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iFixit compare sa note à l’indice français de réparabilité

iFixit compare sa note à l’indice français de réparabilité

Le 13 septembre 2023 à 05h23

Nos confrères commencent par rappeler que les deux scores visent des objectifs similaires, mais avec des approches différentes, notamment sur les pièces prises en compte pour établir la note et les « agents de réparation » (c’est-à-dire qui effectue la réparation).

La pondération des éléments pour établir la note finale est très différente. Chez iFixit par exemple, 80 % de la note vient de la facilité de démontage et de remontage, contre 20 % pour l’indice français sur le démontage seulement.

De nombreux points sont abordés par iFixit, mais « en fin de compte, les deux sont des outils utiles pour apprendre à quel point un appareil est réparable ». Une dernière différence importante : l’indice français de réparabilité est auto-évalué par les fabricants, alors qu’iFixit met les mains dans le cambouis. 

Le 13 septembre 2023 à 05h23

Commentaires (24)

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C’est une superbe initiative de ifixit.



Le dernier point qu’ils relèvent fait toute la différence pour moi. Entre la méthode de ifixit qui n’est pas envisageable à l’échelle d’un payes et celle de l’Europe en général qui promeut l’autocertification, il y a pas mal d’intermédiaires possibles pour éviter les abus.



Premièrement, il y a les contrôles indépendants comme cela se pratique avec le marquage CE et les laboratoires certifiés cofrac. Peut-être que l’indice de réparabilité devrait être évalué en Europe par des organismes indépendants et interdire les autocertifications pures, surtout celle venues de pays peu regardants. Rapport obligatoirement dans une langue Européenne.



Deuxièmement, la confiance n’empêche pas le contrôle et les organismes de l’état doivent avoir les moyens de contrôler et sévire les laboratoires qui donneraient des certificats de complaisance. Je ne crois pas que cela soit encore le cas pour la réparabilité.

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J’ai jamais compris pourquoi on n’exigeait pas quelques milliers d’euros d’un fabricant de smartphone pour lui certifier chaque modèle de façon indépendante et lui délivrer une autorisation de mise sur le marché.
Du point de vue du fabriquant ça serait un faux-frais indolore, le consommateur y gagnerait, ça éviterait les abus, ça éviterait de payer des contrôles avec nos impôts (s’il y en a, des contrôles) et en plus ça créerait des emplois pour tester tous les produits mis sur le marché.
On ne verrait plus de smartphones qui dépassent les normes de DAS, d’alimentations de PC qui prennent feu, de céréales qui dépassent les normes de pesticide, de cheval dans les raviolis et autres produits dangereux.

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Indice de réparabilité auto-évalué … ok … c’est de la merde quoi.

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Non, ce n’est pas de la merde, c’est juste un outil de marketi…



… ok c’est de la merde…

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KMD55 a dit:


J’ai jamais compris pourquoi on n’exigeait pas quelques milliers d’euros d’un fabricant de smartphone pour lui certifier chaque modèle de façon indépendante et lui délivrer une autorisation de mise sur le marché.


Distorsion du marché, entrave au libre commerce, toussa.



Bon sinon, bonne initiative d’ifixit. Mais selon moi leur méthodologie qui prend 80% de la note sur la simple démontabilité c’est un peu léger.
Pour la méthode francaise :




L’indice sera calculé par la conjonction de plusieurs paramètres :
« Une note sur vingt relative à la durée de disponibilité de la documentation technique et relative aux conseils d’utilisation et d’entretien, auprès des producteurs, réparateurs, et des consommateurs »
« Une note sur vingt relative au caractère démontable de l’équipement : nombre d’étapes de démontage pour un accès unitaire aux pièces détachées, caractéristiques des outils nécessaires et des fixations entre pièces détachées »
« Une note sur vingt relative aux durées de disponibilité sur le marché des pièces détachées et aux délais de livraison, auprès des producteurs, des distributeurs en pièces détachées, des réparateurs et des consommateurs »
« Une note sur vingt relative au rapport entre le prix de vente des pièces par le constructeur ou l’importateur et le prix de vente des équipements par le constructeur ou l’importateur, calculée selon les modalités prévues par arrêté »
« Une note sur vingt relative à des critères spécifiques à la catégorie d’équipements concernée »


Les troisième et quatrième points me semblent très importants !



Edit : la markdown c’est pénible…

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Trooppper a dit:


Distorsion du marché, entrave au libre commerce, toussa.


Les normes CE sont bien plus contraignantes à remplir que des tests de réparabilité je pense.

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economie.gouv.fr République Française



Apparemment, le marquage CE n’est pas une certification et les contrôles peuvent être faits par le fabriquant. Donc c’est à peine mieux que l’indice de réparabilité auto évalué.



Après, il reste les sanctions en cas de fraude.

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C’eut été, mais l’Europe détricote tout ce qui contraint à la qualité. Et ça reste tout de même bien plus large comme domaine d’application (toxicité, sécurité mécanique, électrique etc.)

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KMD55 a dit:


J’ai jamais compris pourquoi on n’exigeait pas quelques milliers d’euros d’un fabricant de smartphone pour lui certifier chaque modèle de façon indépendante et lui délivrer une autorisation de mise sur le marché.


Au hasard parce que au pire chaque pays irait de sa certification indépendante, et les “quelques milliers d’€” se multiplieraient.
Problème: impose ça à des “petits fabricants” style Fairphone par exemple, et tu n’auras plus que les mastodontes sur le marché européen, définitivement.

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Avec 5 ou 10 certifs on doit pouvoir couvrir toutes les zones qui le demanderaient sachant qu’une bonne partie des pays n’en demanderaient pas ou s’associerait avec d’autres, comme les voitures.
Et on peut faire des exceptions pour les petites boîtes et/ou faibles volumes.
Fairphone a fait plus de 3 millions d’euros de bénéfices en 2022 et vendu plus de 115 000 smartphones, je pense qu’ils ne sont pas à 3 000€ près.

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Et c’est pour ça que ça doit se traiter au niveau CE, avec une certification unique valable dans toute la communauté. Par contre faut faire nos diligences dans la construction du truc pour éviter le phénomène CNIL irlandaise.

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La pondération des éléments pour établir la note finale est très différente. Chez iFixit par exemple, 80 % de la note vient de la facilité de démontage et de remontage, contre 20 % pour l’indice français sur le démontage seulement.


Bref, le premier ‘i’ dans ifixit.

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oui mais si tu peux facilement démonter/remonter l’appareil toi-même mais que les pièces de rechange sont introuvables ou verrouillées, t’es bien avancé :transpi:

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C’est le problème dans les deux méthodes de notation, elles ne prennent pas en compte les goulets d’étranglement.
Il faudrait une note multiplicative : note = taux de facilité de démontage × taux de prix/disponibilité/livraison des pièces × taux d’information pour réparation.
Si un seul des trois pèche, c’est pas réparable donc ça a une mauvaise note.

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×2 (je m’adapte), la note multiplicative est bien plus utile dans ce genre de cas.



Ceci étant dit, est-ce qu’on a le détail de la note dans le cas de la grille française ? Si oui, rien n’empêche de refaire le calcul (et avec un soupçon d’OpenData, on a aussi un joli site qui référence les notes réajustées mais je rêve :non: ).

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Il me semble que le i dans iFxit, ça vient des iBidule d’Apple, car le site était à mes souvenirs centrés sur les appareils Apple à ses débuts.



Après, l’indice de notation française n’est pas si aberrant si l’on s’intéresse au grand public. On n’a pas tout le matos ni les compétences pour tout réparer. Ce n’est pas monsieur tout le monde qui va démonter/remonter une nappe ZIF (j’ai essayé 2 fois, j’ai fini par péter le connecteur à chaque fois). L’idée que l’on puisse le réparer soi-même n’est pas forcément prioritaire dans la réparabilité.



Aujourd’hui, les smartphones (en particulier les modèles de gros constructeur) sont facilement réparables dans des boutiques spécialisées pour des prix assez raisonnables.

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Et ils ont encore vendu des FP3 en 2022.
Beaucoup moins de références et de turnover que chez les “gros”

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Triton a dit:



Ceci étant dit, est-ce qu’on a le détail de la note dans le cas de la grille française ? Si oui, rien n’empêche de refaire le calcul (et avec un soupçon d’OpenData, on a aussi un joli site qui référence les notes réajustées mais je rêve :non: ).


Dans ce genre là:
https://www.indicereparabilite.fr/qui-sommes-nous/
https://www.indicereparabilite.fr/produit/smartphone-u23-pro/



Mais je ne crois qu’il y existe des données en opendata sur ce sujet (dommage).

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En effet, c’est un début mais:




  • Tiers indépendant donc pas forcément tous les objets déclarés (je ne sais pas s’il y a obligation de déclaration aux autorités d’une manière ou d’une autre).

  • Image donc extraction difficile (et qualité variable ce qui n’aide pas l’éventuel OCR).

  • Pas opendata comme tu le souligne mais cf premier point.



Je salue tout de même l’effort et note l’adresse. :yes:

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tazvld a dit:


Il me semble que le i dans iFxit, ça vient des iBidule d’Apple, car le site était à mes souvenirs centrés sur les appareils Apple à ses débuts.


iFixit = I fix it = Je le répare
Donc leur note est basée sur la possibilité de réparer sois-même, l’indice français sur la possibilité de faire réparer plutôt que jeter, d’où la philosophie légèrement différente.

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Historiquement, si mes souvenirs sont bon, à ses débuts, le site s’appelle iFixit pour le jeu de mot avec les produits Apple pour lequel ils étaient spécialisé. Le principe du jeu de mot, c’est le rappel des noms des produit Apple. Après, c’est un jeu de mot, oui forcément ça veut aussi dire “Je”, “Moi”… mais c’est ici utilisé non sans ironie. Tu sais, “humour… rrrhhhaaa… ‘cule un mouton”

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Gamble a dit:


le marquage CE (…) c’est à peine mieux que l’indice de réparabilité auto évalué.


Quand on voit que la FAA laissait Boeing auto-certifier en partie ses avions, avec le désastre du 737 Max à la clef, plus rien n’étonne!

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Zebulon84 a dit:


iFixit = I fix it = Je le répare Donc leur note est basée sur la possibilité de réparer sois-même, l’indice français sur la possibilité de faire réparer plutôt que jeter, d’où la philosophie légèrement différente.


La philosophie surtout, c’est que ce n’est pas un organisme indépendant qui vérifie et valide les produits mais les fabricants eux-mêmes. Donc en gros, il va y avoir du gros n’importe quoi et cet indice de réparabilité risque vite de tourner à l’opération de communication.

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