Figma prépare son entrée en bourse et pourrait lever 1,5 milliard de dollars
Le 02 juillet à 09h25
3 min
Économie
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Un temps convoité par Adobe, le célèbre service en ligne dédié à la conception vectorielle d’interfaces Figma se prépare à aller chercher des capitaux sur les marchés. La société, immatriculée dans le Delaware mais basée à San Francisco, a en effet déposé mardi 1er juillet son formulaire S1 (PDF) auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). Ce document, qui fait office d'enregistrement initial, résume les principales informations relatives à la santé financière de l'entreprise, à sa gouvernance, et à sa vision du marché.
En revanche, il ne présente pas encore les modalités financières envisagées telles que la date d'introduction, la portion du capital mise sur le marché, et le nombre d'actions qui en découle. D'après la banque d'investissement Renaissance Capital, citée par Techcrunch, Figma ambitionnerait d'aller chercher des fonds de l'ordre de 1,5 milliard de dollars au travers de cette opération.
Le formulaire S1 de Figma révèle toutefois quelques données chiffrées, qui témoignent d'une activité en fort développement. L'entreprise revendique ainsi 749 millions de dollars de chiffre d'affaires en 2024, en hausse de 48 % sur un an. L'activité est présentée comme rentable sur le premier trimestre 2025, comme sur le premier trimestre 2024. Elle accuse toutefois une lourde perte lorsque l'exercice 2024 est regardé dans son ensemble, mais Figma la présente comme un phénomène exceptionnel, dû à un important programme de rémunération des employés sous forme d'actions de l'entreprise.

Figma revendique par ailleurs 13 millions d'utilisateurs actifs mensuels, dont les deux tiers ne seraient pas issus des métiers du design, ainsi qu'une présence dans 95 % des entreprises qui composent le classement Fortune 500. Dans la déclaration liminaire de son document d'enregistrement, le cofondateur de Figma Dylan Field indique que l'entreprise investit déjà massivement dans l'IA et prévoit de doubler ses efforts en la matière dès cette année. « Les dépenses en matière d'IA vont peut-être peser sur notre efficacité pendant quelques années, mais l'IA est au cœur de la façon dont les processus de design vont évoluer au fil du temps ».
La vague de l'IA devrait selon lui modifier en profondeur la façon dont on développe des interfaces. « Aujourd'hui, nous en sommes à l'ère MS-DOS de l'IA, avec le prompt comme interface. Au fil du temps, de nouveaux modèles de design vont émerger qui rendront possibles de nouveaux scénarios d'usage spécifiques. Tout comme les GUI [interfaces graphiques, ndlr] ont aidé les utilisateurs d'aujourd'hui à comprendre les capacités de l'ordinateur, il y aura une prolifération d'interfaces qui feront apparaître les possibilités de l'IA au travers de designs exceptionnels », prophétise-t-il encore.
Le 02 juillet à 09h25
Commentaires (2)
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Abonnez-vousLe 02/07/2025 à 13h19
"L'outil de créations d'interfaces Web est devenu une suite complète basée sur le collaboratif"
Terme "collaboratif" est employé dans quel sens ?
J'ai tiquer car, j'ai penser pt être à tord) à "collaboratif" dans le sens fait/amélioré par les utilisateurs eux-même et sans rémunération.
Est-ce dans l'autre sens, "collaboratif" peut être utiliser par plusieurs personnes en-même temps ?
Si c'est dans le deuxième sens, no pb.
Si c'est le premier, je trouverai ça culloté.
Le 02/07/2025 à 14h31
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