Le Plan France Très Haut Débit à l’épreuve du déploiement du réseau
Pour votre santé, ne mangez pas de fibre optique
Le 08 juin 2015 à 07h00
17 min
Internet
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Des bouquets de fibre optique fleuriront-ils partout en France au printemps 2022 ? C’est l’objectif affiché par le gouvernement depuis quelques années et porté grâce au Plan France Très Haut Débit, piloté par le ministère de l’Économie. L’ambition est réelle : 50 % des foyers raccordables au très haut débit en 2017, et 100 % en 2022, dont 80 % en fibre optique jusqu’à l’abonné (FTTH). À l’occasion de la publication du nouveau cahier des charges, que nous avons décortiqué la semaine dernière, nous avons voulu mettre cet objectif face aux prévisions de ceux qui vont déployer le réseau.
Pour connecter le pays en très haut débit, deux mécaniques sont à l’œuvre. D’un côté, les fournisseurs d’accès nationaux couvrent les zones très denses et moyennement denses en fibre jusqu’à l’abonné, avec quelques accords de co-investissement. De l’autre côté, il reste plus de 40 % de la population, dont la faible densité géographique n’est pas immédiatement rentable pour ces opérateurs. C’est là qu’interviennent directement les collectivités : elles créent des réseaux d’initiative publique (RIP), qu’elles gèrent elles-mêmes ou confient à des entreprises spécialisées.
Un « mix technologique » sous surveillance de l’État
Pour permettre l’éclosion de ces réseaux, l’État a débloqué une enveloppe de 3 milliards d’euros, dont 1,5 milliard a déjà été attribué. Afin de gérer ces subventions et s’assurer de la cohérence des projets des collectivités (des départements et des régions), le gouvernement a mis en place une « mission THD ». Elle instruit les dossiers, souvent pendant de longs mois, jusqu’à obtenir un « mix technologique » (entre VDSL2, fibre et satellite par exemple) qui soit à la fois cohérent sur le territoire et avec les objectifs nationaux de l’État.
Pour l’instant, la mission a reçu 74 dossiers couvrant 87 départements, seule une dizaine de départements retardataires n’ayant pas encore déposé de dossier. Les collectivités présentent principalement les travaux qu’elles comptent réaliser dans les cinq ans, avec pour objectif de raccorder le maximum de population en fibre optique à long terme.
C’est là que nous aide l’une des dernières fiches du CEREMA (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement), qui suit de près l’avancement du Plan France THD. L’organisme a publié fin mars un premier bilan portant sur 65 projets déposés, couvrant 78 départements.
Ces dossiers comprennent de la montée en débit (sur le réseau cuivre) via l’offre de référence d’Orange (PRM) et de la fibre optique dans un second temps (en FTTH), avec éventuellement des compléments sans fil (comme le satellite) pour les dernières zones chères à couvrir. Pour rappel, l’objectif final est de couvrir l’ensemble de la population en fibre optique, à part des bâtiments trop isolés, qui devront se contenter de connexions sans fil, notamment en 4G et par satellite.
Plus de 5,3 millions de lignes fibre prévues sur les réseaux publics
Commençons par la première étape pour de nombreuses collectivités : la montée en débit, qui consiste à mettre à jour le réseau cuivre pour en améliorer les débits, via une installation moins coûteuse que la fibre. Une partie de cette amélioration passe par le VDSL2, une technologie peut atteindre théoriquement jusqu’à 100 Mb/s, mais ne couvre qu’un peu plus de 10 % de la population. 4 000 sites seront couverts par la montée en débit d'Orange pour améliorer les débits de 800 000 lignes, dont une partie encore indéterminée dépassera le seuil du très haut débit (30 Mb/s sur le fixe), explique le CEREMA.
Dans l’autre sens, les collectivités se sont engagées à construire 5,3 millions de lignes en fibre optique (FTTH) sur cinq ans. Les opérateurs nationaux en prévoient eux 11 millions sur leurs zones conventionnées. Après cette première phase de cinq ans, 7,5 millions de lignes resteront à construire pour les collectivités, selon le Centre. Selon le régulateur des télécoms, l’ARCEP, près de 4,4 millions de logements sont actuellement éligibles à la fibre optique, dont 669 000 via un réseau d’initiative publique.
Restent des cas particuliers, qui comptent pour 170 000 lignes. Ce sont les habitants les plus isolés et difficiles à connecter. Une partie de la France est déjà couverte par des réseaux sans fil basés sur des antennes réparties sur le territoire, qui diffusent du Wi-Fi ou du WiMAX (sur plusieurs kilomètres). La plupart de ces réseaux ont fait faillite et ceux restant seront pour une partie réorganisés ou remplacés par d'autres technologies, par exemple la 4G LTE, en discussion. Les réseaux Wi-Fi et WiMAX encore en activité seront améliorés pour 70 000 clients, pour atteindre un débit minimal de 3 à 4 Mb/s, qui sont difficilement atteints actuellement.
Des objectifs en fibre optique flous à long terme
Les 100 000 foyers et entreprises restants seront connectés en satellite, selon les plans des collectivités. De nouveaux satellites de basse altitude, censés réduire la latence et améliorer la couverture, sont prévus. Mais, au final, leur capacité totale ne devrait tout de même pas excéder quelques centaines de milliers de bâtiments.
Si ces chiffres semblent donner une grande importance à la fibre optique, ils peuvent être trompeurs, estime le CEREMA. Sur les 65 dossiers étudiés, une seule collectivité compte déployer uniquement de la fibre. De même, les collectivités qui favorisent le plus la fibre dans leur plan sont souvent les plus petites, n'ayant pas de grandes distances à couvrir.
Seul un projet sur dix a prévu de couvrir plus de 90 % des foyers en fibre, a calculé le Centre. Un autre point interroge : après les premiers déploiements sur cinq ans, seuls quelques dossiers donnent des chiffres précis sur leurs prévisions réelles en fibre optique, « la plupart se limitant à en évoquer la nécessité ».
Des collectivités qu’il faut convaincre de passer à la fibre
Pour des experts au fait des travaux de la mission THD, ces chiffres sont le fruit des négociations entre les collectivités et la mission THD. Une acceptation de la montée en débit se serait créée à Bercy, selon eux, qui ralentirait le déploiement de la fibre optique. « Au début, le discours de la mission était « On ne veut que du FTTH et marginalement de la montée en débit ». Quand elle a vu qu’il y avait beaucoup de demandes de montée en débit, elle a mis un peu d’eau dans son vin. Elle est de plus en plus tolérante avec la montée en débit » nous explique un expert de ce dossier.
La mission se bat tout de même pour le FTTH, même si ce n’est pas toujours facile : les collectivités voulant du 100 % fibre sont rares. « Entre le dépôt d’une première version du dossier et la validation, il y a l’acceptation de la montée en débit, mais surtout l’obtention d’un maximum de contreparties en prises FTTH. Pour certains conseils généraux, ça peut être plus long que pour d’autres. Des conseils généraux n’ont pas énormément de ressources et n’ont pas envie de s’impliquer dans ce chantier » expliquent les experts interrogés, pour qui la mission a avant tout un rôle pédagogique, afin d'améliorer la compréhension du sujet par les collectivités.
Ces dernières sont déjà accompagnées de cabinets en aménagement, à la qualité inégale. « Les bons dossiers sont ceux montés par de bons cabinets. Les mauvais dossiers sont ceux montés par des collectivités seules ou par les mauvais cabinets » déclarent les experts interrogés. Début 2014, le directeur de la mission THD, Antoine Darodes, expliquait à ZDNet se battre avec certains cabinets de conseil, qui pousseraient trop fortement certaines technologies ou certains opérateurs.
« Nous challengeons la collectivité sur son « mix technologique ». Quand elle vient avec 100 % de FTTH, nous lui demandons pourquoi elle n’opte pas pour de la montée en débit à certains endroits adaptés. Quand elle vient avec 100 % de montée en débit, nous leur pointons des zones où le FTTH serait pertinent » explique Antoine Darodes, de la mission THD. « Nous voulons que les choix des collectivités soient éclairés, sur les aspects techniques, les délais, les coûts... Une fois qu’elle a les éléments en main, elle mène ses arbitrages » poursuit-il, même si c’est bien l’État avec sa promesse de subvention qui a le dernier mot. D'autres acteurs ont une lecture moins optimiste.
« Les collectivités ne seront pas égales devant le très haut débit. Des départements voisins font des choix radicalement différents. Dans l’Est, le Doubs a opté pour un RIP FTTH avec très peu de montée en débit alors que son voisin de Haute-Saône a commandé plusieurs centaines de NRA MED [des armoires pour la montée en débit] à Orange en reléguant le FTTH aux calendes grecques. La fracture numérique de demain se crée aujourd’hui, alors que la mission THD et l’ARCEP ferment les yeux » nous explique un bon connaisseur des réseaux d'initiative publique.
Deux fois moins de montée en débit que prévu, selon Bercy
Derrière le constat chiffré du ministère du Développement durable et le jugement des spécialistes, il reste l’avis de la mission THD elle-même sur ses objectifs. Et il est plutôt positif. « Nous avons beaucoup moins de montée en débit que prévu. Nous avons moins d’un million de prises, alors que nous en avions prévu plus du double », soit deux millions de lignes, nous explique Antoine Darodes, pour qui c’est le signe que sa mission ne favorise pas la montée en débit face à la fibre optique.
D’ailleurs, le taux de fibre est bien positif, pour Bercy. « À l’inverse de la montée en débit, nous sommes légèrement au-dessus de nos prévisions sur le FTTH, avec des coûts légèrement inférieurs » assure la mission. Une affirmation basée sur des chiffres non-publiées, donc invérifiables, même s'ils correspondent aux résultats de l'étude du CEREMA.
Les premiers déploiements sont aussi encourageants, juge la mission. « Nous voyons une arrivée en vitesse de croisière, avec plus d’un million de prises par an sur les réseaux d’initiative publique. D’ici le second semestre 2016, on estime que 500 000 prises vont être réalisées, avec une forte accélération à la fin du premier trimestre 2016, où de gros projets arrivent en production » explique Antoine Darodes. Ces premiers dossiers ont été validés l’année dernière et cette année.
La version 2015 du cahier des charges aide aussi ces déploiements, notamment en fibre. Ce soutien passe par les réseaux publics de première génération, qui ont été conçus pour certains il y a dix ans, bien avant le plan de l’État pour fibrer le pays. L’État prévoit un soutien financier pour compléter la partie « collecte » de ces premiers réseaux d’initiative publique, qui relient le réseau public au reste d’Internet, et permet des prix de transport plus bas qu’un réseau privé. Un soutien à la modernisation de ces réseaux a été créé, certains ayant eu des problèmes avec des opérateurs privés qui voulaient y fournir leurs abonnements.
Reste une limite importante. Comme l’expliquait Bercy dans notre analyse du nouveau cahier des charges, l’extension de réseaux de première génération ne sera pas des plus rapides. Le droit européen empêche pour l’instant d’élargir les contrats des premiers réseaux pour leur attribuer le déploiement de la fibre sur tout le territoire. Les collectivités doivent donc ouvrir un marché public, pour laisser leur chance à d’autres entreprises, même si ce sont (souvent) les premières qui gagnent. Inconvénient : au lieu de quelques semaines pour un avenant au premier contrat, la mise en concurrence prend un an. Un problème que le ministère de l’Économie n’a pas pu régler.
Les travaux seront contrôlés, du moins en partie
Voilà donc pour les ambitions. Reste donc à voir comment les collectivités déploieront leurs réseaux dans la pratique. L’État finance les projets une fois que les collectivités leur fournissent les factures, mais il faut encore vérifier que les travaux sont bien réalisés. « Ce qu’on pourrait craindre dans les deux, trois années à venir, c’est qu’après le dépôt d’un dossier, un département qui a son droit de tirage de subventions ne matérialise pas ses engagements dans les faits » estime un expert interrogé.
Sur le principe, la mission essaie de s’assurer que les dossiers sont conformes techniquement. « La mission a monté depuis plusieurs mois un groupe de travail, appelé groupe infrastructures, qui doit éditer un référentiel technique applicable à tous les projets, de sorte qu’on ait des réseaux de qualité, construits aux normes de la réglementation, de l’actualité des composants, de la mise en œuvre... Cela en parallèle de l’instruction des dossiers, pour que les collectivités puissent mettre le bon paragraphe pour avoir un bon réseau » indique un expert interrogé.
« Aujourd’hui, nous payons sur des déclarations de recette, mais nous allons réaliser des audits pour vérifier que les travaux ont été réalisés, et bien réalisés selon nos préconisations. Les audits seront soit menés par nous-mêmes, soit par des cabinets extérieurs » nous détaille Antoine Darodes. Les premiers audits devraient avoir lieu au second semestre, pour des résultats au plus tard à la mi-2016. Mais tous les réseaux ne seront pas vérifiés. « Ce sera un échantillonnage. En général, nous sommes plutôt bien informés. Ces réseaux sont censés être utilisés par des opérateurs et des internautes, donc s’il y a des problèmes à répétition quelque part, ce sera remonté ».
Le cahier des charges prévoit lui des réunions régulières entre l’État et les collectivités qui mènent les chantiers. Elles doivent permettre de contrôler l’avancement du projet et s’il respecte bien les normes techniques et le budget alloué.
Les objectifs de l’État maintenus, notamment grâce aux élections
Finalement, qu’en est-il des objectifs de 50 % de THD en 2017 et de 100 % en 2022 ? Le gouvernement les maintient coûte que coûte en vue des élections présidentielles, estiment des personnes interrogées. Une aubaine pour la montée en débit, selon eux. « L’échéance 2017 est là. Il y a une pression politique pour que certains départements déposent un dossier. Il y a 74 dossiers déposés, et pour une partie d’entre eux, il n’y a que de la montée en débit » sans fibre optique jusqu’aux élections, affirme l’un d’entre eux.
De quoi apporter de meilleurs débits immédiatement, alors que la fibre serait plus coûteuse et plus longue à déployer, faisant peut-être manquer les élections. Les objectifs du gouvernement n’en seraient pas vraiment, juge-t-on encore. « On a vendu un objectif, alors que c’est une orientation. Il suffira de dire qu’il y a une pénurie de matériaux pour justifier un retard de déploiement, par exemple » nous glisse un expert, malgré les promesses d’audit de Bercy.
Mais d’autres élections ont aidé Bercy : les départementales du début d’année. « A notre surprise, nous avons constaté une augmentation de la pression des départements, voire même de l’ambition de certains projets » affirme Antoine Darodes de la mission THD. Des départements sont passés d’élus peu sensibles au numérique à d’autres, bien plus inquiets. Pour le directeur de cette mission, la pression des habitants pendant la campagne aurait beaucoup joué, le haut débit étant devenu un marqueur de politique locale. L’alternance des partis favoriserait d’ailleurs les ambitions, même si aucun dossier n’a été revu à la baisse, estime-t-il. Une vision corroborée par un chargé de mission d’un département.
Un objectif 2017 aidé par les opérateurs privés, 2022 plus incertain
« Je pense qu’on est dans un bon mouvement, même si le nouveau cahier des charges aide un peu plus la montée en débit », loin de la fibre optique, résume un expert. 2017 s’annonce effectivement bien, selon la mission : « Pour 2017, on devrait dépasser l’objectif de 50 % de très haut débit. Ce n’est pas que grâce au plan. Les investissements privés [des quatre grands opérateurs dans les zones qu’ils ont préemptées] tiennent bien : la fusion de SFR-Numericable a tendance à accélérer les investissements des opérateurs, notamment d’Orange » nous affirme Antoine Darodes. L’arrivée de la montée en débit, via le VDSL2 il y a deux ans, aurait aussi aidé la mission à avoir une meilleure visibilité.
Cette prévision optimiste, notamment sur les déploiements des opérateurs privés, n'est pas partagée par tous. « Il y a un fossé assez béant entre la vue de la mission THD et la réalité des déploiements en région » nous affirme ainsi un bon connaisseur du déploiement des réseaux. Pour sa part, l’échéance 2022 serait plus floue selon Bercy, simplement car bien plus éloignée. La plupart des dossiers de collectivités se focalisent sur les premiers déploiements, remettant encore à plus tard les prévisions futures.
In fine, la mission THD ne semble pas se faire vraiment de souci sur les déploiements de fibre optique, en comptant même sur une émulation entre acteurs privés. « Reste la question des habitats isolés, en bout de ligne, qui n’auront pas obligatoirement de FTTH en 2022. Ce sont donc les technologies hertziennes (par des antennes ou des satellites) qui devront leur apporter du très haut débit. Il y a encore une zone d’incertitude, sur laquelle nous travaillons » explique Antoine Darodes. Ils collaborent avec le Centre national d’études spatiales (CNES) pour étudier les futurs satellites. « Nous regardons ce que peuvent apporter les technologies 4G LTE, pour voir comment assurer du 100 % de très haut débit, et pas seulement 95 % » nous assure-t-il.
Si l’objectif de 50 % de THD 2017 semble amener la confiance, rien n’est encore joué, les premiers déploiements publics commençant à peine. En ce qui concerne 2022, aucun des acteurs interrogés ne se lance dans un pronostic, l’échéance étant encore loin et les plans des acteurs publics et privés n’étant pas assez précis. Dans l'absolu, les collectivités sont fortement encouragées à déployer du très haut débit (sur cuivre ou en fibre) dans une course entre départements et régions, qui y jouent leur attractivité à la fois pour les opérateurs et les entreprises, mais aussi pour les habitants, pour qui ce critère devient de plus en plus important, voire essentiel.
Le Plan France Très Haut Débit à l’épreuve du déploiement du réseau
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Un « mix technologique » sous surveillance de l’État
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Plus de 5,3 millions de lignes fibre prévues sur les réseaux publics
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Des objectifs en fibre optique flous à long terme
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Des collectivités qu’il faut convaincre de passer à la fibre
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Deux fois moins de montée en débit que prévu, selon Bercy
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Les travaux seront contrôlés, du moins en partie
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Les objectifs de l’État maintenus, notamment grâce aux élections
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Un objectif 2017 aidé par les opérateurs privés, 2022 plus incertain
Commentaires (62)
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Abonnez-vousLe 08/06/2015 à 09h21
Le 08/06/2015 à 09h22
Et d’après ce que j’ai vu, ils passent la fibre sur les poteaux électriques, ça doit aider pour fibrer des zones peu denses
Le 08/06/2015 à 09h28
L’armoire orange fibre optique est à 100m de mon appart, j’espère qu’au mois de septembre mon immeuble sera raccordé(juillet/aout, c’est les vacances, ça risque d’être au ralenti, je suis pas trop pressé.)
Le 08/06/2015 à 09h34
Le 08/06/2015 à 09h36
Le 08/06/2015 à 09h39
Le 08/06/2015 à 09h42
mon cul change avec Orange " />
Le 08/06/2015 à 09h44
Pour l’allemagne, c’est aussi pourrit que sur le mobile.
Je suis dans une ville de 300.000 habitants a 40km d’une metropole de 2M d’habitants, on a pas la fibre.
Et meme si y’avais la fibre, ca serais du 300mbsp/30mbps pour 70€ /mois engagement 24 mois, sans la telefonie fixe en europe, ni la tv.
Le 08/06/2015 à 09h48
Comme tous les articles sur le THD, ça finit en lieu de lamentations " />
Le 08/06/2015 à 09h50
Je ne vois pas pourquoi tu parles de rentier. S’il a fait de l’investissement locatif, c’est bien pour lui. Fais donc de même avant de lui taper dessus. C’est ouvert à tout le monde. Je trouve intéressant d’avoir le point de vue d’un propriétaire. Après, que ce soit bien fondé ou non, c’est un autre débat.
Le 08/06/2015 à 09h52
Non pas du tout vexer je veux éviter de partir dans un débat personnel et on l’a déjà fait. Et je suis un petit peu impulsif donc ça s’emballe vite. On a tous des convictions et c’est tant mieux.
Le 08/06/2015 à 09h56
Le 08/06/2015 à 10h01
Le 08/06/2015 à 10h10
Le 08/06/2015 à 10h21
Le 08/06/2015 à 10h31
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Le 08/06/2015 à 11h02
Le 08/06/2015 à 11h03
vous êtes pas obligé de faire fibrer votre copro par numericable (si c’est de la vrai FTTH), même si dans la ville c’est numéricable ! chez nous c’est l’inverse qui a merdé, c’est pour cela je conseille de prendre le FAI qui cable la ville, parce que en cas contraire, même si convention signé et les travaux doivent etre fait dans les 6 mois il arrive souvent que celui ci passe au delà des 6 mois de validité de la convention, chez nous c’est orange et une résidence de 420 appart sur plusieurs hectare, immeuble de 1960, plein gaine libre !!! 0€ payé par qui que ce soit ! 34.000 hab zone a forte densité repasser en zone AMII pendant le fibrage, en 15 jours l’immeuble été fibré quand la ville été enfin fini fibré dans la rue ! cela fait 1 an et demi j ai la fibre et y a encore plein de pavillon qui peuvent pas ce faire fibré !
plus d’info: https://lafibre.info/val-doise/franconville-arrivee-de-la-fibre/1464/ et si vous remontez dans le forum vous pouvez y trouver plein d’info ou votre ville !
Le 08/06/2015 à 11h07
en FRance aussi on fibre par les poteaux electrique !!!! même en Grande ville, surtout les pavillons, mais cela prend plus de temps vu faut signé des accords locaux avec ERDF et EDF
Le 08/06/2015 à 12h10
Merci pour l’information
Le 08/06/2015 à 12h15
Le 08/06/2015 à 15h24
C’est beau les promesses sur la fibre mais quand on voit la merde que c’est sur Nancy par exemple, ça fait juste sourire ou pleurer c’est au choix.
Le 08/06/2015 à 16h07
La fibre est déployée dans ma ville depuis 2014 pour une première partie, 2015 le centre ville, 2016 une autre partie de la ville, 2017 peut être là où je suis. C’est dur d’attendre surtout quand on a pas d’infos pour quand ce sera notre tour ^^ Du coup je fais avec mes < 800ko/s alors qu’à moins de 100 mètres il y a Orange et des offres à 1Gbit/s ^^”
J’espère sincèrement que le déploiement va s’accélérer pour tout ceux qui on des débits limités car ça deviens de plus en plus galère…
Le 08/06/2015 à 17h30
on parle plus des trains qui arrive en retard que des trains qui arrivent à l’heure. Pourtant, installer la fibre dans les rues, dans les immeubles, jusque dans les foyers, ce n’est ni un don du ciel, ni un privilège qu’on reçoit.
Pour que les choses se passent favorablement, ça demande du temps, de la patience, du travail, des compétences, de la logistique, de la coordination, etc. Mais comme l’état “être client” ne demande qu’un effort de paiement mensuel d’un abonnement (c’est encore un effort qui fait également râler), on s’en fout, on veut la sainte fibre, on veut avoir le privilège de la fibre. Et puis, ce n’est pas égalitaire si les uns ont la fibre, et pas les autres, c’est pas juste…
(le marketing quel beau métier)
Le 08/06/2015 à 17h38
Je précise que, personnellement, je fais la différence entre les commentaires argumentés (qui permettent de comprendre un cas personnel) et les commentaires de plainte vaine, écrits pour râler sur la vie en général.
Le 08/06/2015 à 19h10
Vous passez à côté du principal problème: dans 4 mois, ça fera 1 an que j’ai la fibre, et que je l’use bien.
Alors, à quand la v7 et ses 10Gb/s symétriques en mode bridge? 200Mb en up, c’est un peu lèdge en 2015, ne trouvez-vous pas?
Et quand les impôts locaux auront payé un accès fibre miséricable, free viendra tirer la chasse sur ces mauvais investissements socialistes, qui ont encore trouvé un bon moyen de nous sucer (notre argent) (c’est nous qui suçons de nous laisser faire!)
Retour de la responsabilité des hébergeurs heu non, écoutez plutôt cette douce musique Fibbbbre
Le 09/06/2015 à 06h21
J’adore notre gestion des infrastructures…
On commence par privatiser les gestionnaires d’infrastructures historiques (cuivre)
On dit que pour le futur (fibre) ce sera du privé
On leur laisse les parties rentables (mais uniquement celle là)
Et le public prend en charge les parties non rentables
Y’a un moment ou il faudrait savoir, soit c’est de l’ordre du service public, et l’état gère tout, soit non….
Le 09/06/2015 à 07h20
Eh bien vous pensez dans le mauvais sens le maire n’a quasi aucun pouvoir envers Orange, deja quand on regarde les villes moyenne ou bled les maires appelle Orange mais Orange ne viens rien faire, sans compter le système des pannes tournantes par les sous traitants…
Donc je vois pas trop ce que fait le maire ici…
Le 09/06/2015 à 11h06
La fibre est dans ma rue depuis 2011. Mon immeuble a été construit en 2012 mais impossible de faire fibrer l’immeuble. Motif ? Personne (aucun opérateur) ne veut le faire. A ce rythme là j’ai du mal à croire qu’il y aura 50% de la pop fibrée en 2017.
Le 09/06/2015 à 12h40
la concurrence des infrastructures est un non sens, je suis bien d’accord. Pour autant, je ne laisserait pas la construction et la maintenance des réseaux de distribution locaux (boucle locale) à un organisme national (fut-il l’Etat ou un établissement de Droit public), mais plutôt à des organismes pilotés par les collectivités locales (comme la distribution d’eau potable, la distribution d’électricité, les routes départementales, les permis de construire, etc).
Mais la tendance des élus actuels (et pas seulement en France) est au partenariat public-privé (PPP) et à la délégation de service public (DSP)
Arte“On leur laisse les parties rentables (mais uniquement celle là)
Et le public prend en charge les parties non rentables”
Plus exactement : les réseaux d’initiative publique (RIP) n’ont pas le droit de faire concurrence aux opérateurs de Droit privé sur les zones les plus rentables quand un opérateur de Droit privé a le droit d’investir dans la zone de son choix.
http://www.francethd.fr/comprendre-le-plan-france-tres-haut-debit/
Le 09/06/2015 à 14h36
Le côté inégalitaire est vrai et intéressant à partager, en effet.
On imagine souvent qu’à Paris, c’est fibré partout, qu’en région parisienne (petite couronne) on se prélasse avec des débits de bourgeois, quand en fait on en est très loin. On imagine inversement qu’ailleurs, particulièrement dans la campagne, les débits sont toujours moisis. C’est faux, oubliez les généralités.
La vérité est qu’à moins de tester soi même un quartier, voir un immeuble ou une maison fibrée, ou de connaître quelqu’un qui a habité là, il est impossible de savoir à l’avance quel débit on aura, fibre ou pas.
J’ai vu de mes propres yeux de la fibre à 3.5Mo/s max en download.
Le THD est inégalitaire en couverture et en débit, avec sa définition au rabais, et la fibre l’est au moins autant. Le plan France THD promettait de l’égalité, mais on en est de plus en plus loin, plus on se rapproche de la date fatidique.
Le 09/06/2015 à 21h34
égalitaire, voilà un mot tendance de nos jours (pour une fois, ce n’est pas un anglicisme nébuleux).
Je ne voulais pas croire au début que le plan France THD faisait référence au principe d’égalité, pourtant :
“C’est un enjeu d’égalité face aux services publics : L’accès au très haut débit constitue à la fois un support d’amélioration de la qualité des services publics et d’égalité dans l’accès à des services publics de qualité. Il permet en effet de développer de nouvelles pratiques dans de nombreux domaines comme la télé-médecine ou l’éducation connectée.”
source : www.francethd.fr/lethd
“Liberté, Egalité, Fraternité”, voilà de beaux principes fondamentaux difficiles à mettre en oeuvre dans les faits.
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité »
article premier - Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948
Le 08/06/2015 à 07h22
Dossier complet et sympa à lire.
Deja pour avoir les 50% il faudrait obliger le fibrage dans les villes de plus de x milliers d’habitant (je ne suis pas spécialiste donc je ne m’avance pas sur un chiffre) et ce avant 2017 par exemple. (En prenant compte le temps nécessaire pour faire un appel d’offre).
Deja ça ira beaucoup plus vite pour les zones moyennements denses.
Idem pour les zones denses. Quand je vois que mon futur appartement dans un immeuble de 20 étages n’est pas relié à la fibre il y a de quoi de poser des questions.
Mais la il faudrait obliger les syndics à adopter la fibre. (D’ailleurs je sens que je vais faire chier le syndic même si je ne suis que locataire)
Le 08/06/2015 à 07h28
Ca reste quand même nettement plus rapide que les pays voisins.
Le 08/06/2015 à 07h35
Et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu!
Le 08/06/2015 à 07h40
Le 08/06/2015 à 07h42
Est-ce qu’il existe un site ou autre pour connaitre les choix, l’avancement et la planning de déploiment de sa commune ?
Merci
Le 08/06/2015 à 07h42
Mettre sur une même perspective Fibre, xDSL et … Satellite.
Cela montre que la plupart des personnes n’ont pas utilisé une liaison Satellite.
Outre le fait que cela oblige à passer par Eutelsat (donc perte de controle sur les offres et infras), une liaison Satellite est très loin de fournir une expérience similaire à du xDSL… sans parler de la fibre.
Par contre la simplicité de son déploiement, évite aux collectivités de se poser des questions.
Le 08/06/2015 à 07h43
Le 08/06/2015 à 07h48
Le 08/06/2015 à 07h49
Tu préfèrerais payer deux ou trois plus cher, mais que les opérateurs l’aient mise eux-même ? " />
Le 08/06/2015 à 07h50
Le 08/06/2015 à 07h51
Le 08/06/2015 à 07h55
Très bon dossier, " />
ça me rappelle mon projet précédent tout ça " />
Le 08/06/2015 à 08h01
étant propriétaire, Je vais donner mon point de vue sur l’adoption de la fibre dans les immeubles. Les devis rendu pour les travaux sont considérablement chère pour un avantage plus que discutable. Le droit à l’accès télécom une fois rempli rien n’oblige l’installation de la fibre au frais du copropriétaire. Il est même un peu je trouve scandaleux que les syndics, donc les propriétaires payent ce que les opérateurs devraient payer. Jusqu’a preuve du contraire le réseau télécome n’est plus publique donc c’est aux entreprises privées de faire en sorte que leurs réseaux évolue sans faire payer les autres. En plus ces mêmes opérateurs ont reçu une subvention de l’état non négligeable. Bref à chaque fois que c’est proposé je vote non et ce sera le cas jusqu’au bout., parce que 1500 euros pour tirer trois brin devant chaque porte faut pas déconné non plus.
Le 08/06/2015 à 08h22
L’adsl y’a un affaiblissement lié a la distance parcourue depuis le central.
Donc une maison isolé ne peux être desservie que si y’a un routeur pas trop loin. (max 3km environ). et poser une centrale n’est pas les même couts que tirer une ligne.
Le 08/06/2015 à 08h33
c’est 1.5 K pour l’immeuble hein, pas pour chaque porte, et qui peut être reporté sur les charges locatives.
Quand à “l’intérêt discutable” augmentation de la valeur du bien, la fibre est de plus en plus un critère de choix
pour les locataire, et éviterai d’avoir la loterie du débit ADSL en testant le numéro de téléphone d’un voisin !
Et encore mieux pour l’installation de familles, pas de pb de debit pour eux…
Donc il vaut mieux reflechir avant de dire non à chaque fois.
Le 08/06/2015 à 08h36
Tu peux essayer de voir dans un premier temps surhttps://lafibre.info/
Le 08/06/2015 à 08h39
Le 08/06/2015 à 08h40
Le 08/06/2015 à 08h43
Je vais parler de ce que je connais, mais Orange installe la fibre dans l’immeuble gratuitement.
Orange
(en dessous du point 5)
Le seul moment ou il peut y avoir un cout pour la copropriété c’est si l’adduction ou la colonne montante est cassé ou inutilisable en l’état, orange demande a ce qu’il soit réparé par la copropriété.
Le 08/06/2015 à 08h45
C’est effectivement un choix d’attractivité. Mais pour un appartement très proche de l’hyper centre et au vu des impot foncier et taxe d’hab que je donne je pense que c’est au maire de se battre surtout que ça fait parti de son slogan, donc bon et les pub que je voie d’Orange qui annonce le déploiement de la fibre. J’attends :)
Le 08/06/2015 à 08h54
Le 08/06/2015 à 08h54
Ahah je l’attendais celui là. Sache que je prends très soin de mes locataires et largement plus que ce qui est nécessaire. Mais je n’ai rien à prouver de ce côté là. D’autre part j’ai laissé mon locataire prendre numéricable qui était dans l’escalier et l’installation a été payé par numéricable. Le débat étant sur la Fibre installer dans les immeubles je trouve ça nul que ce soit les propriétaires qui payent les installations, on parle de télécom fibré pas de ligne cuivré ni d’accès à l’eau ni d’accès à l’électricité.
Et pour le blé je t’invite à acheté des appartements à les retapés et attendre 15 ans que ça te rapporte. Mais oui quand on se motive on arrive à faire des choses mais pour ça j’ai sacrifié beaucoup d’autres choses. C’est trop facile de critiquer les propriétaires en attendant sans eux tu dormirais chez tes parents. Et personnellement en étant propriétaire je cotise encore plus puisque je donne pour mon logement et ceux des autres. C’est grâce a des gens comme moi que les artisans continuent d’avoir du boulot que les assurances vendent deux fois plus de contrats et que les collectivité local et national touche des impôts supplémentaire et ce même si le logement n’est pas habité.
Le 08/06/2015 à 08h55
Quand je repense à mon dernier voyage au trou du cul du monde de la Roumanie… il y avait la fibre " />
Le 08/06/2015 à 08h55
Etonnant. En principe, l’installation de la fibre d’immeuble est “gratuite” pour les copropriétaires et les résidents :
« 5. Combien va me coûter le déploiement de ce nouveau réseau ? Qui va payer ?
La loi prévoit que le fibrage de l’immeuble se réalise sans frais pour le(s) (co)propriétaire(s) et les occupants de l’immeuble. Les coûts d’installation sont donc à la charge de l’opérateur d’immeuble, et, le cas échéant, aux autres opérateurs qui se sont associés aux travaux. »
Au final, ce sont les clients aux offres fibre FttH qui paient l’installation dans leur abonnement.
Le 08/06/2015 à 09h02
Le 08/06/2015 à 09h03
Oui le problème c’est que la fibre passe dans la rue de l’immeuble derrière mais pas celle de mon immeuble. Et pour le moment les entreprises proposent au syndique des installations participative. Et oui c’est normalement orange qui prend en charge les travaux. Sauf que quand le syndic appelle (pour le cas de numéricable) ils envoient une Proposition de travaux, d’ou mon refus… J’ai signalé au syndic que c’était le FAI qui devait prendre en charge les travaux, car c’est qui s’est passé pour un de mes locataires. Mais tout le monde ne comprends pas bien et a chaque fois il redemande… Mais bon . On dévie un peu je ne veux pas qu’on s’acharne sur mon histoire j’ai l’impression de tombé dans le stéréotype du grand méchant ;)
Oui je confirme on parle bien d’immeuble collectif.
Le 08/06/2015 à 09h09
Moi ce qui m’embête c’est le manque de communication quant à l’avancée des projets au niveau local.
Ça fait quelques années que la fibre Orange est arrêtée à 200m de chez moi et personne ne sait quand ça va continuer. Via un doc trouvé sur lafibre.info ça me dit que ça devrait être opérationnel d’ici 2020 mais c’est tout.
J’ai même déjà reçu un tract d’Orange “la fibre arrive chez vous, RDV en agence orange”, et arrivé en boutique on me dit “hmmm la fibre chez vous ? Ça m’étonnerait.” recherche sur le pc “ah ben non pas de fibre pour vous, et je n’ai pas de date à vous communiquer, au revoir” " />
Le 08/06/2015 à 09h11
Numéricable et la fibre Optique ne sont pas du tout comparable. N’essaye pas de me faire passer pour un idiot. Oui 15 ans pour être rentier ça veut dire que loyer un calcure pour couvrir les frais d’investissement. Mais je pense que entrepreneuriat ça ne te parle pas bien puisque tu me compares à quelqu’un qui ne me ressemble pas du tout.
Mais je te rassure celui qui jette la première pierre à toujours tord mais ça c’est jésus qui l’a dit bien avant Leclerc. Moi j’ai rien a reproché au locataire ni au propriétaire quand j’ai été locataire bien avant. Déverse ta haine sur quelqu’un d’autres car je ne me reconnais pas dans tes réponses donc on va s’arrêter la ça vaut mieux.
Le 08/06/2015 à 09h13
Le 08/06/2015 à 09h17
C’est parce que leur lignes cuivre sont tellement pourries, que l’adsl n’était pas possible a grande echelle.
Du coup ca a poussé le cable et la fibre