Le procureur général du Texas Ken Paxton se dit « extrêmement troublé » par les allégations de Media Matters, une ONG qu'il décrit comme « opposée à la liberté d'expression radicale », et ouvert une enquête pour « activité frauduleuse potentielle » pour avoir « manipulé » des données au sujet de Twitter/X :
« Nous examinons la question de près pour nous assurer que le public n'a pas été trompé par les manigances d'organisations de gauche radicale qui ne voudraient rien d'autre que limiter la liberté en réduisant la participation à la place publique. »
Dans un tweet relayant son communiqué, Elon Musk avance que « la fraude est passible de sanctions civiles et pénales ».
La semaine passée, Media Matters a commencé à recenser les grandes entreprises qui ont annoncé suspendre leurs publicités sur le réseau social depuis qu'Elon Musk a relayé une théorie du complot antisémite, et après que l'ONG a moult fois documenté qu'elles apparaissaient aux côtés de contenus suprémacistes et néo-nazis.
Y figurent IBM, Apple, Disney, Warner Bros, Paramount, NBCUniversal, Comcast, Sony et Ubisoft.
En réponse à un tweet affirmant que « les communautés juives prônent la même haine dialectique contre les Blancs qu'elles reprochent aux autres », Elon Musk avait en effet commenté : « Vous avez dit la vérité », relève Novethic.
Bruxelles a également lancé en octobre une enquête sur « la présence grandissante de contenus haineux depuis l'attaque du Hamas en Israël », alors que le DSA renforce pourtant les exigences de modération.
Elon Musk avait rétorqué qu'il voulait protéger « le droit du public à la libre expression » : « Nous ne permettrons pas aux militants motivés par des agendas politiques, ni même à nos propres profits, de dissuader notre vision ».
La Maison-Blanche avait de son côté accusé Elon Musk d’avoir fait une « promotion abjecte de la haine antisémite et raciste » en relayant cette théorie du complot, avançant que les juifs auraient « un projet secret pour favoriser l’immigration clandestine dans les pays occidentaux pour nuire à la majorité blanche », relève l'AFP.
La Plainte de Twitter/X déplore de son côté que « Media Matters a sciemment et de façon malveillante fabriquée des images représentant des messages publicitaires sur le réseau social de X Corp. à côté de contenus néonazis et nationalistes blancs, puis a présenté ces images fabriquées comme s’il s’agissait de l’expérience typique des utilisateurs de X ».
Linda Yaccarino, la CEO de Twitter, avance pour sa part que « pas un seul utilisateur authentique de X n'a vu les publicités d'IBM, de Comcast ou d'Oracle à côté du contenu de l'article de Media Matters » :
« Seuls deux utilisateurs ont vu la publicité d'Apple à côté du contenu, dont l'un au moins était Media Matters. Les données l'emportent sur la manipulation ou les allégations. Ne vous laissez pas manipuler. »
Commentaires (20)
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C'est quoi un "utilisateur authentique" ? Les utilisateurs avec la coche bleue ?
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Quant au procureur général du Texas, il faut savoir que pour lui tout ce qui est à gauche du RN en France serait considéré comme la gauche radicale.
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Je pense que c'est pour ça qu'ils parlent d'utilisateur Typique (qui visite juste la page puis qui s'en va).
En gros, leur ligne de défense c'est qu'ils ont manipulé le fonctionnement de Twitter pour arriver au résultat.
(mon avis c'est que c'est un peu comme les procédure bâillon )
(je test l'url, désolé si ça ne fonctionne pas)
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C'est vraiment pas de bol que ça tombe pile sur eux...
Twitter espère vraiment être crédible avec ça comme argument ?
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à corriger en :
Source : https://www.academie-francaise.fr/apres-que
(au passage, je serai heureux de retrouver une petite barre d'outils pour aider avec le formattage des commentaires)
#9.1
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La "liberté d'expression radicale", ne serait-ce pas un synonyme de "faites ce que je dis, pas ce que je fais" ?
#10.1
La « liberté d'expression radicale » correspond à la loi du plus fort, à l'état de nature qui précède l'ordre moral.
#10.2
#11