Connexion
Abonnez-vous

Le ministère de la Justice américain demande officiellement la vente de Chrome

Le 21 novembre à 08h45

Dans un document déposé [PDF] auprès de la Cour américaine du district de Columbia, le ministère de la Justice américain a demandé officiellement mercredi 20 novembre que Google soit obligé de vendre son navigateur Chrome. Celui-ci avantagerait trop la position de son moteur de recherche, alors que l'entreprise a été reconnue coupable d'abus de position dominante, comme nous l'expliquions en début de semaine.

Logo de Google Chrome

« La propriété et le contrôle par Google de Chrome et d'Android - des méthodes clés pour la distribution des moteurs de recherche aux consommateurs - posent un défi important pour mettre en œuvre une mesure corrective », affirme le ministère. Il ajoute que, « pour relever ces défis, Google doit se défaire de Chrome ».

Google a répondu rapidement via un billet de blog, qualifiant cette position de « programme interventionniste radical qui nuirait aux Américains et au leadership technologique mondial de l'Amérique ». L'entreprise estime que « la proposition largement excessive du ministère de la Justice va bien au-delà de la décision de la Cour ».

Rappelons que c'est le juge Amit P. Mehta, chargé du dossier, qui prendra la décision finale. Il a prévu une audience en avril sur les différents changements à apporter et devrait rendre son avis final en aout 2025. L'entreprise a d'ores et déjà affirmé vouloir faire appel de la décision du juge.

Le 21 novembre à 08h45

Commentaires (50)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar
J'ai bien vérifié, nous ne sommes pas le 1er Avril :transpi: !

Plus sérieusement, j'attends avec impatience l'issue de cette demande car les conséquences pourraient être immenses...
votre avatar
Trump va nommer un responsable de Google platisto-créationniste ministre des abribus en plastique et des câbles coaxiaux. Du coup la procédure sera abandonnée.
votre avatar
Pas sûr, Trump est avant tout pour la loi du marché, la libre concurrence et marché ouvert (intérieur, on ne parle de taxes sur des importations), l'équilibre entre les compétiteurs.

De plus, lui et Google n'ont jamais été super potes avant, trop woke ou trop pro-démocrate peut-être Google.:keskidit:

Donc je ne vois pas pourquoi Trump aurait de réelles raisons de bloquer ce procès en Avril... même pas sûr qu'il le puisse d'ailleurs.

Évidemment, si Chrome devait être mis en vente, même pas la peine pour des Chinois d'essayer de faire une offre d'achat.
:fumer:
votre avatar
C'est étonnant que le ministère ait des projets jusqu'en 2025, alors que tout le monde aura changé d'ici-là.
votre avatar
La Justice conserve une certaine indépendante et ne suit heureusement pas les changements de gouvernement.

Dès lors qu'une enquête est commencée, elle n'a pas à être arrêtée sous le prétexte d'un tel changement.

Cela n'empêche pas tout nouveau gouvernement de tenter d'intervenir. Mais ses actions restent encadrées par la loi qui est censée garantir l'indépendance de la Justice.

En France, c'est le cas, il n'y a qu'à voir les procès d'intention des politiciens dès lors qu'ils sont mis en cause par la Justice...

Aux États-Unis, j'ose espérer qu'il en est de même, du moins dans l'esprit.
votre avatar
Justement, c'est le ministère de la Justice, qui fait donc partie du gouvernement (pouvoir exécutif) qui a déposé la demande auprès de la Cour du District de Columbia (pouvoir judiciaire).
C'est l'équivalent d'un Parquet national en France.

Après, une fois la procédure lancée, la Cour est saisie et a tout pouvoir d'instruire le dossier (même si le ministère change d'avis). En France du moins.
votre avatar
il me semble que la Justice aux États-Unis est largement plus indépendante du politique qu'en France. Ne serait-ce que parce-que les juges y sont élus. Ou les procureurs. Ou les deux, j'avoue, je sais plus trop.
En tout cas, la grosse zone d'influence de l'exécutif consiste en la nomination des juges de la Cour Suprême, qui sont par contre nommés à vie, et donc n'auront plus de comptes à rendre à celui qui les a nommés une fois la décision validée.
Les pères fondateurs des États-Unis avaient lu Montesquieu, et ils ont appliqué ses recommandations à la lettre.
votre avatar
Les juges sont élus. Les gens ont voté Trump en président, républicain au sénat, s'ils sont cohérents, les juges vont aussi changer pour des juges un peu plus MAGA.
votre avatar
Pas nécessairement, sans être un spécialiste du sujet (c'est le moins qu'on puisse dire), je pense qu'une élection au niveau du district ou d'une zone restreinte n'a pas nécessairement vocation à être le même qu'une élection au niveau national, encore plus dans le système présidentiel américain où le gagnant rafle tout.
Quant au juge, il doit appliquer la loi et la jurisprudence. Donc son opinion politique peut peut-être influencer ses jugements, mais ça sera plutôt à la marge.
votre avatar
Dans certains états (pas tous) les juges sont élus, mais les juges fédéraux sont nommés par le président, et confirmé par le sénat.

Le ministère de la Justice est relativement indépendant, mais il me semble que c'est une norme, un état de fait, et non une loi. Or Trump ne respecte pas vraiment les normes si ça ne lui convient pas, et jusqu'à présent n'en subit aucune conséquence politique. Pas pour rien qu'il a nommé comme ministre de la Justice un homme détesté de tout le monde (Matt Gaetz), ce dernier, pro Trump, ne respectant pas non plus les normes, il est probable que cette indépendance soit bientôt ignorée.

édit : Matt Gaetz a renoncé à ce poste cet après-midi, il n'aurait pas pu être confirmer par le sénat.
votre avatar
Je vois le clin d'oeil ici... :yes:

"Les Lettres Persanes" de Montesquieu
votre avatar
- Pour éviter l'abus de monopole de IE/Edge sur Windows, il faut ajouter un ballot-screen.
- Pour éviter l'abus de monopole de Google Search sur Chrome, il faut vendre Chrome.

deux poids, deux mesures ?
votre avatar
Ou deux contextes juridiques différents ? La première décision venait de l'UE, pas de la justice US.
votre avatar
Ce n'est pas la même conséquence.
Google domine le marché de la pub grâce au monopole de son navigateur.
Microsoft n'était pas dans ce cas.
votre avatar
Mouais, pas convaincu.

Personne n'oblige les fabricants à pré-installer Chrome sur leurs appareils.
Personne n'oblige les utilisateurs à post-installer Chrome sur leurs appareils.
Une fois Chrome installé, l'utilisateur peut changer le moteur de recherche.

Le seul point problématique c'est que Chrome est pré-configuré avec Google Search.
Ce qui pourrait se résoudre avec un ballot-screen.

M'est d'avis que le DoJ voit plus loin que le simple avantage d'être une "porte d'accès" à Google Search. Par exemple une connivence entre le browser et Google Search qui donnerait un avantage significatif à Google: cohortes, suppression des cookies, compte google...
votre avatar
Ahahaha la blague.

Google a poussé Android sur les téléphones en tuant la concurrence.
Google a poussé Chrome dans Android en tuant la concurrence.
Google Search pousse les internautes à Installer Chrome.
Google pousse Blink, le moteur de rendu de Chrome, pour qu'il devienne la seule et unique norme du web.

On est maintenant dans une situation où Edge, Chrome, Chromium, Brave, Opera, Samsung Internet et les autres sont tous basés sur Blink, le moteur de rendu de Chrome qui appartient à Google.

Dans les derniers "gros", seul Firefox est techniquement indépendant de Google.

Un non technophile ne va pas s'amuser à changer de moteur de recherche ou de navigateur puisque dans 90% des cas, il ou elle ne fait déjà pas la différence entre Google Chrome et Google Search et c'est tout à fait normal.

Tu peux dire que «Personne n'oblige » mais dans les faits, c'est un désastre industriel à la haute d'Interne Explorer pour le web.

Pas la peine de sortir l'argument que « Gnagna Google Chrome est basé sur Chromium, c'est un logiciel libre alors tout le monde peut s'extraire de l'influence de Google s'il le veut ». C'est économiquement et techniquement impossible en 2024.
votre avatar
Il est légitime de penser que Google profite de la situation MAINTENANT.
Mais je trouve abusé de penser que c'était un plan machiavélique prévu depuis le début (2008).

Pour moi, Google a créé tout seul un écosystème technique ouvert là où à l'époque il n'y en avait aucun. zero. nib.
Et ca a fonctionné. Tellement bien que tout le monde a adopté cet écosystème.
Tout le monde sauf Apple, qui reste sur son écosystème proprio... et lui aussi se prend des procès.

Bref, il y a sans doute un moment ou Google a vu l'opportunité d'utiliser Android/Chrome à son avantage. Mais je ne pense pas qu'il y a qqpart chez Google un génie du mal qui avait prévu un plan de domination sur 15 ans.
votre avatar
Non, Google ne s'est pas lancé dans Chrome et Android au hasard sans aucune intention, et aurait plus tard soudain réalisé qu'ils pouvaient en tirer un avantage. Dès le départ, il y avait bien un business plan derrière tout ça.
votre avatar
Je pense que le business plan d'origine Google c'était:
1. on est une société qui ca vendre exclusivement des produits web
2. il faut donc qu'un max d'utilisateurs puisse accéder à nos produits web.
3. on va développer et donner gratuitement des logiciels pour aller sur le web: navigateur, os, ...

Et, un peut plus tard, qqn a vu l'opportunité d'ajouter une étape:
4. on va faire en sorte que nos logiciels incitent à aller vers nos produits web.
votre avatar
Si c'était juste pour faciliter la venue des gens sur le web en leur donnant des outils, alors pourquoi se sont-ils donnés autant de peine pour que Chrome cherche agressivement à être le navigateur par défaut ? Après tout, Chrome ou IE, ils s'en fichent si l'objectif est juste que les utilisateurs soient sur le web, non ? Pourtant, ça fait plus de dix ans (déjà à l'époque d'IE, avant Edge) que Chrome cherche à tout prix à être le navigateur par défaut. Quelle est la logique ?
votre avatar
alors pourquoi se sont-ils donnés autant de peine pour que Chrome cherche agressivement à être le navigateur par défaut ?
Chrome envoi des données sur tes actions dessus. Pas besoin de cookie du coup.
votre avatar
Ils ne vendent pas des produits web, ils vendent de la pub sur leur moteur de recherche.
C'est >90% de leurs revenus.
Ils ont donc cherché ce qui utilise un moteur de recherche ...

Donc ils ont pris plusieurs pistes :
- créé un os mobile pour concurrencer ios et windows
- développé un navigateur web avec leur moteur de recherche inclus
- développé un os linux (chrome os, gros bide)

Chrome & Android, il y a eu un énorme lobbying pour leur adoption.
Avec des milliards versés chaque année aux fabricants de téléphone (dont Apple)

Et leur revirement se fait autours de 2018, lors du retrait du slogan "don't be evil".
Je crois que ça veut tout dire ...
Mais oui, tu as raison, ça n'a pas commencé en 2008.

MAIS ils sont profité de leurs milliards défiscalisés pour payer du lobbying over the world.
votre avatar
Les dev de Mozilla n'en parlent pas beaucoup mais ils ont tous une journée noire en tête : le jour de l'annonce de la sortie de Chrome.

Ce jour là Google a rappelé les dizaines et dizaines de dev' qui bossaient jusqu'alors pour Firefox.

Google a tout pompé à Firefox : les dev, les techniques, la gestion de la création d'un navigateur, etc. Absolument tout. Ils ont appris de Mozilla et se sont barrés pour bosser dans leur unique intérêt, sans prévenir.

Chrome n'est pas un outil lambda. Google savait que le web était l'avenir de l'informatique et qu'il fallait contrôler la façon dont les gens y accèdent.

Ils ont réussi.
votre avatar
et faire en sorte que leurs produits web incitent à aller vers leurs logiciels.

Google Search qui vérifiait ton navigateur pour te mettre un bandeau jaune suggérant d'avoir une navigation plus rapide avec Chrome. C'était dès le début de Chrome. Dire qu'ils n'avaient pas un plan là-dessus, c'est presque malhonnête. Ils maximisent volontairement leurs outils pour construire une bulle estampillé Google et réduire les possibilités de leurs concurrents. Déjà ce bandeau dans Google Search est un dark-pattern et peut être qualifié d'anti-concurrentiel.
votre avatar
Google Search qui vérifiait ton navigateur pour te mettre un bandeau jaune suggérant d'avoir une navigation plus rapide avec Chrome. C'était dès le début de Chrome. Dire qu'ils n'avaient pas un plan là-dessus, c'est presque malhonnête
Pour cet exemple en particulier, je pense que c'était pour contrer Microsoft IE qui mettait "search.live.com" en moteur de recherche par défaut. Donc pas un plan pour contrôler le monde dans 15 ans, mais juste pour exister à court terme face à IE/live.com.
votre avatar
Tu sembles dire que c'est un plan gentillet qui consiste à « se faire une place sur le marché », alors que ça s'appelle un plan de renversement.

Rappel fin 2008 :
- IE 64%
- Firefox 27%
- Safari 3%
- Opera 2%
- Chrome 1%

2012 :
- Chrome 30%
- IE 28%
- Firefox 23%

Il a mangé la moitié du premier, en 4 ans, devenant le numéro 1.

Aujourd'hui il est plus lourd que IE ne l'a jamais été :
- Chrome 67%
- Safari 18%
- Edge 5%
votre avatar
2012 : Chrome 30%, IE 28%, Firefox 23%
Windows avait 91% de PDM décembre 2012 et leur browser par défaut c'était IE. Le reste c'est 8% de OSX sur Safari, et 1% de Linux.

Je ne sais pas pour toi, mais pour moi ce n'est pas la notif sur Google Search qui m'a piégé ou convaincu d'installer Chrome. J'ai installé, testé... et je l'ai gardé car:
1. ca permettait d'avoir les plugins, comme FF.
2. ca avait une meilleur compatibilité avec les sites web que FF.

Pour moi Google a su faire le browser de 2012 que les gens demandaient.
Ce qui n'etait pas le cas des concurrents:
- Microsoft refusait d'intégrer un mécanisme de plugins.
- Mozilla refusait d'être davantage compatible IE.
votre avatar
Mais on s'en fiche de ce qui est préinstallé, c'est pas pertinent ici. Un logiciel préinstallé ne signifie pas qu'il est utilisé. En l'occurence on voit bien que ça n'a pas de sens, en avril 2012 Chrome passe officiellement devant IE en terme d'utilisation cf. mon message précédent.

Toi comme moi, nous ne sommes pas représentatif de la population globale qui utilise ces logiciels. Tout exemple est ici stérile. La publicité ça fonctionne, ce qu'à fait Google Search pour Chrome, c'est de la publicité, les gens ont installé parce que le site qu'ils utilisent leur dit que c'est mieux. Combien on vraiment réfléchis à ça ? Une minorité encore une fois, et c'est normal, on ne peut pas attendre autre chose de leur part.

Pour ma part maintenant : je l'ai testé, et il était moins performant que FF, géré moins bien la mémoire et les onglets, la plupart des benchmarks l'ont montrés d'ailleurs. Il a su passé devant à une époque après, pour revenir second sur les performances. Et je me souviens en école d'ingénieur, à peu près toute ma classe l'a utilisé. Personne ne savait dire lequel était plus performant, et quelques-uns m'ont dit que Google le recommande, et ils ont foi en Google pour choisir ce qui va le mieux... Si déjà des ingénieurs en devenir ne sont pas critiques dessus, qu'attendre de néophytes ?
Pour moi Google a su faire le browser de 2012 que les gens demandaient.
Je pense que les « gens » (pour moi j'entend les utilisateurs lambda), s'en foutent de la compatibilité IE, et quand ils veulent des plugins et leur moteur propose Chrome en disant que c'est plus sûr et plus rapide, bah les « gens » ils prennent, ils ne vont pas s'embêter à chercher à évaluer les différences.
votre avatar
Et c'est même pour ne pas être accusé d'abus de monopole que Google finance la fondation Mozilla. Regardez, il existe des concurrents, ils ont 1% du marché, c'est bien la preuve qu'on n'est pas en monopole !
votre avatar
En 2013, Ars Technica imaginait comment Google pourrait s'appuyer sur Android pour pousser ses produits. En 2018, ils revenaient dessus : arstechnica.com Ars Technica

Cela parle d'Android et non Chrome mais je pense qu'Alphabet, dont l'activité principale repose sur la vente de pub sur le web, a très vite compris que maitriser le navigateur web est un élément clef de leur business. Cela ne prouve rien pour Chrome, mais je les crois bien assez intelligent pour avoir un plan ou plutôt une stratégie en place depuis plusieurs années dont nous voyons les conséquences aujourd'hui.
votre avatar
Je ne suis pas complètement en désaccord avec ce que tu écris, mais j'aimerais juste que tu apportes une petite précision : quelle était la "concurrence" d'Android dans les OS mobiles ?
De mémoire, je vois un Windows mobile que Microsoft n'a jamais vraiment cherché à imposer, un Symbian qui a explosé quand iOS a complètement modifié les UI mobiles, et iOS dont Apple n'a jamais cherché à étendre l'écosystème hors de son propre matériel.
Pour Symbian et Windows, il n'y a pas eu besoin d'action de la part de Google...
votre avatar
Blackberry !
Très répandu, avec sa suite de mail.

Clairement, iOs a été game breaker.
Et des autres OS, seul Android et Windows Phone proposaient un équivalent (donc Samsung, HTC, ... et les autres constructeurs sont partis dessus).

Windows était proposé payant alors qu'Android était plus qu'offert (gratuit + €€€ pour setup le moteur de recherche Google).
les fabricants ont très vite accepté

Edit: je suis allé vérifier, c'est pire.
Microsoft est arrivé avec son Windows Phone en 2010,
Et Google et Microsoft ont fait des surenchères de €€€ pour les fabricants.
Les autres concurrents n'ont pas pu suivre.
Et finalement Google a mis plus de pognon (car plus stratégie pour eux d'avoir ça, que Microsoft qui visait le coud/Office 365 dans le même temps)
votre avatar
tiens, oui, j'ai oublié BlackBerry... sauf qu'ils avaient la même stratégie qu'Apple, sans avoir la capacité d'Apple à créer de la hype : un OS spécifique au matériel de la marque, et s'adressant avant tout aux entreprises. Donc non, désolé, mais on ne peut pas dire qu'ils ont été évincés par une politique agressive de Google (au passage, dans ma boîte, c'est Apple qui a remplacé Blackberry pour la flotte d'appareils pro, on n'est pas passés sur Android, la Sécurité ne voulait pas en entendre parler).
Pour moi, les seuls concurrents étaient Symbian (qui était plus ou moins moribond au moment où Android a démarré) et les différents Windows Phone (je ne vais pas refaire toute l'Histoire, mais celui qui équipait les téléphones Nokia n'était que la dernière tentative, et n'a été que peu poussé par Microsoft sur un marché que dominaient déjà Android et iOS)
votre avatar
En soi, c'est plutôt Apple qui les a fait disparaitre.
Mais le paysage global a été profondément changé par la course d'invest entre MS et Google.
Avec Google en vainqueur et donc en dernier concurrent d'Apple.

Mais ça n'est pas tant le sujet principal ici.
C'est surtout l'abus de dépense en €€€€€ (milliards) aux fabriquants ET à Apple (qui n'avait pas de moteur de recherche donc s'en foutait) pour capitaliser et être le seul moteur de recherche sur mobile et tablettes.

Bon notez que dernièrement, les sorties d'IA rebattent largement les cartes des moteurs de recherche.
Je surkiffe Brave Search de mon côté, bien mieux que Google et je pense vraiment qu'on verra une incidence sur leur monopole en 2024, à cause des concurrents IA.
votre avatar
Ce n'est pas la diversité des OS mobiles le souci, c'est la mainmise d'Alphabet sur la façon dont doit être configuré Android.
Les pubs dans les transports, les pubs à la télé, les pubs dans la presse et tous les autres types de contenus sponsorisés ont permis à Alphabet de pousser ses outils partout.
On demande aux propriétaires de téléphones sous Android de faire un choix, ils iront naturellement vers Chrome parce qu'ils ont vu le logo et qu'ils attachent ça au sérieux techniques de Google.
votre avatar
"Ce n'est pas la diversité des OS mobiles le souci, c'est la mainmise d'Alphabet sur la façon dont doit être configuré Android. "

bah si, complètement quand même :

pour avoir un "smartphone" dans le sens courant du terme, soit il te faut un compte chez apple, soit chez google.

juste pour ce principe de base, les gens devraient s'en séparer, mais préfèrent la facilité.
tu m'étonnes après qu'on s'individualise toujours plus.
votre avatar
Pour Symbian et Windows, il n'y a pas eu besoin d'action de la part de Google...
D'accord pour Symbian, mais pas pour Windows. C'est la présence d'Android qui a fait que Windows Phone n'a pas décollé : 3 systèmes d'applications différents sur smartphones, c'était un de trop pour les développeurs.
Microsoft n'a pu que constater qu'il n'y avait pas de place pour eux.
votre avatar
"quelle était la "concurrence" d'Android dans les OS mobiles ?"

entre 2010 et 2015?
-openmoko n'a jamais perçé
-windows était une tentative foireuse, mais indispensable pour éviter le duopole ios/andro
-sailfishos lancé en grandes pompes, mais en partie basé sur android (halium/hybris est aosp) et avec une interface/GUI proprio
-blackberry était un putain de bon système, dommage qu'ils l'ont pas converti en logiciel libre
-ubuntu touch a été abandonné par canonical, n'a jamais perçé, or ubports (la communauté) l'a repris pour le développer, meme si c'est un peu à la traine
-firefoxOS, en partie basé sur..AOSP

reste donc, les nouveaux (2015 et au dela)
-kaios, basé sur firefoxOS, en partie donc sur AOSP, et surtout propriétaire
-sailfish, mais ils foncent droit dans le mur, presque aucun marché, etc
-ubuntu touch, qui résiste difficilement aux autres
-manjaro et le pinephone, mais no comment vu leur gestion
-mobian,droidian, qui sont aujourd'hui nickel
-pureos pour le librem
-postmarketos, le plus porté sur des appareils variés (je m'en sers au quotidien)

..et -harmonyNext, qui fonctionne sans android/aosp et qui n'est PAS libre, mais bien proprio


donc à part postmarketos sans durée déterminée.. pour moi ios/android/aosp c'est terminé, zéro dépendance à google/apple, à vie. Et surtout, pas d'app commerciale et propriétaire, la banque fera avec un numéro de mobile, point barre.
votre avatar
"Tu peux dire que «Personne n'oblige » mais dans les faits, c'est un désastre industriel à la haute d'Interne Explorer pour le web."

chrome comme android/aosp montrent bien que l'humanité adore se rapprocher du gouffre, foncer même vers le désastre.

Parce queuuuuuhhhh c'est notre spooooort !
votre avatar
"Une fois Chrome installé, l'utilisateur peut changer le moteur de recherche".

C'est sûr, après quand je vois autour de moi, par exemple mes 2 frères et mes parents, je pense qu'ils n'ont jamais du aller une seule fois dans le menu Paramètres de Chrome... même qu'ils savent qu'il existe un menu dans Chrome quand on clique sur 3 petites barres en haut à droite de l'écran...

(Et pour un chrome:\\flags, là on sortirait carrément du domaine du réel...)
votre avatar
Le moteur de recherche de Microsoft appelé Bing est une source de perte pour Microsoft.
Et Microsoft Edge se base maintenant sur Chromium (la base open source de Google Chrome).
votre avatar
Le fait est que Bing (utilisé également par Duckduckgo et Qwant) est un bon concurrent à Google Search. Et, très certainement comme Bing, le Google Search ne doit pas être rentable à lui tout seul.

Ce qui rapporte du fric à Google/Alphabet, c'est la publicité.
votre avatar
J'ai lu dans un autre média un article plus détaillé. Les juges regrettent de ne pas avoir eu le courage de demander le démantèlement de Microsoft à l'époque.
Ce n'est pas parce que tu as mal fait une fois qu'il faut sans cesse continuer de mal faire.
votre avatar
La réponse de Google qui annonce la fin du monde à cause de cette décision est tellement caricaturale.
This extreme proposal would:
Endanger the security and privacy of millions of Americans, and undermine the quality of products people love, by forcing the sale of Chrome and potentially Android.
Require disclosure to unknown foreign and domestic companies of not just Google’s innovations and results, but even more troublingly, Americans’ personal search queries.
Chill our investment in artificial intelligence, perhaps the most important innovation of our time, where Google plays a leading role.
Hurt innovative services, like Mozilla’s Firefox, whose businesses depend on charging Google for Search placement.
Deliberately hobble people’s ability to access Google Search.
Mandate government micromanagement of Google Search and other technologies by appointing a “Technical Committee” with enormous power over your online experience.
votre avatar
C'était évident que la réponse serait celle-ci.
votre avatar
En fait, en relisant cette liste de hurlements de terreur, de plaintes éplorées, et d'annonce de fin du monde, je me dis qu'Alphabet démontre en fait à quel point Google Chrome est donc une pierre angulaire de sa stratégie de conquête et maintient de position sur les marchés où elle opère.

Et donc, qu'elle donne raison au DOJ US.
votre avatar
Il faut dire que le Chief Legal Officer chez Google doit être très très bien payé et n'a sûrement pas envie de perdre son taff...

Donc il fait le "maximum" et tous les arguments sont bons et y passent dans la moulinette pour mitrailler le plus possible cette requête du Ministère de la Justice.

Il aurait mollement réagi, cela aurait été vu comme une reconnaissance de culpabilité à demi-mots...
:fumer:
votre avatar
Si la procédure va au bout (dans une grosse dizaine d'années ?), je me demande qui pourrait racheter Chrome et pour combien. Ce qui fait la valeur de Chrome, c'est justement l'intégration à l'écosystème Google (c'est à dire principalement la régie publicitaire). Chrome sans Google, c'est Chromium, donc c'est gratuit aujourd'hui non ?

Les juges ordonnent donc purement et simplement la destruction de la valeur de Chrome. Impossible à évaluer en soit, mais si on lui attribue quelques % de la valeur d'Alphabet, ça doit s'approcher de la centaine de milliards de dollars magiques 🦄 !

Je ne dis pas que les juges ont tort, mais ça pose question..
votre avatar
C'est à peu près ce que je disais sous la brève précédente sur le sujet : Chrome seul (sans moteur de recherche et la pub qui va avec) ne vaut rien, il coûte à développer et ne trouvera pas de repreneur.
Ça m'étonnerait que les autres utilisateurs de Chromium reprennent son développement, même ensemble.
votre avatar
Le juge Mehta qui tape sur Google :mdr2:

Le ministère de la Justice américain demande officiellement la vente de Chrome

Fermer