Influenceurs : nouvelle vague de « Name and shame » de la DGCCRF
Le 21 juillet 2023 à 06h47
2 min
Droit
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Trois nouveaux influenceurs se sont fait épingler par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ce 20 juillet pour « pratiques commerciales trompeuses ».
Le premier est accusé de n’avoir pas annoncé le caractère publicitaire de certaines publications et d’avoir trompé des utilisateurs sur certains services promus sur une chaîne Telegram dont il est l’administrateur et sur son compte Instagram, @julienbert42, auquel deux millions de personnes sont abonnées.
Sur son compte @mam_active suivi par 134 000 personnes, Laura Agogue est, elle aussi, concernée pour n’avoir pas signalé le caractère commercial de certaines de ses publications.
Rym Renom, de son côté, est non seulement accusée de ne pas avoir signalé la rémunération de certains partenariats commerciaux sous les publications concernées de son compte @rym.renom (1,8 million d’abonnés), mais aussi d’avoir donné « l’impression qu’un service d’injections d’acide hyaluronique réalisé par un prestataire ne disposant pas de la qualité de médecin était licite alors qu’il ne l’était pas ».
Début juin, six autres personnes avaient été pointées de la sorte par l’administration. Pendant 15 à 30 jours, elles avaient dû publier sur leurs comptes des messages indiquant à leurs abonnés qu’elles n’avaient pas respecté la loi.
Le 21 juillet 2023 à 06h47
Commentaires (31)
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Abonnez-vousLe 21/07/2023 à 07h46
C’est pas bien
Le 21/07/2023 à 08h23
Je dois avouer que je suis dubitatif face à ce genre d’affaires.
Est-ce qu’un message indiquant que l’influenceur, que tu suis comme 1,8 millions d’autres personnes, a enfreint la loi en ne t’informant pas qu’il a été payé pour parler du super produit de la vidéo qui tourne en boucle sur les RS ou bien qu’il s’est “juste trompé” en laissant croire qu’un truc touchant la santé était légal alors que ça ne l’est pas, va te faire te désabonner ou bien te rendre plus critique vis à vis de cet influenceur ?
Hmmm, j’ai comme un doute …
Le 22/07/2023 à 09h47
Si je me réfère à l’histoire du Powerbox révélé par Vilebrequin et Deus Ex Silicium je doute fortement que ça ouvre les yeux à qui que ce soit.
Cette escroquerie était soutenue par un certain nombre de youtubeurs auto “renommés” qui n’ont pas perdu le moindre abonné suite à cette histoire qui montre pourtant le peu de crédit qu’on peut accorder à ce qu’ils racontent dans leurs vidéos.
Belle imitation de GMK, je ne supporte pas sa façon de s’exprimer à celui là, le style millionnaire wesh c’est d’un ridicule s’en est presque gênant …
D’ailleurs il faisait parti des escrocs impliqués dans l’histoire du powerbox, on comprend mieux d’où vient sa fortune à celui là …
Le 21/07/2023 à 09h22
Pour voir à quel point des personnes “boivent” ce qui est écrit dans des articles ou dit par des influenceurs, leur dire que c’est de l’arnaque les réveille un peu.
Ca aura un impact. Ca ne règlera pas totalement le problème, mais ça va marcher pour une partie je pense.
Le 21/07/2023 à 09h38
Je suis comme toi, je garde espoir mais j’ai de plus en plus de mal …
Le 21/07/2023 à 10h43
On est en 2023. Avec le cynisme ambiant et la désinformation, la majorité n’en a strictement rien à foutre, tout comme les politiques et leurs casseroles.
Le 21/07/2023 à 11h01
A un moment il faut évidemment les sanctionner et les exposer en plave publique, mais sérieusement ceux qui gobent leurs reclames méritent aussi ce qui leur arrive.
Le 21/07/2023 à 14h09
Perso, j’aurais été d’accord avec toi il y a quelques temps, mais maintenant que j’ai plus de recul sur la personne humaine, je penses qu’il y a beaucoup de victimes qui s’ignorent.
Le plus gros problème, c’est quand on utilise les failles du cerveau humain pour mieux le manipuler. C’est utilisé couramment par les GAFAM (cf “Derrière nos écrans de fumée” sur Netflix) et les arnaqueurs en tous genres (cf les chaînes Youtube de G Milgram, de Sandoz, de AstronoGeek, de Defekator, de Hygiène Mentale, etc).
C’est pas comme si les gens avaient choisi de leur plein gré de suivre ces personnalités toxiques : elles ont été poussées à ça par l’algorithme, leur entourage, la société, etc…
Exemple tout bête de ce matin : ma fille (environ 4 ans) me dit qu’elle ne pourra pas être capitaine de bateau parce que c’est une fille. Pourquoi cela ? Parce que dans la langue française, on dit “un” capitaine dans la très grande majorité des cas.
Elle est victime du sexisme latant de notre langue : elle n’a pas choisi que le métier de capitaine soit réservé aux hommes, ça lui a été “suggéré” par le français lui-même.
Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de manipulation (conscient ou non) de l’environnement. 😉
Le 21/07/2023 à 15h32
Tu voudrais dire que chercher une méthode pour neutraliser le français, comme l’écriture inclusive est fondé?
Le 21/07/2023 à 17h17
et toi tu ‘as rien fait pour lui suggéré une autre définition que la sienne ? sinon plustard elle découvrira en français que certains métier ont un titre et que les titres sont “au masculin”
Le 21/07/2023 à 17h33
Je donne juste un exemple : je ne veux pas lancer de débat ici.
Bien sûr que si, mais ce n’est pas le sujet : je voulais juste illustrer qu’il est trop simple de se faire berner pour dire “tant pis pour eux” des gens bernés (par autrui ou la société).
J’ai moi-même été berné par les théories du complot du 11/09/01, et je suis très content d’avoir eu la chance de pouvoir en sortir vite et que ça me serve de leçon. D’autres n’ont pas cette chance et, parfois, en meurent…
Le 22/07/2023 à 08h42
je réagis juste à ton exemple (comme un peu tout le monde avant…), à ce niveau là je pense que c’est aux parents de prendre le relai et d’expliquer, ou de faire prendre du recul à l’enfant. Cette semaine, alors que je faisais les courses, j’ai montré à ma fille (10 ans) une image sur un pack de bière, qui présentait “Anne, maître brasseur chez nous” et je lui ai demandé si elle pensait que “maître brasseur” était un métier d’homme.
Elle m’a dit que de toute évidence ce n’était pas le cas, et qu’en plus, elle trouvait que “maîtresse brasseuse” était ridicule.
J’ai un peu plus de mal avec mon dernier (5 ans, c’est peut-être une simple question d’âge), mais je lui explique qu’il n’y a juste pas de métier réservé à certaines personnes en fonction de ce qu’elles sont : de nos jours, en France, toute personne qui veut vraiment faire un métier pourra le faire, à condition qu’elle s’en donne les moyens.
Le 22/07/2023 à 10h16
Certes, on peut tout expliquer à un enfant (à condition de savoir s’y prendre et d’avoir pris conscience qu’il fallait lui expliquer la chose en question).
Mon exemple avait juste pour but de montrer la complexité du problème, et qu’on se faisait berner par tout et n’importe quoi, même notre propre langue ! 😉
Le 22/07/2023 à 12h53
Tu as raison, tu as pu réaliser qu’il y avait un souci parce-que tu as pu en discuter avec elle. Après, l’expérience que j’ai pu avoir avec mes enfants montre que si c’est un critère en fin d’école maternelle, l’identification de l’enfant au genre des mots disparaît quand il grandit et il apprend très bien à faire la différence entre “une table” (qui n’est pas une fille) et “un copain” (qui pour le coup est effectivement un garçon).
Le 21/07/2023 à 11h14
Le pire c’est que pour une partie du public des influenceurs se faire épingler par l’administration c’est un gage de qualité. C’est la preuve que la poudre de perlimpinpin vendue à prix d’or fonctionne et que bigfarma veut faire taire leur idole.
Le 21/07/2023 à 11h21
Je parie sur des réponses du style: “Ecoutez les frérots, ils disent que je respecte pas la loi mais on sait tous la vérité. hein ! Moi je vous l’dit cash: c’que je fais, y a rien de mal. J’vous informe sur des bon plans et après c’est vous qui voyez. Mais moi c’que je fais c’est réglo, j’me regarde dans le miroir. Y a pas d’arnaque…”
Le 21/07/2023 à 11h25
10⁄10 pour l’imitation ! 👍
Le 21/07/2023 à 12h37
C’est une bonne chose que la DGCCRF s’en mêlent et expliquent bien que ce que font ces gens là sont de la publicités déguisés dans le meilleur des cas et dans le pire des cas ça peut mettre en danger la santé public. Parce qu’à la fin qui paye les frais médicaux que ces raclures ont vantées, c’est la SECU.
Mais ce qui serait mieux c’est que la DGCCRF soit aussi diligent pour faire la même chose avec les GAFAM et toutes les autres grandes entreprises qui ne respectent pas les règles…
Mais là étonnamment on arrive pas avoir les noms aussi facilement. Étonnant, non ?
Le 21/07/2023 à 13h27
Pourtant l’acronyme est plutôt explicite.
Le 21/07/2023 à 16h08
Ce n’est pas si simple. Je t’invite à lire un article sur le sujet : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9minisation_des_noms_de_m%C3%A9tiers_en_fran%C3%A7ais
Le 21/07/2023 à 17h23
Ou bien elle decouvrira que face à la réalité sa definition est en carton. Par exemple la réalité c’est que la majorité des jeunes medecins (jeunes = moins de 50 ans) sont des femmes et pourtant on dit “un medecin”
Le 21/07/2023 à 17h36
Oui, mais encore faut-il en avoir la chance : réviser une définition encrée en nous n’est pas si simple, et pas si courant non plus. 😉
Le 21/07/2023 à 18h31
Bof.
C’est en fait assez courant, et pas si ancré.
Lis le lien de wanou plus haut, il parle par exemple de docteur vs doctoresse
Et là tu te rends compte qu’en fait jusque assez récemment on disait doctoresse sans aucun souci, mais que ce sont les femmes elles mêmes qui ont tenu à dire docteur dans tous les cas, pour “gommer les differences”.
Un jour on veut gommer les différences, 3 jours apres les mettre en valeur, encore 3 jours apres changer la langue pour prendre en compte des genres qui n’existaient pas hier et qu’on invente par dizaines chaque semaine….
Le 21/07/2023 à 18h35
Je rebondissait sur ton :
C’est tout. 😉
Le 22/07/2023 à 09h44
Advienne que pourra.
Le 22/07/2023 à 10h06
.
Syndrome de la Schtroumpfette
Le 22/07/2023 à 14h51
Les débuts de l’influence
Facebook
Le 23/07/2023 à 08h12
Tellement ça
C’est comme passer en taule pour un dealer, ça crédibilise…
Le 23/07/2023 à 08h41
Si le follower ne fait que regarder du contenu, peut-être… quoi que il ou elle peut aussi trouver le contenu moins divertissant en cas de doutes sur la sincérité de ce que donne à voir un créateur ou une créatrice de contenus. Si en plus, le follower se met à profiter de “bons plans” ou de remises commerciales, ça m’étonnerait qu’il ou elle n’y réfléchisse pas à 2 fois si on lui pointe l’arnaque.
En tout cas, les influenceurs et les influenceuses répondent régulièrement à des haters, dont parfois des gens qui suspectent des placements de produit cachés, visiblement à tort.
Cela-dit, si vous voulez dire que les placements de produits ne devraient pas exister, c’est clair que tout le monde ne pense pas comme vous.
Le 24/07/2023 à 13h57
Donc si j’ai bien compris seules les femmes peuvent faire ce qu’elles souhaitent car comme tu le dis, “une personne pourra à condition qu’ELLE s’en donne les moyens”.
Le 24/07/2023 à 14h08