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Israël – Hamas : sur le front numérique aussi, le conflit fait rage

Propagande tous azimuts

Israël - Hamas : sur le front numérique aussi, le conflit fait rage

Le 31 octobre 2023 à 08h57

Le conflit qui oppose le Hamas au gouvernement israélien trouve une traduction violente en ligne. S'il peut paraître difficile d'y échapper, tant la production relative au sujet est intense, le phénomène s'inscrit dans la longue histoire du conflit israélo-palestinien... comme dans celle de nos espaces numériques.

Torrents d’images violentes déversées sur des réseaux sociaux, fausses scènes de liesse ou d’horreur générées par intelligence artificielle, explosions de désinformation et de mésinformation…

Depuis le 7 octobre, la guerre qui oppose l’armée israélienne au Hamas sacrifie dans son sillage des civils des deux camps. Nouveau chapitre d’une opposition qui dure depuis plus de soixante-quinze ans, le conflit se déroule aussi en ligne. La surenchère d’horreurs, de faux et d’accusations (justifiées ou non) de manipulations poussent certains médias à affirmer que cette guerre serait celle « qui a cassé les réseaux sociaux ».

« On assiste à une dégradation de l’intégrité des plateformes numériques sur le plan informationnel », confirme à Next INpact l’historien spécialiste de la communication et de la propagande David Colon. Comme lui, la spécialiste de la désinformation Stéphanie Lamy indique que le public subit de récentes évolutions « en termes de modération », par exemple sur X (anciennement Twitter), dont Elon Musk a licencié la grande majorité des équipes dédiées à assainir les échanges et largement allégé les politiques de sécurité.

« Sur les réseaux, rappelle-t-elle, nous, public européen, sommes soumis depuis longtemps à des règles en matière de diffusion des contenus violents, notamment djihadistes, qui n’ont pas forcément cours ailleurs dans le monde. » À ce titre, assister à la débauche d’images macabres venues des territoires israéliens et palestiniens, « c’est quelque chose dont on a perdu l’habitude, en quelque sorte ».

Sans compter que sur un réseau comme X, ou Telegram (dans les boucles de conversation desquelles il n’existe quasiment pas d’autre modération que celle appliquée par leurs administrateurs), on observe une « course à l’image la plus trash », comme en témoigne le journaliste Jacques Pezet auprès de Slate.

Mutations technologiques au long cours

Pour autant, pointe Stéphanie Lamy, la traduction numérique du conflit actuel ne « diffère pas tellement de celle d’autres guerres récentes, comme celle qui oppose l’Ukraine à la Russie ». 

Dans le cas d'une nouvelle guerre entre le Hamas et Israël, il existe tout de même « un stock d’images, de vidéos et de photos passées qui facilitent la désinformation et le détournement d’images spectaculaires » indique le professeur en communication à l’Université Paris Panthéon-Assas Arnaud Mercier.

Résultat, en l’espace de quelques semaines, l’entreprise spécialiste de la lutte contre la désinformation NewsGuard a noté une explosion de la mésinformation. Sur X, elle a constaté que 74 % des informations « fausses ou sans-fondement » étaient diffusées par des comptes « vérifiés », c’est-à-dire des comptes payants (et rémunérés en fonction du nombre de vues de leurs tweets).

Mais les modifications de logiques de modération sur X, la multiplication des partages sur TikTok, « qui ne garantit pas l'intégrité des informations qui circulent », comme le rappelle David Colon, sont autant d’éléments qui prenaient de l’ampleur avant l’attaque perpétrée le 7 octobre par le Hamas. 

De même, si de premières images générées grâce à l’intelligence artificielle font surface, comme les actualités de l’année passée le laissaient craindre, leur impact ne paraît pas nécessairement démesuré à nos interlocuteurs.

En matière d’évolutions technologiques, David Colon pointe aussi le perfectionnement des technologies de ciblage psychologique des internautes, mais là encore, il s’agit d’une tendance de long terme, dont le grand public a plus largement conscience depuis l’affaire Cambridge Analytica.

Israël - Palestine, un conflit qui se joue depuis longtemps en ligne

Côté israélien comme palestinien, la bataille est médiatique depuis le départ, et numérique depuis que les technologies le permettent.

Comme dans toute campagne de (dés-)information en temps de guerre, note Arnaud Mercier : « il s’agit d’intoxiquer son adversaire, pour le démoraliser dans l’idéal, et de conquérir son opinion publique, pour qu’elle soutienne l’effort de guerre ». 

En l’occurrence, ces opérations se jouaient déjà en partie en ligne au tournant des années 2000, rappelle David Colon, quand « le Hamas diffusait des vidéos tournées au téléphone portable. » L’une, en 2005, venait par exemple affirmer que le commandant de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deïf, était toujours vivant, malgré les multiples tentatives d’assassinat de l’armée israélienne. En 2023, ce même homme est présenté comme « le stratège des attaques terroristes du Hamas » par divers médias.

En 2008, « lors de l’opération plomb durci, le Hamas et Tsahal étaient les premiers à commenter ce qu’il se passait sur le terrain », illustre encore Arnaud Mercier. « De la même manière que Daech considérait que la guerre la plus importante était la bataille médiatique, continue David Colon, le Hamas et le Hezbollah ont leurs propres appareils de propagande internet, leurs fermes de trolls, leurs cyberguerriers… »

En 2012, Next INpact détaillait de son côté comment Israël faisait la guerre en direct sur les réseaux sociaux, utilisant largement les comptes officiels des Forces de défense israélienne pour diffuser des messages informatifs et revendiquer certains actes, comme l’assassinat du chef militaire du Hamas Ahmed Jabari.

Onze ans plus tard, les méthodes évoluent légèrement, mais répondent au même type d’objectif. L’usage que fait le Hamas des réseaux sociaux atteint des sommets de cruauté, lorsqu'il utilise les comptes de certains otages pour y diffuser des images de ses exactions.

Le choix que fait l’armée israélienne, en invitant des journalistes occidentaux à visionner trois-quart d’heures d’images récupérées dans les GoPro des soldats du Hamas, suscite aussi des questionnements – Arnaud Mercier, par exemple, se dit « très choqué » par l’épisode, et « étonné » que les rédacteurs en chef ne « protègent pas leurs équipes » face à ce type de contenu. Dans la presse, les journalistes concernés parlent autant d’opération de communication que de devoir mémoriel.

L’opération peut se lire, en revanche, à la lumière des efforts déployés pour s’allier une partie de l’opinion internationale. Selon l’AFP, le gouvernement israélien a en effet dépensé de l’ordre de 8,5 millions de dollars (le ministère des Affaires étrangères israélien parle de quelques centaines de milliers de dollars) dans la diffusion de publicités sur YouTube entre le 7 et le 23 octobre. 

C’est ainsi qu’en ligne, des internautes ont témoigné tomber sur des vidéos comparant le Hamas à l’État islamique – un parallèle que plusieurs chercheurs récusent – ou appelant à soutenir Israël au milieu d’un live du youtubeur Squeezie ou d’une vidéo de son collègue Amixem.

Les publicités en question ont totalisé 1,1 milliard de vues dans 40 pays, dont 95 % de ces impressions ont été réalisées en France, en Allemagne et au Royaume-Uni. Selon l’AFP, la moitié des dépenses publicitaires totales ont été allouées à l’Hexagone, « où vivent les plus importantes communautés juives et arabo-musulmanes d’Europe ». 

Liberté de la presse en danger

L’armée israélienne dispose par ailleurs d’une force spécifique, dans la mesure où elle est capable de contrôler l’exercice de la presse sur son territoire et dans les territoires palestiniens. Dans une récente édition de C ce soir, la reporter Manon Quérouil-Bruneel témoigne ainsi de l’impossibilité d’entrer dans la bande de Gaza, donc de rapporter, de première main, ce qui s’y passe effectivement.

La semaine passée, Gaza a été sous black-out complet pendant 36 heures, avec impossibilité d’obtenir des informations directement venues du terrain. Or, comme le rappellent la plupart de nos interlocuteurs, les médias restent l’une des principales sources de ce qui s’échange en ligne. Sans couverture équilibrée, difficile de se faire un avis nuancé sur les événements en cours. 

Un conflit dont tout le monde s’empare 

Outre ce déséquilibre, la principale spécificité de l’opposition numérique actuelle entre Israël et Hamas ne réside pas tant dans les techniques utilisées que dans la masse de contenus déversés en ligne. « C’est un conflit qui dure depuis si longtemps que chacun a eu le temps de développer des prises de position affirmées, explique Stéphanie Lamy. Historiquement, c’est une opposition qui a toujours servi à différents États à promouvoir des politiques nationales, et cette séquence-ci n’y échappe pas. » 

En Russie, « le Kremlin a manifestement vu dans le déclenchement de l’offensive une opportunité stratégique, déclare David Colon, qui détourne l’attention du conflit en cours » sur le territoire ukrainien. « C’est la première fois qu’un acteur étatique intervient directement dans l’environnement informationnel dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas », note l’auteur de La Guerre de l'information, les États à la conquête de nos esprits.

De nombreux comptes affiliés à l’État russe et classiquement engagés dans des opérations de désinformation ont participé à la conversation autour du conflit entre Hamas et Israël pour « corroborer leurs habituels récits anti-occidentaux et anti-Ukraine », illustre ainsi une récente note de l’Institute for Strategic Dialogue (ISD). L’organisme souligne aussi la participation des médias d’État russes dans la diffusion d’informations fausses ou non vérifiées, notamment sur le fait que l’Ukraine aurait fourni des armes au Hamas.

L’ISD constate que la Chine et l’Iran ont aussi pris part à la cacophonie numérique. La première l’a fait de manière très variable selon les plateformes (l’ISD a repéré des publications relativement neutres sur Facebook, mais très polarisées sur X). Le second a glorifié l’attaque commise par le Hamas le 7 octobre, décrite comme un coup stratégique contre Israël et les États-Unis. Ce récit lui a aussi permis de décrire l’Ayatollah Khamenei en leader d’une « résistance pan-islamique ». 

Outre ces dimensions géopolitiques, Stéphanie Lamy rappelle que les discussions autour du conflit entre Israël et les groupes palestiniens sont utilisés à des fins et envers des publics nationaux un peu partout sur la planète, ce qui ajoute à la cacophonie ambiante. 

Médias et citoyens pris dans la tourmente 

L’enjeu, pour les observateurs que nous sommes, est de réussir à faire un minimum de tri et de ne pas remiser notre empathie malgré la déshumanisation à laquelle prêtent certaines publications, comme le résume la chercheuse Héloïse Fayet. 

Sur un réseau comme X, les modifications des règles de modération et de certification complexifient encore la possibilité de discerner les comptes qui mènent un travail sérieux et croisent leurs informations des comptes de més- ou de désinformation. Cela a pu participer à la confusion lorsqu’il a fallu tenter de comprendre d’où venait la frappe qui a touché l’hôpital Al-Ahli Arabi, à Gaza. 

Mais pour David Colon comme pour Stéphanie Lamy, ce type de moment n’illustre pas tant la casse définitive des réseaux sociaux que des limites connues et déjà observées lors de précédents conflits. 

« Il faut peut-être se réconcilier avec l’idée que parfois, on ne sait pas », déclare l’autrice d’Agora Toxica. Une prudence d’autant plus importante que les conflits sont aussi « des guerres de récits ».

Selon la chercheuse, l’opposition qui se joue en ligne n’est pas tant une bataille pour obtenir la vérité qu’une lutte pour capter l’attention. « Peu importe que ce soit via de fausses informations, des éléments violents, du trolling… l’acteur qui parvient à capter l’attention obtient du même coup une forme de légitimité, même si ce qu’il dit n’est pas vrai ». 

Rappelons que pendant que chaque camp se bat pour susciter la réponse la plus émotionnelle possible, des civils continuent d'être tués dans ce conflit.

Commentaires (29)

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Zéro commentaire sur un tel article ? Tout le monde est terrorisé par avance par la modération ?

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Vous êtes courageux d’avoir ouvert l’article aux commentaires.



Sur l’article, c’est vraiment compliqué de naviguer dans le monde d’aujourd’hui avec tant d’influences diverses qui veulent accaparer le temps de cerveau et nous convaincre qu’ils sont les meilleurs.
Lors des guerres c’est encore plus vrai. C’est juste triste de l’observer.

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Effectivement “courageux”, c’est aussi le premier terme qui m’est venu à l’esprit, mais c’est tellement triste, cela ne devrait pas constituer un acte courageux et être des exceptions, mais dans les faits ça l’est, sur tous les autres sites que je consulte sur des thématiques diverses et variées, sur les articles touchant de près ou de loin ce sujet les commentaires sont fermés.



En tout cas merci NI et Mathilde pour cet article de qualité, très fourni en référence et surtout qui ne semble pas être partisan de quelque côté que ce soit !



Pour finir :




Rappelons que pendant que chaque camp se bat pour susciter la réponse la plus émotionnelle possible, des civils continuent d’être tués dans ce conflit.


Tellement juste !

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Sujet difficile. Courageux de s’en être emparé.



Les 2 derniers paragraphes de l’article sont tellement vrais.

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Merci pour cet article.

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Très bon article. J’arrive à échapper à tout ça en n’étant sur aucun réseau social (à part NXI et LinkedIn), en ne regardant pas les infos à la TV. Le peu que j’en sais, c’est via la radio. Et vue la bataille de l’information entre les différents camps, je prends chaque info avec les pincettes kivonbien en attendant le démenti et le contre démenti des jours suivants.

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la meilleur chose à faire..c’est de NE pas commenter, tellement le sujet est ‘épineux’ !!!
on a vite fait de tomber du ‘bon/mauvais’ côté ! :fumer:

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Au bout du compte, les seuls victimes sont les civils des 2 cotés. :craint:

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L’Iran second a glorifié l’attaque commise par le Hamas le 7 octobre, décrite comme un coup stratégique contre Israël et les États-Unis. Ce récit lui a aussi permis de décrire l’Ayatollah Khamenei en leader d’une « résistance pan-islamique ».


Ça fait 40 ans que la propagande iranienne vise les occidentaux et le monde musulman avec grand succès.
Ils ont très bien mené en bateau le monde occidental et soviétique en 1978, quand de soit-disant “intellectuels” français comme Sartre, Simone de Beauvoir et Foucault soutenaient sa révolution islamique.
Évidemment une fois au pouvoir ils ont bien massacré tous les syndicalistes et les communistes qui les avaient aidé.
Pourtant, même quand on hébergeait le guide suprême en France alors qu’l préparait sa révolution, il suffisait d’écouter ce qu’il disait sur ses cassettes, c’était déjà très clair à l’époque. On préférait ne pas l’écouter et projeter nos fantasmes sur son image qui paraissait si exotique.



C’était de la complaisance fondée sur l’ignorance et une sorte de racisme et d’exotisme abject qu’on trouve encore en France et aux US aujourd’hui.



L’attaque du 7 octobre était probablement une tentative de l’Iran de faire échouer la normalisation des relations d’Israël avec les pays arabes. L’Iran (et par ricochet la France et les US) ont une responsabilité énorme dans le chaos de la région : Hamas, Hezbollah, groupes de djihadistes en Irak et en Syrie etc.

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Pourquoi de soi-disant intellectuels ?
Tu parles des déclarations de l’époque Khomeyni :



Sincèrement ou non, Khomeyni déclara dans plusieurs interventions publiques et enregistrées que ni lui ni les oulémas ne détiendraient un pouvoir direct dans un nouveau gouvernement, et il ne se référa jamais, avant ou tout de suite après son arrivée au pouvoir, au wilâyat al-faqîh. Selon Abolhassan Bani Sadr et d’autres, il indiqua, y compris de manière confidentielle, qu’il avait renoncé aux idées de son gouvernement islamique, impression qu’il donna également dans la période initiale de son règne, tant dans les mots que dans les actes ”.



Extrait de Michel Foucault et le soulèvement iranien de 1978 : retour sur la notion de « spiritualité politique »



Maintenant parler de désinformation, celle-ci existe depuis l’antiquité et toujours utilisé par les états et les armées maintenant on a simplement de nouveaux outils de propagations.



Un des derniers textes que je suis en train de lire : Comprendre la désinformation en Afrique

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Extrait qui montre bien a quel point Foucault (et d’autres) s’était fait manipulé et mené en bateau.



À aucun moment Khomeyni n’a “renoncé aux idées de son gouvernement islamique”.



Oui de “pseudo intellectuel” car avec le recul, ils n’apportaient rien (au contraire), mais brossaient la bourgeoisie parisienne dans le sens du poil.
Leur aveuglement idéologique a été catastrophique et ne s’est pas limité à l’Iran.

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Gnnn, “catastrophique” tu m’excuseras ça donné surtout une caution aux Américains et aux Français qui voulait renverser le Shah. Et ça permettait aux US de faire le lien avec les émirats, l’Arabie saoudite et le Qatar.



Ils sont resté francophone jusqu’à il y a pas longtemps et ont avaient nos usines là-bas avant que le Bush et consorts les mettent sur leur liste noire. Bref comme à chaque fois fois, plus il y a eut de pressions et plus ont a récolté de mecs extrémistes à leur tête.

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Merci.

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refuznik a dit:


Gnnn, “catastrophique” tu m’excuseras ça donné surtout une caution aux Américains et aux Français qui voulait renverser le Shah. Et ça permettait aux US de faire le lien avec les émirats, l’Arabie saoudite et le Qatar.


Oui c’était leur idée à l’époque. Et par la suite l’Histoire a bien montré qu’ils se sont fait mené en bateau de A à Z par les Mullahs (les Soviets aussi se sont fait avoir).
Les US l’ont vite compris avec la crise des otages.



Et avec le recul, oui ça a été catastrophique et une erreur d’appréciation majeure des occidentaux, y compris des soit-disant intellectuels de l’époque. On aurait du faire avec le Shah.



Et ceux qui en ont le plus souffert c’est les populations locales : les iraniens, les irakiens, les libanais et les israéliens (sans parler des pauvres afghans).

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(quote:2162777:Ami-Kuns)
Au bout du compte, les seuls victimes sont les civils des 2 cotés. :craint:


Oui, c’est clairement le plus gros problème !

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wagaf a dit:


L’attaque du 7 octobre était probablement une tentative de l’Iran de faire échouer la normalisation des relations d’Israël avec les pays arabes. L’Iran (et par ricochet la France et les US) ont une responsabilité énorme dans le chaos de la région : Hamas, Hezbollah, groupes de djihadistes en Irak et en Syrie etc.


Non, je pense qu’ils n’étaient pas au courant et que c’est une initiative du Hamas directement (qui lui aussi veut faire échouer cette normalisation, pour des raisons évidentes)




(quote:2162777:Ami-Kuns)
Au bout du compte, les seuls victimes sont les civils des 2 cotés. :craint:


Civils par opposition à qui ? Aux hommes politiques ? À l’armée ?

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(reply:2163013:Hybrid Son Of Oxayotl)


Les deux, même si hamas et Cie sont pas des armées régulière au sens strict du terme.

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(reply:2163039:Ami-Kuns)


Je ne suis pas sûr que ça soit toujours pertinent d’exclure les militaires des victimes, surtout dans le cas où il y a une mobilisation…

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(quote:2162689:alex.d.)
Zéro commentaire sur un tel article ? Tout le monde est terrorisé par avance par la modération ?


:D

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(reply:2163091:Hybrid Son Of Oxayotl)


Si tu regardes ça d’un point de vue droit international et conventions de Genève, si, c’est pertinent.



Un civil ne doit pas être une victime et encore moins une cible.

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Je dis juste que du point de vue moral, je ne vois pas en quoi la vie des soldats, surtout des mobilisés, à moins de valeur. Pourquoi ne pas les compter comme des victimes ?

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(reply:2163168:Hybrid Son Of Oxayotl)


La morale, chacun a la sienne. Ce n’est pas le cas du droit international.

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Si tu veux vraiment jouer au con, le droit international n’interdit pas de tuer des civils. Il interdit de les prendre pour cible, c’est différent. Il est parfaitement légal de tuer des civils en victimes collatérales si l’objectif est d’atteindre un objectif militaire.
Ahah, t’imagine s’il était interdit de couler un porte-avion parce qu’il y a un civil dessus ?
Réfléchi un peu avant de dire n’importe quoi !
Et si tu veux répondre, n’oublie pas de citer une convention ou un traité précis, hein, ne te contente pas d’agiter tes petits bras, mon petit légiste.




refuznik a dit:


Les soviets je n’ai pas suivit mais je me rappelle dans mes lectures que les services US pensaient que le Shah était affilié aux cellules communistes. Alors, après intox ou pas je ne sais pas.



Yep, mais ce n’était pas du gout des US surtout que le Shah voulait nationaliser les entreprises.


T’es pas en train de confondre le Shah et Mossadegh, par hasard ? J’ai l’impression que tu es en train de partir en contre-sens total là.

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wagaf a dit:


Oui c’était leur idée à l’époque. Et par la suite l’Histoire a bien montré qu’ils se sont fait mené en bateau de A à Z par les Mullahs (les Soviets aussi se sont fait avoir). Les US l’ont vite compris avec la crise des otages.



Les soviets je n’ai pas suivit mais je me rappelle dans mes lectures que les services US pensaient que le Shah était affilié aux cellules communistes. Alors, après intox ou pas je ne sais pas.



Et avec le recul, oui ça a été catastrophique et une erreur d’appréciation majeure des occidentaux, y compris des soit-disant intellectuels de l’époque. On aurait du faire avec le Shah.



Yep, mais ce n’était pas du gout des US surtout que le Shah voulait nationaliser les entreprises.



Et ceux qui en ont le plus souffert c’est les populations locales : les iraniens, les irakiens, les libanais et les israéliens (sans parler des pauvres afghans).



+1.
Sans parler de la guerre Iran/Irak lancé via les US. Je crois que ce fut x2 le nombre de morts de la seconde guerre mondiale. Mais je dois reconnaître qu’à l’époque on avait encore un bon outil diplomatique et un poids sur la scène international.


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Il est agréable de constater que les interventions que j’ai lues soient sans visées polémiques.
Il y a encore quelques endroits où c’est possible.



En tous cas article de qualité!
Merci!

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refuznik a dit:


Sans parler de la guerre Iran/Irak lancé via les US. Je crois que ce fut x2 le nombre de morts de la seconde guerre mondiale.


La guerre Iran Irak n’a jamais été lancée par les US. Le problème est plutôt lié à l’influence de factions religieuses et à la volonté de l’Irak de profiter de l’instabilité iranienne de l’époque pour tenter de devenir la puissance dominante de la région. L’Irak a été soutenu par les soviétiques à l’époque, l’Iran des mollahs restant plutôt isolée. cf. Wikipédia.



La 2nde guerre mondiale, c’est entre 60 et 70 millions de morts.

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L’irak avait certes de l’armement russes mais par la suite il a était soutenu avec de l’armement US.
Je te rappelle que Saddam était présenté comme un laic par rapport à Khomeini.
Quant à dire que l’Iran était isolé mouais si on veut, la France (juste après les attentats) et les US fournissaient les armes aux deux factions d’ou le scandale Iran contra fr.wikipedia.org Wikipedia



Sorry, le cout en morts était par rapport à la 1er guerre mondiale pour la France 1.4 million.

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(quote:2163463:Hybrid Son Of Oxayotl)
T’es pas en train de confondre le Shah et Mossadegh, par hasard ? J’ai l’impression que tu es en train de partir en contre-sens total là.



Oui, enfin Mossadegh était son 1er ministre et il s’entendait bien sur les réformes.


Le Parlement approuva le projet de loi de nationalisation le 15 mars 1951, une semaine après l’assassinat de Razmara et chargea la Commission Pétrolière d’en élaborer les règles d’application.



Le 29 avril 1951, Mohammad Mossadegh devient Premier ministre et entreprend d’importantes réformes : nationalisation du pétrole, mais aussi création de la sécurité sociale et réforme agraire.

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refuznik a dit:


Oui, enfin Mossadegh était son 1er ministre et il s’entendait bien sur les réformes.


Le but de l’opération Ajax c’était de virer Mossadegh pour rendre le pouvoir au Shah…

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