 2022 à 07h06

Commentaires (37)

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Quand je demande autour de moi (collègues dév ou IT), il n’y a rarement qu’un seul argument pris en compte pour un changement de boîte mais une ribambelle, dont voici une liste non-exhaustive et non-classée:




  • se rapprocher du domicile

  • le salaire

  • les projets/les technos

  • le home-office

  • la charge de travail/le stress

  • l’envie de changement (notamment quand on a l’impression de faire souvent la même chose sans perspective d’évolution)

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De mon côté, je note aussi le fait que les devs sont traités comme des exécutants à faible valeur ajoutée.
On a aussi les Solution Builders qui sont vus comme des devs R&D capables de débloquer tous les pots-d’pue, puis y’a les architectes plutôt typés technico-commerciaux en mode pipo-claquettes à coups d’animations powerpoint colorées avec des licornes dans les coins.



(j’dis ça, mais officiellement j’suis ARCH-SI, et ça ne m’empêche pas de faire le dev, le SB, l’ARCH tech également … et le reste du temps, homme-orchestre)



Mais la demande la plus importante des techs chez moi, c’est d’avoir un poste de travail qui tienne la route … et avec un OS adapté au cloud / K8S / Docker. Et bien sûr, cela finit toujours par un « explique ton besoin, on va te dire comment t’en passer ».

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J’oubliais aussi que l’environnement de travail compte aussi. Les gens qui ont des vieilles bécanes pour développer regardent plus souvent où l’herbe est plus verte..



Sinon, j’ai vu pareil chez des SSII. Peu de considération pour les dévs, qui ont alors moins d’hésitation à changer de boîte. Souvent pour une autre SSII, mais ça permet de varier les projets, jusqu’au jour où on a assez d’expérience pour avoir + de portes ouvertes

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(reply:2111004:NiDé)
Le monde des SSII est encore autre chose. Déjà passer d’une SSII à une autre si on travaille en régie: ce n’est QUE pour le salaire. Les projets se varient par eux-même.
Typiquement j’ai fait la connerie d’être loyal à une SSII pendant 15 ans: mes projets ont varié, ça, pas de soucis. Ce qui m’a fait partir sont:




  • le salaire ridiculement bas pour mon profil (j’ai fait un presque x2 en passant dans la fonction publique, imagine ce que mon dernier client, Airbus, qui voulait m’embaucher aurait pu me proposer… sans compter tous les avantages complémentaires qu’il y a dans ces très grosses boites privées)

  • le besoin de dépasser un plafond de verre: tu ne peux pas être RT ou chef de projet en étant en régie: un client qui fait ça se rendra un jour ou l’autre compte de son erreur quand on lui rappellera qu’un consultant peut se barrer contractuellement en 15 jours. Et coulera le projet par défaut de tuilage.

  • l’absence totale de formations. Idem, mon autre erreur a été de ne pas balancer cet aspect aux Prud’Hommes, les refus étaient systématiques et répétés.

  • la sédentarisation, marre de faire 4 heures de route et de changer de client au gré des profit warning et des variations de charge.


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J’ai déjà fais des missions où la totalité de l’équipe étaient des consultants, de différentes boîtes, dont le chef de projet…



Autant te dire que dès qu’il y avait le CP qui partait, le projet redémarrait.

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C’est à se demander si ce genre de gestion n’était pas volontaire pour avoir une arlésienne justifiant une enveloppe annuelle…

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Je pense qu’il y a des budgets pour de la presta mais pas forcément des vraies embauches.



Ou alors des conditions plus avantageuses en étant presta que interne.

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Les seules conditions plus avantageuses, c’est quand tu es freelance. Et encore, il faut bien tout prendre en compte.



En tout cas, je n’ai jamais connu de cas de figure où il était plus intéressant (financièrement + package) d’être consultant que interne.

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En tant que freelance, je passe par une petite SSII (très bien au demeurant) qui me place dans une grosse boîte d’informatique très connue.



Les internes de cette grosse boîte étant payés au lance-pierre par rapport aux prestataires (que ces derniers soient freelances ou salariés), avec un package minable, beaucoup sont partis et la part de consultants est devenue très majoritaire. Un interne a même démissionné puis passé consultant. Donc oui, voici un cas…

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Ouahhh!!! je serais curieux de savoir où était-ce!
Faire pire qu’une SSII, ça devient sportif! Plus sérieusement, quand la part majoritaire est sous-traitée, cela me donne l’impression que la volonté est d’en faire une coquille vide, juste un nom.

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(reply:2110986:NiDé)


On peut aussi rajouter :




  • le manque de considération de la part de la Direction

  • le manque de ressources humaines

  • la vétusté de certains projets

  • la culture d’entreprise / de service (aucune bonne pratique, refus de progresser, résistance face au changement)



Le pire étant probablement les collègues qui ne sont pas développeurs mais qui en font à titre perso et qui te conseille leur solution généralement crade.

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Arcy a dit:


Le pire étant probablement les collègues qui ne sont pas développeurs mais qui en font à titre perso et qui te conseille leur solution généralement crade.


Quand un m’a fait le coup j’ai fait un “voyons voir ça” et j’ai démonté sa solution point à point.
Ajoutes un petit “Bah écoutes c’est l’intention qui compte” et le gars ne reviens plus t’emmerder. Les autres à coté ne s’essaieront pas de peur de se faire hacher menu.

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L’article source est une enquête US ou bien sans relation avec le pays ? Car en France, ça fait des années que le marché de l’IT est en pénurie de main d’oeuvre (là où aux USA c’est assez récent j’ai l’impression) et que le rapport de force s’est inversé.



Suffit de faire un entretien d’embauche pour se rendre compte de l’inversion des positions historiques. Avant un profil passait un entretien d’embauche, maintenant c’est une entreprise qui passe un entretien d’embauche par un profil. Et avec l’essor du Freelancing et le télétravail (merci la pandémie mondiale) les sociétés de service type bétaillères ont de plus en plus de mal à fidéliser les bonnes personnes (si bien que de plus en plus deviennent aussi porteurs d’affaire pour Freelances).

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Sur le salaire, étant donné que le salaire est individualisé et que le marché manque de main d’œuvre, tu peut avoir vite des histoires d’insatisfaction car un tel arrivé plus tard est mieux payé pour faire un même travail.

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SebGF a dit:


L’article source est une enquête US ou bien sans relation avec le pays ? Car en France, ça fait des années que le marché de l’IT est en pénurie de main d’oeuvre (là où aux USA c’est assez récent j’ai l’impression) et que le rapport de force s’est inversé.



Suffit de faire un entretien d’embauche pour se rendre compte de l’inversion des positions historiques. Avant un profil passait un entretien d’embauche, maintenant c’est une entreprise qui passe un entretien d’embauche par un profil. Et avec l’essor du Freelancing et le télétravail (merci la pandémie mondiale) les sociétés de service type bétaillères ont de plus en plus de mal à fidéliser les bonnes personnes (si bien que de plus en plus deviennent aussi porteurs d’affaire pour Freelances).


A vrai dire, le cas de la France est particulier. Il n’y a pas vraiment de pénurie de main d’oeuvre dans l’IT. Les écoles d’ingé pondent des containers de jeunes devs à la pelle. Juste que, et c’est très con, le système actuel en France valorise peu le dev, et t’incite énormément à passer chef de projet, manager, product owner, scrum master, etc. Le dev est vu et présenté comme une activité de débutant. Peu nombreux sont les devs qui persistent dans leur voie, et souvent ils s’en mordent les doigts.
Du coup, il ne faut pas s’étonner de manquer de devs, c’est juste qu’on les jette trop tôt, comme des mouchoirs à usage unique. Tant qu’on ne changera pas les mentalités, la “pénurie” persistera. Et l’embauche de gens en reconversion ne résoudra pas le soucis.



Perso, c’est pour ça que je me suis expatrié au Québec. La mentalité anglo-saxonne n’a rien à voir. En temps que dev, je suis considéré, bien traité, et super bien payé.




  • Salaire de folie (60k€ NET malgré mon “petit bac+2”, vs 45k€ brut max en France, malgré 12 ans d’xp, expert Java & Spring). Ha oui et du coup on embauche des compétences, pas un diplôme. Ca fait du bien.

  • Aucune pression, pas de stress.

  • Reconnu par mes supérieurs (première fois de ma vie qu’on me félicite au bureau, ça fait bizarre quand ça arrive ^^). Quand tu fais les choses bien on te le dit. VS en France on ne communique que pour te critiquer.

  • Management horizontal. Tu n’as pas le petit chef qui est chef parce que le n+2 a dit qu’il était chef. Ici le chef est légitime et il est là pour aider ses collègues, pas pour les casser.

  • Des formations.

  • Zéro heure sup’.

  • full télétravail permis. 30 mois que je fais ça. En France, on me proposait 1j/sem max, et seulement si je le “mérite” (jamais arrivé).

  • Je quitte le boulot à 17h. Plus personne ne me sort “ben tu prends ton aprem ?” sur un ton moqueur. Bref, ici n’aime pas le présentéisme, et on pense à ton équilibre vie perso / vie pro.

  • Matos super quali. On me donne les moyens de bosser. Je passe d’un vieux laptop à 700 balles en 720p de chez Worldline (une honte, sérieux) à un macbook pro 16” core i9 toutes options au max (ça vaut dans les 5000 balles, une dinguerie) dans ma boite québécoise, et j’ai même une license IntelliJ !
    Sérieux, le retour en arrière m’est devenu impossible. Des collègues dans d’autres boites canadiennes font le même retour. La France est clairement en retard sur le plan social, et ça fait mal.

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Je suis globalement d’accord et j’irai jusqu’à généraliser : en France, ce sont les métiers techniques qui ne sont pas valorisés. Que tu sois dev ou admin système (mes origines à titre perso), ou autre nouvelle appellation à la mode voire métier qui n’existe pas (coucou “ingénieur DevOps”), le management français ne sait pas les valoriser et considère que ce sont des petites mains là où les métiers du management sont mis en avant (typiquement CP, etc).



Tu as fait le choix de l’expat, perso j’ai fait le choix du freelancing. Dans ce cas aussi tu es valorisé, tu organises ton travail comme tu l’entends en bonne intelligence avec tes clients, tu as des retours directs et non un commercial qui te dit “oui oui le client est content mais pour ton salaire tu comprends c’est la crise donc..”, tu discutes toi-même ton TJM, etc.



C’est pas pour rien non plus que ce mode de travail se développe énormément, et depuis les ordonnances Macron de 2017 le portage salarial ayant été fortement facilité, ça aide à se lancer. Perso je reste en partage salarial, ça permet en plus d’être tranquille et de ne pas avoir à gérer d’entreprise en plus de faire son taff.

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Entièrement d’accord, en France, si tu veux améliorer ton salaire, tu dois devenir manager et quitter la technique, qui est laissée aux nouveaux.
Cela n’a pas de sens, et je me demande d’où vient cette façon de penser… A croire que nos élites ne comprennent rien à la technique et ne valorisent que le management :roll:

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J’en viens à penser qu’on valorise le « service » et pas « l’industriel ».
L’industriel, c’est pour l’Asie / offshore / nearshore.

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Ensuite, comme les compétences managériales ne sont pas évaluables objectivement parce que ça implique souvent d’évaluer d’abord celui qui demande l’évaluation… Tu régresses, tu deviens insecure concernant ton poste, puis tu deviens soit méchant, soit corvéable à merci.



J’ai eu plusieurs opportunités de management… et en voyant ce qui se passe dans notre domaine, je préfère être moins payé mais garder mon âme que devenir un petit truand de bas étage sous menace de perdre ma carrière si je ne me soumets pas aux derniers caprices de mon n+1 à moitié incompétent et à moitié dans ma situation lui aussi.



Sauf dans les petites structures où le rôle a un sens concret, réel, et mesurable par le quotidien, le management est à éviter si vous avez la paix dans la technique… L’argent, vous le faites en sortant du salariat, pas en vous jetant dans un périmètre qui n’est pas le votre et qui vous bouffera.

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Cela se voit aussi dans le domaine de la prestation, le client va toujours gratter sur le TJM d’un profil technique là où pour un profil CP/Management c’est ouvrez les vannes.



Je caricature, mais l’idée est là.

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60k ça fait rêver mais d’un autre côté tu paye ta sécu à côté non ? Parce-qu’il faut voir réellement ce qu’il reste toutes charges payées. En France ton boss te paye largement plus de 60k pour que tu touches tes 45k même brut (et il est aussi là le problème…)



Mais après je suis d’accord c’est une autre culture…

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Attention toutes les boites au QC ne sont pas pour faire du télétravail à 100% quand même. Sinon plutôt d’accord avec ce que tu as dis (je travaille en FR pour une boite en AN).
Cependant, en AN, il y a quand même la même organisation pyramidale. Certes, il y a plus d’horizontalité qu’en France mais quand même. Pour te donner un ordre d’idée un Product Director c’est aux env. de 250K\( là où je n'ai pas eu connaissance de dev avec un salaire > 150K\) (et encore je crois que c’est des Team Lead avec >100K$).
Personnellement, je n’aime pas le management, donc j’ai préféré rester dans la technique et j’assume que je n’irais pas aux séminaires aux Caraïbes, que je n’aurais de méga bonus (bien que le CEO fait attention à équilibrer le point), que je ne participerai pas aux show, etc etc..
Ca c’est réservé au management et aux ventes.
Donc selon moi, c’est bien “la technique” qui n’est pas attractive en raison des perspectives d’évolution et de l’image qu’elle véhicule (des ayatollahs barbus buveurs de bière arrogants).
Et je le concède: c’est fondé, on est arrogants, les revues de codes en témoignent.
Au final, selon moi, c’est donc un mélange de plusieurs facteurs.

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Aussi, on vit un âge d’or de l’informatique. Nous sommes en position de force, et il serait idiot de s’en priver. Donc si tu peux avoir mieux ailleurs, bah tu ne te fais pas prier. C’est la loi du marché. Si le rapport de force était inversé, on douillerait grave, car les patrons ne nous feraient pas de cadeaux.
Des patrons ne comprennent pas ce qui se passe (ou font mine de) et jouent les étonnés. Tant pis pour eux.

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Prêts à démissionner pour un emploi dans la même branche? Car il faut voir aussi que le poids des taches autrefois annexes (de la gestion de conf à la CI à condition d’avoir déjà un jira pour ça) a cru de manière incroyable, au point de largement s’inverser pour en arriver souvent à passer la semaine à livrer une modif ayant nécessité quelques heures de développement effectif.
Le nombre de fourches caudines à passer dans un contexte ou le monde entier se bats pour livrer dans une grande boite tiens désormais de l’alignement des planètes. Et en conséquence, les reconversions me semblent assez nombreuses. Surtout que toutes les tâches sont trop morcelées (finit le temps ou on faisait son sous-ensemble cohérent tout seul avec sa responsabilité claire) et comme cela fonctionne mal, s’accompagne d’un flicage de plus en plus important des heures passées: Comme si c’était le problème!!! Cette inefficacité alimentant bien entendu la pénurie, vu qu’il faut une armée mexicaine mondiale là ou une équipe de 2 ou 3 dizaines de personnes colocalisées faisait le job il y a encore 1015 ans, et mieux.

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SebGF a dit:


Je suis globalement d’accord et j’irai jusqu’à généraliser : en France, ce sont les métiers techniques qui ne sont pas valorisés. Que tu sois dev ou admin système (mes origines à titre perso), ou autre nouvelle appellation à la mode voire métier qui n’existe pas (coucou “ingénieur DevOps”), le management français ne sait pas les valoriser et considère que ce sont des petites mains là où les métiers du management sont mis en avant (typiquement CP, etc).



Tu as fait le choix de l’expat, perso j’ai fait le choix du freelancing. Dans ce cas aussi tu es valorisé, tu organises ton travail comme tu l’entends en bonne intelligence avec tes clients, tu as des retours directs et non un commercial qui te dit “oui oui le client est content mais pour ton salaire tu comprends c’est la crise donc..”, tu discutes toi-même ton TJM, etc.



C’est pas pour rien non plus que ce mode de travail se développe énormément, et depuis les ordonnances Macron de 2017 le portage salarial ayant été fortement facilité, ça aide à se lancer. Perso je reste en partage salarial, ça permet en plus d’être tranquille et de ne pas avoir à gérer d’entreprise en plus de faire son taff.


Yep, j’avais fait un peu de freelancing avant mon départ (je devais partir juste au moment où l’on a fermé les frontières ^^ = bloqué plus d’un an en France. Tous les mois je disais aux canadiens “j’arrive dans 3 mois, j’y crois” :D), et je partage totalement ton expérience.
Bon, il faut tout de même avoir un bon profil, et ne pas avoir peur de gérer la paperasse, même si ça tend à se simplifier (urssaf et impôts, c’est parfois un peu intimidant la première fois que tu paies un montant à 5 chiffres). Le portage salarial en effet c’est pas bête ! Ca permet de s’épargner bien des tracas :8

Ce qui me faisait peur, c’était de me demander comment j’allais faire une fois 50 ans, même en freelance. Je vois d’anciens collègues de cet âge en freelance, et hum, je n’aurai pas leur courage. Il faut vraiment avoir bien géré son parcours et bien appris à choisir (et trouver) ses clients. Ca se fait hein, y’en a plein qui y arrivent.
J’ai effectivement choisi une autre voie. Et si je dois un jour revenir en France, je continuerai pour les canadiens en TT, sinon un taff ailleurs où là aussi la vie est belle. C’est devenu tellement facile de nos jours. Aussi, ce qui me rassure avec on xp actuelle, c’est que je vois plein de collègues de 50 ans ou plus qui bossent, et qui n’ont aucun soucis pour trouver ou changer de taff. En France c’est compliqué. Tu es en concurrence avec des jeunes de 25 ans qui se prennent un peu trop souvent pour les rois du monde juste parce qu’ils savent installer npm…

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Je pense que l’un des problèmes relatif à l’amour du job c’est que l’informatique des entreprises comencent à se faire vieux et n’est pas mis à jour, on se contente de faire en sorte que ça tourne.



Du coup le job est juste merdique alors que par exemple on prends son pied à faire un nouveau script/appli qui ajoute quelque chose de nouveau (ou remplace).



L’informatique est vu comme quelque chose dans lequel on investis une fois (on développe le logiciel) et après pendant des années on utilise le logiciel. Les évolutions récurrentes, les améliorations sont mises de cotés.
Et c’est bien mis en avant par les “chefs” qui vendent un projet on spécifiant uniquement le coût initial.

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grsbdl a dit:




  • Salaire de folie (60k€ NET malgré mon “petit bac+2”, vs 45k€ brut max en France, malgré 12 ans d’xp, expert Java & Spring). Ha oui et du coup on embauche des compétences, pas un diplôme. Ça fait du bien.


Tellement vrai ! Je n’ai “qu’un” bac +3, mais full développement (DUT info + Licence pro web. Et une certif équivalente bac +4) et on m’a déjà refusé l’embauche car je ne rentrai dans aucune grille ! C’était soit bac +5 avec 0 xp (même pas des bac +5 info d’ailleurs), soit bac +3 avec 5 ans d’xp (je n’avais que 3 ans d’xp à ce moment). Et cette même boite qui se plaignait d’avoir du mal à recruter :craint:

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eglyn a dit:


Entièrement d’accord, en France, si tu veux améliorer ton salaire, tu dois devenir manager et quitter la technique, qui est laissée aux nouveaux. Cela n’a pas de sens, et je me demande d’où vient cette façon de penser… A croire que nos élites ne comprennent rien à la technique et ne valorisent que le management :roll:


Ça vient du fait qu’en france on pense que pour évoluer, il faut avoir des gens sous tes ordres. Et plus tu en as, plus tu évolues. C’est débile mais c’est comme ça.

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Je viens de poser ma dém. Entièrement à mon détriment.



En gros, ma SSII fait du délit de marchandage. Tout le monde s’en fout. Ca existe dans la loi mais absolument personne n’est poursuivi, c’est une pratique normale. Concrètement, ça veut dire quoi ?



Le gros client chez qui je suis a un des pires managements qui soit. Les managers sont cooptés, ils n’ont pas de connaissances spécifiques de leur métier, ils considèrent leur rôle comme étant l’application d’une “attitude” qu’ils croient probablement innée. Les RH sont faignantes ou terrorisées, donc elles ne sont là que pour du “wellness”, à la marge, et pour faire des powerpoint sur des KPI mytho.



Cela donne : des scopes non définis (ils ne savent même pas ce qu’est un périmètre), du micro management, du “manager de tout ce qui bouge”, du recrutement de profils toxiques dans les équipes de dev (types narcissiques), etc. Menace, chantage, intimidation, extorsion… Et menace de “blacklist” auprès des autres SSII car “le monde est petit” et “tout le monde se connaît”. (on aurait dit que je décris la macronie).



C’est absolument destructeur.



Ma SSII le sait pertinemment. Le commercial continue d’envoyer de la chair à canon car… il est pote avec les managers car plusieurs d’entre eux sont des anciens de ma SSII. Il sait exactement ce qui se passe car le turn over est énorme. Ses consultants finissent chez le psy (comme moi) ou à l’hôpital, mais il continue d’en envoyer à la demande du client en promettant aux nouvelles recrue que c’est un client super, génial, sans problème (mensonge sur la marchandise quoi). Quand ils se plaignent, il leur dit qu’il ne peut pas les bouger parce que le client a besoin d’eux -> démission ou arrêt maladie.



Ce gros client chez qui je suis fait un chiffre d’affaire de 20 milliards / an.



Les SSII sont le problème.



Le fait que les gros clients ne passent plus que par des entreprises pré-listées fait qu’on ne peut quasiment plus passer par du portage, donc c’est SSII ou salariat. Pour devenir une SSII il faut avoir ces clients, auprès de qui il faut s’enregistrer, donc qu’il faut déjà connaître / arroser.



C’est catastrophique.



C’est comme à peu près tout ce qu’on fait de toutes façons. La solution c’est d’aller sur Mars et de casser la gueule à Poutine après le dixième vaccin…



Je donne pas 10 ans à notre “civilisation”.

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Pour vous donner une idée, ce gros client chez qui je suis enregistre un burn out grave par mois depuis 3 ans. Sur la quinzaine de consultants de ma SSII avec qui j’ai noué des liens, 5 ont fini à l’hôpital.



Je suis sûr que ce cas n’est pas isolé. Je n’ose pas imaginer les chiffres réels à l’échelle de l’industrie.



Evidemment que le gouvernement les a, tout est audité, suivi, monitoré.



Combien y a t il de cas “France Telecom” dans notre industrie dont les médias subventionnés ne parlent pas ?



Tout le monde s’en fout. C’est hallucinant.



On s’auto détruit, on se fait du mal, pour de la thune, sans empathie, pour payer un crédit… Tout ça n’a aucun sens. Dans notre domaine, on le voit très vite, et c’est pour ça qu’on veut se barrer dès qu’on n’a un peu de jugeotte. Mais il n’y a nul part où aller en fait. La numérisation pour la numérisation a pour cause tout ceci.



Où est le sens quand tout devient chiffres, API, contrats, scalabilité et dashboards ?



Ce sont des questions de fond. Si vous n’êtes pas encore touchés vous le serez très vite. Ne serait-ce que parce que la techno que vous pratiquez maintenant ne sera plus là bientôt, et qu’avec 2-3 gosses, la quarantaine et la fatigue, vous ne pourrez plus passer sur la nouvelle techno. Surtout après le changement de manager qui causera le burnout. Pensez juste à quand la prochaine version de GPT pourra créer de nouveaux frameworks tous les mois.



L’entropie génère l’entropie. On ne peut plus suivre.

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Je prends la devinette : ACC….RE, ou CA. .EMINI ?

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Ma SSII n’est aucune de ces deux là. Elle est pas tellement grosse, elle fait qqch comme 200 millions annuel de chiffre d’affaire.



Par contre, vu sa prostitution professionnelle et son délit de marchandage bien abusé, je lui promets un avenir radieux.



Je ne citerai ni l’un ni l’autre car les deux menacent explicitement les consultants de représailles. Ils nous tiennent par le certificat de travail dont le contenu, toujours positif à la première lecture, est codé pour faire comprendre si vous avez été bon serviteur ou pas (<— ça ne veut pas dire collaborateur compétent, ça veut juste dire bon larbin). Ensuite, ils n’hésitent pas, ils l’ont fait pour deux ex-collègues, à appeler votre nouveau job pour vous descendre.



Est-ce que c’est légal ? Non. Est-ce qu’on devrait faire qqch ? Oui. Est-ce qu’on peut faire qqch, notamment en prouvant la pratique ? Non. On peut tenter mais finir comme Stéphanie Gibaud.



C’est littéralement catastrophique, cela relève de la catastrophe, particulièrement par la brutalité avec laquelle ça peut vous tomber dessus, et cela arrivera inéluctablement vu que ça ne fait qu’augmenter.



Il y a qques jours encore je lisais un article qui parlait de l’augmentation massive des gens qui arrivent chez le psy à cause du travail. Certains répondaient qu’on devient des flocons de neige. Je suis désolé, personne ne VEUT finir chez le psy. Déjà c’est la honte, mais en plus, c’est particulièrement blessant et dégradant, même quand on va mal.

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J’ai eu la chance de travailler pendant trois ans dans une boite qui me laisse :




  • arriver et partir dans une tranche horaire plutôt qu’à une heure précise ;

  • travailler en musique ;

  • télétravailler sur demande ;

  • travailler sur de nouvelles technologies ;

  • prendre des initiatives.



C’est ainsi que je me suis épanouï, et je n’accepterai plus de travailler sans cela.

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Clairement, la pandémie et les aménagements du travail qui ont découlé ont beaucoup changé les exigences de chacun et ton expérience personnelle est loin d’être marginale.



J’espère perso une prise de conscience des employeurs pour évoluer, car aujourd’hui ce sont des critères pour de nombreuses personnes.

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sebtx a dit:


60k ça fait rêver mais d’un autre côté tu paye ta sécu à côté non ? Parce-qu’il faut voir réellement ce qu’il reste toutes charges payées. En France ton boss te paye largement plus de 60k pour que tu touches tes 45k même brut (et il est aussi là le problème…)



Mais après je suis d’accord c’est une autre culture…


Nan, au Canada tu as l’équivalent de la sécurité sociale : la RAMQ. Mon employeur me paie aussi une mutuelle.
Mon imposition en France était de 30%, et elle est de 35% au Quebec (et encore, la première année on te rembourse quasiment tout). Le coût de la vie est à peine plus cher, et il existe des accords avec la France : par exemple le Canada cotise pour tes droits retraite en France.
Aux USA c’est très différent, mais le Canada est civilisé lui 😎

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Merci pour ce retour d’xp :yes:

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Merci pour ces infos :inpactitude:



Bon après tu vas me trouver chiant mais il faut avoir envie de se couper de sa famille / amis. Après j’imagine que tu as pesé le pour et le contre avant de te lancer :) gg en tout cas.

Les trois quarts des développeurs seraient prêts à démissionner pour un nouvel emploi

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