La CNIL étrille la reconnaissance faciale à l’entrée de deux lycées niçois et marseillais
Le 29 octobre 2019 à 09h05
2 min
Droit
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« Les dispositifs de reconnaissance faciale envisagés, quand bien même ceux-ci seraient mis en œuvre à titre expérimental et reposeraient sur le consentement des élèves, pour contrôler l’accès à deux lycées de votre région, ne sont pas conformes aux principes de proportionnalité ».
Dans un avis révélé par Médiapart, la CNIL voit d’un très mauvais œil le système de reconnaissance faciale testé à l’entrée des lycées Les Eucalyptus à Nice et Ampère à Marseille.
Et pour cause, les objectifs de ce portique virtuel, fluidifier et sécuriser les accès, peuvent être atteints par d’autres moyens, notamment en plaçant des « surveillants à l’entrée des lycées ». Conclusion de l’autorité, qui fut consultée par la Région : ce système « ne saurait être légalement mis en œuvre ».
Ce n’est qu’un avis simple, mais il intervient alors que la Quadrature du Net, la Ligue des droits de l’Homme, CGT Educ’Action des Alpes-Maritimes et la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves des écoles publiques des Alpes-Maritimes ont attaqué la décision du conseil régional devant la justice administrative.
« Cette décision est suffisamment ferme pour stopper les velléités de recourir à la reconnaissance faciale et pour contraindre l’État à légiférer s’il veut poursuivre sa stratégie » estime d’ailleurs LQDN (notre long format sur la reconnaissance faciale).
Le 29 octobre 2019 à 09h05
Commentaires (36)
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Abonnez-vousLe 29/10/2019 à 09h06
C’est pas ça qui va arrêter Estrosi.
Le mec ne doute de rien.
Le 29/10/2019 à 09h42
Mon ancien lycée " />
Le 29/10/2019 à 09h49
C’est pas juste la CNIL qui vas faire changer la done actuelle d’habituer toute la population a être fichée, archivée, profilée dans tous les sens pour en faire des citoyens “modèles”.
Quand on voit que certains fichiers pour les élèves gardent les données jusqu’à 30 ans (j’ai eu ça a signer pour mes gamins de ~3 ans, que j’ai bien évidement refusé)…
Le 29/10/2019 à 10h40
Le 29/10/2019 à 10h48
C’est dommage que la droite historique (hors LREM) soit représentée par des gens aussi ridicules (Estrosi, Ciotti, Morano, etc…)
Le 29/10/2019 à 11h06
Le 29/10/2019 à 11h17
En quoi la reconnaissance faciale à l’entrée d’un établissement va empêcher des personnes non autorisées de entrer ?
Le 29/10/2019 à 11h23
Sans être pour ou contre le dispositif, arguer du fait que “placer des surveillants à l’entrée des lycées” peut apporter la même réponse est complètement stupide.
On pourrait dire exactement la même chose de tout système de vidéo surveillance : mettre un policier permettra d’empêcher les gens de se garer en double file, mettre un agent des douanes ou de la police aux frontières permet de vérifier le passeport etc.
De plus, je ne connais pas de lycée avec un surveillant en permanence au portail.
Le 29/10/2019 à 11h37
Rien que pour la déshumanisation que ça provoque, en plus sur des enfants, ça devrait être interdit " />
Le 29/10/2019 à 11h44
“ceux-ci seraient mis en œuvre à titre expérimental et reposeraient sur le consentement des élèves”Et si l’élève ne consent pas il se passe quoi ? Il ne peut pas rentrer dans le lycée ? On lui fournit une cagoule ? Non parce que par définition pour lui appliquer un traitement différencié de non reconnaissance faciale il faut par définition qu’il soit reconnu…
Le 29/10/2019 à 12h11
Le 29/10/2019 à 12h27
Le 29/10/2019 à 12h50
Sinon ont pourrais aussi légaliser le cannabis au lieu de dépenser des millions pour rien ?
Le 29/10/2019 à 13h07
Le 29/10/2019 à 13h22
Sûrement que si la personne n’est pas reconnue, le portail ne s’ouvre pas. Enfin, j’imagine.
Le 29/10/2019 à 13h23
Sans compter que même avec le “consentement” :
“En effet, comme ce consentement était demandé par l’administration du
lycée et que cette administration avait une autorité sur les élèves, le
consentement de ceux-ci ne peut donc pas être libre au sens du RGPD :
« Pour garantir que le consentement est donné librement, il convient que
celui-ci ne constitue pas un fondement juridique valable pour le
traitement de données à caractère personnel dans un cas particulier lorsqu’il existe un déséquilibre manifeste entre la personne concernée et le responsable du traitement (…) » (Considérant 43).”
Le 29/10/2019 à 13h29
Le 29/10/2019 à 14h14
Tu regardes trop les séries télé.
Nous sommes exposés à plus de violence à la télé, mais il y a nettement moins de violence physique qu’il y a trente ou quarante ans.
«De toutes les passions, la peur est celle qui affaiblit le plus le jugement.»
Cardinal de Retz
Le 29/10/2019 à 14h36
Le 29/10/2019 à 14h45
Le 29/10/2019 à 15h37
Le 29/10/2019 à 16h14
Je crois rien du tout je pense que c’est de la merde.
Le 29/10/2019 à 16h21
Bon, je m’arrête là, le gars est un gros troll qui réponds à coté, prends les exceptions (lycée Ampère lol) pour la majorité et crois dur comme fer que 1984 est un mode d’emploi…
Le 29/10/2019 à 16h55
Le 29/10/2019 à 17h07
Le 29/10/2019 à 17h10
N’importe quoi. Il n’y a pas de loi obligeant à ce qu’il y ait un surveillant au portail. Il y a un personnel d’accueil en permanence, qui est un personnel de la Région (pour les lycées), et pas un surveillant. Ce n’est pas la même chose ni les mêmes missions.
Le 29/10/2019 à 18h31
Le 29/10/2019 à 19h45
Il y aurait eu une entrée pour les consentants et une pour les non-consentants.
Le 29/10/2019 à 19h53
Le Club Dorothée, on s’en souvient. " />
Le 30/10/2019 à 00h32
Et du coup, quelle est l’utilité du truc ?
Si ça n’est pas imposé à tout le monde, ça ne sert à rien…
Le 30/10/2019 à 00h59
Le 30/10/2019 à 01h03
Une expérimentation, ça a pour but d’être généralisé (et donc imposée à tous, ici).
Il n’y a pas que les humains ou la reconnaissance faciale pour contrôler l’entrée. Qu’apporte la reconnaissance faciale à part des risques inutiles ?
Le 30/10/2019 à 09h18
Le 30/10/2019 à 09h19
Le 30/10/2019 à 09h58
Pour remettre cette histoire en perspective. Le mieux est de consulter, sur le site de la CNIL, le pourquoi de cet avis.
La position et la réponse de la CNIL se fait donc entièrement dans le cadre du RGPD et uniquement sur la notion de stockage des données personnelles biométriques d’enfants par les lycées. Ceci intervient après un AIDP déclenchée par les établissements parce qu’ils avaient bien conscience que ce traitement de données était particulièrement impactant.
Il n’y a pas, comme le laisse entendre tous nos “brave politicien” une intervention de la CNIL, mais une réponse à une AIDP normalement déclenchée par le DPO des établissements, conformément au texte du RGPD qui est entré en activité en 2018.
On a donc des politiciens du 20éme siècle confronté à des lois du 21ème siècle. Je comprend qu’ils soient troublés.
Le 07/11/2019 à 10h28
d’après la réponse que tu m’as faite sur un autre sujet, tu parles encore de la droite, là " />