Les vraies pistes du rapport Bronner contre les fakes news
A consommer sans modération ?
Le 12 janvier 2022 à 15h52
13 min
Droit
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En octobre, le chef de l’État lançait la commission « Bronner », du nom de son président. Une instance chargée de « dévoiler une série de propositions concrètes dans les champs de l'éducation, de la régulation, de la lutte contre les diffuseurs de haine et de la désinformation ». Elle a rendu hier son rapport de 124 pages (pdf).
Dans les rangs de cette commission de 14 membres, Gérald Bronner, professeur de sociologie à l’Université de Paris, membre de l'Académie nationale de médecine, de l'Académie des technologies, de l'Institut universitaire de France, Roland Cayrol (politologue), Annette Wieviorka (historienne spécialiste de la Shoah de l'histoire des Juifs au XXe siècle) ou encore Aude Favre (journaliste web).
Celle-ci avait cosigné le documentaire diffusé par Complément d’Enquête sur les « fake news » qui avait épinglé Tipeee. Obligeant du coup la plateforme de financement participatif à rappeler le régime de la responsabilité des hébergeurs...
Le rapport « n’a pas vocation à se poser en juge de vérité ou à éradiquer la désinformation ou la mésinformation en ligne, mais à réfléchir aux moyens techniques, juridiques, sociétaux d’en limiter les conséquences négatives sur la vie démocratique », dixit sa conclusion.
Le document, fruit d'une centaine d'auditions menées ces trois derniers mois, contient néanmoins 30 recommandations pour espérer limiter la propagation des contenus « qui nuisent à la vie démocratique » afin de « dissuader les comportements malveillants, sanctionner les pratiques illicites, améliorer la prévention des risques et renforcer la vigilance des utilisateurs ».
Autant d’impérieux leviers quand, aujourd’hui, « la défiance à l’égard des médias, des institutions et du gouvernement est un facteur corrélé tant avec la fréquentation sur Internet de sources d’information non fiables qu’avec l’adhésion aux théories du complot ».
Un mouvement qui s’explique « probablement par le fait qu’une telle défiance conduit les personnes concernées à rechercher des informations sur des sources "alternatives" aux médias traditionnels, qu’elles considèrent comme biaisés, corrompus ou à la solde du pouvoir ».
Sortir de la logique algorithmique, modération XXL des influenceurs
Pour lutter contre les biais de popularité, le rapport préconise plusieurs mesures afin de « sortir d’une logique algorithmique fondée sur un modèle strictement commercial ».
Il suggère de permettre aux utilisateurs de pouvoir désactiver les « métriques de popularité et l’éditorialisation algorithmique », au motif que « plus une personne est exposée à une idée, plus les chances seront grandes qu’elle la fasse sienne et finisse par la diffuser à son tour ».
Autre piste : « Encourager une modération accrue des influenceurs par les plateformes afin de les responsabiliser ». Les plateformes se verraient encourager à modérer plus attentivement ces personnes, dont un claquement de doigts peut modifier l’opinion.
Reste à déterminer à partir de quand un compte important passe au stade d'« influenceur », sachant que les critères sur le réseau social A pourrait être différent du réseau social B… En outre, qu’est-ce qu’une modération plus « attentive » ou « accrue » ?
En balancier, il demande de « donner plus d’influence à la compétence en mettant en avant les comptes d’experts et en amplifiant leur contenu (lorsqu’ils portent sur un sujet relatif à leur expertise) ».
Il faudrait ainsi « veiller à ce que, sur certains sujets fermement établis, le classement algorithmique n’induise pas en erreur le public sur l’état réel des connaissances ». Et « pour cela, encourager un dialogue entre les plateformes et les institutions scientifiques afin que l’existence d’un consensus soit reflétée dans la visibilité accordée aux diverses opinions ».
Questions similaires : qu’est-ce qu’un expert ? Est-ce ceux qui multiplient les propos parfois contradictoires, voire cosmiques, sur les plateaux de TV ? Que veut dire « amplifier un contenu » ? Sous quelles modalités ? Et pourquoi ne pas imposer des règles identiques à la télévision, dans la presse écrite ou à la radio ?
Sans surprise, le document demande d’agir contre les signalements en essaim, qui visent à obtenir la suspension ou le bannissement d’une personne qui ne partage pas telle idéologie. Une manière de se prémunir contre le risque de surmodération. Risque qui avait conduit le Conseil constitutionnel à censurer lourdement la loi Avia, du nom de la députée LREM qui peinait à l’admettre…
Un abattement fiscal pour les plateformes de financement participatif
Autre suggestion : « Réfléchir à une obligation pour les plateformes de financement participatif à indiquer explicitement à leurs utilisateurs toutes les mesures mises en œuvre pour éviter de participer indirectement au financement de projets se compromettant avec l’incitation à la haine ou la propagation de la désinformation ».
L’idée serait de demander à ces plateformes de faire appel à des sociétés « fournissant des évaluations de crédibilité de sites Internet ou à obtenir un label reconnu intégrant la préoccupation de ne pas financer des sites toxiques ».
Une incitation qui prendrait la forme d’un droit à un abattement fiscal sur le bénéfice imposable. Une demande qui montre dans le même temps que les positions de Tipeee dans l’hébergement du projet de financement participatif du documentaire Hold Up n'étaient pas si hors norme...
Contre les ingérences étrangères
Contre les ingérences étrangères, la législation a déjà été taillée pour protéger les processus électoraux. La loi d’octobre 2018 relative à la lutte contre la manipulation de l'information impose une obligation de transparence pour les plateformes, dans les trois mois avant le premier jour d’une élection générale et jusqu’à la fin du processus.
Celles dépassant cinq millions de visiteurs uniques par mois doivent « fournir à l'utilisateur une information loyale, claire et transparente sur l'identité » des personnes derrière les contenus sponsorisés en lien avec la campagne électorale.
Elles doivent détailler « l'utilisation » des données personnelles dans le cadre de la promotion de ces contenus et rendre public le montant des rémunérations reçues en contrepartie, si ce montant est supérieur à 100 € HT. Ces informations sont résumées au sein d'un registre mis à la disposition du public « dans un format ouvert, et régulièrement mis à jour ».
Le texte a introduit une procédure de référé contre les « allégations ou imputations inexactes ou trompeuses », celles de nature à altérer la sincérité du scrutin à venir. Il faut toutefois que les données soient diffusées « de manière délibérée, artificielle ou automatisée et massive », sachant que pour le Conseil constitutionnel, la fausse information doit concerner des allégations ou imputations « dont il est possible de démontrer la fausseté de manière objective ».
Le « caractère inexact ou trompeur » doit être en outre manifeste, tout comme le risque d'altération de la sincérité du scrutin. De plus, ces expressions « ne recouvrent ni les opinions, ni les parodies, ni les inexactitudes partielles ou les simples exagérations ».
Le rapport Bronner demande à ce titre une analyse des données de campagnes d’ingérence étrangère « ayant visé la conduite de la vie démocratique française afin de mieux anticiper le risque », et de mettre en place « un dispositif de coopération entre plateformes, institutions et communauté académique pour réagir rapidement aux opérations détectées ».
Dans ses trente propositions, il suggère aussi la création d’un mécanisme de gestion de crise à l’échelle européenne et d’un groupe de travail au sein de l’OCDE.
Frapper le retweet d’informations inexactes et préjudiciables
Sur le terrain plus juridique, il juge non nécessaire de modifier l’actuel article 27 de la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Ce texte serait le « fondement des actions pénales visant la diffusion publique des fausses nouvelles sur les réseaux de communications numériques et les plateformes, ainsi que comme définition de référence pour la détermination de ce qui constitue une fausse nouvelle répréhensible dont le retrait ne porterait pas une atteinte injustifiée à l’exercice de la liberté d’expression ».
Cet article de la loi sur la liberté de la presse réprime « la publication, la diffusion ou la reproduction, par quelque moyen que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers ».
L’infraction suppose que ces faits soient réalisés de mauvaise foi, outre qu’ils ont troublé la paix publique (ou sont susceptible de la troubler). L’amende est alors de 45 000 euros.
À l’Assemblée nationale, ce rapport parlementaire avait déjà relevé que cette sanction était rarement mise en œuvre. Toujours le doigt sur l’article 27, la Commission des affaires culturelles dénonçait « des inconvénients majeurs eu égard au mode de diffusion actuel des fausses informations », non sans s’expliquer : « ces infractions ne frappent, par définition, que l’émetteur originel d’une fausse information, les personnes participant ensuite à la diffusion d’une information ayant perdu son caractère nouveau échappant à la répression ».
De même, « elles ne permettent pas d’embrasser le comportement de ceux qui, de bonne foi, diffusent des informations fausses et participent à les rendre virales ».
Pour combler cette lacune, le rapport remis au Président de la République hier propose d’ajouter dans la loi sur la confiance dans l’économie numérique (LCEN) « un mécanisme de mise en cause de la responsabilité civile des d’utilisateurs de mauvaise foi de fausses nouvelles pouvant porter préjudice à autrui ».
Il imagine même les esquisses de cette infraction :
« Toute diffusion par voie numérique d’une nouvelle que l’on sait être inexacte et qui porte préjudice à autrui engage la responsabilité civile de celui qui la commet ainsi que de toute personne qui la rediffuse en connaissance de cause.
Pour fixer les dommages et intérêts, la juridiction devrait prendre en considération distinctement :
-
- Les conséquences économiques négatives de la diffusion
- Le préjudice moral causé par cette dernière
- L’étendue et la vitesse de propagation de la diffusion
- Et le niveau d’audience et de popularité numérique de son auteur. »
L’infraction serait réservée au seul univers du numérique. Une manière de frapper les personnes qui partagent un post sur Facebook, ou retweetent un message sur Twitter. Il faudrait démontrer que la personne savait que le message est (manifestement ou non) inexact et qu’il porte donc préjudice à un tiers.
Dans un glissement sémantique, cette infraction serait focalisée sur les nouvelles « inexactes », alors que l’article 27 parle lui « de nouvelles fausses » et que la loi contre la manipulation de l’information distingue les allégations ou imputations « inexactes » de celles qualifiées de « trompeuses ».
Relevons aussi que les opinions, les parodies, les inexactitudes partielles ou les simples exagérations sont oubliées de cette définition proposée dans le rapport.
Quid de ceux qui tweetent ou retweetent le fait que l'Ivermectine soigne le Covid-19, que le vaccin ne protège pas, voire serait plus mortel que le virus ? Il faudrait dans tous les cas de figure, démontrer 1) que l’information est fausse, 2) qu’elle porte préjudice à autrui et surtout 3) que l’internaute savait cette inexactitude. Pas toujours simple.
Quid, par ailleurs, si un internaute retweete une grosse bêtise, sous l’angle humoristique ou de la dérision, mais qui occasionne quelques fâcheries chez un député ou un sénateur ? L’importance de tenir compte du « LOL » en ligne avait pourtant été rappelée par le Conseil constitutionnel…
L’ARCOM contre les diffusions massives de fake news
Autre réforme envisagée : permettre à quiconque de saisir l’ARCOM (le CSA recarrossé avec la Hadopi) lorsqu’il éprouve une difficulté « pour obtenir l’intervention et la coopération d’une plateforme afin de prévenir ou stopper la diffusion massive d’un contenu susceptible de véhiculer une fausse nouvelle pouvant troubler l’ordre public ».
L’ARCOM pourrait alors enjoindre l’intermédiaire afin de trouver des mesures curatives ou préventives, même donc en dehors des périodes électorales, sur lesquelles se focalise avant tout la loi contre la manipulation de l’information.
Pour sécuriser ce dispositif de signalement ou de notification de cette nouvelle autorité, la mission propose d’introduire une disposition dans le Digital Services Act, actuellement examiné au Parlement européen.
L’enjeu serait de reconnaitre « que les fausses nouvelles susceptibles de troubler l’ordre public constituent des contenus répréhensibles, de mettre en place un organe d’expertise extérieur pour coopérer avec les plateformes et de créer un régime de co-régulation entre plateformes, régulateurs et société civile ».
Perdez 10 kg en 2 jours, sans effort
Le document ne se limite pas seulement aux plateformes. Il recommande aussi « aux sites de presse généraliste de bannir de leurs espaces publicitaires les liens sponsorisés renvoyant vers des sites pièges à clics de désinformation ».
Mais cette fois, pas d’obligation, pas d’infraction… juste un gentil encouragement à « ne plus faire appel aux sociétés publicitaires les associant à de tels liens sponsorisés ».
La modération individuelle
« Face aux perturbations informationnelles si complexes à juguler, la meilleure réponse est sans doute la modération individuelle, puisque tout un chacun est devenu un opérateur sur le marché en ligne de l’information », conclut-il.
Il préconise ainsi « la création d’une Grande Cause nationale pour le développement de l’esprit critique » et des actions de formations et de sensibilisations auprès des plus jeunes.
La page dédiée à la mission sur le site de l’Élysée publie également les comptes rendus d’audition, dont celle de Didier Tisseyre, Commandant la cyberdéfense des Armées. En contraste avec le GAFAM-bashing, le ComCyber note « une progression significative du dialogue » avec les géants du numérique.
Si, « en 2017, les discussions n’étaient pas évidentes », lorsque « l’identification et le pointage de comptes problématiques via Pharos ne suscitaient que très peu de réactions des réseaux sociaux notamment », désormais « on voit que les GAFAM prennent de plus en plus leurs responsabilités sur ces questions en réduisant notamment le délai de retrait d'un contenu (passé de 1 semaine à 1 jour, voire 1 h selon le sérieux de la menace) ».
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Commentaires (39)
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Abonnez-vousLe 13/01/2022 à 06h55
Je me lance (avoue ne pas avoir fini la lecture du PDF) :
“Il suggère de permettre aux utilisateurs de pouvoir désactiver les « métriques de popularité et l’éditorialisation algorithmique », au motif que « plus une personne est exposée à une idée, plus les chances seront grandes qu’elle la fasse sienne et finisse par la diffuser à son tour ».”
C’est une probabilité et ne devrait permettre de censurer, les informations, qui potentiellement conduisent à des dérives. Ex: doc. sur la médecine traditionnelle chinoise. Vont-ils punir les internautes qui relayeront ce type de reportages (diffusés sur Arte ou d’autres médias) ? Sous prétexte qu’un reportage soit identifié comme potentielle source de désinformation, ou vecteur à des dérives, la liberté individuelle de se faire soi même ses propres idées, opinions, doit elle être impactée ?
Qu’est ce qu’un.e expert.e ? L’exemple évident du P. Raoult démontre nettement que cette considération (ou cet argument d’autorité) n’est pas cohérente et peut favoriser l’élitisme.
Un regard rapide, sur ce rapport, qui, sans grand doute ni surprise, s’attaque à des libertés; attaques fondées sur le constat qu’une partie de la population n’est pas formée à l’esprit critique.
Pas d’analyse pour le moment des intérêts et conséquences sur le timing électoral.
Le 13/01/2022 à 09h18
En lisant la phrase qui parle de “valoriser la parole d’expert”, j’ai le nom de Raoult qui m’est venu à l’esprit. Après tout, le type n’est pas tout à fait le premier venu dans le domaine de la microbiologie et des virus.
On peut aussi penser au professeur Montagnier, dont les prises de position récentes on fait polémique aussi.
À moins que ce statut d’“expert” ne soit limité dans le temps, ou soumis à une limite d’âge…?
Ma fille qui est au CM1 commence à apprendre des rudiments de méthode expérimentale : émission d’hypothèses, élaboration d’un protocole permettant de valider (ou non) l’hypothèse, exécution du protocole.
Je ne peux pas dire par contre si c’est au programme ou si c’est une initiative de sa maîtresse…
Le 13/01/2022 à 14h42
:) Je ne pense malheureusement pas que cela soit au programme en primaire ni en secondaire (sauf erreur). Mais fallait-il attendre la commission Bronner pour la mise en place de l’instruction à l’esprit critique ?
Ici ma fille qui débute au lycée, avec un peu d’avance, a été assez bercée avec La Méthode Scientifique, ce type d’émissions radios. Du coup, on a fait des autotests (ah ces cas contacts) classiquement et avec de l’eau, le réflexe de vérifier (pas toutes les marques non plus).
Sauf que dans la réalité, cela ne s’est pas passé ainsi: combien de personnes instruites, haut diplômés se sont laissés berner par ses discours en début de pandémie ? Dans la peur, tout n’est pas si simple.
Ce rapport juste à J- 103 (?) des présidentielles, une manière de (mieux) contrôler les débats politiques sur le net ?
Et pour les objectifs communs avec les missions de Viginum, quel trait d’union est envisagé ?
Le 13/01/2022 à 07h03
Je ne peux pas citer l’article car la sélection de texte est cassée (sur Safari iOS) mais je voulais commenter sur la dernière partie parce qu’il me semble que c’est, évidement, la clé pour mettre réellement fin à ce fléau.
Il faut selon moi plus que des « actions de sensibilisation » mais carrément avancer très largement l’âge du développement de l’esprit critique. Pour moi aujourd’hui (ou du moins, quand j’y étais il y’a presque 15 ans), l’esprit critique se développe à peu près au lycée, comme une conséquence de l’enseignement de la méthode scientifique (se questionner, établir un protocole de vérification, l’exécuter et en tirer des conclusions).
Et encore il faut faire soi même l’effort d’appliquer ce raisonnement en dehors de la sphère « scientifique ».
Apprenons dès la primaire aux gamins à émettre des hypothèses, douter, faire confiance mais pas aveuglément, vérifier l’information par soi même quand cela est possible, sinon multiplier les sources. Je sais que certains profs tentent des trucs à titre individuel, mais il faut intégrer cet apprentissage officiellement.
En plus on peut imaginer d’excellents bénéfices, même sur le plan académique, comme le développement de la curiosité et de l’esprit scientifique.
Le 14/01/2022 à 14h55
Tu veux que les enfants de 6 ans puissent dire aux enseignants que leur méthodes de classement et de récompense son foireuses et participent au manque de confiance et de valorisation de soi ? Moi ça m’irait mais la maitresse de ma gamine je ne pense pas.
Le 13/01/2022 à 09h21
Sinon, sur le rapport d’un point de vue général, ils prétendent lutter contre la propagation des “fausses informations” en pleurant sur le fait que bon nombre de personnes ne jugent pas la “presse officielle” crédible.
Est-ce qu’il y aurait quelqu’un qui aurait émis l’idée que peut-être, si pour le grand public la presse en question porte la parole gouvernementale, c’est peut-être parce-qu’elle survit grâce aux subventions ? Et partant de là, une conséquence directe serait d’envisager la suppression de ces subventions - ça ferait mal à certains journaux, ils seraient contraints de se réinventer, mais in fine la démocratie en sortirait certainement renforcée.
Le 13/01/2022 à 10h01
Quand on sait que presque tous les grands médias français sont aux mains de quelques milliardaires, je suis pas sur que ca change grand chose. Mais revoir le fonctionnement de la presse pour une vraie indépendance visible serait peut être un bon début.
Sinon comment condamner un antivax (par exemple) qui est convaincu d’avoir raison?
Le 13/01/2022 à 10h08
Pourquoi condamner un antivax, surtout ?
Ne pas être du même avis que lui et avoir les outils intellectuels pour penser ou exprimer une opinion différente, c’est essentiel, mais condamner, tant que la vaccination n’est pas obligatoire (hélas), ça ressemble un petit peu à de la tyrannie.
Le 13/01/2022 à 10h21
Tu confonds surtout indépendance financière et ligne éditoriale neutre.
L’exemple le plus flagrant: FranceSoir
Sinon un jour il faudra admettre qu’on peut juger un média non pas sur ceux qui le possèdent mais sur la qualité (ou pas) de son contenu avec pour corolaire: tous les autres ne sont pas corrompus.
Le 13/01/2022 à 11h12
Ben, il faut simplement appliquer le bayésianisme là aussi. Prenons Didier :
Didier est expert dans un domaine => 90% de chances que Didier dise pas de conneries => Il se trompe peut-être, mais par défaut, faisons confiance.
La plupart des experts du même domaine sont d’accord pour dire que Didier se trompe => finalement, 90% de chances pour que Didier se trompe => Par défaut, ne faisons plus trop confiance à Didier. Ce qui n’empêche pas de lui laisser le bénéfice du doute : les visionnaires existent après tout. Mais la plupart du temps les visionnaires ne le sont pas.
Avec ce raisonnement et les infos dont je dispose, je ne dois pas faire aveuglément confiance à Didier. Ce qui ne veut pas dire non plus que je dois partir du principe que tout ce que dit Didier est faux, juste que je dois vérifier si les autres experts sont d’accord avec lui.
C’est cool ça
Le 13/01/2022 à 11h45
Et un nouveau comité théodule d’un autre côté je n’attendais pas autre chose.
Oui mais ce sont aussi les chaines d’infos et autres qui l’ont mis en avant.
Il faudrait surtout revoir tous les simili-experts passant sur les chaines c’est 20 dernières années voir même le fonctionnement de ces émissions (fonctionnant au clash, etc….). Bon perso. je ne regarde pas mais une majorité de gens regarde la tv.
Le 13/01/2022 à 11h41
Pas tout à fait. Quand on voit comment se comporte Boloré dans les médias qu’il possède on peut se poser des questions sur le lien entre indépendance financière et ligne éditoriale neutre. Et oui une indépendance financière ne garantie en rien une ligne éditoriale neutre.
Je connais que de nom.
Tout à fait d’accord.
Le 13/01/2022 à 11h44
Pas le condamner pour être antivax, mais dans le cas ou il fait circuler des fakenews (qui n’en sont pas pour lui). C’est la ou sa va être dur de prouver que quelqu’un fait suivre des “infos” fauses et qu’il le sait :/
Le 13/01/2022 à 13h56
Et si dans 2 ans on se rend compte que les fakenews qu’il a diffusé sont en fait vraie ?
En fait ca me fait penser à Snowden et ses révélations. Avant qu’il ne donne ses preuves, dire que les USA avait la capacité d’écouter l’ensemble des communications d’un pays, c’était une fakenews. Maintenant, c’est la vérité.
Le 13/01/2022 à 15h34
Exactement, un vrai merdier ce truc!
Le 13/01/2022 à 21h57
C’est pas forcément une question de limite d’âge, Perronne et Blachier ne sont pas encore à la retraite. Mais si Raoult a un passé de microbiologiste, quand on creuse un peu (et on l’a fait comme Elisabeth Bik) on voit que la qualité de sa production est discutable (pour une partie c’est même frauduleux), et surtout peu importe son passé, clairement depuis mars 2020 il dit de la merde, c’est expliqué par plein de gens avec des explications claires (j’avais vu ça en mars 2020 via un twittos biostatisticien au départ).
Et quand on voit le naufrage de Montagnier depuis bien avant l’épidémie (mémoire de l’eau et autres), le type n’a plus aucune crédibilité depuis des années.
Alors là je ne comprendrai jamais cet argument. A la rigueur on pourrait imaginer que du coup cette presse qui touche des aides va être gentille avec les gens au pouvoir, mais à l’examen rapide ce n’est pas le cas, tous les gouvernements se font critiquer par la presse en général (surtout celle d’opposition). C’est le Monde, qui pour certains serait favorable à Macron, qui a sorti l’affaire Benalla et d’autres trucs. Et la presse ne peut pas être “aux ordres” de tout le monde à la fois, gouvernement, multinationales (qui sont en concurrence) et autres laboratoires ou agences sanitaires.
Je ne suis pas fan du principe de subvention, mais je pense que c’est utile de soutenir la presse et ce de façon diverse, car l’époque fait qu’elle n’est plus rentable, et pas qu’en France. On a même vu que FranceSoir, quand même une énorme merde dégueulasse à un point, a gardé son statut lui permettant de toucher des subventions.
Et alors ? ça ne change pas le fait que la presse est diverse (Figaro, Valeurs Actuelles, Libération, l’Obs, Le Point, L’Express, le Canard Enchaîné, etc), que les milliardaires sont en concurrence, et que si chaque journal a son orientation, les affaires ou les critiques sortent. Libération ne va pas se gêner sur des politiques de droite et le Figaro idem sur la gauche.
ça ne veut rien dire, “indépendant”. Indépendant de quoi, de qui ?
Mediapart est censé être indépendant, ça ne l’empêche pas de faire un peu de merde.
Parce qu’il a tort et qu’il ne peut pas ignorer à un moment qu’il relaie des (trucs émis par) enfoirés.
On peut condamner un antivax (pas un simple de la rue, mais un désinformateur à la Raoult, Perronne, Philippot, Azalbert ou autre) pour mise en danger de la vie d’autrui, car c’est ça le souci. Raoult a des morts sur la conscience. Il faudrait qu’il en réponde devant la justice un jour, et pas que lui.
Le 13/01/2022 à 22h03
(cela dit je crois que leur accréditation a été renouvelée, à la surprise de pas mal de monde)
Supposer que tous les journalistes vont courber l’échine devant le propriétaire qui serait en train de tout contrôler, c’est pas sérieux. Bien sûr la ligne éditoriale donne lieu à certaines retenues.
Ben la propriété d’une “fake” news c’est d’être “fake”, ça ne va pas changer.
Non.
C’était déjà documenté dans des bouquins (le blogueur Abou Djaffar / Jacques Raillane en avait parlé dans un billet à l’époque), et même montré (avec exagération ou pas d’Hollywood) dans un film sorti en 1998, en VF “Ennemi d’État”.
Ce que Snowden a révélé au grand public, c’était plutôt l’étendue des moyens, en particulier de stockage. Faut pas se leurrer, la DGSI a les moyens d’écouter tout le monde (mais pas à la fois), mais pas de stocker.
Bof.
Le 14/01/2022 à 06h09
Il n’y a aucun besoin d’ingérence étrangère quand soi-même on passe son temps à mentir effrontément, que le CSA mange dans la main de l’élysée, que tous les grands merdias appartiennent à des milliardaires proches du pouvoir, et qu’on passe son temps à cracher sur Johnson qui a osé quitter sainte mère UE.
Le 14/01/2022 à 10h43
Exact, réexamen en avance à la demande de Bachelot l’an dernier, renouvellement accepté…
Le 14/01/2022 à 11h09
Juste sur ce point, je t’invite à regarder cette vidéo : YouTubeDans son ensemble, elle est très intéressante, mais elle est longue : si tu n’as pas le temps et veux aller directement au point qui selon moi répond à ton objection, tu peux filer à la minute 39.
Sinon, sans vouloir refaire l’histoire, je te rappelle qu’en 2019, la thèse d’un virus échappé par accident d’un labo était officiellement une infox. Aujourd’hui, c’est considéré comme une hypothèse réaliste, y compris à l’OMS.
Bref, méfie-toi de cette qualification de “fake”, elle dépend aussi des connaissances du moment.
Le 14/01/2022 à 12h12
Ca reste toujours une fakenews pour 2019. Tout comme Nordpresse a réussi plusieurs fois à sortir des articles débiles qui se sont révélés vrais ou relativement proches de faits qui se sont réalisés qques mois/années plus tard : ca reste toujours des articles débiles provenant d’un site satirique, pas des articles officiels d’un site d’information (même s’il est parfois publié de véritables articles sérieux).
Le 16/01/2022 à 10h42
j’ai un peu de mal avec la notion de “vraie fake new de 2019, mais elle devient une hypothèse crédible plus tard”.
Au passage, je ne connais pas Nordpresse, et j’aimerais que tu me donne une définition précise et non ambigüe de ce qu’est “un site d’information”
Tu réécris l’histoire. Je suis d’accord que Trump le présentait de cette manière, mais à cette époque mentionner la possibilité d’un virus échappé d’un labo te faisait directement taxer de complotiste.
Je suis d’accord sur le fait qu’on n’en sache toujours rien, et je ne crois pas qu’on en saura jamais plus, vu le peu d’empressement de la Chine (c’est un euphémisme) à permettre une enquête…
pas grave :)
Stanislas Guérini, délégué général de LREM début septembre 2020 :
Tu sembles oublier un “petit” détail, du haut de ta culture scientifique : un petit mensonge au départ, ça peut ruiner un élément fondamental dans la gestion d’une crise : la confiance. Parce-que oui, même à l’époque, tout le monde savait que c’était la panique au plus gaut niveau, qu’il n’y avait pas de masques, pas de protections et pas d’équipement pour les soignants. Quand on interrogeait les membres du gouvernement, c’était en mode “tout va très bien madame la marquise”.
Personellement, j’essaie d’inculquer à mes enfants qu’un petit mensonge, ça ne semble peut-être pas bien grave. Mais que le résultat à moyen / long terme, c’est la perte de la confiance, ce qui est beaucoup plus embêtant. Les gouvernements semblent l’ignorer.
Le 14/01/2022 à 13h20
Très inintéressante cette vidéo.
Le 14/01/2022 à 16h13
Ce qui était une infox c’était que c’était présenté comme avéré, et généralement présenté comme si c’était volontaire, ou pire si le virus avait été fabriqué là-bas.
L’hypothèse d’une simple fuite est devenue moins invraisemblable, mais on n’en sait toujours rien.
Pas convaincu.
Le 14/01/2022 à 16h14
Je ne vois pas le rapport avec le propos de jpaul.
Le 15/01/2022 à 09h56
L’école aujourd’hui en France est un apprentissage à l’obéissance et donc à devenir un élève désirable pour le système. Si l’esprit critique est enseigné tôt alors les enseignant pourraient se retrouver avec des enfants remettant en question les manières d’enseigner et j’ai le sentiment que ce n’est pas la direction recherchée par l’école.
Déjà qu’au lycée, quand on commence à critiquer le système on est refoulé ou considéré comme un indésirable.
En même temps, à l’âge du primaire la maturité cérébrale n’est certainement pas suffisante pour arriver à ce genre de situation.
Le 14/01/2022 à 16h18
Ce n’est pas un exemple de “fake news”, c’était la recommandation de l’OMS de l’époque. Après ça a évolué.
Pfff en 2022 faut arrêter avec cette histoire sur les masques, c’est ridicule.
(en plus on manquait de masques partout puisque le monde entier - ou presque - en voulait, et la production ne s’augmente pas instantanément)
Le 14/01/2022 à 22h57
Ce qu’ils appellent “fake news” en fait, c’est ce qui ne va pas dans leur sens.
Un vrai MiniVer cette commission, une horreur ces recommandations. La dictature de l’UE se change de plus en plus en tyrannie.
Le 15/01/2022 à 15h56
C’est cela oui… L’école est un apprentissage d’un tas de bases qui ne sortent pas du chapeau (c’est pls milliers d’années d’évolution des connaissances) et que l’on doit permettre d’intégrer à des groupes d’une trentaine d’enfants d’une réceptivité très inégale. Rien que ça, c’est très compliqué et un moment donné, on est bien obligé de passer par une méthode où ceux qui ne savent pas et sont là pour apprendre doivent écouter celui qui sait (les meilleurs en sciences sont les élèves asiatiques, tu veux aller voir comment se fait leur enseignement ?)
Les parents et les enfants ne font que ça, se plaindre de l’école (tu es en train de faire quoi là par exemple ?). Tu veux quoi ? Demander à des enfants qui vivent dans des familles qui croient au créationnisme et à la terre plate de faire les programmes ?
Quand on commence à le critiquer ou quand on le critique en étant incapable de fournir le minimum de boulot et qu’on utilise la critique pour s’exonérer de ses propres responsabilités ?
Bref, le système est améliorable, mais la critique stérile en mode l’éduc nat est nulle, blah blah blah, c’est plutôt ça qui nous a amenés à l’état lamentable d’aujourd’hui.
Le 16/01/2022 à 03h49
N’importe quoi. Ça dépend surtout du professeur.
Il y a en effet un âge où on a un peu plus les moyens d’avoir de l’esprit critique, car il faut aussi des connaissances préalables et le raisonnement s’apprend (plus ou moins facilement selon les gens).
Tout dépend de ce que tu appelles “critiquer” et à quel degré. Et il faut avouer que quand on est lycéen on a tendance à penser, faute de connaissances, que les ainés sont tous des idiots d’avoir fait comme ils ont fait, après on apprend un peu plus de l’histoire et des évolutions et que certaines choses ne sont pas juste arbitraires mais le résultat de décennies (et plus) d’évolutions et réflexions.
Bien vu.
Je suis assez en accord avec tout ton commentaire (que j’ai lu après avoir répondu plus haut).
Le 16/01/2022 à 22h24
Au hasard… Un site qui partage des informations (comme Le Monde, Mediapart, lci.fr, jv.com ou NXI)?
Et ca reste toujours un truc de complotiste pour le moment où c’était sorti (surtout que c’était affirmé comme vrai et comme info cachée, pas comme hypothèse potentiellement valide). Exactement comme avec Nordpresse, où ils rigolent (parfois jaune) à chaque fois que la réalité rattrape ou dépasse les débilités couchées par l’auteur du faux article.
Le 17/01/2022 à 11h13
Tu as tout compris. Ton intelligence et ton discernement sont admirables.
Oui, d’ailleurs la police va bientôt venir sonner à ta porte pour te mettre en prison sans procès.
“une horreur ces recommandations”
Vous êtes quand même un peu drôles les conspis, concernés dès qu’on parle de lutter contre les infox (dont vous êtes si friands).
Le 17/01/2022 à 11h25
Juste mes 2 centimes : on sait quand même qu’il y a des sites plutôt fiables, et d’autres plutôt foireux voire très foireux :-) .
Pour moi c’était évident pendant le confinement que ça jouait, après qu’on ait évalué que les masques finalement seraient utiles pour le grand public (si bien portés et manipulés et tout, aussi). En fait ça a été dit vu que je ne suis pas un devin ni un génie :-) .
C’est pas faux. Mais ça dépend quand même du degré du mensonge (et de si c’est mélangé à une relative ignorance) et de l’intention. A mon sens, en plein confinement, même si on allait faire des courses, c’était important de réserver les masques disponibles aux soignants, qui eux étaient très exposés aux malades.
Bonne attitude pour tes enfants.
Ce qui tu dis pour les gouvernements, c’est en fait valable pour le personnel politique (j’ai souvent déploré les déclarations inexactes - ou carrément fausses - de politiques, d’autant plus que j’étais plutôt de leur côté).
Le 17/01/2022 à 11h30
Le 17/01/2022 à 11h52
Décider qu’un enfant de tel âge doit savoir tel chose dépend du professeur maintenant ? C’est surtout structurel à la manière de l’état de voir l’efficacité en fonction de la facilité de l’éducation.
L’école dynamique de Paris 14 ème (Lien vidéo) est un exemple concret de façon d’enseigner complétement différente et bien plus respectueuse de chaque enfant.
Le 17/01/2022 à 19h20
J’ai eu des professeurs qui nous incitaient à la réflexion, par exemple un prof de français qui disait qu’on pouvait écrire ce qu’on voulait dans une rédaction mais qu’il fallait argumenter.
Évidemment on est (normalement) mieux équipé pour argumenter quand on est lycéen que quand on est en CM2. Après, anecdote personnelle, je connais un CM1 qui est déjà un peu retors à l’occasion.
Le 18/01/2022 à 08h55
Tu préfères quoi ? Qu’on laisse les profs faire n’importe quoi et qu’il n’y ait pas de programme national ? Je pense que tu ne connais à peu près rien à la pédagogie parce que tu mélanges bcp de choses : connaître, comprendre, savoir faire, analyser/critiquer, ce sont des aspects de plus en plus avancés de l’acquisition de savoirs et de compétences. Vouloir ou prétendre être capable de critique quand on n’a pas passé les étapes précédentes, c’est un vœu pieux. Et s’en servir pour dénigrer l’école publique, c’est du populisme.
Il y a effectivement des écoles généralement privées qui fonctionnent avec des méthodes différentes (Montessori, etc.). Mais, ceux qui y vont et qui y restent y trouvent une méthode qui leur va (ce qu’on appel le biais du survivant). Mais c’est loin d’être le cas de tous les élèves. Et dans tous les cas, c’est plus facile pour le privé et les écoles avec sélection de se faire mousser par rapport aux autres :
Pour paraphraser qqn que je connais (au sujet des grandes écoles par rapport aux universités) : c’est facile d’enseigner à des gens qui savent déjà.
Le 19/01/2022 à 09h44
Je préfère qu’on fasse passer l’éducation optimale de chaque enfant avant les économies d’échelles ou la logique de privilégier celui qui sait s’adapter à un modèle. (utopiste pour toi surement)
Je ne suis pas pour permettre aux enfants de dire ce qu’ils préfèrent mais plutôt pour que la société prenne vraiment au sérieux l’éducation telle qu’elle devrait être. On éduque les enfants pour leur apprendre à être de bons êtres humains pas seulement pour leur faire connaitre des choses.
Pour cela, il est nécessaire d’être à l’écoute de ce qui fonctionne et de ce que j’observe l’éducation nationale ne prend pas ce chemin.
Populisme ? Je pense que tu devrais reprendre la définition de ce terme et m’expliquer en quoi mon raisonnement l’est.
Le 19/01/2022 à 11h10
C’est du gros bullshit, tu es obligé d’avoir des considérations budgétaires quand tu gères un pays. Si tu multiplies par 5 le budget de l’EN, tu devras trouver de quelles autres dépenses soustraire ce budget. Or, on a autant besoin d’éducation que de recherche, de défense, de justice, de santé et de retraites.
Actuellement, on privilégie ceux qui savent s’adapter au modèle de l’éducation nationale. Si tu changes ce modèle, probablement que la plupart qui y arrivent actuellement sauront aussi s’adapter et que tu auras à la marge des élèves qui en sortiront gagnants et d’autres perdants.
C’est des formules creuses tout ça : c’est quoi l’éducation telle qu’elle devrait être ? Tout le monde sera d’accord avec toi, jusqu’au moment où tu vas donner ta définition.
Encore une fois tu mélanges tout : l’école est là pour les savoirs, l’éducation au sens premier (savoir respecter les autres, suivre des règles), c’est le boulot des parents, pas de l’EN.
Pareil que le point précédent : aucun élément concret dans ce que tu dis.
Critiquer à coups de yakafokon, c’est du populisme. Réformer l’EN, c’est peut être se préoccuper un peu de connaître qqch à la pédagogie, aux contenus qu’on veut transmettre, ce qu’on en attend, et savoir évaluer au moins grossièrement ce que ça implique budgétairement.