Connexion
Abonnez-vous

Des victimes de violences conjugales racontent leur cyberharcèlement

Des victimes de violences conjugales racontent leur cyberharcèlement

Le 18 août 2023 à 06h23

Logiciel espion, détournement de RIB, boîtier équipé d’une carte SIM dans la voiture, détournement de la domotique… À l’heure du numérique, les violences conjugales aussi prennent un tour technologique.

Six victimes de violences conjugales témoignent du pan numérique de ce qu’elles subissent auprès de France Info. Où l’on découvre que France Connect et l’adresse mail peuvent aussi servir à maltraiter une conjointe. Et que même un compte Vinted peut servir à retrouver l’adresse d’une personne.

Selon une étude du centre Hubertine Auclert, neuf victimes de violences conjugales sur dix (elles sont 200 000 en France chaque année) subissent aussi des violences numériques.

Une autre enquête, menée par Ipsos pour le compte de l’association Féministes contre le cyberharcèlement, montrait en 2022 que la surveillance des proches se banalisent, avec un répondant sur cinq qui admettait avoir déjà surveillé ou fouillé le téléphone de son ou sa partenaire sans autorisation.

Souvent, les plaintes sont classées sans suite. Une absence de condamnation qui participe au sentiment d’impunité des agresseurs, selon plusieurs de leurs victimes.

Le 18 août 2023 à 06h23

Commentaires (71)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Logiciel espion, détournement de RIB, boîtier équipé d’une carte SIM dans la voiture, détournement de la domotique… À l’heure du numérique, les violences conjugales aussi prennent un tour technologique.


Et de manière plus globale, les capacités d’espionnage et de violation de la vie privée sont une véritable horreur vu que n’importe qui peut acheter son petit kit du parfait espion en ligne pour pas cher.



C’est comme les personnes qui collent des balises GPS à leurs mouflets ou encore les locations entre particulier avec des caméras cachées. Ajouté à cela les assistants connectés de toute sorte qui écoutent H24 des conversions et enregistrent les moindres faits et gestes, la surveillance de masse c’est une réalité depuis des années qu’elle soit d’origine étatique, entreprise privée, et cercle de proches.



Bref, monde de merde.

votre avatar

et le pire dans tout ça, c’est qu’on ne s’en ‘rend’ même pas compte !
inconsciemment on utilise ‘tel Logiciel’ car il nous facilite la vie
mais on NE se rend, pas bien, compte de ce qu’on donne, en ‘Data’, en retour ?




  • tu comprends “c’est gratuit” !!! :non:

votre avatar

Le problème ce n’est pas le numérique, c’est la maladie de ces gens.




SebGF a dit:


C’est comme les personnes qui collent des balises GPS à leurs mouflets


Ca je le fais. Mais c’est dans les deux sens, nous partageons tous notre position. C’est très pratique en cas de problème de timing et ça évite de déranger l’autre par un SMS/coup de fil pour savoir s’il arrive bientôt, s’il est sur le chemin, si papa est encore au travail…
Mais je crois qu’on n’abuse vraiment pas (perso je dis tout le temps quand je consulte la position - et ça doit arriver mins d’une fois par mois).



Avec les gamins, ça devient obligatoire: j’en ai 2 qui sont bien dépendants du tel, du coup, ils ne prévoient rien, ne respectent pas les horaires ou les lieux de rendez-vous. Ils m’ont obligé à avoir mon tel tout le temps sur moi au final…

votre avatar

Moi, je trouve cela chelou quand même de mettre des balise GPS aux gosses.
Je vais faire mon vieux, mais comment on faisait avant ? Et purée j’aurais été dégouté que mes parents sachent où je suis en permanence lorsque j’étais ado, ce stress :transpi:

votre avatar

Souvent, les plaintes sont classées sans suite. Une absence de condamnation
qui participe au sentiment d’impunité des agresseurs, selon plusieurs de leurs victimes.



ça c’est le gros ‘défaut’* de notre “Etat-de-Droit” !




  • pour condamner quelqu’un il faut DES PREUVES…



  • ET quand on les a enfin, il est (souvent) TROP tard (le délit est commis)



  • on a, déjà, essayé les autres Régimes :fumer:


votre avatar

Oui, des preuves à postériori. Sinon, c’est assez difficile.
Disons surtout que la Police / Justice n’en n’ont rien à faire.
La méthode Ponce Pilate (pas pilates :langue: )

votre avatar

Souvent, les plaintes sont classées sans suite. Une absence de condamnation qui participe au sentiment d’impunité des agresseurs, selon plusieurs de leurs victimes.


C’est marrant ca. Sur à peu près tous les autres sujets, quand on ose dire que le système judiciaire est laxiste, on se prend des volées de bois vert :fumer:

votre avatar

Ce n’est pas le système judiciaire qui est laxiste, juste la police parce qu’elle est objectivé sur le taux de résolution d’affaires.
Du coup, les commissariats préfèrent te convaincre que la plainte n’est pas recevable et que la main courante est inutile.

votre avatar

Sauf que là on parle de plaintes classées sans suite. Donc il y a bien eu des plaintes déposées. Donc tu es complètement à côté de la plaque.



EDIT : grillé, sorry

votre avatar

Être laxiste c’est quand on reconnait quelqu’un coupable, mais qu’un donne une peine dérisoire par rapport au délit/crime commis. Là il n’y a pas de procès (classement sans suite), donc logiquement pas de peine. Ce n’est pas du laxisme, c’est que l’institution n’a pas su prouver la culpabilité de l’individu. Qu’elles en sont les raisons ? Manque de moyens d’investigation ? Lois qui protègent trop les libertés individuelles ? Prescription ?
Il faut voir si on souhaite vivre dans un pays qui prend le risque de condamner des innocents, ou relâcher des coupables.

votre avatar

eglyn a dit:


Je vais faire mon vieux, mais comment on faisait avant ?


Pour info: ce n’est pas un tracker, et ils reçoivent une notif (volonté de ma part) quand je consulte leur position.



Et pour ce qui était de “avant”: autant avec la grande toute est clair, autant avec les 2 garçons c’est l’enfer. Tout rendez-vous est “à peu près”, et ils n’ont aucune capacité d’attendre en cas de retard. Sans compter qu’il écoutent d’une oreille et oublient la moitié des consignes…



Or, avec 3 gamins ados, les rendez-vous fusent (orthophoniste/orthodontiste/psy/kyné/conduite accompagnée/sport/pompier…) et sont tous à des endroits différents.



Différence avec avant? Avant, on avait plusieurs des rendez-vous dans la même ville. Mais maintenant, ce n’est plus rentable, donc on a des établissements plus gros mais disséminés.
Ensuite, les rendez-vous médicaux sont au milli poil. Les secrétaires apprécient que je puisse rapidement dire si le gamin est en route ou s’il a complètement oublié.
Enfin, nous sommes dans un monde “mobile”. Les horaires changent tout le temps, sans confirmation de ta part. Donc régulièrement il faut refaire le parcours de “ramasse/dépose” à l’arrache dans la journée. Savoir où est ton gamin pour le prendre sur le chemin c’est utile
Quand tu es parent actuellement, tu reçois souvent (et plusieurs fois par jour) des SMS (enfant absent à l’école, rappel de rendez-vous, changement d’horaire du sport).



Très sincèrement, ça m’a aidé plein de fois.



Et quand ils sont en âge d’avoir leur voiture, ça permet de vérifier qu’ils sont arrivés à bon port ou en train de revenir sans les forcer à décrocher (la grand est adulte, mais elle partage d’elle même sa position avec nous).

votre avatar

eglyn a dit:

Je vais faire mon vieux, mais comment on faisait avant ?


Il décrit que ton “avant” n’est pas applicable, car il identifie le smartphone des enfants comme fautif et entrainant la nécessité -disons le confort très appréciable- de ce nouveau dispositif de suivi ;-)

votre avatar

les violences conjugales aussi prennent un tour technologique


La surveillance est numérique.
La violence est conjugale.



Relier les deux avec la tournure “X prend un tour Y” ca me semble un peu facile:




  • les violences conjugales aussi prennent un tour technologique

  • les violences scolaires aussi prennent un tour technologique

  • les violences policières aussi prennent un tour technologique

  • les violences sociales aussi prennent un tour technologique




Ok, convergence des luttes, tout ca…. Mais pointer du doigt l’arme par destination qu’est la technologie plutôt que ceux qui l’utilisent comme arme c’est simplifier outrancièrement le problème et tirer des conclusions hâtives.



On m’a déjà fait le coup avec le jeu-video, le rock metal, les JDR…

votre avatar

N’importe quoi ! Les violences conjugales se font via des moyens technologiques, c’est juste ça qu’il faut comprendre.

votre avatar

Tandhruil a dit:


Ce n’est pas le système judiciaire qui est laxiste, juste la police parce qu’elle est objectivé sur le taux de résolution d’affaires. Du coup, les commissariats préfèrent te convaincre que la plainte n’est pas recevable et que la main courante est inutile.


Ah, toujours les flics.
Eh bien non. Ici on parle de classement sans suite, c’est une décision des procureurs, donc du système judiciaire.

votre avatar

merci de la précision, elle n’est pas anodine en effet !

votre avatar

Oui, ce sont les procureurs qui décide de classer sans suite.
Et on peut à nouveau porter plainte, cette fois auprès du doyen des juges d’instruction avec constitution de partie civile.



On (les journalistes entre autres) ne le répète jamais assez.



Là, la plainte sera traitée par un juge d’instruction.

votre avatar

Tu as raison, c’est ce qui est dit dans l’article (pour les flics je l’ai vécu il y a peu)
Pour l’avis du procureur il faudrait savoir quelles informations sont à dispositions pour instruire.



Pour ce que j’ai pu lire sur les décisions de justices liées aux violences conjugales, je n’ai pas l’impression que la justice soit laxiste.
Je remets le liens vers des comptes rendus d’audiences qui concernent à 80% des violences conjugales.

votre avatar

SebGF a dit:


C’est comme les personnes qui collent des balises GPS à leurs mouflets


Tu mélanges tout. C’est une fonctionnalité de base de FamilyLink, et c’est parfaitement légal avec des enfants mineurs.

votre avatar

Tandhruil a dit:


Tu as raison


Toujours :fumer:
:D




Pour ce que j’ai pu lire sur les décisions de justices liées aux violences conjugales, je n’ai pas l’impression que la justice soit laxiste. Je remets le liens vers des comptes rendus d’audiences qui concernent à 80% des violences conjugales.


Moi de mon expérience, si, elle est extrêmement laxiste, exactement comme pour tout le reste des délits / crimes.
Par exemple, dans la plupart des cas, le pretium doloris pour les vraies violences conjugales (violences physiques, je veux dire, femmes / hommes battu(e)s etc.) est complètement ridicule.

votre avatar

fred42 a dit:


Oui, ce sont les procureurs qui décide de classer sans suite. Et on peut à nouveau porter plainte, cette fois auprès du doyen des juges d’instruction avec constitution de partie civile.



On (les journalistes entre autres) ne le répète jamais assez.



Là, la plainte sera traitée par un juge d’instruction.


Juge qui classera aussi sans suite dans la plupart des cas, parce que (selon comment on voit les choses) soit :




  • il a autre chose à foutre

  • les moyens accordés à la justice dans ce pays sont dérisoires et que donc, il a autre chose à foutre.

  • les juges sont laxistes en France

  • le patriarcat (même quand le juge est une femme :roll: )

  • les violences en question en sont-elles vraiment ?

  • réponse E

votre avatar

Trooppper a dit:


Juge qui classera aussi sans suite prononcera un non lieu dans la plupart des cas


“Non lieu à poursuivre” (est l’expression complète, ça ne veut pas dire que les faits décrits dans la plainte n’ont pas eu lieu mais que le juge d’instruction n’a pas les éléments suffisants pour poursuivre le suspect) si pas de preuves.



Donc, en cas de violence physiques, il faut faire constater ces violences par un médecin (qui prescrira si besoin des ITT).



C’est sûr que quand on porte plainte sans élément de preuve, c’est compliqué de faire poursuivre et condamner.

votre avatar

fred42 a dit:


“Non lieu à poursuivre” (est l’expression complète, ça ne veut pas dire que les faits décrits dans la plainte n’ont pas eu lieu mais que le juge d’instruction n’a pas les éléments suffisants pour poursuivre le suspect) si pas de preuves.


Oui oui je sais bien, c’était pour simplifier (déjà que la plupart des gens ne comprennent pas le rôle d’un procureur…)
Mais bon, on peut aussi prononcer un non-lieu dans plusieurs autres cas :




  • les faits ne sont pas constitutifs d’une infraction

  • l’inculpé (s’il y en a un) est mort

  • les faits sont prescrits

  • erreur dans la procédure




Donc, en cas de violence physiques, il faut faire constater ces violences par un médecin (qui prescrira si besoin des ITT).


Oui, c’est la base.




C’est sûr que quand on porte plainte sans élément de preuve, c’est compliqué de faire poursuivre et condamner.


C’est aussi ca le souci, les gens pensent que c’est à la police seulement d’enquêter et que c’est YOLO pour les victimes. C’est vrai en un sens, mais la police n’enquête pas sur base du vent, elle a besoin d’élements pour commencer / diriger leur action. Et il y a une proportionnalité à avoir entre les faits supposés, le pognon que va couter une enquête à la société et le préjudice que va causer l’enquête sur la personne cible de l’enquête.

votre avatar

Tes compléments sont intéressants.



À nous 2 on aura fait progressé la connaissance des lecteurs sur le sujet. :D

votre avatar

Et pour compléter, un exemple qui date d’il y a pas longtemps :
Un homme suspecte d’avoir sequestre sa femme en moselle

votre avatar

Je suis un peu lent mais je n’ai pas compris en quoi consistait ce cyber harcèlement ?
C’est l’ex-conjoint qui se sert de france connect mais pour faire quoi ? Trafiquer la feuille des impôts ?

votre avatar

(quote:2147326:alex.d.)
Tu mélanges tout. C’est une fonctionnalité de base de FamilyLink, et c’est parfaitement légal avec des enfants mineurs.


Non, je ne mélange rien : le suivi GPS des enfants est une réalité, et c’est une violation de leur vie privée s’ils n’en sont pas informés et n’y consentent pas.



La CNIL a émis de nombreuses recommandations sur ce point : https://www.cnil.fr/fr/les-droits-numeriques-des-mineurs



Notamment :




  • Le consentement conjoint des parents et du mineur si celui-ci a moins de 15 ans

  • Privilégier des solutions qui respectent sa vie privée et ses intérêts (éviter de l’habituer à être surveillé constamment, rompre la relation de confiance, etc)

  • Informer les mineurs qu’ils peuvent eux-aussi exercer les droits que le RGPD leur confère



Si l’enfant n’est pas informé de telles pratiques et n’y a pas consenti, c’est potentiellement une violation de sa vie privée. Au même titre que la pratique du “sharenting” pour sur laquelle le législateur se penche.

votre avatar

Tu ne connais pas FamilyLink, visiblement. Le mineur qui utilise le téléphone est informé qu’il y a une localisation GPS, il peut même voir précisément ce que voient ses parents comme info. Et s’il n’y consent pas, il n’est pas obligé d’utiliser le téléphone mis à sa disposition gratuitement par ses parents. En revanche, les parents on l’obligation légale d’installer un contrôle parental sur le téléphone.

votre avatar

Ça ressemble foutrement à du consentement très biaisé (soit je te flique, soit tu n’as pas de téléphone). Personnellement, j’attends quelques années, les première plaintes d’enfants contre leurs parents qui les ont fliqué dans leur enfance, avec, surtout, partage de toutes les informations à google, il y aura matière à sortir beaucoup de pop-corn.



Si au moins ça peut inciter les gamins à apprendre à pirater leur téléphone, au moins, ça servirait à quelque chose, mais de ce que j’ai vu dans mon entourage, ça ne semble pas être le cas.




En revanche, les parents on l’obligation légale d’installer un contrôle parental sur le téléphone.


Source ? Il me semble que la loi dit qu’il est obligatoire qu’il y en ait un quand tu achètes le téléphone, pas qu’en tant que parent tu dois l’activer.

votre avatar

T’es pas le pingouin qui glisse le mieux sur la banquise.

votre avatar

Trooppper a dit:


(…)




  • les moyens accordés à la justice dans ce pays sont dérisoires et que donc, il a autre chose à foutre.
    (…)
    Je ne vois pas ce qui te fais dire ça


votre avatar

ungars a dit:


N’importe quoi ! Les violences conjugales se font via des moyens technologiques, c’est juste ça qu’il faut comprendre.


hum…




Les violences conjugales peuvent correspondre à des violences:




  • psychologiques (harcèlement moral, insultes, menaces)

  • physiques (coups et blessures)

  • sexuelles (viol, attouchements)

  • ou économiques (privation de ressources financières et maintien dans la dépendance).



source: service-public.fr Service Public


Sauf si on parle de messages de menace recus par SMS, je ne vois pas en quoi la surveillance numérique est une violence conjugale. Sinon il faut vite reclassifier la collecte de data sans-consentement par FB comme de la violence conjugale.

votre avatar

ça peut s’inclure probablement dans le harcèlement moral le fait de surveiller, tracer, etc… dans un contexte conjugal.

votre avatar

A première vue il existe un délit correspondant : Délit de géolocalisation sans l’accord (art. 226-1)



Plus d’info ici (récupéré sur le site de France info)

votre avatar

Sauf si on parle de messages de menace recus par SMS, je ne vois pas en quoi la surveillance numérique est une violence conjugale.


Perso, et quelque soit le medium utilisé, j’appelle ça de la violence morale, et ça peut faire aussi mal que la violence physique.

votre avatar

C’est une forme de violence morale, surtout venant d’un conjoint patibulaire mais presque.

votre avatar

eglyn a dit:


ça peut s’inclure probablement dans le harcèlement moral le fait de surveiller, tracer, etc… dans un contexte conjugal.


hmm… je ne sais pas trop.



Si une femme fait suivre son mari par un détective privé, c’est du harcèlement moral ? Et donc de la violence conjugale ? Idem si elle utilise un AirTag au lieu d’un détective privé ?



Comme je l’ai dit, ca me semble trop simpliste d’amalgamer la surveillance (numérique ou pas) et la violence.



Le “mauvais usage” de la technologie par contre ca mériterait d’être défini et interdit. Et cela quel que soit le contexte (conjugal, parental, salarial, …)

votre avatar

Je pense peut-être que le harcèlement est exercé si la victime est au courant de ce traçage et ne peux pas s’en défaire pour diverses raisons (peur, menaces, etc…)

votre avatar

white_tentacle a dit:


Ça ressemble foutrement à du consentement très biaisé (soit je te flique, soit tu n’as pas de téléphone). Personnellement, j’attends quelques années, les première plaintes d’enfants contre leurs parents qui les ont fliqué dans leur enfance, avec, surtout, partage de toutes les informations à google, il y aura matière à sortir beaucoup de pop-corn.


Si tu as des enfants, ça m’intéresse de savoir comment tu t’y prends. Parce qu’en vrai, les parents sont responsables des actes de leurs enfants, donc oui, ça implique un minimum de “surveillance”. La localisation GPS, c’est quand même bien utile pour savoir où est ton enfant quand il est censé être à la maison, qu’il n’y est pas, et qu’il ne répond pas au téléphone parce qu’il l’a mis en silencieux pour éviter d’avoir un bip de notification toutes les 45 secondes.
Quand j’étais gamin, il n’y avait pas de localisation GPS (ni de téléphone portable, d’ailleurs), et il est arrivé plus d’une fois que mes parents fassent le tour du village pendant 1h pour me retrouver (et ensuite me passer un savon).

votre avatar

De mon coté mes parents ne savaient pas où j’étais pendant la journée lorsque j’étais ado hors école bien sur (enfin, ils avaient une vague idée, chez un copain, ou un autre, ou dehors, ou au ciné, ou a la salle d’arcade, au stade de foot etc… :D), ça les traumatisaient pas :D



Mais bon, je rentrais toujours à l’heure à laquelle je disais que je rentrais :)

votre avatar

Je n’ai pas de gosses, ça évite les problèmes :). Par contre, j’ai été gosse, comme beaucoup ici, à une époque où le téléphone avait encore un fil, et j’ai appris des choses comme la communication, l’anticipation, càd prévenir quand je pars de la maison (ou au pire, laisser un mot écrit, un truc de fou de nos jours).



J’ai aussi fait mon lot de conneries (avec le lot de savon associés). Et je pense que ça fait partie de l’éducation. Quand je vois ce que décris Wosgien, je comprends du coup la nécessité de la solution technologique, mais je me dis qu’il y a un truc qui a été loupé.

votre avatar

Tu penses que les enfants doivent prévoir et prévenir ? Tu es donc officiellement un vieux con :D
Ça ne marche plus comme ça avec la génération actuelle.

votre avatar

(reply:2147366:Babouche kebab)


Si tu disposes des identifiants de connexion sur l’un des sites utilisés par France Connect (impots, ameli, …), tu peux te connecter sur plusieurs autres sites, et ainsi récupérer des informations que la cible pouvait ne pas vouloir te divulguer.

votre avatar

(quote:2147392:alex.d.)
Tu ne connais pas FamilyLink, visiblement. Le mineur qui utilise le téléphone est informé qu’il y a une localisation GPS, il peut même voir précisément ce que voient ses parents comme info. Et s’il n’y consent pas, il n’est pas obligé d’utiliser le téléphone mis à sa disposition gratuitement par ses parents.


Consentement par la contrainte pour moi.




En revanche, les parents on l’obligation légale d’installer un contrôle parental sur le téléphone.


Non, la loi dont le décret est récemment passé oblige les constructeurs à en installer un par défaut. Les parents n’ont aucune obligation légale de le faire, ça serait un peu disproportionné.

votre avatar

eglyn a dit:


Je pense peut-être que le harcèlement est exercé si la victime est au courant de ce traçage et ne peux pas s’en défaire pour diverses raisons (peur, menaces, etc…)


Ah, exact. Je n’avais pas pensé a ce cas de coercition. :chinois:

votre avatar

SebGF a dit:


Consentement par la contrainte pour moi.


En effet. Mais laisser le choix de l’activation ou non du contrôle parental à l’appréciation du gamin, ça risque de ne pas marcher.

votre avatar

Le fameux : avez-vous vraiment plus de 18 ans ? Bon ok, voici du contenu sexuel. :mdr:

votre avatar

(quote:2147434:alex.d.)
En effet. Mais laisser le choix de l’activation ou non du contrôle parental à l’appréciation du gamin, ça risque de ne pas marcher.


Je t’invite à lire les recommandations de la CNIL dans ce cas car ce n’est pas ce qu’elles disent sur ce point.

votre avatar

SebGF a dit:


Je t’invite à lire les recommandations de la CNIL dans ce cas car ce n’est pas ce qu’elles disent sur ce point.


La CNIL dit que ça doit être proportionné. Moi je n’accède pas aux historiques ni aux conversations, mais la localisation, oui, ça rend bien service en certaines occasions. Quand tu as 3 enfants qui vont seuls à l’école et à leurs diverses activités (sport, musique, danse, kiné, copains), qui ne répondent pas au téléphone parce qu’il est constamment en silencieux, et que tu gères ça en mode contrôleur aérien, bah c’est quand même bien pratique d’être un contrôleur aérien qui dispose d’un radar et de ne pas être en aveugle.
D’ailleurs, ils le vivent bien. Ce qu’ils ne supportent pas, en revanche, c’est la fonctionnalité pour faire sonner leur téléphone à distance même quand il est en silencieux. Ça pour eux, c’est humiliant, alors que la localisation, ils s’en fichent.

votre avatar

Si tout ceci est peut-être pratique pour les parents, c’est aussi ce que je dénonçais dans mon premier message. Pour moi, c’est un cauchemar qui habitue les gens à se faire surveiller et traquer en permanence dès leur plus jeune âge. Et donc in fine va leur inculquer que c’est normal, adieu la notion de vie privée.



Perso, je partage pas cette volonté.

votre avatar

Ce serait intéressant quand des études sortiront à ce sujet (ou à chercher, p-e est-ce déjà sorti).



Il n’est pas impossible que ce soit l’inverse aussi, effet émancipation où l’on décide de vérifier qui nous surveille ou accède à nos données. Je n’y crois pas spécialement, mais j’attends de regarder des études à ce propos.

votre avatar

Je ne suis pas sûr qu’on aurait ce genre d’étude car faut du temps pour en voir les effets je pense.



Cela dit, lorsque le public est informé on voit des résultats. Par exemple, la CNIL avait sorti en mai dernier une étude sur l’évolution des pratiques du web et constatait un refus des traceurs à la hausse.



C’est aussi pour ça que je ne suis pas favorable à éduquer les enfants en leur faisant considérer que c’est normal d’être surveillé et traqué H24. Les priver de la connaissance de leurs droits n’est pas une bonne chose pour moi.

votre avatar

Bah il se trouve que sur mon échantillon d’étude (mes enfants), ils préfèrent la géolocalisation directe à simplement être appelés pour savoir où ils sont. Alors bon.
Téléphoner aux gens, c’est aussi une horrible atteinte à la vie privée ?

votre avatar

+42.



C’est effarant qu’un lecteur de NXI pense que c’est bien d’apprendre à ses enfants que c’est normal d’être traqué en permanence et qu’il les encourage à ne pas répondre au téléphone puisque les traquer lui facilite la vie.

votre avatar

Perso si je ne répondais pas au tel quand mes parents m’appelaient, je n’avais plus de téléphone pendant quelques semaines. C’était chiant, je ne pouvais plus jouer au Snake :-/

votre avatar

fred42 a dit:


il les encourage à ne pas répondre au téléphone


C’est effarant qu’un lecteur de NXI déforme les propos à ce point juste pour avoir raison.

votre avatar

(quote:2147505:alex.d.)
Téléphoner aux gens, c’est aussi une horrible atteinte à la vie privée ?


Ca dépend de la fréquence. A partir d’un seuil propre à chacun, ça devient du harcèlement. Et ça dépend aussi de comment est posée la question. Selon la tonalité du message, ça peut entraîner une réaction de rejet.



Dans mon expérience purement personnelle, devoir justifier de mes moindres faits et gestes en permanence et l’absence de relation de confiance, bien avant les solutions technologiques, ça n’a fait que de me pousser à partir dès que possible et limiter le contact au strict nécessaire (parmi d’autres raisons).



Alors que j’ai pas vraiment été ce qu’on peut appeler un “ado turbulent”, plutôt en mode partir me balader une après midi avec le chien et revenir le soir. En campagne y’a pas grand chose d’autre à faire faut dire.



Raison pour laquelle j’ai une profonde aversion contre ces solutions technologiques de traque d’humains (car l’enfant reste un être humain doué de raison et d’intelligence qui se développe au fur et à mesure qu’il grandit et construit ses expériences, pas un objet) et le conditionnement à la surveillance constante. Et même chose pour le micro-management technologique que les entreprises du numérique, notamment, ont mis en place et qui ont été dénoncées (traque des employés, notations, surveillance des comportements…).

votre avatar

Aujourd’hui, on est constamment surveillé, contrôlé sans qu’on le sache précisément par énormément d’organismes et d’administrations. Comment s’étonner qu’un·e conjoint·e fouille dans les effets personnels et les plateformes numériques d’une personne ?



Perso, je n’aimais pas vraiment le mot “consentement”, mais finalement il prend tout son sens dans la société qui se développe actuellement.

votre avatar

Note: il est perçu comme intrusif de recevoir un coup de fil par pas mal des actuels 15-25ans
Pour contextualiser les précédents messages au sujet des appels.

votre avatar

Xanatos a dit:


Note: il est perçu comme intrusif de recevoir un coup de fil par pas mal des actuels 15-25ans


Pour les ados et même un peu avant, tout “dérangement” quel qu’il soit par les parents est considéré comme intrusif, ça n’a rien à voir avec la génération actuelle ni les smartphones, c’est vieux comme le monde. Et encore plus quand il a ses copains à côté, il ne veut pas qu’on le voit interagir avec ses parents, d’où la préférence pour les dérangements les plus discrets, c’est la même chose que celui qui ne veut pas que son père l’accompagne hors de la voiture devant les copains quand il l’amène à l’école.

votre avatar

Xanatos a dit:


Note: il est perçu comme intrusif de recevoir un coup de fil par pas mal des actuels 15-25ans Pour contextualiser les précédents messages au sujet des appels.


En effet, je vois que nous avons les mêmes enfants. Exemple pratique, vécu : un jour de grève de la cantine du lycée, l’ado en question est censé rentrer manger à la maison. À 12:15, il est censé être là, rien. 12:30, toujours rien, tu envoies un petit message Whatsapp. 12:45, toujours pas de réponse, t’as sérieusement la dalle, que fais tu :




  • réponse A : tu lances FamilyLink et tu constates qu’il est au kebab du coin.

  • réponse B : tu lui téléphones, il ne répond pas (parce qu’il est en silencieux), tu insistes, au bout de 30 minutes il finit par décrocher parce qu’il a son téléphone en main pour jouer à LoL, il répond en t’engueulant qu’il ne faut pas le déranger là, et tu bouffes avec une heure de retard.



Quel scénario l’ado va-t-il préférer lui-même, indépendamment de l’influence de ses parents ? Après, bien sûr, il pourrait avoir des parents qui l’incitent à prévenir quand il ne rentre pas, et à décrocher son téléphone quand il est en silencieux, mais… bah il se trouve qu’il a bien ces parents-là.

votre avatar

Imagine le smarphone n’existe pas, que fais-tu ?



De mon côté: tu manges tranquillement à l’heure prévue, et tu lui passes un savon quand il rentre pour qu’il prévienne la prochaine fois, et punition.

votre avatar

On en revient à la méthode de la génération précédente :
https://www.nextinpact.com/article/72260/des-victimes-violences-conjugales-racontent-leur-cyberharcelement#comment/2147409



Mais si tu fais ça actuellement, tu lui fous vraiment la honte devant ses copain, et là pour le coup, il t’en veut à mort. Tu peux le punir tout ce que tu veux pour ne pas avoir prévenu, au final lui sera quand même fâché contre ses parents.



C’est si difficile à croire que l’ado est consentant pour la localisation GPS, et que même mieux : c’est lui qui explicitement préfère cette méthode ? Je comprends que ça en dérange certains qui persistent à croire que le consentement est forcé, que c’est moi qui leur ai bourré le crâne, mais non, c’est vraiment la solution qu’ils préfèrent.

votre avatar

Alors, encore de mon côté, je me fou qu’il soit fâché… Moi aussi je suis fâché de toute façon car il n’a pas prévenu.
Et il n’est pas question de lui foutre la honte, plus de lui faire comprendre qu’il est pas seul au monde, donc sans l’humilier tu peux le priver de sortie, le priver de smartphone pendant 1 semaine, etc… C’est toi qui paye l’abo j’imagine en plus.



Evidemment qu’il est consentant, tu lui fou la paix, il a rien à faire et il fait ce qu’il veut, il sait que tu va te reposer sur l’appli plutôt que le faire chier.

votre avatar

(quote:2147590:alex.d.)
il répond en t’engueulant qu’il ne faut pas le déranger là, et tu bouffes avec une heure de retard.


Donc maintenant ce sont les enfants qui engueulent les parents, et les parents qui doivent subir les désidératas des gamins ? 🤣

votre avatar

Freeben666 a dit:


EDIT : grillé, sorry


Donc tu es complètement à côté de la plaque ?



J’ai toujours apprécié la modération dans les commentaires.

votre avatar

Vu que tu parlais de laxisme et de refus de dépôt de plainte, quand le sujet était des plaintes classées sans suite, oui, ton propos était complètement à côté de la plaque.



Ma seule erreur a été de réagir avant d’avoir lu la suite des commentaires, où quelqu’un a relevé exactement le même souci, commentaire auquel tu as répondu. D’où mon edit.

votre avatar

Freeben666 a dit:


Donc maintenant ce sont les enfants qui engueulent les parents, et les parents qui doivent subir les désidératas des gamins ? 🤣


Je n’ai pas dit ce qu’il se prend en retour. C’était surtout pour illustrer que j’ai le consentement des gamins pour la géolocalisation, c’est la solution qu’ils préfèrent.

votre avatar

eglyn a dit:


Alors, encore de mon côté, je me fou qu’il soit fâché… Moi aussi je suis fâché de toute façon car il n’a pas prévenu. Et il n’est pas question de lui foutre la honte, plus de lui faire comprendre qu’il est pas seul au monde, donc sans l’humilier tu peux le priver de sortie, le priver de smartphone pendant 1 semaine, etc… C’est toi qui paye l’abo j’imagine en plus.


En gros, apprendre à se responsabiliser. Soit une chose indispensable par la suite dans la vie professionnelle.

votre avatar

Exactement, il vaut mieux apprendre à gérer la frustration étant enfant que lors de l’entrée dans le monde des adultes.

votre avatar

Les nouveaux défis du numérique pour les familles



L’irruption et l’omniprésence du numérique dans notre quotidien bouleverse les frontières entre ce qui relève de l’intime, du privé, et ce qui est rendu public. La vie des enfants est exposée par les adultes et par les enfants eux-mêmes, qui ont accès de plus en plus tôt à des objets connectés. Ce développement des usages numériques invite à une vigilance particulière quant à leur exposition à de potentielles violences numériques – cyberharcèlement, cybersexisme, haine en ligne, etc. – et conduit à interroger les moyens de protéger leur image et leur réputation, de garantir leur droit à l’oubli et de les protéger de la commercialisation de leur vie privée.



La difficile tension entre vie privée et protection



Il existe un droit avec lequel le droit au respect de la vie privée entretient un lien indissociable : le droit d’être protégé contre toute forme de violences – notamment les violences sexuelles, car elles portent atteinte à chacun de ces deux droits. Face aux violences, la tentation est grande pour protéger l’enfant de restreindre autant que possible l’espace de sa vie privée, voire de lui retirer toute dimension privée en multipliant les intrusions et les contrôles. Il est pourtant nécessaire de trouver un équilibre entre la protection des enfants et des adolescents et le respect de leur vie privée. L’éducation est dans ce cadre le meilleur moyen de les protéger : faire connaître aux enfants leurs droits, offrir des espaces d’expression et tenir compte de leur parole, garantir leur accès à des espaces de vie respectueux de leur intimité et de leur dignité sont autant d’actions indispensables pour leur faire prendre conscience de ce qui n’appartient qu’à eux, et doit être protégé par tous.



J’en parle en connaissance de cause j’accompagne et j’encadre nos chères têtes blonde ou pas d’ailleurs depuis plus de 25 ans. Vous voulez protéger votre enfant c’est légitime, mais la pédagogie avec laquelle vous aller lui faire comprendre porte tout son sens quand vous le ferez.
La première notion qui se perd au niveau familial et qui est la base c’est le respect qu’il sache qu’elle est sa place et qu’elle est la votre en tout temps en toute circonstance c’est plus facile à dire qu’à faire me direz vous non en fait tout dépend de votre volonté à lui inculquer cette notion. Dans notre établissement aucun téléphone les ados les laissent dans leur casier et le retrouver le soir en quittant l’établissement (pour les petits malins on a installé un brouilleur). Au début ça a coincé au niveau des parents (le traceur ne marche plus quand le brouilleur est actif) les parents ont un secrétariat en cas d’urgence. Et sinon pour la liste de course ils attendent la sortie de l’école pour leur demander de ramener le pain…. ça parait bête mais ça marche.
Le problème lié à la justice est différent c’est un des autres axes sur lesquels ont devrait travailler avec plus d’énergie que ne le font nos gouvernants de tous poils. Que la plus petite peine soit appliqué avec un bracelet électronique (ça a toujours été refusé pour des questions financières, on sait faire des dépenses de budget pour les JO mais pour notre justice non)…
En résumé en ce qui me concerne non je me refuse à utiliser lalocalisation pour mes enfants, pour ce qui est expliqué en haut de mon message. Ils ont le droit à une vie privée ce n’est pas quelque chose en l’air c’est la loi. (c’est triste qu’il ait fallu mettre une loi en place pour ça d’ailleurs) Par contre je sais toujours où ils sont car d’eux même ils me le disent y compris pour ma fille de 17 ans. Je pense que le problème des nouvelles générations de parents est qu’ils ont vécu avec l’avancé des technologies mais qu’ils n’en maitrisent pas eux même la portée c’est bien là le problème.

Des victimes de violences conjugales racontent leur cyberharcèlement

Fermer