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Prix du dégroupage et 5G de Free Mobile : Stéphane Richard à l’attaque

5G vs 4G++

Prix du dégroupage et 5G de Free Mobile : Stéphane Richard à l'attaque

Le 02 février 2021 à 07h00

Rien ne va plus entre Orange et Free. Alors que les deux sociétés discutaient d’un partage de leurs réseaux 5G, ce n’est plus le cas. L‘épilogue d’une semaine chargée pour Stéphane Richard qui tirait tous azimuts sur le fixe et le mobile, aussi bien en direction de Xavier Niel que de Laure de La Raudière.

En octobre dernier, quelques semaines après la phase finale des enchères sur la 5G, Stéphane Richard lâchait une petite phrase sur un éventuel partenariat avec Iliad : « La voie est libre pour la mutualisation de la 5G entre Orange et Free ». Aucune précision n’était donnée, mais cela a (re)lancé la machine à spéculations.

Pour rappel, les deux opérateurs se sont déjà entendus sur la 2G/3G. Le second dispose d’un accord d’itinérance payant sur le réseau du premier depuis 2011 (afin de lui permettre de se lancer dans de bonnes conditions). Plusieurs fois amendé, ce contrat a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2022, avec un débit limité à 384 kb/s.

Début janvier, Xavier Niel indiquait que « l'idée c’est d’avoir un réseau unique sur la totalité de [certaines] zones pour l’ensemble de nos abonnés, ce qui ne nous empêche pas d’utiliser nos fréquences et de chacun continuer à déployer ce qu’on souhaite, et avoir notre indépendance suffisante pour être capable de se différencier ».

Cet accord n’était donc pas sans rappeler celui entre Bouygues et SFR concernant la 4G. L’Arcep avait déjà fait savoir ne pas y être opposée, si certaines conditions étaient respectées évidemment.

5G : fin des discussions entre Orange et Free Mobile

Les discussions n’auront pas eu le temps d’avancer qu’elles sont déjà enterrées. Xavier Niel était le premier à avoir des mots relativement forts, comme le rapporte Les Échos : « On a arrêté ces discussions avec Orange […] On a découvert que le rythme d'une entreprise entrepreneuriale comme Iliad n'est pas celui d'Orange. On a bossé, mais nous n'y arrivions pas […] En face de nous, on avait une société qui n'avançait pas, qui ne tranchait pas ».

Il en profitait pour ajouter que sa société a « accéléré sur le déploiement de [son] réseau 5G ». En termes de couverture, l’opérateur revendique plus de 40 % de la population et donc la première place, grâce à une massive réutilisation de la bande des 700 MHz (nous y reviendrons). La confirmation est rapidement arrivée chez Orange, avec un communiqué expéditif : « Constatant une divergence de stratégie de déploiement, Orange a décidé de mettre fin aux discussions ». Bref, un arrêt des discussions des deux côtés.

Orange mettait alors en avant ses points fort disant avoir « fait de la qualité de ses réseaux une priorité ; le réseau mobile Orange est d’ailleurs classé meilleur réseau mobile de France pour la 10e année consécutive par l’Arcep. Le groupe est également très engagé dans le déploiement de la fibre en France, assurant deux tiers des 24 millions de logements déjà raccordables ».

5G sur les 700 MHz : « C'est de la 4G améliorée »

Puis Stéphane Richard est intervenu plus directement pour attaquer Free Mobile sur un autre pan de la 5G : les fréquences. Le PDG d’Orange reprend des arguments déjà avancés par Altice/SFR : « Pour nous la 5G, c’est celle qui utilise la bande de fréquences de 3,5 GHz. Le reste, ce n’est pas de la 5G, même si cela peut porter son nom. C'est de la 4G améliorée ». Le patron d’Orange se garde bien de parler de « fausse 5G », contrairement à Gregory Rabuel (directeur général de SFR Telecom) qui n’avait pas hésité à employer ce terme.

Cette déclaration – comme celle de Xavier Niel sur la 5G à 700 MHz – mérite par contre qu’on rappelle plusieurs points importants. Tout d’abord, la 5G actuelle est dite Non Standalone (NSA), se basant sur un cœur de réseau 4G, pour tous les opérateurs. Ce dernier passera à son tour à la 5G dans de prochaines itérations.

Ensuite, cette technologie ne dépend pas d’une fréquence en particulier, les opérateurs peuvent la proposer sur les 700, 800, 900, 1800, 2100, 2600, 3 500, 26 000 MHz… Le patron d’Iliad résumait ainsi la situation : « Si vous avez 10 MHz de spectre, quelle que soit la fréquence vous avez le même débit ».

Cette réalité ne doit pas en cacher une autre tout aussi importante : les opérateurs ont entre 70 et 90 MHz dans les 3,5 GHz, contre 20 MHz maximum sur toutes les autres bandes de fréquences, impossible donc de proposer des débits équivalents. C’est pour cela que les 3,5 GHz sont considérés comme étant au cœur de la 5G, car on peut y obtenir des débits théoriques beaucoup plus élevés, mais en couvrant moins de territoire par antenne déployée.

Dans son guide « Introduction à la 5G : les usages et les fréquences », l’Arcep propose deux images représentant bien la situation et les différences entre les bandes de fréquences. On peut d’ailleurs remarquer que les 700 MHz sont considérées comme des « fréquences "pionnières" de la 5G ».

Arcep 5G Introduction à la 5G : les usages et les fréquences

Une guerre marketing, pas technique

Ce n’est pas le seul grief de Stéphane Richard : « Tant pis si cela permet à d'autres de revendiquer des taux de couverture trompeurs », ajoute-t-il. On touche très certainement au fond du problème, qui est non pas technologique mais marketing : Free Mobile clame haut et fort couvrir plus de 40 % de la population en 5G.

Il revendique aussi avoir « le plus grand réseau 5G de France » à travers de vastes campagnes publicitaires placardées dans les rues… ce qui semble passablement énerver Orange.

Avant le lancement de la 5G, le régulateur des télécoms avait pourtant bien pris les devants : « on n’est pas du tout dans une position de dire qu’il y aurait de la bonne ou de la mauvaise 5G, parce que c’est plus compliqué, ce n’est pas binaire, ce n’est pas noir ou blanc, ça va dépendre de nombreux paramètres ».

Dans un entretien, Sébastien Soriano nous expliquait vouloir « éviter que les opérateurs fassent une carte qui mélangerait toutes ses expériences différentes » : « Idéalement on souhaiterait qu’un opérateur qui utilise plusieurs bandes de fréquences pour faire de la 5G – par exemple 700 MHz et 3,5 GHz – propose une carte des 700 MHz et une carte des 3,5 GHz ». C’est le cas chez Free Mobile, mais on regrette qu’aucune indication sur les débits en 700 MHz et en 3,5 GHz ne soit donnée aux clients. 

On voit certes une différence de couleur entre les fréquences, mais l’utilisateur devra se débrouiller seul pour comprendre quelles sont les différences dans la pratique. Or, elles peuvent être importantes en termes de débits même si cela n’en reste pas moins de la 5G.

Sur ce point, Orange est bien plus précis. En plus d’afficher des couleurs différentes pour les fréquences de la 5G, il donne des indications sur les débits maximums théoriques en 5G (au-dessus de sa carte) : « jusqu’à 2,1 Gbit/s en zones couvertes en 3,5 GHz [ou] 615 Mbit/s en zones couvertes par la bande 2100 MHz ». On voit donc bien que ce n’est pas du tout la même chose.

Dans son « combat », l’opérateur historique compte parmi ses alliés Familles Rurales. L’association a récemment assigné Free Mobile « sur le fondement des pratiques commerciales déloyales » : « la communication portée par cet opérateur pose problème en ce qu’elle laisse croire aux consommateurs un gain de performance que toutes les fréquences "5G" ne sont pas en mesure d’offrir à l’heure actuelle ». 

« On a un vrai problème avec le prix du dégroupage »

Autre sujet amené par Stéphane Richard : le réseau cuivre, notamment utilisé par les opérateurs afin de proposer des abonnements xDSL. Orange en a la charge et doit l’entretenir, mais avec une participation financière de l’ensemble des opérateurs qui payent pour chaque ligne dégroupée de leurs clients une dime mensuelle.

Une situation qui ne satisfait pas grand monde : des opérateurs et clients se plaignent de la qualité de service du service universel, quand Orange explique que cela lui coûte trop cher et demande une hausse des redevances. Un sujet qui n’est pas nouveau, loin de là même. Le régulateur était déjà monté au créneau en mettant en demeure Orange fin 2018, mais il avait déjà par le passé pointé du doigt la qualité de service jugée insuffisante.

D’autres, comme l’Association des opérateurs télécoms alternatifs (AOTA) soulevait la question d’une scission d’Orange afin « de séparer fonctionnellement et structurellement les branches de détail et d’infrastructure d’Orange ». L’Autorité de la Concurrence (ADLC) avait été saisie pour donner son avis, mais elle a répondu à l’AOTA « ne pas juger utile de donner une suite favorable à l’étude de cette saisine ».

« Il ne faut pas que des situations locales masquent le fait que sur un plan général un réseau cuivre fait l'objet d'allocation de moyens considérables », expliquait Stéphane Richard, comme le rapporte Le Figaro. Dans son viseur : Laure de La Raudière, nouvelle présidente de l’Arcep. « C'est un message que j'envoie à la nouvelle présidente de l'Arcep. On a un vrai problème avec le prix du dégroupage. Ce débat doit être ouvert sérieusement. »

Durant son audition à l’Assemblée nationale, la principale intéressée avait rappelé que « le réseau cuivré est vieillissant et pourtant, il assure encore la grande majorité des raccordements au téléphone ou à l'Internet de nos concitoyens, notamment dans les zones rurales ». « La qualité de service sur le réseau cuivre est préoccupante à certains endroits et doit faire l'objet d'une attention particulière de l’Arcep », ajoutait-elle.

Pour rappel, le réseau cuivre doit disparaitre à moyen terme. Le décommissionnement a débuté, mais ne devrait aboutir qu’à l’horizon 2030. En attendant, Orange milite pour une hausse notable des tarifs du dégroupage total.

Au cours des dernières années, il est passé de 9,31 euros en 2018 à 9,41 euros en 2019 et 9,51 euros en 2020. Suite à une décision de l’Arcep de mi-décembre, il est passé à 9,65 euros en 2021, 2022 et 2023. Un autre changement est de la partie pour les trois prochaines années : « l’augmentation du plafond tarifaire applicable aux frais d’accès au service par rapport au précédent encadrement tarifaire, passant de 50 euros à 70 euros ». 

« Plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires »

C’est visiblement insuffisant pour Stéphane Richard, qui souhaiterait que la rente mensuelle augmente de 2/3 euros, au lieu des 14 centimes accordés. « Si vous considérez que le réseau cuivre doit être opérationnel partout, à 100 %, avec des délais de réparation très courts sur l'ensemble du territoire, il faut probablement plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires », ajoute le patron d’Orange.

Ce dossier sera certainement un baptême du feu pour Laure de La Raudière, d’autant qu’il sera scruté de très près par la multitude d’opérateurs sur le territoire. Une autre raison tient à la carrière de la nouvelle présidente du régulateur : il y a vingt ans, elle était employée par France Télécom où elle est restée une quinzaine d’années. Cette expérience professionnelle avait d’ailleurs fait bondir Xavier Niel lorsque son nom avait été proposé. 

Laure de La Raudière s‘était défendu lors de ses auditions, en affichant évidemment sa volonté d’être neutre, à l’image de l’Arcep qui est le régulateur des télécoms. Sa décision sur les doléances d’Orange sera donc d’autant plus analysée, bien qu'elle ne soit pas seule, l’Arcep prenant des décisions collégiales. 

Quoi qu’il en soit, elle pourra s’appuyer sur « une mission flash sur le service universel » demandé par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale à la députée Célia de Lavergne. Des « propositions concrètes » sont attendues dès la mi-février.

Commentaires (28)

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“Ensuite, cette technologie ne dépend pas d’une fréquence en particulier, les opérateurs peuvent la proposer sur les 700, 800, 900, 1800, 2100, 2600, 3 500, 26 000 MHz… Le patron d’Iliad résumait ainsi la situation : « Si vous avez 10 MHz de spectre, quelle que soit la fréquence vous avez le même débit ».



Cette réalité ne doit pas en cacher une autre tout aussi importante : les opérateurs ont entre 70 et 90 MHz dans les 3,5 GHz, contre 20 MHz maximum sur toutes les autres bandes de fréquences, impossible donc de proposer des débits équivalents. C’est pour cela que les 3,5 GHz sont considérés comme étant au cœur de la 5G, car on peut y obtenir des débits théoriques beaucoup plus élevés, mais en couvrant moins de territoire par antenne déployée.”



Merci, merci de l’avoir rappelé

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Ça me fait toujours rigoler quand j’entends parler des “bas” débits de Free avec la 4G/5G… On n’a aucun appareil mobile capable d’exploiter pleinement et correctement l’une comme l’autre des bandes passante de chacune de ces technologie. Pire, les serveurs eux même ne suivront pas.



Donc, franchement, la bande des 2 et 3 GHz, osef total… D’autant qu’elles vont coûter cher, TRÈS cher en énergie, ces bandes de fréquence (3 à 7 fois plus gourmandes puisque nécessitant 3 à 7 fois plus d’antennes consommant chacune autant qu’une antenne 4G/4G+).

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Zlandy a dit:


Ça me fait toujours rigoler quand j’entends parler des “bas” débits de Free avec la 4G/5G… On n’a aucun appareil mobile capable d’exploiter pleinement et correctement l’une comme l’autre des bandes passante de chacune de ces technologie. Pire, les serveurs eux même ne suivront pas.



Donc, franchement, la bande des 2 et 3 GHz, osef total… D’autant qu’elles vont coûter cher, TRÈS cher en énergie, ces bandes de fréquence (3 à 7 fois plus gourmandes puisque nécessitant 3 à 7 fois plus d’antennes consommant chacune autant qu’une antenne 4G/4G+).


C’est surtout que le consommateur s’en fous. Ce qu’il veut c’est de la stabilité. Free perd des clients dans des zones où il “couvre” car la couverture est pile poil à la limite du seuil où on peut dire que ça couvre. Que cela soit en 700MHz 5G ou 800MHz 4G, Free restera du bas de gamme.

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A titre personnel, je n’ai AUCUN soucis avec la couverture Free à Dijon, avec une bande passante moyenne de 20 à 25 Mo/s. Et même chez moi qui suis à la limite de porté des antennes 4G (Free et tous les autres, d’ailleurs), j’ai encore 2 à 2.5 Mo/s stables (contrairement à l’Adsl qui ne me proposait que 650 Ko/s avec des coupure quand un bus passait dans la rue)…



Enfin, maintenant que j’ai ENFIN la fibre Free (depuis 15 jours), je ne m’en sers plus, mais ça n’empêche… Ca a été suffisant pour jouer à Wow, télécharger ses patch et regarder tous mes services de streaming (Netflix, Amazon, Wakanim, CrunchyRoll, Disney+, ADN, Molotov… Oui, je suis abonné à presque tout ^^) et surtout tellement plus stable que l’ADSL…

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Alors autant chez moi dans la vallée de l’ouche j’ai “jamais” de problème de débit / couverture (que ce soit dans mon bled ou dans la forêt), autant les rares fois où je suis “dans” Dijon le réseau Free tombe parfois en marche..



Après c’est peut-être un problème de téléphone / fréquence (perso : un téléphone chinois que j’ai bidouillé pour que la data passe sur les 700Mhz mais pas la voix..)

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Ben pour assurer une stabilité et un bon débit, je m’étais pris un routeur 4G Nighthawk M1 de Netgear connecté sur une antenne externe amplifiée… Et pour les moments où j’étais en balade, c’était mon Galaxy S10+ (remplacé depuis par mon Nighthawk vu que j’en n’ai plus l’utilité) qui s’y collait.



Ceci explique peut être aussi cela par rapport à tes soucis de stabilité ;).

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Free restera du bas de gamme


Chez toi uniquement. Chez moi c’est ce qui passe le mieux, et de très loin au niveau des débits comme de la couverture.

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Euh :
Dans son « combat », l’opérateur historique compte parmi ses alliés Familles Rurales. L’association a récemment assigné Free Mobile « sur le fondement des pratiques commerciales déloyales » : « la communication portée par cet opérateur pose problème en ce qu’elle laisse croire aux consommateurs un gain de performance que toutes les fréquences “5G” ne sont pas en mesure d’offrir à l’heure actuelle ».



Va falloir m’expliquer un truc, qui à un mobile qui peut ou des usages qui vont au delà de disons 150Mb/s ?
La 5G c’est aussi des protocoles (VOIP entre autre) qui sont tout aussi actifs en 700MHz qu’en 3.5GHz…



La course au débit peut s’entendre, mais de là à dire qu’au delà de 500Mb/s ça a une quelconque importance c’est mentir aux gens… En usage mobile tu n’ira quasiment jamais au delà de 100Mb/s…
Le seul usage qui s’affranchis de cet usage c’est les Box 5G fixes, mais bon, on parle de solution qui se placent entre ADSL/Satellite et la fibre … Donc au dessus de 10Mb/s et en deçà de 700Mb/s. Même en 700MHz en campagne une box 5G sera plus performante qu’un ADSL à 2km du DSLAM ^^

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Très honnêtement j’ai quitté Free pour un problème de stabilité des connexions. Quand ça fait yoyo en continue entre l’itinéraire et réseau propre, ça devient inutilisable.

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Qruby a dit:


C’est surtout que le consommateur s’en fous. Ce qu’il veut c’est de la stabilité. Free perd des clients dans des zones où il “couvre” car la couverture est pile poil à la limite du seuil où on peut dire que ça couvre. Que cela soit en 700MHz 5G ou 800MHz 4G, Free restera du bas de gamme.


Absolument.
Free va réitérer avec sa “5G” comme avec la 3G/4G. Ses clients en auront pour leur argent…



Le désaccord et finalement l’arrêt des discussions entre Orange et Free Mobile n’est pas étonnant.
Orange dispose du meilleur réseau mobile et en fait logiquement un argument de vente.
Un partage du territoire avec Free entrainerait une dégradation de la qualité de service pour ses clients servis par une antenne Free. Inversement, les clients de Free Mobile servis par une antenne Orange bénéficieraient de la qualité élevée de l’opérateur.
Résultat cela contribuerait à baisser la note d’Orange et remonter celle de Free.
Pas fous chez Orange…

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Pour l’entretiens du réseau cuivre, je comprends pas trop c’est un appel d’offre auquel Orange a postulé non ? S’ils étaient OK sur les indicateurs à respecter et sur l’argent qu’ils allaient toucher pour faire ce boulot, pourquoi maintenant se plaindre ? Fallait pas se proposer…
Si personne ne s’était proposé (je crois que seul Orange avait répondu de mémoire), je suppose que la compensation financière pour l’entretiens du réseau aurait augmentée, mais là Orange a accepté maintenant qu’ils remplissent leur contrat au lieu de pleurer.

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Je ne pense pas que ce soit un appel d’offres.
Le réseau cuivre appartient à Orange. L’Arcep et l’ADLC veille à ce que le réseau soit ouvert aux autres opérateurs pour qu’ils puissent proposer leurs services.
Mais, aujourd’hui, le développement d’Orange c’est la fibre, plus le réseau cuivre. Donc mécaniquement, le coût pour l’entretient du réseau cuivre augmente pour Orange, alors que le prix payé par les opérateurs alternatifs est fixé par l’Arcep.
Donc je comprends un peu la colère d’Orange sur ce coup…

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Et sinon ils ont oubliés d’annoncer avant fin 2020 les plaques RTC qui seront fermées en 2025…

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Sur le dégroupage,



si le but est de faire passer les abonnés ADSL éligibles à la fibre vers la fibre, pourquoi ne pas appliquer une taxe supplémentaire sur l’abonnement ADSL quand le même abonnement est disponible en version fibre chez le même opérateur. Le surcoût servant à financer la fibre.



Plus contraignant, on applique la même taxe quand deux opérateurs sont déjà présents. A charge aux autres de fibrer s’ils veulent rester concurrentiels.



Si le but est l’entretien des réseaux et que les 3 euros sont nécessaires, alors orange devrait également augmenter ses abonnement de 3 euros également afin de maintenir une concurrence saine et investir cette somme dans la fibre, cela permettrait d’avancer plus vite vers la fibre.



On peut également se poser la question de la manière dont est déployée la fibre. Si les opérateurs se mettent d’accord pour fibrer les mêmes endroits ensemble, il devient possible d’arrêter la maintenance du cuivre. On peut imaginer également de fibrer en priorité des endroits où les coûts de maintenance du cuivre sont importants car le réseau est trop dégradé.

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Ohmydog a dit:


Je ne pense pas que ce soit un appel d’offres. Le réseau cuivre appartient à Orange. L’Arcep et l’ADLC veille à ce que le réseau soit ouvert aux autres opérateurs pour qu’ils puissent proposer leurs services. Mais, aujourd’hui, le développement d’Orange c’est la fibre, plus le réseau cuivre. Donc mécaniquement, le coût pour l’entretient du réseau cuivre augmente pour Orange, alors que le prix payé par les opérateurs alternatifs est fixé par l’Arcep. Donc je comprends un peu la colère d’Orange sur ce coup…


Il y a régulièrement des appels d’offre :chinois:
Et seul Orange postule, vu que ce sont les seuls à avoir les épaules suffisamment large et l’expertise pour le faire.

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Mouais, ils sont surtout les seuls à avoir les données techniques, et vu comme Orange traîne ou donne des infos erronées aux concurrents pour les infos auxquelles ils ont droit pour l’exploitation du réseau ou le passage de la fibre (fourreaux, plans des NRA, …), pas étonnant qu’ils ne candidatent pas..

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C’est fatiguant ces histoires de fausse 5G. Il y a déjà plein d’innovations rien qu’en NSA avec simplement l’accès radio. Et même avec 20 MHz dans les 700 MHz tu peux avoir un lien de meilleur qualité (latence, stabilité, etc) qu’en 4G.

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smalthieu a dit:


C’est fatiguant ces histoires de fausse 5G. Il y a déjà plein d’innovations rien qu’en NSA avec simplement l’accès radio. Et même avec 20 MHz dans les 700 MHz tu peux avoir un lien de meilleur qualité (latence, stabilité, etc) qu’en 4G.


Pas certain du tout ça.
Le problème chez Free c’est que la 4G est aussi en 700 Mhz (800 chez les autres), donc chez Free la 5G va se développer au détriment de la 4G, surtout à la campagne.
Tout comme le passage de la 4G en 1800 au lieu des 2600 a dégradé la 2G,
Il ya aujourd’hui beaucoup plus d’utilisateurs sur la 4G que toutes les autres technologies réunies, et ça va encore durer à cause de la couverture trop faible, qui va mettre trèèèès longtemps à augmenter hors des villes de la 5G en 3,5 Mhz, sauf à cannibaliser encore plus la 3G sur 1800 et 2100.

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C’est très probablement le même matos qui fait 4G/5G pour l’infra free.



Et si il y a bien des améliorations dans le standard, sinon ca n’aurait pas de sens. Le beamforming, des nouveaux algo de scheduling, de QoS, tout ca améliore le lien



Source : J’ai bossé sur ces équipements RAN

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Ohmydog a dit:


Je ne pense pas que ce soit un appel d’offres. Le réseau cuivre appartient à Orange. L’Arcep et l’ADLC veille à ce que le réseau soit ouvert aux autres opérateurs pour qu’ils puissent proposer leurs services. Mais, aujourd’hui, le développement d’Orange c’est la fibre, plus le réseau cuivre. Donc mécaniquement, le coût pour l’entretient du réseau cuivre augmente pour Orange, alors que le prix payé par les opérateurs alternatifs est fixé par l’Arcep. Donc je comprends un peu la colère d’Orange sur ce coup…



Patch a dit:


Il y a régulièrement des appels d’offre :chinois: Et seul Orange postule, vu que ce sont les seuls à avoir les épaules suffisamment large et l’expertise pour le faire.


Ohmydog est plutôt dans le vrai. 3 éléments à distinguer :




  • le réseau RTC (réseau commuté) : la technologie (on compose le numéro du correspond qui achemine l’appel à un commutateur qui fait sonner le terminal du correspond, et qui établit la communication au décroché) - seul Orange utilise cette techno maintenant obsolète et Orange est propriétaire de son infrastructure (comme tout opérateur dans la fibre, le câble, la téléphonie mobile, etc).

  • La boucle locale cuivre : le réseau de distribution en toile d’araignée, qui relie chaque abonné au téléphone, grâce à différentes techno (ADSL, VDSL, RNIS).
    Réseau composé d’un double-fils de cuivre de quelques millimètres de diamètre (le réseau téléphonique) et Orange est propriétaire de son infrastructure (comme tout opérateur dans la fibre, le câble, la téléphonie mobile, etc).

  • Le service universel des communications électroniques qui offrent à tout administré la possibilité d’avoir un service télécom de base (en gros d’avoir le téléphone partout sur le territoire). Le service universel est indépendant de la techno utilisée et fait l’objet d’un appel d’offre.



sources:
fr.wikipedia.org Wikipediawholesalefrance.orange.fr Orangehttps://www.arcep.fr/demarches-et-services/utilisateurs/le-service-universel-des-communications-electroniques.html
https://www.arcep.fr/demarches-et-services/utilisateurs/larret-progressif-du-reseau-telephonique-commute-rtc.html




regis1 a dit:


Pour l’entretiens du réseau cuivre, je comprends pas trop c’est un appel d’offre auquel Orange a postulé non ? S’ils étaient OK sur les indicateurs à respecter et sur l’argent qu’ils allaient toucher pour faire ce boulot, pourquoi maintenant se plaindre ? Fallait pas se proposer… Si personne ne s’était proposé (je crois que seul Orange avait répondu de mémoire), je suppose que la compensation financière pour l’entretiens du réseau aurait augmentée, mais là Orange a accepté maintenant qu’ils remplissent leur contrat au lieu de pleurer.


Les opérateurs alternatifs en DSL louent à tarif de gros réglementé cette boucle locale cuivre (qui appartient à Orange). Si Orange veut renégocier le tarif réglementé, c’est parce qu’il doit le demander à l’autorité administrative indépendante qui régule son marché (l’Arcep).
Réseau de distribution cuivre à ne pas confondre avec le service universel des communications électroniques qui fait effectivement l’objet d’un appel d’offre.




mtaapc a dit:


Mouais, ils sont surtout les seuls à avoir les données techniques, et vu comme Orange traîne ou donne des infos erronées aux concurrents pour les infos auxquelles ils ont droit pour l’exploitation du réseau ou le passage de la fibre (fourreaux, plans des NRA, …), pas étonnant qu’ils ne candidatent pas..


AMHA avec la large couverture du réseau 2G, Bouygues et SFR pourraient légitimement candidater au service universel. C’est clair qu’ils n’en ont pas forcément ni l’envie, ni l’intérêt économique.

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Merci pour ta réponse, je ne savais pas :chinois:

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Optrolight a dit:


“Ensuite, cette technologie ne dépend pas d’une fréquence en particulier, les opérateurs peuvent la proposer sur les 700, 800, 900, 1800, 2100, 2600, 3 500, 26 000 MHz… Le patron d’Iliad résumait ainsi la situation : « Si vous avez 10 MHz de spectre, quelle que soit la fréquence vous avez le même débit ».



Cette réalité ne doit pas en cacher une autre tout aussi importante : les opérateurs ont entre 70 et 90 MHz dans les 3,5 GHz, contre 20 MHz maximum sur toutes les autres bandes de fréquences, impossible donc de proposer des débits équivalents. C’est pour cela que les 3,5 GHz sont considérés comme étant au cœur de la 5G, car on peut y obtenir des débits théoriques beaucoup plus élevés, mais en couvrant moins de territoire par antenne déployée.”



Merci, merci de l’avoir rappelé


La 4G+ (LTE Advanced) permet pourtant l’agrégation de fréquences. Sauf erreur de ma part, il n’en est pas fait mention dans l’article. Ça m’étonne.

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J’ai deux abonnements : NRJ Mobile (réseau SFR) et Free. À Angoulême, free affiche 5G sur mon P40 et le test de débit indique 44 Mbps. Même endroit, même heure, mon P30Pro avec NRJ en 4G+ fait 94 Mbps… Alors oui Free a un problème de débit. Même test dans ma campagne, Free et NRJ en 4G, antennes sur le même pylône à 2km, Free 12 Mbps, NRJ 34 Mbps. Y a pas photo

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Oui, c’est normal : le réseau 5G de Free est actuellement sur la bande de fréquences des 700MHz. Et comme dit l’article, chaque opérateur dispose de maxi 20MHz sur cette bande de fréquences contre 70 à 90MHz sur la bande des 3,5GHz (en 5G forcément puisque il n’y a pas de 4G ou 4G+ sur ces hautes fréquences). Tout en sachant que les basses fréquences apportent moins de débits que les hautes fréquences.

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stratic a dit:


Chez toi uniquement. Chez moi c’est ce qui passe le mieux, et de très loin au niveau des débits comme de la couverture.


j’utilisais free et je t’avouerai que j’en avais marre, dès que tu étais dans une zone moins couverte comme ta cave, tu passais en réseau orange et tu y restes qqes tps
ils feraient mieux de dégager le réseau orange/free dans les zones bien couvertes.

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Quand il s’agit de 2 antennes du même opérateur, c’est le même problème. D’ailleurs, actuellement, vue la piètre couverture 5G des opérateurs, on repasse sûrement souvent en 4G/3G (surtout quand il s’agit des hautes fréquences).

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joma74fr a dit:


Quand il s’agit de 2 antennes du même opérateur, c’est le même problème. D’ailleurs, actuellement, vue la piètre couverture 5G des opérateurs, on repasse sûrement souvent en 4G/3G (surtout quand il s’agit des hautes fréquences).


oui enfin je pense au bridage de débit sur les antennes free / orange

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J’imagine que sans itinérance Orange, il n’y aurait aucun réseau disponible. Ce serait pas mieux. Ou sinon le téléphone sélectionne peut-être trop rapidement les antennes Orange, mais dans ce cas que dire de l’efficacité du maillage d’antennes ou du téléphone lui-même ?



Je me trompe peut-être. En tout cas il y a toujours négociation entre différentes antennes : quand on se déplace, le téléphone a toujours un temps pour choisir la meilleure connexion. C’est un peu le même problème avec le RDS d’un auto-radio ou le calcul d’itinéraire GPS.

Prix du dégroupage et 5G de Free Mobile : Stéphane Richard à l’attaque

  • 5G : fin des discussions entre Orange et Free Mobile

  • 5G sur les 700 MHz : « C'est de la 4G améliorée »

  • Une guerre marketing, pas technique

  • « On a un vrai problème avec le prix du dégroupage »

  • « Plusieurs centaines de millions d'euros supplémentaires »

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