L’Assemblée nationale a adopté hier la proposition de loi imposant ce tarif minimal pour les livraisons de livres achetés sur internet. La cible ? L’écosystème d’Amazon, géant qui sera obligé de facturer ces expéditions à un prix minima fixé par le ministère de la Culture et Bercy. Cependant, une loi étant par définition générale, elle ne peut frapper un seul acteur, mais tout un écosystème.
« On peut imaginer que des librairies de taille moyenne, en internalisant une partie des coûts, pourront s’aligner sur ce tarif plancher et deviendront compétitives par rapport à Amazon, la FNAC, Leclerc ou Gibert, en proposant à leurs clients un tarif identique » imagine Géraldine Bannier, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l’éducation.
« Mieux encore, une telle mesure pourrait inciter certains lecteurs à se déplacer jusqu’au point de vente physique, pour éviter le surcoût » ajoute la députée Modem. Selon elle, « pour ceux qui, proches d’une librairie, devraient éviter l’envoi à domicile, cela représenterait une amélioration indéniable dans les domaines social et environnemental. L’objectif est pleinement en adéquation avec le retour salutaire au commerce de proximité, qu’il est indispensable de soutenir, comme les circonstances l’ont montré ».
Quid des autres clients, tous ceux qui n’ont pas de librairies à portée de main et verront nécessairement les prix s’envoler s’ils optent pour la livraison à domicile ? La députée reconnaît néanmoins que ce texte « constitue un véritable pari. Il n’est pas facile d’en anticiper les effets sur l’économie réelle ». Selon elle, « tout dépendra également du tarif que le pouvoir réglementaire définira : trop faible, il n’aiderait pas les librairies et ne saurait modifier le marché ; trop élevé, il favoriserait un report vers le marché physique, mais au prix, sans doute, d’une perte sèche pour l’ensemble de la filière ». Pas simple.
La ministre n’a pas moins salué un texte « bienvenu » qui « complète et modernise la régulation du secteur du livre », une future loi qui soutient « nos librairies » en rétablissant « une juste concurrence dans le marché du livre ».
Commentaires (65)
#1
Ca me parait un coup d’épée dans l’eau.
Amazon scindera le prix de vente en deux au moment de la commande à la place du prix unique actuel.
L’article ne dit pas si les abonnements Prime devront acquitter des frais supplémentaires.
#2
Qustion nulle du coup : le rabais de 5 % du prix du livre sera-t-il de nouveau possible pour les vendeurs en ligne ?
#3
Du coup ça peut valoriser un abonnement amazon prime, il suffit de lire plus de 10 livres par an pour faire des économies (sans parler des autres services de prime)…
#4
Un ticket de bus ~ 1.50€ dans la plupart des villes.
Un aller retour en bus : 3€ et 1h/1h30
Commander un livre sur place et le retrait une semaine plus tard : 6€ et 2-3h
Elle parle de quelle surcoût au faite ?
#5
le plus simple serait de voir l’envoi de biens culturels gratuit. Comme ça Amazon rien ne change et les librairies deviennent aussi compétitive. Problème réglé en respectant leur loi …
#5.1
Techniquement, ça reviendrait à faire payer par l’État l’ensemble des envois de biens culturels. Pas certain qu’on en ait les moyens actuellement (sans parler bien sûr de l’idéologie actuelle qui est de vouloir trouver les moyens de “faire cracher Amazon et seulement Amazon”, les autres qui étaient les méchants dans les années 80⁄90 étant devenus “gentils” maintenant…)
#6
Aucune entreprise privée n’acceptant de travailler pour rien, il faudrait donc nationaliser la poste…
Ah, mince. C’est à l’opposé de ce que demandent les instances européennes.
#7
Ca remet pas en cause le prix du livre unique si j’ai bien compris
#8
Je trouve celà révoltant!!!! Se sont de faux prétextes. Celà n’aura pas l’effet escompté et au final c’est toujours le consommateur qui est pénalisé.
Pourquoi ne pas instaurer celà aussi pour les autres produits tant qu’ils y sont?
Ils feraient mieux d’instaurer un tarif postal bas et le même pour les livres, au lieu de persécuter de pauvres lecteurs qui n’ont parfois pas le choix ou les moyens d’acheter ailleurs.
#8.1
Ca ne fera que démocratiser les livres numériques de mon point de vue
#9
Il suffirait de faire en sorte que le transport des biens culturels soit forfaitaire et non négociable (quel que soit le volume) en France
#9.1
En pratique ça reviendrait à offrir des marges plus élevées à Amazon à qui la livraison coûte moins cher.
#9.2
La livraison ne couterait moins cher “que” dans les métropoles où ils disposent de leurs propres équipes (mais on pourrait les obliger à reverser une contribution forfaitaire pour chaque bien culturel qu’ils transporteraient par leurs propres moyens).
En province, amazon livre déjà par La Poste.
#10
Y’a un peu de mauvaise foi là. Tu parles du cas marginal de la personne qui :
Dans la vraie vie personne ne paie deux tickets de bus plein pot pour se rendre en librairie. Tu t’y rend avec ton moyen de transport habituel et son coût marginal (donc vélo, voiture, ou bus avec abonnement).
#10.1
Dans ce cas faut payer les 3€ de parking :)
#10.2
En vélo, en bus, à pieds tu paies pas le parking. Si tu prends ta voiture pour aller dans une librairie de centre ville c’est complètement idiot, autant aller dans le centre commercial du coin où tu trouveras bien un espace culturel quelconque. Si tu vas dans une librairie de centre-ville, c’est que tu as déjà accès “facilement” au dit centre-ville.
#10.3
Tout le monde ne vit pas au centre-ville et cette loi vise à favoriser les petites libraries et non les Fnac, Cultura, Carrefour, Auchan…
#10.4
Alors en pratique j’ai bien peur que ce seront les Fnac, Cultura et autres hypermarchés qui seront favorisés justement.
#10.5
Tu pars sur des villes moyennes, le “centre ville”, c’est 2-3 places qui se bâtent en duel. Une grande partie de la population vie dans une sorte de quartier résidentiel de maison individuel qui s’étend sur de larges surfaces. Pour une très grande partie de la population dans ces villes, les transports en commun servent surtout pour dépanner quand une voiture n’est pas possible (ça prend 3 fois plus de temps).
Et si tu veux un exemple de ville que je connais assez bien : Le Mans, d’une superficie plus grande que Lyon (52,81 km² contre 47,87 km²), avec 4 fois moins de population (143 325 contre 513 275 ). Les transport en commun y est plus que dispensable et si tu veux aller en ville, tu prends ta voiture, et tu te gares dans un parking qui est… payant.
Donc, non, ce n’est pas un cas à part.
Et quand bien même on habite pas en ville, mais dans les villages autour, soit tu payes en temps et en argent ton transport jusqu’à la librairie de la ville la plus proche, qui sera très certainement une Fnac, soit tu fait un détour à Cultura lorsque tu fais tes courses à Auchan.
C’est exactement ce que je laissais entendre, c’est pour ça que j’ai indiqué les heure. Commander sur Amazon, ça prend 5-10min a tout cassé bien au chaud et confortablement assis (parce que bon, il faut aussi tenir compte que le transport n’est pas non plus la chose la plus agréable du monde).
#11
#11.1
Peut être que si les autres plateformes ne te traitent pas de voleur quand tu as un problème de réception de commande, amazon ne serait pas si populaire…
#12
Impossible, le prix du livre lui-même est fixé par l’éditeur.
Je sais qu’actuellement les Prime ne payent pas les 1 centimes de livraison, mais là je serais très étonné que cette distinction soit faite, sinon Amazon sortira un abonnement avec un prix annuel de 1 centime ou égal au tarif minimum de livraison qui sera fixé, qui donnerait droit à la livraison de livres gratuite.
Donc il y a des chances que ça s’applique à tout le monde.
#13
Si amazon payait ses impôts, on en aurait les moyens, justement.
Les autres plateformes ne sont pas rares.
Les autres plateformes qui ne se foutent pas de ta gueule de A à Z, sont même plus rares, ils sont inexistants.
#14
T’es d’accord pour être payé moins cher sous prétexte qu’un concurrent fait de la vente à perte ?
Juste pour savoir…
#15
De manière générale il n’y avait que deux possibilités légales :
(sauf ceux qui passent par Amazon Prime qui permettra aux lecteurs réguliers de payer moins cher, ce qui engraissera encore plus Amazon :p)
Donc aucune bonne solution, ils en ont choisi une qui a ses avantages et ses inconvénients, ça ne me choque pas plus que ça qu’ils prennent cette décision - certes les personnes qui n’ont pas de librairies ou d’espaces culturels à proximité de chez eux risquent d’en pâtir, mais c’est ça ou les petites librairies.
Maintenant, à voir si cette mesure sera réellement efficace dans le temps et tiendra ses promesses.
#16
Ben je vais sur des sites de vente en ligne différents, pas eu de problème pour l’instant et je ne vais pas sur Amazon, même en cas de non-réception. Donc ?
#17
Il faut aussi prendre un compte un autre point : « le temps c’est de l’argent »
Perdre une heure pour gagner 5 euros c’est travailler pour moins que le SMIC
Et même si tu ne raisonnes pas ainsi, c’est du temps qui aurait pu être passé à autre chose : loisirs, sommeil…
#18
Si Amazon ne payait pas ses impôts, tu peux peut-être faire confiance au fisc français pour y remédier, ils sont bien connus pour leur efficacité. Si Amazon se glisse dans les failles de la législation, alors il faut t’adresser à ton député et lui demander pourquoi la représentation nationale ne fait rien, ils ont sans doute des raisons.
#19
Heu, c’est pas si marginal que ça d’habiter en ville mais pas dans le centre/hypercentre…
Si je veux me rendre en ville, soit je prends ma voiture et paye un parking toujours de plus en plus cher, soit je prends le transport en commun qui met 25 min aller pour arriver au centre ville. Après faut encore se déplacer à pied pendant une dizaine de minutes.
En tout ça représente un peu plus d’une heure.
Et mon titre de transport n’est valable qu’une heure pile…
Du coup paf, m’en faut deux.
Bref, perso je ne vais plus en ville, mais pas pour ces raisons.
Il faut aussi considérer un autre facteur : le stock limité en référence dans les librairies, et même FNAC et compagnie… La plupart du temps je ne trouvais pas le livre que je cherchais… (si ce n’était pas une nouveauté)…
#20
Effectivement, c’est valable quand on habite près d’une librairie ou qu’on est citadin pour prendre les transports en commun. Mais la réalité, c’est que faire 2*30km de voiture thermique pour aller chez Decitre (tout sauf le libraire du coin) et récupérer son bouquin, sous réserve qu’il soit disponible, sinon faudra le commander et revenir.
Non seulement le coût est à calculer par rapport au prix d’usage du véhicule, mais en plus l’impact environnemental est bien supérieur à celui du livreur Amazon qui fait une tournée beaucoup plus longue, bientôt avec un fourgon électrique, et qui livre des centaines d’autres colis au passage, qu’il aurait livré même sans mon livre.
Bref, pour moi la force principale de la librairie, c’est le rôle de conseil. Être capable de donner un avis sur un bouquin, d’en conseiller un autre… Après c’est sûr que pour vendre le 413ème page turner de Mussevy par palettes, c’est pas eux qui vont en profiter le plus.
#21
Qui achète encore des livres (non numériques) de nos jours ?
A part les best-sellers de Z bien sûr.
#22
C’est une mesure technocratico-parisienne pour faire plaisir aux poids lourd de la librairie à Paris au détriment de l’ensemble des lecteurs du territoire.
#22.1
C’est l’impression que ça donne en tous cas, un truc aussi mal foutu, pondu vite fait mal fait sans aucune réflexion sur l’impact réel et les conséquences ça pue le politique “lobbyisé” dont les potes sont venus chialer et à qui il faut faire plaisir rapidement (y a des élections bientôt, va y avoir besoin d’eux pour financer les campagnes électorales … )
#23
A condition d’habiter en ville…
#24
Moi…
#25
Moi j’en achète beaucoup. À part les torchons de Zemour bien sûr.
Le PQ a un meilleur rapport confort/prix.
#26
Ben moi je n’ai pas envie d’aller en librairie. Pourquoi perdre du temps à m’y déplacer, avoir la chance qu’ils aient le bouquin que je veux, et si ce n’est pas le cas, revenir une 2ème fois !
Je veux juste pouvoir commander ce que je veux et le recevoir chez moi, sans un surcoût bidon !
#26.1
C’est triste à dire mais notre temps libre est devenu tellement précieux que prendre les transport une heure allez retour pour chercher un bouquin c’est un putain de gâchis.
#27
Pourquoi la livraison d’autres produits ne bénéficie t elle pas d’un prix plancher. Les livreurs ne s’en porteraient que mieux !
#28
Je ne comprend pas bien ce qui empêche Amazon d’offrir un bon d’achat pour chaque commande de livre ?
Le livre coute 10€ ; la livraison coute 5,90.
On paye 15,90 et en échange Amazon nous envoit le ou les livres, et nous offre un bon d’achat de 5,90€.
A voir comment ce bon pourrait être utilisé, mais ce que je veux dire c’est qu’Amazon a les moyens de faire ce genre de choses.
Deuxième effet kiss cool ça fidélise le client : je vais commander mon livre sur Amazon et utiliser mon bon de 5,90 pour annuler le coût de la livraison plutôt que de commander sur la fnac (livraison payante) ou aller en librairie (la flemme).
De cette manière la loi est respectée, c’est du même niveau que de faire la livraison a 0,01 euros, ou de Google VS les sites de presse, je suis sur qu’il y a d’autres exemples.
Il y a un truc que je ne vois pas / connais pas / comprend pas ?
Sinon il faut peut-être que je postule chez Amazon.
#29
Regarde qui fait la sourde oreille dans cette histoire : Les éditeurs et les écrivains.
Pour la faire courte, le livre est devenu bien trop cher et consommé bien trop vite. Un lire est à la limite de l’usage unique. Le vrai problème dans l’histoire c’est le prix. Si un livre valait 5€ alors personne n’irais couiner.
#30
Je te laisse regarder où il faut économiser :
Droits d’auteur 8%
Editeur 14%
Imprimeur 17,5%
Diffuseur 10%
Distributeur 12%
Libraire 33%
TVA 5.5%
Un auteur touche moins de 1€ sur un livre à 12€
Si tu veux une explication détaillée (désolé c’est sur facebook)
https://www.facebook.com/AuteurBD/photos/a.463611387000623⁄464426446919117
#30.1
Si le libraire touche vraiment 33% sur la vente d’un livre et que ce n’est pas assez, alors à quel prix ça sera rentable ? Et quel est le facteur déterminant pour le choix du prix d’un livre ? Si par exemple demain le prix du papier était divisé par 10, la fabrication d’un livre pourrais être divisé par 2 ?
Parce qu’a 33% je comprend mieux la décision d’amazon… Ils voudraient combien ? 50% ?
#30.2
Merci pour cette BD !
Il y a donc un vrai problème surproduction dans le milieu (je ne connaissais pas, c’est noté ailleurs, ici, là ou là)
La réflexion sur la couverture cartonnée est intéressante. Je me demande si une partie du succès des mangasn’est pas liée au fait qu’un tome a « plus de choses » qu’un BD classique franco-belge qui est somme toute assez courte.
Payer cher un tintin qu’on relira beaucoup, je comprends, si c’est une énième reprise d’astérix qu’on ne relira pas…
Mais les autres propositions sont lunaires : le secteur se tire une balle dans le pied, donc… Il faut baisser les taxes et augmenter les subventions ! Pour un secteur déjà largement aidé, en plus
#31
Budget moyen d’un libraire :
64% achat livre
5% Divers (transport, remise collectivité)
Marge 31% répartie :
18,5% charges personnel
3,5% Loyer
0,4 % Promotion, publicité
1,2% Investissement
0,4% Provision
0,6% Frais financier
5% Autres charges
1,1% Impôts
0,3 % Résultat net
https://www.facebook.com/AuteurBD/photos/a.463611387000623⁄463614080333687
#32
Donc cette loi est un “pari” sur les économies des gens ? Si ça ne fonctionne pas, on arrête alors ?
Au final, les gens achèteront moins de livres, c’est tout. À la limite, ça peut se reporter sur le marché de l’occasion, ou en médiathèques.
#32.1
Un rapport doit être publié dans les deux ans.
À priori :
#32.2
On ne dira jamais que c’est un échec, au mieux ce sera : “Ça n’a pas marché”.
#33
Cela m’étonnera toujours de voir une majorité politique qui se positionne sur l’échiquier comme centriste et libérale voter des mesures proches du socialisme soviétique. Depuis quand revient-il à l’État de fixer le prix d’un service postal ?
Je ne sais pas si mon analogie est bancale, mais c’est comme si lors de l’essor du moteur à explosion et de l’automobile, l’État aurait volontairement obliger les constructeurs à brider la vitesse de ces nouveaux véhicules à quelques km/h au prétexte qu’ils feraient une concurrence déloyale aux calèches ou autres moyens de locomotion à cheval…
Le politiques devrait peut être lire ou relire “les sophismes économiques” ou “ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas” du penseur économique Frederic Bastiat, et mener des réformes qui simplifient et qui encouragent l’innovation, plutôt que des mesures qui complexifient la lecture de la loi et pèsent sur le développement économique futur du pays.
#33.1
Bastiat ? Tu n’y penses pas !!! Ça fait belle lurette qu’en France on ne lit plus ce représentant du pire ultra-libéralisme anglo-saxon ! (il paraîtrait que Reagan et Thatcher le lisaient, c’est dire !)
et on ajoutera : “c’est parce-qu’on n’a pas essayé assez fort” et on rajoutera une couche.
Qui ne marchera pas mieux, mais…
D’accord avec ta conclusion, mais se pose la question de ce qu’est le “bien commun de mon pays”. Pour moi, ça serait de commencer par respecter les principes fondamentaux dont il se gargarise. Oh, des petits riens, du genre “Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune.” ou “Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.”
Visiblement, pour toi, ça serait (ici) de s’assurer que les librairies qui vendent en ligne paient bien pour pouvoir le faire - pardon, que les clients qui achètent des livres en ligne paient leurs livres plus chers, puisque les librairies ne vont rien payer elle-même, sauf éventuellement par la baisse de leur chiffre d’affaire… Tu sais quoi ? Tu devrais vraiment suivre le conseil qui a été donné dans le commentaire auquel tu réponds et lire les sophismes économiques de Bastiat. Bonne nouvelle : tu n’as pas besoin d’aller chez ton libraire (ou des les commandes sur Amazon), ils sont légalement lisibles en ligne.
#34
Pas 5,90€ mais 5,89€ pour ne pas être accusé après coup de rembourser les frais de transport.
Plus sérieusement, attendons de voir à combien se montera la livraison et nous verrons bien ce que fera Amazon.
#35
Tant qu’Amazon est en capacité de davantage rogner sur marges que les libraires, ca restera plus interessant d’acheter chez Amazon. Même avec 6 euros de plus.
#36
Je pense qu’ils ne peuvent pas légalement (sans doute un sous article du livre à prix unique). Quand tu as des bons d’achats tu vois souvent que les livres et le carburant sont exclus de l’offre.
Ils pourraient sans doute le faire si tu commandes un autre article en plus du livre, mais, là, il y aurait le problème de vente à perte.
Du coup ça devient difficile de communiquer :
Acheter n livres et 1 article de plus de 27,35 euro et nous vous offrons un bon d’achat égal à 27,5% de votre commande moins les frais de port + 1,5 * nombre de livres -3 euros.
#37
Fascinant: d’un côté on critique les GAFAM et de l’autre on est accro à leur service.
Parfois cela frôle la schizophrénie.
#38
Au moins une personne qui n’a rien appris de ce qui vient de se passer pendant 1 an 1⁄2
Le but d’un gouvernement libéral ou pas est que leur politique serve un minimum le bien commun de leur pays.
Parfois il vaut mieux faire preuve de pragmatisme que d’idéologie.
#38.1
Mouai… Pas sûr qu’augmenter artificiellement le prix de revient moyen des livres (et par conséquent celui de l’accès à la culture), de façon direct ou indirect, serve le “bien commun du pays”.
Exact. C’est fascinant de voir comme tout problème est réglé en France par des taxes ou contributions assimilées. Et quand on se rend compte de leur impact, c’est le branle-bas de combat pour imaginer de nouvelles subventions ou niches fiscales. C’est le serpent qui se mort la queue.
#39
On critique surtout la méthode française qui consiste a “résoudre” un problème par la subvention, la régulation ou la création de niches fiscales.
Facture énergétique ? Réchauffement Climatique ? Logement ? Compétitivité des libraires ? Fin du mois ? Fin du monde ? … la solution est toujours la même.
#40
D’autant que de plus en plus tout est fait pour inciter les gens à ne plus venir dans les centre villes en voiture, ce qui revient à ne plus y venir du tout pour la très grande majorité (et après on va venir chialer sur la mort du petit commerce …) en entravant par tous les moyens la circulation et en supprimant en masse les places de stationnement une fois arrivé.
Comme tu dis cette loi stupide va simplement rediriger les gens vers les librairies des gros centres commerciaux de périphérie qui eux sont facilement accessibles et où on ne paye pas 10 balles l’heure de stationnement et va accélérer encore la disparition des libraires de centres villes tout en n’impactant que marginalement les ventes d’Amazon et cie.
Pire ça risque même de plomber précisément les ventes de certaines petites librairies qui, contrairement à nos députés qui ont pour beaucoup passé la date de péremption, ont su s’adapter à leur époque en faisant une part non négligeable de leur chiffre d’affaire via la vente en ligne (il n’y a pas que les gros VPCistes qui ont des boutiques en ligne) pour arriver à survivre à la désertion des clients en centre ville.
#41
Amazon pourrait-elle contourner le problème avec ses Amazon Hub Locker pour les clients qui en ont un à proximité ? Ca reste chez Amazon pas chez le client, du coup …
#41.1
Pas bête… c’est plus vraiment une livraison, c’est un click & collect….
Ils ont plus qu’a mettre à leur catalogue un amazon locker individuel, de la taille d’une boite aux lettres, et à accrocher devant chez soi, et le problème est réglé
#41.2
Ou amazon en déploit plus en France et sépare les colis en 2 types. Les bouquins dans l’AHL le plus proche et le reste dans la boite aux lettres.
Amazon qui va en profiter pour louer ses AHL aux autres si le prix de la livraison est jugé trop élévé et ça se faire de l’argent grace à ça, ou sera encore plus rentable que les autres même s’il est bas. Au final le client prendra toujours le choix le plus économique => Amazon.
Les gens qui vont se retrouver à payer 6 ou 7€ pour un bouquin qui en coutait 3 ou 4 à la base. Doivent s’imaginer qu’on touche tous 8k € mini/mois d’argent public cet bande de barjot. Serait temps de les foutre au smic qu’ils comprennent un peu le quotidien des gens.
#42
ET sinon, ce serait pas potentiellement utile de financer un outil de gestion de catalogue / commande efficace, en open source, avec juste personnalisation de la façade, histoire que quiconque veut se lancer dans la tenue d’une librairie puisse gérer proprement son inventaire et les commandes “sur mesure” de ses clients ?
Parce que les commentaires ont justement relevé que tenter de forcer les gens à aller en librairie “pour récupérer des bouquins”, en l’état ça marchera pas. En partie à cause de la complexité “induite par le transport” côté client (pour lequel il y a un sujet plus large d’urbanisation”, mais en partie également à cause de la complexité de la gestion de commande / relation client et libraire.
Donc, si au moins sur la librairie du coin, je pouvais rapidement voir a) si ce que je veux est dispo ou b) dans quel délai il arriverait sur commande ou c) s’il est au chaud et n’attend plus que moi j’aurais déjà plus envie de passer par cette petite librairie par principe pour mes achats, même si je dois aller chercher au final (et en profiter pour bénéficier des avis du libraire et potentiellement me laisser tenter par une de ses recommandations).
Et sinon, sur la question “qui achète encore des livres non numériques”, je dirais “moi, mais rarement faute de place. Mais toujours plus souvent que les livres numériques qui sont une arnaque absolue en prix”.
#43
Merci pour le partage, c’est très instructif. Je sais maintenant qu’on peut prétendre combattre les sophismes en remplissant son texte de sophismes.
#44
La raison, c’est que des centaines, voir des milliers d’autres entreprises françaises le font aussi et que si l’Etat supprime ces failles, ces entreprises vont aussi devoir payer des impôts, surtout les très grosses dans lesquelles l’Etat a placé ses amis les plus proches…
#45
ah oui, c’est pénible, cette histoire de droit qui doit être le même pour tout le monde…