Facebook ne fact-checkera plus les propos de Donald Trump, et prévoit de le ré-autoriser à s’y exprimer
Le 17 novembre 2022 à 06h31
2 min
Internet
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Les fact-checkers de Facebook devront cesser de vérifier les propos de l'ancien président Donald Trump suite à l'annonce de sa candidature à la présidence, selon un mémo de l'entreprise obtenu par CNN :
« Si Donald Trump est actuellement interdit de Facebook, l'interdiction de vérification des faits s'applique à tout ce que dit Trump et les fausses déclarations faites par Trump peuvent être publiées sur la plateforme par d'autres personnes. Malgré l'interdiction de Trump, "Team Trump", une page gérée par le groupe politique de Trump, est toujours active et compte 2,3 millions d'adeptes. »
L'exclusion n'est pas exclusive à Trump et s'applique à tous les responsables politiques, précise CNN. « Ce n'est pas notre rôle d'intervenir lorsque les politiciens s'expriment », avait déclaré en 2019 le dirigeant de Meta, Nick Clegg, lui-même ancien responsable politique britannique, centriste, pour défendre cette exception.
Le mémo souligne que « le discours politique n'est pas éligible au fact-checking. Cela inclut les mots prononcés par un politicien ainsi que les photos, les vidéos ou tout autre contenu clairement identifié comme ayant été créé par le politicien ou sa campagne ».
CNN rappelle que Trump n'a pas été autorisé à publier sur ses comptes Facebook et Instagram depuis les jours qui ont suivi l'attaque du 6 janvier 2021 contre le Capitole américain : « Cependant, Meta prévoit d'envisager de permettre à Trump de revenir sur la plateforme dès janvier – deux ans après son interdiction initiale. »
Le 17 novembre 2022 à 06h31
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 17/11/2022 à 08h05
Alors que cela serait pour cela que les réseaux sociaux auraient un vrai role à jouer.
Et les politiciens, surtout en période électorale, sont ceux qui ont le plus de chance de mentir ouvertement et/ou de relayer des fake news.
Le principe ne serait pas de censurer mais d’ajouter automatiquement au post du politicien un lien prouvant que l’affirmation est soit fausse, soit trop simplifiée.
Le 17/11/2022 à 09h12
Je pense que c’est aux journalistes de jouer ce rôle mais sur leur média, pas sur les réseaux sociaux.
Je suis assez d’accord avec META, ce n’est pas à eux d’intervenir dans une campagne électorale.
Le 17/11/2022 à 09h28
Et donc, il serait normal que quiconque se présente à l’élection présidentielle puisse dire absolument n’importe quoi sans même un avertissement au public non averti ?
C’est la porte ouverte à tous les extrêmes. C’est comme ça qu’on a eu une seconde guerre mondiale et que certains relaient encore des propos antisémites ou négationistes. Et c’est pas comme si ça portait pas à conséquences : la guerre en Ukraine est là pour nous le prouver chaque jour.
Personnellement, j’aimerais bien éviter une troisième guerre mondiale et/ou une bombe nucléaire sur la binette…
Le 17/11/2022 à 09h31
Où ai-je dis cela ?
Le 17/11/2022 à 08h11
Musk, le mec de droite esclavagiste qui se dit libertarien, rachète Twitter, et maintenant, Zuckerberg légalise les fake news sur son réseau.
Keskissepasse
Le 17/11/2022 à 08h47
Le fact-checking et la modération, ça coûte cher. Il semble difficile de virer des employés par dizaines de milliers tout en restant efficaces sur ces problématiques non rentables directement.
Le 17/11/2022 à 08h38
Donc il suffit d’être politicien pour avoir le droit de dire de la merde ?
Intuitivement, je dirais que c’est plutôt l’inverse : quand on est un homme politique, et encore plus quand on est en campagne, c’est précisément là que les fakes news vont avoir le plus d’impact, et c’est donc là qu’il faudrait les vérifier le plus.
Le 17/11/2022 à 09h12
Il se passe qu’on ne se fâche pas avec les futurs dirigeants.
Le 17/11/2022 à 13h41
L’échec des candidats poussés par Trump lors des élections récentes semble avoir poussé une partie des Républicains vers DeSantis.
Certains semblent évoquer la possibilité qu’il fasse échouer les Républicains pour les prochaines présidentielles (si il gagne la primaire les “modérés” ne le soutiendront pas, et si il perd il risque de se présenter en indépendant et de vampiriser une partie des voix républicaines)
Il faudra attendre, mais la chute (relative) de Trump est probable dans les 2 ans.
Le 17/11/2022 à 09h23
Tout le problème, c’est que “fact-checker” le torrent de boue proposé par Trump et ses adeptes, ça demande un temps fou, bien plus que ce qu’il leur en a fallut pour le produire.
Et de toute façon, le temps de vérifier, c’est déjà trop tard, le mal est fait.
Le réel problème aujourd’hui, c’est de pouvoir dire quasiment tout et n’importe quoi sans jamais être inquiété, il n’y a pas ou peu de conséquence à raconter n’importe quoi, et même si on pousse le bouchon vraiment trop loin, le temps que la justice fasse son travail, cela arrive bien trop tard.
Le 17/11/2022 à 10h00
Quelqu’un comptait vraiment sur Twitter pour fact-checker.
Et puis qui on décide de fact-checker ?
Le 17/11/2022 à 10h11
OSEF de Twitter quand on parle de FB…
Le 17/11/2022 à 11h32
ah en fait t’es là pour troller, autant pour moi.
Don’t feed the troll.
Le 17/11/2022 à 10h15
Ce n’est pas ce que Fred42 a dit.
Il a dit (plus ou moins) que la société FB devait se contenter d’être un panneau d’affichage. Et pas donner son avis ou commenter ce qui était affiché.
Bref, la différence entre un medium et un media.
Le 17/11/2022 à 10h19
Oui, à peu près ça pour ce qui concerne les politiques en campagne.
Ta dernière phrase fait bondir le latiniste que j’ai été : media est le pluriel de medium. Mais je comprends ce que tu veux dire.
Le 17/11/2022 à 21h52
Effectivement, j’ai dû mal comprendre. Désolé.
De mon côté, j’estime qu’il est dangereux que chacun puisse dire n’importe quoi sans risque et sans mise en avant du fait que ce soit un mensonge. Bref, je suis pas pour les panneaux d’affichage 100% “libres”. C’est aussi pour ça que le journalisme existe.
Le 17/11/2022 à 10h36
my bad.
Le 17/11/2022 à 10h39
Comment tu veux qu’on t’écrive piano au pluriel ?
Le 17/11/2022 à 10h46
A cette heure-ci: panini
Le 17/11/2022 à 10h50
Piano c’est de l’italien. Son pluriel suit la même règle (en -i) que pour arrivée d’air chaud.
Le 17/11/2022 à 10h51
Je m’attendais a une remarque caustique sur le coté spiritisme du mot medium. Je suis déçu.
Le 17/11/2022 à 11h15
J’ai l’impression que ce n’est ni medium ni média, mais plutôt quelque chose comme le statut d’hébergeur. Et il ne s’agit pas non plus de donner un avis (i.e. faire de l’éditorial), mais d’empêcher les fake news, les choses objectivement et factuellement fausses.
Après, il est vrai que la relation entre hébergeur et fake news, c’est juridiquement un peu le bordel.
Le 17/11/2022 à 12h09
Ca tombe bien, je n’ai jamais dit que c’était a FB ou Twitter de répondre.
Par contre ajouter des liens sur des travaux de journalistes, sur des sujets sensibles
Mettre des liens hypertextes sur des sujets abordés par les politiques dans les réseaux sociaux, cela ne demande pas d’être journaliste.
Ouaip: et d’ailleurs il faudrait aussi supprimer tout type de modération.
Le 17/11/2022 à 12h14
Mettre des liens, c’est intervenir dans le débat politique.
Les réseaux sociaux doivent-ils modérer les propos politiques ? Vaste question. Tu as 4 h.
Le 17/11/2022 à 12h32
C’est surtout la notion même d’hébergeur qui est mal définie et qui ne ressemble a rien de ce qu’il y avait dans le monde pré-internet.
Ce n’est pas complètement assimilable à un éditeur (genre Mediapart).
Ce n’est pas complètement assimilable à un diffuseur (genre TF1).
Ce n’est pas complètement assimilable à un afficheur (genre JCDecaux).
C’est un peu tout ca mais pas complètement. Du coup chacun y voit ce qu’il veut y voir.
Il faudrait déjà définir ce qu’est la modération, pourquoi elle est nécessaire et comment elle doit être faite. Ce qui est curieux c’est que sur Internet la modération est entièrement définie, décidée et gérée, par l’hébergeur lui-même.
Si l’hébergeur était un éditeur, on parlerait d’auto-modération. C’est ce que certains reprochent d’ailleurs: FB/XYZ sont orientés politiquement et ils font des choix éditoriaux.
Si l’hébergeur était un diffuseur, on parlerait de censure. C’est ce que d’autres reprochent.
Bref, on surfe sur l’ambiguïté du statut.
Le 17/11/2022 à 13h42
C’est excellemment résumé; le vent à l’air de tourner aux USA.
Faut dire que tout le monde n’est pas chaud pour provoquer une troisième guerre mondiale en soutenant une guerre perdue d’avance.
Le 17/11/2022 à 21h54
Tu peux détailler ton propos stp ?
Je ne suis pas sûr de comprendre si tu es pro Trump/Poutine ou pro Biden/Zelensky.
Le 18/11/2022 à 07h47
Pas le temps, si tu pars du principe qu’il faut être pro quelque chose et que la censure est bonne c’est que tu n’as simplement pas envie de comprendre.
Le 20/11/2022 à 01h40
Moi non plus, pas le temps de commenter.
Le 20/11/2022 à 08h22
Trop habitué à Twitter pour lire la petite centaine de caractères après la virgule ?
Le 17/11/2022 à 14h25
Les midterms ont surtout montré que les modérés ne suivaient pas Trump: ils n’ont même pas réussi à regagner le Sénat.
Trump fait surtout du chantage (étonnant): soit vous me soutenez dans les primaires républicaines, soit je ne gagne pas et je me présente en candidat indépendant et c’est une défaite assurée pour les républicains.
Le 17/11/2022 à 17h11
Au moins tu peux faire pipus sur les cacti
Le 17/11/2022 à 17h12
Quelqu’un peut-il indiquer au rédacteur une expression française pour “fast-checker” ?
C’est bête, mais moi j’aurais écrit “vérifier rapidement…”.
Mais je reconnais que “fast-checker”, c’est autrement plus “classe”, “in the wind” comme disais mon grand-père qui parlait parfaitement franglais 😋
Le 17/11/2022 à 17h21
Fast-checker, c’est vérifier rapidement. Mais là, il est question de fact-checking, vérifier les faits.
Le 17/11/2022 à 17h34
Après le crash du Metavers, FB doit se refaire une santé.
Le 17/11/2022 à 18h00
Pour que le metavers crashe encore eut-il fallu qu’il décollât !
Le 20/11/2022 à 20h05
Ils ont du se rendre compte qu’ils étaient de droite, donc ils doivent défendre leur interet.