L’AFP attaque Twitter/X sur les droits voisins

L’AFP attaque Twitter/X sur les droits voisins

L’AFP attaque Twitter/X sur les droits voisins

L'agence de presse française indique, dans un communiqué, assigner X (nouveau nom de Twitter) car l'entreprise refuse d'entrer en discussion pour mettre en œuvre le droit voisin de la presse.

Si la France a été, en juillet 2020, le premier pays à transposer l’article 15 de la directive sur le droit d’auteur, qui consacre les droits voisins des éditeurs et agences de presse, le passage en production est encore plus délicat avec X/Twitter qu'avec Google. L'AFP avait trouvé un accord avec Google en novembre 2021, mais les négociations avec Twitter semblent au point mort.

L'agence a donc annoncé avoir saisi jeudi 3 août le Tribunal Judiciaire de Paris en référé, « afin qu'il soit enjoint à Twitter de lui communiquer, conformément à la loi, l'ensemble des éléments nécessaires à l'évaluation de la rémunération qui lui est due au titre du droit voisin ».

Commentaires (35)


Roud 1, fight!


Etape 1, inventaire des sites de presse français,
étape 2, désactiver la prévisualisation d’articles de ces sites pour tout le monde
étape 3, création d’un Twitter Blue+ avec un tarif plus élevé et rétablissement de la prévisualisation seulement pour les utilisateurs ayant un abonnement à ce niveau.



étape 3 … euh … profit … ?


Ou juste fermer les comptes des sites de presse comme ce qui a été déjà fait par le passé pour des journalistes.


SebGF

Ou juste fermer les comptes des sites de presse comme ce qui a été déjà fait par le passé pour des journalistes.


Ce serait la mauvaise manœuvre: les sites de presse seraient toujours liés par les utilisateurs, les miniatures s’afficheraient toujours et les sites de presse pourraient toujours réclamer compensation.



Alors que si tu n’a pas peur de foutre ton service en l’air (et l’histoire montre que Musk n’a peur de rien et ose tout), tu peux juste prendre un service précédemment gratuit (la prévisualisation de liens) et le rendre payant (vu qu’il y a déjà une formule payante, on ne peut pas accuser X de la créer pour l’occasion) , en plus ce sera difficile pour les sites de presse d’attaquer une décision de ce type car c’est une adaptation d’une offre commerciale, pas une pure mesure de rétorsion.


ragoutoutou

Ce serait la mauvaise manœuvre: les sites de presse seraient toujours liés par les utilisateurs, les miniatures s’afficheraient toujours et les sites de presse pourraient toujours réclamer compensation.



Alors que si tu n’a pas peur de foutre ton service en l’air (et l’histoire montre que Musk n’a peur de rien et ose tout), tu peux juste prendre un service précédemment gratuit (la prévisualisation de liens) et le rendre payant (vu qu’il y a déjà une formule payante, on ne peut pas accuser X de la créer pour l’occasion) , en plus ce sera difficile pour les sites de presse d’attaquer une décision de ce type car c’est une adaptation d’une offre commerciale, pas une pure mesure de rétorsion.


Probable que ce soit encore moins légal, car avec cette solution, tu fais payer un service dont tu n’es pas le propriétaire


Gamble

Probable que ce soit encore moins légal, car avec cette solution, tu fais payer un service dont tu n’es pas le propriétaire


Euh, je ne comprend pas ton raisonnement.



L’affichage de la prévisualisation est un service de la plateforme, et dans ce cas ci la plateforme ferait payer ce service à une classe d’abonnés. En aucun cas Twitter ne ferait pas payer l’accès au lien en lui-même, juste à la prévisualisation du contenu sur le site ciblé.


ragoutoutou

Euh, je ne comprend pas ton raisonnement.



L’affichage de la prévisualisation est un service de la plateforme, et dans ce cas ci la plateforme ferait payer ce service à une classe d’abonnés. En aucun cas Twitter ne ferait pas payer l’accès au lien en lui-même, juste à la prévisualisation du contenu sur le site ciblé.


Tu ne fais pas payer l’accès au lien, mais si tu fais payer l’accès à la prévisualisation, tu profites indûment du contenu d’un site qui ne t’appartient pas, ça s’apparente à de la contrefaçon.



S’ils veulent afficher une prévisualisation, ça me parait assez logique qu’ils payent le site d’origine. Sinon ils n’ont qu’à juste laisser le lien.


Gamble

Tu ne fais pas payer l’accès au lien, mais si tu fais payer l’accès à la prévisualisation, tu profites indûment du contenu d’un site qui ne t’appartient pas, ça s’apparente à de la contrefaçon.



S’ils veulent afficher une prévisualisation, ça me parait assez logique qu’ils payent le site d’origine. Sinon ils n’ont qu’à juste laisser le lien.


Ben oui, il faut absolument couper la prévisualisation, les sites de presse n’ont qu’à découvrir si les gens cliquent plus sur les liens avec prévisualisation ou sans prévisualisation. Cela leur permettra de mesurer le sois-disant préjudice.


Est-ce que FB y contribue aussi ?
Autant, la démarche auprès de Google et de son moteur de recherche, même si je ne suis pas d’accord que le taxi paie au restaurateur le fait de lui apporter des clients, je vois/comprends le lien.
Mais FB/Tweeter/…, que je sache, il ne vont pas chercher l’info en explorant le web, l’info est renseignée par ses utilisateurs, non ?


L’utilisateur met un lien dans son message, le moteur de twitter affiche une miniature.



Cette histoire de rémunération est clairement abusive dans la mesure où ça fait vendre de l’abonnement aux sites de presse.



Mais bon, dans notre capitalisme en phase terminale, on doit verser des droits d’auteurs pour la pause pipi, alors je ne m’étonne plus de rien.



Dude76 a dit:


Est-ce que FB y contribue aussi ? Autant, la démarche auprès de Google et de son moteur de recherche, même si je ne suis pas d’accord que le taxi paie au restaurateur le fait de lui apporter des clients, je vois/comprends le lien. Mais FB/Tweeter/…, que je sache, il ne vont pas chercher l’info en explorant le web, l’info est renseignée par ses utilisateurs, non ?




Ils ont dû s’y résigner en Europe en 2021, mais ils refusent catégoriquement de le faire au Canada (qui vient précisément d’adopter une loi identique) : Facebook y bloque carrément l’affichage des contenus venant de sites de presse, y compris s’ils sont postés par des particuliers (mais ils peuvent être vus pour les utilisateurs situés hors du Canada).



Comme j’ai dit sur Mastodon quand Numerama a posté son article hier :




“C’est bizarre. Ils veulent que nous les payions pour amener de l’audience sur leur site où ils touchent des revenus publicitaires et nous non !?”



B××del : Melon contre les droits voisins de la presse du pays rance. SORTEZ LE POP CORN, Y A MOYEN DE SE MARRER !!! 🍿



Étrange, Twitter ne serait pas protégé par un statut d’hébergeur ?



C’est par ce que les liens sont transformés en un cadre Image + titre + Phrase avec les métadata ?



ragoutoutou a dit:


L’utilisateur met un lien dans son message, le moteur de twitter affiche une miniature.



Cette histoire de rémunération est clairement abusive dans la mesure où ça fait vendre de l’abonnement aux sites de presse.




Clair que l’inverse n’est pas vrai: mettre des liens d’article dans Tweeter ne fait pas “vendre” des abonnements à la plateforme.




SebGF a dit:


Ou juste fermer les comptes des sites de presse comme ce qui a été déjà fait par le passé pour des journalistes.




Super idée de la part du site X: comme cela, on passera par d’autres moyens pour arriver à l’info et l’attrait du site X serait d’autant moins important.



ragoutoutou a dit:


L’affichage de la prévisualisation est un service de la plateforme, et dans ce cas ci la plateforme ferait payer ce service à une classe d’abonnés. En aucun cas Twitter ne ferait pas payer l’accès au lien en lui-même, juste à la prévisualisation du contenu sur le site ciblé.




Je pense que @Gamble dit que ca serait un argument en faveur de l’AFP: si Twitter fait payer la prévisualisation c’est que ça a de la valeur. Ca voudrait donc dire que Twitter “vole” cette valeur à l’AFP, qui serait en droit de réclamer un dédommagement.



Si la preview dérange l’AFP, il suffit d’une règle “Twitterbot disallow” dans son robot.txt.



La ca ressemble plutôt a la tactique beurre-et-argent-du-beure des sites de presse: on veut être visible gratuitement ET on veut être rémunéré quand on nous voit.



(quote:2145767:127.0.0.1)
Je pense que @Gamble dit que ca serait un argument en faveur de l’AFP: si Twitter fait payer la prévisualisation c’est que ça a de la valeur. Ca voudrait donc dire que Twitter “vole” cette valeur à l’AFP, qui serait en droit de réclamer un dédommagement.




J’ai une info qui va sûrement te surprendre: on a dépassé ce point de discussion puisque le principe de compensation est déjà dans la loi et l’AFP est tout à fait dans son droit d’exiger paiement…




Si la preview dérange l’AFP, il suffit d’une règle “Twitterbot disallow” dans son robot.txt.




Les ayants droits avec le soutient des politicards ont déjà exprimé le fait qu’ils n’ont pas à obéir à ces principes techniques d’opt-out .




La ca ressemble plutôt a la tactique beurre-et-argent-du-beure des sites de presse: on veut être visible gratuitement ET on veut être rémunéré quand on nous voit.




Oui, on peut débattre si on veut, mais la loi, aussi injuste ou stupide soit-elle, existe et doit être respectée. Le culte du droit d’auteur a gagné encore une fois.



ragoutoutou a dit:


J’ai une info qui va sûrement te surprendre: on a dépassé ce point de discussion puisque le principe de compensation est déjà dans la loi et l’AFP est tout à fait dans son droit d’exiger paiement…




Certes. Mais le problème c’est de savoir qui doit payer.



Sachant que twitter affichera la preview de l’URL, est-ce que l’auteur du tweet est responsable de la violation des droits de l’AFP ? Visiblement non, puisque l’AFP demande un dédommagement à la plateforme, et pas au posteur.



Mais alors, comment traiter les sites de presse qui postent eux-même un lien vers leur propre site ? Est-ce que twitter doit dédommager la BBC lorsque la BBC s’auto-tweet (cf post #9) ? :mad2:



Si je poste ici une image soumise au droit d’auteur, c’est seulement NXI le coupable ?


Toutes ces questions ont déjà été balayées, c’est la plateforme qui paye, et qui doit négocier avec les organes de presse pour savoir combien elle devra payer.



Reléguer l’affichage des prévisualisations dans une offre payante serait une tactique de négociation qui pourrait marcher:




  • on fait payer objectivement pour le service et vous touchez une part du gâteau ( Par exemple Blue+ à 1€ de plus que Blue normal, et la différence intégralement reversée à la presse)

  • plus on a d’abonnées Twitter Blue+, plus vous touchez,donc vous avez intérêt à dire du bien de cette offre.



carbier a dit:


Super idée de la part du site X: comme cela, on passera par d’autres moyens pour arriver à l’info et l’attrait du site X serait d’autant moins important.




Je n’attends pas de réaction sensée de la part du dirigeant de cette entreprise.



ragoutoutou a dit:


Reléguer l’affichage des prévisualisations dans une offre payante serait une tactique de négociation qui pourrait marcher:




Ou pas. Pas certain que les sites de presse soient tous contents que Twitter limite leur pré-visibilité aux seuls abonnés payants de twitter. Et que donc leur dédommagement se fasse seulement sur la base des seuls abonnés payants.



Comme je disais plus haut, les sites de presse veulent le beurre et l’argent du beurre.



(quote:2145802:127.0.0.1)
Ou pas. Pas certain que les sites de presse soient tous contents que Twitter limite leur pré-visibilité aux seuls abonnés payants de twitter. Et que donc leur dédommagement se fasse seulement sur la base des seuls abonnés payants.




La question est de savoir si le but devrait être de les satisfaire entièrement, ou juste de s’en tenir à la loi tout en payant le moins possible et en faisant comprendre que la négociation n’est pas l’art d’accepter toutes les demandes en face?



ragoutoutou a dit:


Ben oui, il faut absolument couper la prévisualisation, les sites de presse n’ont qu’à découvrir si les gens cliquent plus sur les liens avec prévisualisation ou sans prévisualisation. Cela leur permettra de mesurer le sois-disant préjudice.




La plupart des utilisateurs de médias sociaux ne cliquent pas pour lire l’article, ils s’informent en lisant le titre de l’article et le texte du tweet (et en regardant l’image). Même dans les commentaires de #LeBrief, les inpactiens ne lisent que le titre et partiellement le texte si l’article dépasse 5 lignes.



Xtwitter fait donc son beurre sur des mots-clés, pas seulement sur ses célèbres “hashtags”, aussi sur les mots-clés des titres, les photos de presse. Donc cette idée que les médias sociaux apportent de la visibilité aux articles de presse, c’est comme les start-up qui veulent des prestations gratuites de travailleurs en freelance au motif que ça fera une ligne de plus sur leur CV.



(quote:2145816:consommateurnumérique)
La plupart des utilisateurs de médias sociaux ne cliquent pas pour lire l’article, ils s’informent en lisant le titre de l’article et le texte du tweet (et en regardant l’image). Même dans les commentaires de #LeBrief, les inpactiens ne lisent que le titre et partiellement le texte si l’article dépasse 5 lignes.



Xtwitter fait donc son beurre sur des mots-clés, pas seulement sur ses célèbres “hashtags”, aussi sur les mots-clés des titres, les photos de presse. Donc cette idée que les médias sociaux apportent de la visibilité aux articles de presse, c’est comme les start-up qui veulent des prestations gratuites de travailleurs en freelance au motif que ça fera une ligne de plus sur leur CV.




La plupart des utilisateurs ne vont pas sur les sites de presse. Ils s’informent en passant par les réseaux sociaux via les liens qui y sont partagés .



Les sites de presse font donc leur beurre sur le partage des liens de leurs articles. Donc cette idée que les sites de presse, sous couvert de “pillage” demande du pognon pour afficher un lien parait franchement illégitime (j’ai pas dit illégal, mais bien illégitime). C’est comme si j’allais chez le crémier et que je demandais le beurre et l’argent du beurre.






Le problème des sites de presse, est qu’ils veulent une contrepartie qui soit directement d’ordre pécuniaire. Les autres retours n’ont pas de valeur à leur yeux.



C’est dommage, car il y avait un équilibre entre producteur & média sociaux / moteur de recherche, équilibre profitable pour chacune des parties.



A force de vouloir traire les gros (les GAFAM en premiers, mais pas que), le jour où un service ne sera plus rentable pour une raison X ou Y, il ne faudra pas venir se plaindre que ledit service ferme (cf. ce qui s’est passé en Espagne il y a quelques années, ou encore au Canada se qui est en train de se passer).



(quote:2145816:consommateurnumérique)
La plupart des utilisateurs de médias sociaux ne cliquent pas pour lire l’article, ils s’informent en lisant le titre de l’article et le texte du tweet (et en regardant l’image). Même dans les commentaires de #LeBrief, les inpactiens ne lisent que le titre et partiellement le texte si l’article dépasse 5 lignes.




Mieux encore, je crois me souvenir d’une étude qui disait qu’une bonne part des personnes qui repartagent des contenus n’ont pour ainsi dire même pas lu le message avec le titre. Une sorte de réflexe.


Moi je dis juste, si les miniatures sont en cause, autant les désactiver pour tous les sites qui se plaignent d’un préjudice… au lieu de disserter dans le vide, cela permettra de voir si ça n’avait aucune valeur ajoutée pour les sites qui s’en plaignent.


C’est un sujet plutôt secondaire. La préoccupation est le fait que la pub des médias sociaux a vampirisé le marché publicitaire, ce dont souffre tous les autres médias.



C’est le même principe du partage de la valeur des radios musicales qui ont des obligations vis-à-vis des producteurs de musique commerciale. Ce qui a donné naissance à des groupes comme NRJ qui entretiennent d’excellentes relations avec les labels. Ça fonctionne comme dans le sport pro et les sponsors/retransmissions de matchs…



(quote:2145850:consommateurnumérique)
C’est un sujet plutôt secondaire.




Non, c’est le cœur du problème, on un secteur d’activité qui a vu qu’il existe un service complémentaire se met à exiger que le second lui verse une partie de ses revenus sous prétexte que sans le premier le second aurait moins de succès.



C’est le chauffeur de taxi qui trouve que le restaurant devrait le payer parcequ’il amène des clients au restaurant, c’est le coup du patron du restaurant qui pense que le taxi devrait lui verser une part de sa course car sans le restaurant le taxi n’aurait pas pu vendre cette course…



Au final les deux vivent dans le déni d’une réalité où les choses seraient complémentaires.



ragoutoutou a dit:


C’est le chauffeur de taxi qui trouve que le restaurant devrait le payer parcequ’il amène des clients au restaurant, c’est le coup du patron du restaurant qui pense que le taxi devrait lui verser une part de sa course car sans le restaurant le taxi n’aurait pas pu vendre cette course…



Au final les deux vivent dans le déni d’une réalité où les choses seraient complémentaires.




Dans le cas présent, on est dans la situation où le chauffeur de taxi n’a aucune envie de payer le restaurant, dans la mesure où le restaurant va toucher de l’argent de la part des clients, mais dont ledit chauffeur de taxi ne touchera pas un centime.



ragoutoutou a dit:


C’est le chauffeur de taxi qui trouve que le restaurant devrait le payer parcequ’il amène des clients au restaurant, c’est le coup du patron du restaurant qui pense que le taxi devrait lui verser une part de sa course car sans le restaurant le taxi n’aurait pas pu vendre cette course…



Au final les deux vivent dans le déni d’une réalité où les choses seraient complémentaires.




Faux.



Dans la réalité, certains chauffeurs de taxi se font rémunérer par les restaurants, hotels et autres bars quand ils leur amènent des touristes.



Et comme dans ce qui est relaté dans l’article, les choses ne sont pas complémentaires car un chauffeur de taxi trouvera toujours des courses à faire.



Ici un réseau social sans matière à raconter, c’est la mort assurée aussi. Bon je sais bien que le néant recherchait par les amateurs de réseaux sociaux, ferait qu’ils continueraient à exister. Mais ce ne sont pas ces internautes la que recherchent les annonceurs publicitaires.



ragoutoutou a dit:


Non, c’est le cœur du problème, on un secteur d’activité qui a vu qu’il existe un service complémentaire se met à exiger que le second lui verse une partie de ses revenus sous prétexte que sans le premier le second aurait moins de succès.



C’est le chauffeur de taxi qui trouve que le restaurant devrait le payer parcequ’il amène des clients au restaurant, c’est le coup du patron du restaurant qui pense que le taxi devrait lui verser une part de sa course car sans le restaurant le taxi n’aurait pas pu vendre cette course…



Au final les deux vivent dans le déni d’une réalité où les choses seraient complémentaires.




Quand La Poste distribue la presse dans les boîtes aux lettres, La Poste est logisticien. Quand Xtwitter met en forme un contenu et le diffuse selon ses propres besoins, Xtwitter est un diffuseur, un média. Le modèle économique n’est franchement pas le même. Le chauffeur de taxi compte surtout sur son emplacement réservé, sur sa licence de transport pour être rémunéré. Le restaurant compte surtout sur son emplacement, sa vitrine, sa brochure dans des annuaires, dans des lieux d’informations touristiques pour être rémunéré.



Youtube, TikTok pour la vidéo, Nrj pour la radio, Orange News, le portail Yahoo, Mediapart pour la presse fonctionnent comme ça.



(quote:2145906:consommateurnumérique)
Youtube, TikTok pour la vidéo, Nrj pour la radio, Orange News, le portail Yahoo, Mediapart pour la presse fonctionnent comme ça.




… fonctionnent comme ça : fonctionnent comme des diffuseurs de contenus, des médias (qui vivent de l’audience ou des abonnements générés par les contenus).



(quote:2145870:Trit’)
Dans le cas présent, on est dans la situation où le chauffeur de taxi n’a aucune envie de payer le restaurant, dans la mesure où le restaurant va toucher de l’argent de la part des clients, mais dont ledit chauffeur de taxi ne touchera pas un centime.




Xtwitter est rémunéré grâce à son audience (annonceurs qui paient pour la diffusion d’informations publicitaires), audience générée par les contenus diffusés, partagés. L’économie du partage, les bienfaits de l’acte gratuit de partager … la plateforme de partages (gratuits) se rémunère pourtant grâce à ces partages.



Bref, Xtwitter n’est pas logisticien, mais diffuseur de contenus sur sa propre plateforme avec ses propres conditions.



(quote:2145870:Trit’)
Dans le cas présent, on est dans la situation où le chauffeur de taxi n’a aucune envie de payer le restaurant, dans la mesure où le restaurant va toucher de l’argent de la part des clients, mais dont ledit chauffeur de taxi ne touchera pas un centime.




La pub est déjà là pour rémunérer. Ainsi que tous les trucs sponsorisés.



fdorin a dit:



Le problème des sites de presse, est qu’ils veulent une contrepartie qui soit directement d’ordre pécuniaire. Les autres retours n’ont pas de valeur à leur yeux.




Quels autres retours ? Un utilisateur de Twitter qui ne clique pas le lien (parce que la previsualisation lui a suffit), ben c’est 0 autre retour.




A force de vouloir traire les gros (les GAFAM en premiers, mais pas que), le jour où un service ne sera plus rentable pour une raison X ou Y, il ne faudra pas venir se plaindre que ledit service ferme (cf. ce qui s’est passé en Espagne il y a quelques années, ou encore au Canada se qui est en train de se passer).




Les gros (les GAFAM en premiers, mais pas que), à force de piller le contenu de tout le monde, le jour où plus personne ne créera de contenu, ils se retrouveront comme des cons (et la création de contenu d’un utilisateur de Twitter, c’est proche du néant)



Gamble a dit:


Quels autres retours ? Un utilisateur de Twitter qui ne clique pas le lien (parce que la previsualisation lui a suffit), ben c’est 0 autre retour.




Tous les autres utilisateurs qui auront cliqué sur le lien, c’est déjà pas mal non ?



En Espagne, lorsque Google News a été fermé, l’effet sur le fréquentation des sites de presse n’a pas du tout tardé : en à peine 24h, de 10 à 15% en moins.



Vu le trafic important apporté, Google pourrait faire payer la presse pour le trafic supplémentaire.




Les gros (les GAFAM en premiers, mais pas que), à force de piller le contenu de tout le monde, le jour où plus personne ne créera de contenu, ils se retrouveront comme des cons (et la création de contenu d’un utilisateur de Twitter, c’est proche du néant)




Dans ce cas, si les GAFAM “pillent” le contenu, il faut que les GAFAM pait pour TOUS les contenus, pas uniquement la presse. Le “pillage” donne de la visibilité. Sans moteur de recherche aujourd’hui, le trafic de nombreux sites serait quasi-nul.



Et il serait peut être aussi temps d’accepter de payer pour leurs services, plutôt que de vouloir du tout gratuit et de les accuser de “pillage” (qui n’est en réalité que le reflet de la volonté des consommateurs de vouloir tout tout de suite et gratuitement).






Encore une fois, il n’y a pas de bons ou de méchants. Il y avait une situation, plus ou moins à l’équilibre, et profitable à chacune des parties. Vouloir “toujours plus”, c’est prendre le risque de le rompre, avec les conséquences que cela peut entrainer.



carbier a dit:


Faux.



Dans la réalité, certains chauffeurs de taxi se font rémunérer par les restaurants, hotels et autres bars quand ils leur amènent des touristes.




Oui, mais ça, ça fait partie alors d’un service que l’hôtel ou le restaurant gère, avec un budget, dans une optique d’assurer la meilleure expérience à ses clients.




Et comme dans ce qui est relaté dans l’article, les choses ne sont pas complémentaires car un chauffeur de taxi trouvera toujours des courses à faire.




Je suppose que le fait que le chauffeur de taxi soit payé par le restaurant ou l’hôtel assure une forme de priorité, et une réciprocité, genre quand un client a besoin d’un taxi pour se déplacer on appelle pas n’importe quel taxi. Au final, on reste dans un mécanisme commercial simple.



Maintenant, imaginons que le restaurateur ou l’hôtel exige de se faire payer par les taxis qui déposent des clients…




Ici un réseau social sans matière à raconter, c’est la mort assurée aussi.




Oui, mais de là à croire que les gens ont désespérément besoin de la presse pour raconter des choses. Il suffit de regarder TikTok et Instagram.




Bon je sais bien que le néant recherchait par les amateurs de réseaux sociaux, ferait qu’ils continueraient à exister. Mais ce ne sont pas ces internautes la que recherchent les annonceurs publicitaires.




Les revenus publicitaires de Twitter se sont effondrés, mais ça n’est pas lié au partage de liens de presse sur la plateforme..


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