Pour prévenir le « revenge porn », Facebook analyse manuellement les photos
Cauchemar en agence de com'
Le 10 novembre 2017 à 16h08
4 min
Internet
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Il y a une semaine, Facebook annonçait une collaboration avec les autorités australiennes, permettant à un internaute d'envoyer une photo pour empêcher son apparition sur les services du groupe. L'entreprise oubliait de préciser qu'une validation manuelle était menée, l'obligeant à détailler son processus.
Facebook évoquait récemment un projet de prévention du « revenge porn » mené avec les autorités australiennes. Après un contact du bureau du commissaire eSafety, un internaute peut transmettre à Facebook une photo qu'il ne souhaite pas voir apparaître sur le réseau social. Ce dernier la reçoit via Facebook Messenger puis en conserve une empreinte (hash), ensuite comparé aux photos mises en ligne sur sa plateforme.
De nombreux médias, principalement outre-Atlantique, se sont alarmés du procédé, qui met entre les mains du groupe ce qu'une personne peut avoir de plus personnel... sans garantie d'effets. Pour sa part, le groupe promet de ne pas conserver les clichés, mais reconnaît qu'une inspection humaine est menée, pour s'assurer qu'il s'agit bien d'une photo intime.
Communication de crise
Face aux critiques, le réseau social a réagi dans un communiqué, censé présenter les « faits » autour de son initiative. Il y redétaille le processus en Australie. Un (ou une) internaute remplit un formulaire sur le site du bureau du commissaire eSafety. Il s'envoie ensuite à lui-même sa photo via Facebook Messenger. Le réseau social est ensuite prévenu par eSafety qu'une image a été envoyée.
Elle est ensuite traitée par « un représentant spécialement entrainé » du réseau social, qui génère l'empreinte qui sera stockée. Elle est ajoutée à une base de données, à laquelle l'empreinte de chaque image mise en ligne est comparée. Le groupe notifie ensuite l'utilisateur, qui supprime la photo incriminée de Facebook Messenger, ce qui la « supprime de nos serveurs ».
Pourtant, comme le précise The Daily Beast, une version floutée du fichier sera conservée plus longtemps, pour s'assurer que les règles de protection sont bien appliquées. « Un petit groupe de personnes » auront donc toujours accès, un temps, à une déclinaison dégradée de l'image. Le réseau social oublie de le mentionner.
Un pilote en Australie avant une généralisation planifiée
La communication de crise a continué sur Twitter. « Nous sommes conscients du risque qu'implique l'envoi de ces images par les gens concernés, mais nous le mettons face aux dégâts sérieux, réels et quotidiens que subissent ces personnes (surtout des femmes) qui ne peuvent pas empêcher la diffusion de ces images intimes non consenties » écrit ainsi Alex Stamos, le responsable de la sécurité de Facebook, dans un fil de tweets.
Ce « petit pilote » doit déboucher sur une généralisation dans d'autres pays, nommément le Canada, les États-Unis et le Royaume-Uni. Selon Stamos, l'outil est surtout destiné aux victimes de chantage, où une personne menacerait de poster des photos compromettantes. Il faut donc choisir : courir ce risque ou envoyer les photos dont on dispose à Facebook, en prévention.
Pourquoi ne pas fournir aux membres un outil générant localement une empreinte, sans envoyer la photo elle-même à Facebook ? Outre le besoin de validation visuelle, Stamos répond que « les algorithmes d'empreintes pour photos ne sont habituellement pas inclus dans les clients, pour éviter le développement de techniques de contournement ».
L'entreprise ne donne pas d'indication sur certaines limites potentielles. L'empreinte d'un fichier correspond à une version exacte. La moindre modification permettrait de générer un hash différent, par exemple en découpant légèrement les contours.
Ce dispositif s'ajoute à celui déjà en place, qui permet de signaler des clichés intimes déjà mis en ligne. Mis en place en avril, il ajoute une option de signalement sur une publication. Cette fois, l'analyse du contenu est automatisée sur Facebook, Instagram et Messenger. Un membre diffusant de telles photos peut voir son compte suspendu.
Comme nous l'indiquions en avril, le chiffrement local appliqué à chaque message sur WhatsApp interdit aujourd'hui ce type d'analyse. Le problème s'est déjà posé dans la lutte contre le terrorisme, où l'impossibilité de passer le contenu au crible est vivement critiquée par certains gouvernements.
Pour prévenir le « revenge porn », Facebook analyse manuellement les photos
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Communication de crise
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Un pilote en Australie avant une généralisation planifiée
Commentaires (39)
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Abonnez-vousLe 10/11/2017 à 16h42
C’est manuel en cas de vérification par des hommes et digital en cas de vérification par des femmes ?
Le 10/11/2017 à 16h45
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Le 10/11/2017 à 16h46
Le 10/11/2017 à 16h49
Merci pour la remarque. J’ai ajouté une mention. Pour résumer, fournir un outil local faciliterait le contournement de la prise d’empreinte.
Le 10/11/2017 à 16h52
Revenge porn ne signifie pas forcément nu.
Une photo de toi dans une position compromettante passera les filtres “anti-nu”
Le 10/11/2017 à 16h55
Je suppose que c’est pour éviter que des gens soumettent des hashs qui ne correspondrait pas à des photos compromettantes.
Éviter que quelqu’un envoie le hash d’une image de la Joconde par exemple
Le 10/11/2017 à 16h59
Le 10/11/2017 à 17h20
Le 10/11/2017 à 18h22
Facepalmbook !
Le 10/11/2017 à 19h47
Personne ne pense au fait que les équipes de Facebook pourraient ne regarder les images qu’une fois qu’il y a un upload correspondant au hash??
Donc on pourrait bien envoyer une photo de Macron, mais dès qu’elle apparaîtrait sur le réseau et c’est cette dernière et seulement après détection que les équipes vérifieront, et ils détruiraient ce hash
Dans le cas d’un vrai revenge porn, si personne n’upload jamais de fichier correspondant, les modos ne verraient jamais les photos nues…
Mais non, j’imagine qu’il y a une très bonne raison (non, un retard de publication de 2 minutes, le temps de vérifier qu’il y a un bout de boob, n’est pas une bonne raison)
Le 10/11/2017 à 19h54
Facebook = internet ?
Le 10/11/2017 à 19h59
Le 10/11/2017 à 20h44
C’est Facebook qui le pense.
Une photo dérobée/volée/transmise peut ne pas se retrouver sur facebook mais se retrouvera sur Internet.
Le 10/11/2017 à 23h08
Never trust users. Règle d’or de l’informatique! Tu te retrouverais avec une ribambelle de gais lurons qui enverraient tout et n’importe quoi, même pas forcément du porn, pour essayer de bloquer tout et n’importe quoi.
Et en face, une team réduite pour gérer tout ça qui n’a aucune idée de ce que le hash représente et qui se fait spammer.
Ce n’est pas possible de faire ça comme ça.
Le 10/11/2017 à 23h09
De la “séxualité” oui. Mais il y a des fétichismes qui n’implique pas de nudité.
Une photo de toi ligoté avec une boule dans la bouche.
> La question de la nudité est loin d’être remplie (tu peux être habillé normal ou avec une combi latex)
> C’est pas forcément sexuel (tu fais ce que tu veux de ton temps libre, si tu veux devenir le prochain Houdini après tout tu as le droit)
> Par contre le caractère compromettant est plutôt assuré
Le 11/11/2017 à 06h20
Le 10/11/2017 à 16h12
“Send nude” facebook 2017
Le 10/11/2017 à 16h13
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Le 10/11/2017 à 16h16
C’est fapbook, mais seulement en interne…
Le 10/11/2017 à 16h16
Il me semblait qu’on ne pouvait de toute façon déjà pas envoyer de photos de seins nus (et encore moins de reproduction du tableau “L’origine du monde” de Courbet, alors je pige mal comment du porn pourrait se retrouver sur FB.
J’ai loupé quelque chose ?
Le 10/11/2017 à 16h20
Je me suis demandé la même chose
Le 10/11/2017 à 16h21
Pour prévenir le « revenge porn », Facebook analyse manuellement les photos
Manuellement, vraiment ? Je n’ose imaginer ce qu’est un traitement manuel sur des photos intimes !
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Si l’on veut dire qu’une partie du traitement est faite par un humain, il faut utiliser un autre terme que manuellement.
Le 10/11/2017 à 16h23
Arf, mais je pense que tout le monde comprend que ce n’est pas automatisé/informatisé " /> .
Le 10/11/2017 à 16h29
Désolé, mais c’est vendredi. " />
Plus sérieusement : de telles photos sont sensibles surtout si on voit ton visage pour te reconnaître. Et Facebook sait reconnaître les gens par leur visage, puisqu’il utilise cette technologie et sait aussi reconnaître des photos dénudées puis qu’il les refuse. Il sait donc facile d’associer les 2 techniques pour virer les photos même modifiées.
Remarque : si elle vire ce type de photo sur Facebook, ce n’est pas le cas sur Instagram il me semble ni peut-être sur son mesenger.
Le 10/11/2017 à 16h30
“L’empreinte d’un fichier correspond à une version exacte. La moindre modification permettrait de générer un hash différent, par exemple en découpant légèrement les contours.”
Pas forcement.il me semble qu il existe des methodes calculant un hash sur le resultat d un traitement d image (decoupe en triangle de Delaunay par exemple) ce qui permet d etre beaucoup plus resistant aux modifications non destructives de l image(redimensionnement,crop,rotation,impression/scan etc)
Ce qui me surprend c est qu aucun article de presse ne pose la question de pourquoi Facebook ne propose pas directement l appli qui calcule l empreinte de façon a ce que l utilisateur n envoie que le hash!
Le 10/11/2017 à 16h30
Le 10/11/2017 à 16h37
On est déjà en Avril ? ou est-ce qu’il s’agit de la news du vendredi pour relancer l’audience ? " />
Parceque si j’ai bien tout compris: pour éviter qu’une photo “intime” de toi puisse apparaitre sur FB, il faut que tu en envoies une copie à … FB (qui en gardera une copie soi disant floutée pendant un temps indéterminé).
Mais c’est génial comme principe " /> " />
Le 10/11/2017 à 16h41
Le 11/11/2017 à 16h01
Le 11/11/2017 à 20h35
Ca dépend. Tu macronnes ou tu valses " />
Le 11/11/2017 à 20h41
Les manuels, c’est pas automatique " /> " />
Le 11/11/2017 à 20h44
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Le 12/11/2017 à 03h35
Pour empêcher une fuite il faut fuiter à l’avance, je ne sais pas si c’est mieux, ça doit pas être simple psychologiquement aussi.
Je vois pas ce qui empêcherait les types de chez Facebook de faire de la merde avec les photos.
Le 12/11/2017 à 20h58
Le 14/11/2017 à 13h45
manque la citation
Le 14/11/2017 à 13h46
manque la citation
Le 14/11/2017 à 13h48
Le 14/11/2017 à 13h50
Le 14/11/2017 à 13h53