Le collectif Educnum, initié par la CNIL en 2013, demande aux pouvoirs publics que l'éducation au numérique soit inscrite dans les programmes scolaires dès l’école maternelle, « avec un programme conséquent et évolutif de formation des enseignants ».
Ce collectif rassemble, autour de la CNIL, 66 associations hétéroclites comme l'AFNIC, l'AFUL, les Petits débrouillards, mais aussi les fédérations de parents d'élèves, FCPE et PEEP ou encore AXA Prévention ou la Société Informatique de France.
Il affirme que « face aux enjeux éthiques soulevés par les nouvelles technologies, les enfants doivent acquérir une culture numérique dès le plus jeune âge » et considère que protéger les enfants des diverses formes de « cyberviolences », « c’est aussi les éduquer au numérique et leur donner les clés pour leur permettre de devenir acteurs de leur vie numérique ».
Educnum considère que dans le monde actuel, « appréhender les enjeux autour de son intimité numérique, être en capacité d’évaluer la pertinence des services en ligne, connaître ses droits et savoir les exercer sont autant d'enjeux que toute personne devrait maîtriser pour évoluer sereinement dans l'univers numérique » et pense qu'une « véritable impulsion de politique publique est nécessaire » pour y parvenir.
Commentaires (24)
#1
Foutons la paix aux gamins de l’école maternelle ! Ils ont bien mieux à faire à leur âge.
#1.1
Pas faux. Le problème réside dans ce qu’on peut enseigner (au sens large), ce qu’on doit enseigner, et ce qui devrait être enseigné. Personnellement j’ai haï et je hais toujours mes maternelles (surtout la troisième où il y a aussi eu de la brutalité physique et psychologique de la part de l’enseignante).
Si jamais je viens à avoir un gosse (ô malheur à cet enfant), tu peux être sûr qu’il aura quelques années en privé et que je me saignerai pour ça quitte à sauter des repas. Parce que l’enseignement en belgique… ça n’en porte que le nom.
Quand tu as des élèves de treize ans qui écrivent “souhatte” au lieu de “soit” en mathématiques dans un exercice… (faut leur mettre le point parce qu’ils ont déjà écrit un mot relatif à une réflexion qui peut faire partie d’une démarche mathématique, je ne rigole pas, ce sont de vrais critères).
Exact ! Définir quelque chose et s’y tenir.
La journée n’est pas extensible mais la matière est compressible. Enfin, dans certaines les entreprises elle l’est. A l’école généralement c’est un remaniement de programme qui se fait à tours de bras et pour le pire.
Déjà faire comprendre que, c’est comme pour les personnes qu’on ne connaît pas dans la rue et qui nous demandent des trucs etc. On ne donne rien et on dit non. (je caricature peut-être mais c’est déjà un moyen de mettre une sorte de “bloquer les accès” par défaut).
Après, je suis partisan d’apprendre à lire, écrire, calculer avant de vouloir autre chose mais “l’éveil numérique” est devenu incontournable.
C’est pas déjà le programme en place ?
Parce que beaucoup l’appliquent à la lettre !
#1.2
Pas mieux ici dixit un ami prof de math, il a dépassé le stade de s’arracher les cheveux; car le peu qui reste est coupé extra court :)
#1.3
Bah ouais… ouais ‘bah, c’est la Belgique hein !’ J’imagine bien Homer J. Simpson se prendre un bon fou rire sur le ‘souhatte’ (avec un Flanders bien vexé à côté).
Pour ce que je sais de ce qui est vu en maths, le système scolaire belge s’est vraiment dégradé.
Et maintenant les profs devront être évalué par leurs collègues.
Et un bon prof n’est pas forcément un prof apprécié des collègues, parfois le contraire.
Et le risque d’une mauvaise évaluation c’est d’être viré.
C’est pour ça que certains profs démarrent la note à 50% et ne descendent pas plus bas : tout le monde a bien réussi !
Après, le programme scolaire est géré par les régions. Donc au nord du pays (côté flamand) il n’y a pas forcément le même programme d’étude qu’au sud (côté francophone).
En plus les calendriers scolaires ne sont même plus les mêmes dans notre pays suivant les régions.
Souhatte, arrêtons-nous en là voulez-vous ? ;)
#2
Qu’est qui est entendu par éducation numérique ? La “nététique” ?
A ce titre l’éducation civique serait peut-être plus pertinent, non ?
(J’entends pas là, avant de parler d’harcèlement sur Internet, il y a la notion de harcèlement tout cours…)
#3
La recommandation est “pas d’écran avant 3 ans”, et “temps limité” entre 3 et 6 ans, ce qui rend compliqué l’acquisition d’une culture numérique.
De plus si ce collectif a pour seul argument “apprendre à se protéger des cyber-violences”, il ne prépare pas des “futurs acteurs de leur vie numérique”, mais des futurs personnes paranoïaques et tout le temps inquiètes…
#3.1
+1
Rien à ajouter.
#3.2
A l’école maternelle où est mon fils il y a 3 PC dans la classe, ils apprennent à utiliser la souris, clavier, etc…
Après c’est pas vraiment le “monde du numérique”, en espérant que ce ne soit pas la formation que préconise 127.0.0.1
#3.3
Le clavier ? Alors qu’ils ne connaissent ni lettres ni chiffres ? Ils font quoi, ils jouent avec les 4 flèches ?
Si c’est pour cliquer sur la bonne forme, ou la bonne couleur, il y a de “vrais” jeux éducatifs pour ça, pas besoin d’un écran.
#3.4
Euh ils connaissent les lettres et le chiffres :) surtout en moyenne / grande section hein, ils commencent à écrire en moyenne section, leur prénom d’abord puis des mots ;) (capitale, cursive, etc…) et puis ils font des phrases courtes et commencent les additions en grande section ;)
#3.5
Perso, quand j’étais en maternelle, y’avait un seul PC mais jamais il n’était allumé…
(je crois pas qu’on s’en soit servi en fait, c’est tellement flou que je ne saurais dire).
Par contre je me rappelle être attiré par celui-ci et je voulais absolument faire des trucs dessus
Car je crois qu’on avait déjà un PC à la maison en ce temps là (un “vieux” 486 sous win 3.11), juste bon à jouer au solitaire et pas internet évidemment.
Par contre, j’ai très très peu de souvenirs de ce que j’ai pu faire en général, même en moyenne et grand section…
Je crois qu’on a vécu la même… Perso c’était en grande section. L’enseignante qui avait sans doute quelques problèmes psy (et pas vraiment appréciée par ses collègues non plus), s’amusait à bâillonner et attacher aux chaises ceux qui étaient un peu trop turbulents… Un jour j’ai voulu la “tester” ben j’y ai eu droit
Sur le moment, je trouvais ça presque amusant, mais avec le recul, c’était sacrément grave ! Il y avait eu d’ailleurs je crois, une bonne gueulante de la part des parents.
#3.6
Clairement pas amusant avec le recul. C’était plutôt personnel dans mon cas.
J’étais déjà hyper perfectionniste à l’époque et on avait une activité qui consistait juste à colorier des dessins. Des Schtroumpfs etc. Comme je respectais le fait que les bonnets et ‘pantalons’ de ces personnages étaient blancs, je ne les coloriais pas.
Ça n’a pas dû lui plaire et donc je me suis retrouvé secoué par le cou à la limite d’être étranglé.
J’ai rien dit à mes parents mais ils ont vu que quelque chose clochait du coup ils ont été très vigilants avec mes sœurs quand elles ont eu cette “instit”.
Hé, c’est pas pour rien que la SEULE fois où j’ai volontairement séché les cours, c’est en fuguant à 5 ans de l’école et en rentrant chez moi 1km plus loin
#3.7
Tout ça pour un coloriage… on se demande vraiment ce que certains foutent en maternelle avec un profil pareil. Si tu supportes pas les gosses, fais autre chose ou des classes plus avancées
Faudrait tous leur faire passer un test psy.
#3.8
Coloriage qui respectait l’œuvre original en plus ! C’était même l’argument que j’avais sorti “mais les Schtroumpfs n’ont pas de couleur sur le bonnet”
Plutôt juste, et les stages ne sont peut-être pas très pertinents en terme d’observation des instits envers les élèves vu que les instits sont encore… disons… plein d’espoirs et non désillusionnés.
Clairement je pourrais pondre un programme “d’éveil numérique” sans doute adapté après l’observation de certaines classes de maternelle vu que ça doit pas être bien difficile.
Par contre, je me reconnais bien incapable de travailler avec des enfants. Limite pré-ado ça pourrait passer mais avant je ne me sens pas à l’aise ni pleinement compétent pour répondre aux besoins.
Et comme j’ai horreur du bruit je claquerais la porte. Et même, maintenant l’éducation scolaire veut qu’on laisse tout faire, il n’en même plus permis aux profs d’envoyer un élève à la direction sans se mettre cette dernière à dos.
Et dire que je raconte tout ça en pensant “c’était plus facile quand internet n’était pas encore dans les foyers”.
#4
En exclusivité, le programme de formation:
etc.
#4.1
J’ai bien rigolé. Merci.
#4.2
Pour le Jour 5, je propose : “goatse : ouvrez votre esprit vers de nouveaux horizons”
#4.3
[aucune différence rédactionelle avec les intitulés de programmes de l’EN]
#4.4
Merci d’arriver à me faire rire avec une nouvelle aussi déplorable :)
#5
Oui, par exemple des cours d’inclusivité avec des drag queens.
Bon, blague à part, à un moment ce qu’on veut mettre dans la tête des enfants change tous les 6 du mois, ce serait bien à un moment de décider une fois de l’orientation des programmes et de s’y tenir un minimum.
Une journée d’école maternelle ce n’est pas extensible, une bonne part déjà est consacrée au jeu, donc comment savoir faire proprement les priorisations des apprentissages si ca change tellement vite qu’on n’est pas capable d’avoir un minimum de recul et de métriques sur les principes ?
A la limite pourquoi pas faire des écoles pilotes et voir un peu ce que ca donne disons sur 5 ans, histoire d’avoir un retour sur plusieurs fournées de gamins ?
En plus ce serait plus simple de former quelques dizaines de profs que tous les profs, et ca permettrait une réactivité et une adaptation rapide des programmes.
#6
pas faux…
Jour 6: la barrière de l’âge… un problème mineur
Jour 7: Mark, Elon, Donald, Bill: un stupéfiant trafic d’influence !
#7
French correction.
#8
Qui finance ? Il y a eu un programme de tablette pour la maternelle cette année, l’état demandait aux communes de financer 80 %. Vous pensez que les communes ont assez de trésoreries pour acheter des tablettes qui serviront très peu ?
Alors écran ou pas écran pour les petits ?
Il faut bien se rendre compte que le numérique a un bilan carbone catastrophique. La priorité collective est de mener à bien la transition énergétique. Il faut isoler toutes les écoles, créer des zones de fraîcheur dans les cours, mettre des panneaux solaires sur les toits… Il faut être réaliste, les tablettes en maternelle ne sont pas du tout prioritaire !
#9
Il faut beaucoup de bruit pour faire des dialogues de sourds.