Le nouveau CNNum privilégie les scientifiques aux informaticiens (et aux start-upeurs)
Le 12 février 2021 à 08h09
4 min
Droit
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« Exit les entrepreneurs, place avant tout aux scientifiques, mais toujours pas aux informaticiens », estime Acteurs Publics, au sujet de la composition du nouveau Conseil national du numérique (CNNum), dévoilée ce 11 février par Cédric O.
Le gouvernement a en effet souhaité lui donner une nouvelle forme et de nouveaux objectifs pour permettre à l'exécutif de s’appuyer davantage « sur des avis et des réflexions, exigeants, qui bousculent et dérangent », de sorte de pouvoir « sortir la tête du guidon, relever la tête pour regarder un peu plus loin et donner du sens au numérique ».
« Le numérique est une révolution technologique qui ne peut se satisfaire à elle même, il doit y avoir une histoire, un progrès sociétal et humain qui lui soient attachés. Nous devons donc aussi trouver dans ces réflexions un antidote au solutionnisme technologique en essayant de comprendre où l’on va et pourquoi », a précisé le directeur de cabinet de Cédric O, Antoine Darodes.
Pour ce faire, la composition du Conseil a été resserrée autour de 21 membres, dont 4 parlementaires, contre une trentaine précédemment, de sorte que ce nouveau CNNum soit davantage tourné vers la réflexion et la prospective, et moins vers le monde des entrepreneurs et de l’inclusion numérique, qui imprégnait très fortement la précédente mandature.
« On y retrouve toujours quelques représentants du monde économique, mais le Conseil prend globalement une couleur très académique », souligne Acteurs Publics. « Il ne compte en revanche qu’un seul informaticien, en la personne de Gilles Dowek. Les autres membres exercent dans une diversité de disciplines, tels la philosophe Anne Alombert, le psychiatre Serge Tisseron, la linguiste et psychologue Justine Cassell, l’anthropologue Rahaf Harfoush, la sociologue Dominique Pasquier et l’économiste Joëlle Toledano. On y retrouve aussi deux spécialistes du droit du numérique, avec les avocats Adrien Basdevant et Jean-Pierre Mignard ».
Quant à Tatiana Jama, elle dirige aujourd'hui levia.ai, une startup spécialisée dans la création d'outils d'intelligence artificielle conversationnels.
Dans les rangs, relevons la présence du sénateur Patrick Chaize, qui a victorieusement fait adopter son amendement visant à préserver les biens reconditionnés de la redevance pour copie privée.
Notons aussi celle de Constance le Grip, député LR très à l’écoute des industries culturelles. Elle avait ainsi déposé une résolution pour que dans la proposition de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique, « les plateformes participent à la juste rémunération des créateurs et à une lutte immédiate et efficace contre le piratage et la contrefaçon ».
Coprésidé par Gilles Babinet et Françoise Mercadal-Delasalles, le CNNum aura Jean Cattan pour secrétaire général. Ce fin juriste fut notamment conseiller du président de l'Arcep de 2017 à 2020.
Le 12 février 2021 à 08h09
Commentaires (48)
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Abonnez-vousLe 12/02/2021 à 08h36
On m’explique ce qu’un anthropologue fait là ?
Et après on s’étonne que le gouvernement fait n’importe quoi sur le numérique…
Le 12/02/2021 à 08h42
Je suis un peu embêté par ce titre qui semble mettre en opposition science et informatique. L’informatique est aussi, entre autres choses, une discipline scientifique qui descend des mathématiques (et éventuellement de l’électronique en ce qui concerne le matériel). Je comprends, je crois, l’intention derrière cette formulation, mais elle est un peu maladroite.
Le 12/02/2021 à 09h03
« L’informatique n’est pas plus la science des ordinateurs que l’astronomie n’est celle des télescopes » (phrase souvent attribuée à Dijkstra , en fait de Michael R. Fellows et Ian Parberry dans un article du journal Computing Research News.)
Le 12/02/2021 à 09h11
Ta citation dit juste que l’informatique n’est pas la science des ordinateurs. Elle ne dit pas que l’informatique n’est pas une science. D’ailleurs, c’est une science.
Même si l’astronomie n’est pas la science des téléscopes, c’est une science quand-même !
Il dit juste qu’il ne faut pas se tromper entre l’objet d’étude et l’outil utilisé.
Le 12/02/2021 à 09h15
Mon but était de mettre l’informatique et l’astronomie sur le même plan, à savoir deux sciences (la première à la source de la technologie qui porte le même nom, la deuxième utilisant des technologies : télescopes et ordinateurs) !
Le 12/02/2021 à 08h53
Je jette un pavé dans la mare, et j’assume le fait que c’est une position purement personnelle avec tous les biais que ça implique pour le coup:
le titre m’a fait un peu plaisir, car étant moi même ingénieur dans un milieu de recherche scientifique (pas en informatique) mais passionné par l’informatique et fréquentant pas mal d’ingénieurs en informatique, j’ai souvent eu le sentiment, que contrairement à leurs confrères d’autres disciplines comme les matériaux, la mécanique, la chimie, etc… qui ont bien compris qu’être ingénieur et scientifique sont deux choses différentes (qui peuvent parfois se cumuler évidemment), les informaticiens (que je connais) ont bien plus souvent du mal à faire cette distinction.
Le 12/02/2021 à 09h09
Qui sont les scientifiques là-dedans ? Les psychiatres, anthropologues, philosophes ou linguistes ?
Et pourquoi pas les informaticiens ?
Le 12/02/2021 à 09h22
Pas de représentant de l’ANSSI ou d’expert en Cybersécurité…
Le 12/02/2021 à 09h46
L’ANSSI est rattachée directement au bureau du Premier Ministre. Je me dis qu’au moins, ça fait pas doublon pour le conseil…
Le 12/02/2021 à 09h58
Mouais…
Ne pas intégrer la dimension cybersécurité à l’initialisation des projets numériques au 21e siècle me semble une connerie, mais c’est un point de vue personnel.
Le 12/02/2021 à 13h13
Ce qui est bien, c’est que ce nest pas le rôle du CNNum, les “projets numériques”. Pour rappel :
Le 12/02/2021 à 10h04
Oui bah quant on fait une petite recherche sur les publications de ces gens (voir leur fiches wiki), on n’est pas sortie de l’auberge.
Le 12/02/2021 à 11h06
Quel est le problème avec les travaux de Serge Tisseron (par exemple?). C’est une référence dans son domaine.
On peut estimer qu’il y a effectivement un manque de représentativité d’autres disciplines dans le CNNUm (comme la cybersécurité), mais ça ne veut pas dire que ceux qui y sont n’ont rien à y faire, car on parle effectivement d’enjeux sociétaux.
Je suis d’accord ;) Mais bon je pense qu’il faut nuancer un peu aussi. Et justement le CNNum est plutôt chargé d’approcher les questions numériques sous un angle sociétal, la cybersécurité c’est effectivement l’affaire de l’ANSSI qui est rattachée directement au Premier Ministre, alors que le CNNum est rattaché au secrétaire d’Etat chargé du numérique.
Le 12/02/2021 à 10h22
Gilles Babinet, né le 7 mai 1967 à Issy-les-Moulineaux est un entrepreneur français. Il est actuellement le digital champion de la France auprès de la Commission européenne
T’es un champion, champion !
Le 12/02/2021 à 12h17
C’est ce que je me suis demandé aussi.
Tant qu’à faire, un astrologue aurait pu les aider…
Enfin c’est un peu comme NextINpact qui était autrefois un site d’actualité informatique, ils doivent vouloir se diversifier.
Le 12/02/2021 à 12h41
C’est normal que les nominations soient faites en violation du Décret n° 2017-1677 du 8 décembre 2017 relatif au Conseil national du numérique ? Celui-ci dispose que :
Le Conseil national du numérique comprend trente personnalités désignées en raison de leurs compétences et de leur expérience dans le domaine de la transition numérique :
1° Dix personnalités issues du secteur économique ;
2° Dix personnalités issues du secteur académique ;
3° Dix personnalités impliquées dans le développement du numérique aux niveaux local, national ou européen, ou concernées par ses effets.
Il doit donc y avoir 30 membres répartis comme indiqué par ce décret et pas 17 + 4 parlementaires.
Et aussi :
Le président du conseil est nommé parmi ses membres par arrêté du Premier ministre, sur proposition du ministre chargé du numérique, pour un mandat de deux ans, renouvelable une fois.
Il n’est nullement question d’une présidence chabadabada
Messieurs Castex et O, vous déconnez gravement !
Si l’on en croit légifrance, ce décret est toujours valide. De plus, je n’ai pas trouvé l’arrêté de nomination au JO !
Le 12/02/2021 à 12h42
Ah, un peu de bashing sur le monde “académique”, ça nous manquait…
Tout est dit. L’économie c’est ok (l’entreprise c’est le bien), l’académie c’est caca (#bouhproutprout).
Merci…
Le seul problème que je vois ici c’est la sous représentation criante de personnes du monde informatique au sens large (qui peuvent également être académiciens).
Le 12/02/2021 à 12h45
Le conseil du numérique n’est pas une team de dev en info.
La présence de psychiatre, linguiste, antrhopologue et philosophes est cohérente puisqu’on parle ici du numérique pour l’homme (donc comprendre l’homme et ses usages c’est quand même un prérequis). Il manque le volet numérique par contre ^^”
Et merci de comparer l’astrologie à la science, ça fait toujours plaisir
Le 12/02/2021 à 13h23
Merci à vous deux
Le truc c’est que beaucoup de dev’ ou d’ingés sécurité info se prennent pour des scientifiques, et regardent un peu de haut tout le reste. Alors qu’un ingénieur de ligne chez Total qui fait tourner une raffinerie a bien compris qu’il ne fait pas de la science.
Et si je pousse le bouchon, un chercheur de CNRS qui conduit des analyses en développant son propre code Python, ne se dit certainement pas que la partie scientifique de son boulot c’est le code. C’est un outil qu’il utilise parmi tant d’autres pour mener à bien ses travaux. La science c’est une question de démarche et de méthode, pas de discipline…
Là pour le coup c’est factuel, merci :)
Le 12/02/2021 à 13h45
Sauf que la cybersécurité n’est pas un outil mais bien une démarche. Rien à faire de savoir si tu utilises un hash 512 ou 256 ou si tu t’appuies sur TLS 1.3.
Par contre ne pas intégrer en même temps que les enjeux et perspectives les risques et les menaces inhérents, surtout dans un contexte aujourd’hui hyper connecté je persiste à penser que ce n’est pas très sérieux. Surtout lorsqu’on prétend couvrir des domaines aussi sensibles que l’économie, les organisations, l’action publique ou les territoires.
Le 12/02/2021 à 13h57
Je ne dis pas qu’il n’aurait pas été bien d’avoir des experts en cybersécurité dans le CNNum, je suis assez d’accord avec ça.
Mais je nuance car:
Après en pratique, si l’état ne tient compte de toute façon ni de l’avis du CNNum ni de l’avis du patron de l’ANSSI… Car au final, aucunes de ces personnes ne sont des décideuses.
Et pour ta première réponse concernant le fait que la cybersécurité est une démarche pas un outil:
Je ne prétends pas que la cybersécurité n’est pas une science. Je dis qu’être chercheur cybersécurité dans un labo (privé ou public peu importe) ou ingénieur cybersécurité dans une boite, ce sont deux métiers différents, et le second n’est pas scientifique (ça ne veut pas dire qu’il ne pourrait pas l’être, mais là n’est pas la question).
Donc oui, quand on me dit “ils privilégient les scientifiques aux informaticiens” ça ne me choque pas, mais ça ne veut pas dire grand chose. Le fond de la question c’est surtout, pourquoi n’y a-t-il pas de chercheurs spécialistes du domaine, et pourquoi ne respectent-ils pas le décret de 2017.
Pour mon avis perso (qui est peut-être, et je l’espère, totalement faux): c’est de toute façon encore une structure dont la vocation est louable mais qui ne sert à rien dans la pratique, peu importe ses membres.
Le 12/02/2021 à 14h06
En effet, ça me paraît tout à fait cohérent d’avoir des spécialistes des sciences humaines, qui sont des vraies sciences, n’en déplaise aux grincheux.
N’oublions ni la place de l’informatique dans nos vies, ni celles des algorithmes dans l’informatique qui explique pourquoi on a besoin aussi de sociologues, d’anthropologues et de linguistes pour réfléchir sur l’informatique et sa place dans la société.
Le 12/02/2021 à 13h32
À partir du moment où l’on peut obtenir un doctorat de sociologie sur ce sujet, c’est normal de comparer, la sociologie est une discipline des sciences sociales.
Le 12/02/2021 à 13h37
Peut être parceque les enjeux du numérique vont au delà de l’aspect purement technique.
Le 12/02/2021 à 20h10
J’ai beau lire la définition sur wikipédia, je vois pas ce qu’un anthropologue fait là ? (vrai question)
Sinon j’ai tendance à être d’accord avec Lasout, cet entité sert-elle à quelque chose concrètement ?
Quelle sont les réformes ou actions du gouvernement qui découle des conseils et études de cet entité ?
Le 13/02/2021 à 10h22
L’anthropologie est la science qui étudie l’humain, et en particulier les comportements humains sociaux et culturels. Je dirais que contrairement aux psychologues et aux psychiatres qui s’intéressent surtout au comportement des individus, les anthropologues s’intéressent aux dynamiques de groupes. Dans les médias, on en parle souvent pour l’étude de je ne sais quelle tribu de la forêt amazonienne, pour établir des parallèles et des différences avec les sociétés industrielles, mais les anthropologues travaillent aussi à comprendre les comportements des humains dans les sociétés modernes. Donc ils ont tout à fait leur place pour analyser comment le numérique affecte les organisations sociales et les habitudes culturelles aujourd’hui et faire de la prospective sur comment ça évoluera demain.
Le 12/02/2021 à 16h13
Ces nominations sont plutôt une bonne chose si le gouvernement souhaite obtenir des analyses à long terme sur l’impact des avancées numériques pour nos sociétés. Les avis purement techniques, et les positions du monde entrepreneurial se trouve à foison entre lobbies, associations professionnelles, MEDEF et autres groupes d’influence.
Vouloir penser au-delà du solutionnisme technologie est une démarche très intéressante, attendons donc la publication de leurs rapports de prospective pour juger.
Enfin, ne pourraient-ils pas se concerter sur certaines études avec le Haut commissariat au plan, l’ANSSI, la CNIL, Bercy et le CNRS pour établir une stratégie industrielle à horizon 5, 15, et 30 ans ?
Ce serait une bonne démarche à mon sens.
Le 12/02/2021 à 17h14
On pourrait ajouter le Haut Conseil pour le Climat dans le lot ( https://www.hautconseilclimat.fr ), qui est l’équivalent CNNUM sur la thématique du changement climatique. Ces deux transitions (numérique et écologique) sont certainement les deux tendances qui vont remodeler le plus nos modes de vie sur le moyen / long terme, et c’est une bonne chose que le gouvernement se dote d’outils pour pouvoir anticiper au mieux ces évolutions.
Le 12/02/2021 à 17h30
Vous avez entièrement raison, il manque peut être des acteurs économiques territoriaux autour de la table et une représentation de la société comme les membres de la convention citoyenne, et il faudrait tirer au sort ou élire une chambre citoyenne pour participer au travaux.
C’est par ce genre de dispositif hybride étatique / citoyen / scientifique / économique que l’on parviendra à se lancer dans de grandes transformations à l’échelle du siècle par étapes successives.
Le 12/02/2021 à 17h41
La démocratie est plus difficile à projeter dans le temps long que des dictatures politiques, mais il faut parvenir à le faire en gardant nos valeurs au cœur.
Je réfléchissais à une forme de gouvernement qui emprunte à l’Athènes antique, où l’on choisirait un gouvernement de personnes très capables dans les différents domaines pour une durée de 15 ou 20 ans sans discontinuer et non renouvelable mais qui devrait mettre en œuvre les objectifs et la doctrine politique choisie par les citoyens.
Tout changement d’objectif, de moyen ou de doctrine au cour du mandat devrait faire l’objet d’un référendum à choix multiples et engagerait le gouvernement.
Ce gouvernement serait encadré par une chambre citoyenne qui devrait voter les lois.
En cas de violation de la loi par ce gouvernement, le peuple pourrait voter par référendum la destitution d’un ou de plusieurs de ses membres.
Ce mandat long mais impératif dans les objectifs à pour objet de retirer les enjeux politiciens et électoralistes de l’action de gouvernement et de redonner au souverain, le peuple, le choix de sa destinée.
Ce mandat a aussi pour objectif d’être assez long pour qu’une politique puisse être menée à son terme dans le temps long tout en étant contrôlé par les citoyens.
Ce système pourrait fonctionner sur la base d’orientations et de plans proposés par ces chambres de prospective dont le précédent commentateur parlait et dont la réalisation serait proposé au peuple lorsqu’il décide de l’orientation dudit gouvernement.
Le 12/02/2021 à 17h56
Les démocraties antiques et suivantes étaient assises sur des cohortes d’esclaves travaillant pour les citoyens qui gouvernent.
Nous sommes assis sur des machines, pour lesquelles on va commencer à manquer de ressources pour les alimenter, maintenir et fabriquer dans les mêmes conditions, très probablement dans ce siècle.
Du coup se baser sur ces systèmes n’est certainement pas une source de pérennité malheureusement.
Le 12/02/2021 à 18h07
Mais non.
Il ne s’agit pas de recréer une société antique.
Il s’agit de partir du postulat de départ :
« Nous devons nous gouverner pour le temps long, l’échelle du siècle » et en se donnant comme contrainte de ne pas céder à la dictature politique.
Le PCC a son Histoire et ses valeurs, nous en avons d’autres mais nous devons tout repenser pour arriver nous aussi à gouverner pour le temps long.
Nous devons aussi supprimer toute querelle politicienne de personne pour choisir des objectifs et des doctrines pour les mettre en œuvre de manière systémique.
Le tout en mettant ce gouvernement sous le contrôle du peuple et en les obligeants à dialoguer sans cesse.
Mais en assurant à ce gouvernement non réélectible et serviteur de l’intérêt général et du peuple, un temps long pour agir.
Et aidé par des chambres hybrides de prospective qui proposent des plans déclinés à l’échelle du siècle pour permettre la transformation rendue nécessaire pour la réalisation des objectifs poursuivis.
Même si notre PIB diminue de 50% dans les 30 ans qui viennent, ce sytème de dialogue permanent entre citoyens, gouvernement et prospectivistes permettra que les avancées soient faites même en cas d’effondrement relatif tout en restant sous le contrôle citoyen.
Le 12/02/2021 à 22h31
Je veux simplement dire que ce qui nous permet de discuter c’est qu’on sous-traite beaucoup de travail. Si on doit travailler plus, il est difficile d’imaginer qu’on sera capables de plus discuter.
Le 13/02/2021 à 09h03
Désolé d’avoir été un peu sec dans ma réponse. Je comprends votre argument, mais dans le cas dont nous faisons référence, l’effondrement/transformation de la société industrielle et capitaliste actuelle, nous devrons nous organiser pour produire plus localement les choses essentielles comme les légumes, la viande&le poisson, l’eau potable et des médicaments, mais nous retrouverons aussi du temps qui nous est pris par le travail salarié, la consommation et le divertissement.
Quand j’essaye de me projeter, je vois des communautés communales travailler les champs (y compris en zone urbaine qui sera dépeuplé mais transformé en énorme potager horizontal et vertical cf voir la transformation de La Havane) et l’artisanat, et du temps passé à des discussions et délibérations sur la vie de la commune et sur le national, ainsi que les rapports avec nos pays voisins.
Le 12/02/2021 à 17h02
Ça reste un doctorat de sociologie et pas d’astrologie. Que ton étude porte sur l’impact sociétal de l’astrologie ou sur la sociologie des mangeurs de carambar, ça ne change rien au fait que ça reste un doctorat en sociologie.
Le 12/02/2021 à 17h27
Dans le lien de @fred42, je lis :
Franchement, c’est de la science ?
Le 12/02/2021 à 18h32
AMHA le titre “Le nouveau CNNum privilégie les scientifiques non informaticiens aux start-upeurs” reflète mieux la réalité.
Mais je suis d’accord que la composition de cette administration manque de profils en TIC…
Le 13/02/2021 à 09h42
Les informaticiens ne sont que des exécutants, normal qu’ils n’aient pas leur place chez les décideurs.
Le 13/02/2021 à 10h44
On peut imaginer que le CNN est tellement vu comme une farce qu’il y a du mal a recruter. Alors on prends les seconds couteaux.
Il n’est pas faux que cela incite au “face palm” quand on voit cette composition. Je pense que les commentaires précédents sont du même acabit. On peut bien évidement en espérer quelque chose mais le doute reste grand.
Donc ça ne rassure pas pour plusieurs raisons.
J’ai bien peur qu’on ne constate encore une fois que “cela a piétiné” dans quelques temps.
Le 13/02/2021 à 11h33
Il y a 30 ans, ils auraient été totalement incapables de seulement envisager la place actuelle du numérique. Des comités de ce genre, il y en a eu moult… à commencer par le commissariat au plan (abandonné en 2006, et relancé récemment dans le seul but de caser Bayrou).
Bruno Mégret, dissident du FN dans les années 2000, était chargé d’une mission prospective sur la France en 2050, alors qu’il s’occupait de son parti, le MNR… Comment peut-on sérieusement payer quelqu’un pour ce genre de fadaise ?
Le 13/02/2021 à 11h54
Il y a 30 ans les problèmes étaient déjà présent. Tracking publicitaire, fuite de données, frais de douane sur le commerce international (qui n’a jamais flippé quand sa commande de CD Amazon.US était un peu grosse) etc.
C’est seulement sur cette dernière décade que l’on en fait une priorité. Principalement à cause de l’accélérateur qu’à été le mobile. Mais toutes ces “news” n’ont de réel écho que pour le public averti. Le commun des mortels n’en voit que les plus gros pâtés sans plus.
Et on peut aller plus loin. On testait le FTTH dans les année 90, l’ADSL bien avant. Donc on peut imaginer aisément que l’ADSL allait accélérer les choses pour ensuite proposer encore plus avec le FTTx. Ceci conforte l’existence d’un planning industriel si on peut dire les choses ainsi. Bon en fait on ne suppose pas…
Que l’on ne tombe pas super juste sur un tas d’usages, j’en conviens mais que l’on ne se doute de rien au vu des ces planning réseaux… Moyen.
Et c’est en cela que c’est encore plus ridicule de voir les membres du CNNum “pamphleter” sur des questions dont les problèmes remontent aussi loin.
Le 13/02/2021 à 12h52
même SI les 2 peuvent se faire appeler “docteur”
(même si dans la tête des gens : Docteur” = “Médecin”)
Le 13/02/2021 à 13h23
Et si vous nous chatouillez, ne rions nous pas ?
Le 13/02/2021 à 17h01
Non, ce n’est pas de la science. Ce n’est même pas non-plus de la sociologie. Mais elle se prévaut partout d’avoir un doctorat en astrologie, alors que non : elle a un doctorat en sociologie, avec un jury de complaisance.
Le 14/02/2021 à 09h03
c’est un peu ‘comme la discrimination positive’ !
Le 14/02/2021 à 12h15
Serge Tisseron ? Il est connu pour être célèbre.
Le 14/02/2021 à 12h21
Disons que si on est considère la (non)reproductibilité des expériences phares des sciences humaines, cette affirmation est hautement discutable.
Le 15/02/2021 à 14h50
S’il y avait eu un peu plus de personnes venant du domaine des sciences “dures”, ça aurait pu compenser le manque de “TIC”, mais là non… Ca va turboflûter sévère.