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La Roumanie, laboratoire des ingérences russes en Europe

La Roumanie, laboratoire des ingérences russes en Europe

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Le 04 décembre à 10h08

En plein Covid-19, de nombreux influenceurs et youtubeurs étaient approchés par une entreprise de marketing en ligne pour dénigrer le vaccin Pfizer. En France, le youtubeur Léo Grasset, propriétaire de la chaîne « Dirty Biology », avait déclaré publiquement avoir été approché par la société Fazze, prétendument installée à Londres, 5 Percy Street, pour diffuser l’idée que le vaccin pouvait « transformer les gens en singe », en s’exprimant « comme si le sujet le passionnait » (Léo Grasset est par ailleurs visé par trois plaintes pour viol).

Intelligence Online souligne que Fazze n’est qu’une coquille vide, derrière laquelle se trouve AdNow, filiale d’une société domiciliée à Moscou. Le 5 Percy Street serait par ailleurs l’adresse de domiciliation de la société Always Efficient LLP, opérateur de la plateforme de cryptoactifs BTC-e qu’utilise le groupe de hackers Fancy Bear.

Selon les informations d’Intelligence Online et du média roumain Snoop, AdNow œuvre depuis de nombreuses années en Roumanie, d’où elle a lancé diverses opérations d’ingérence.

Depuis 2016, AdNow est ainsi intimement liée à la chaîne locale la plus regardée, Romania TV, par ailleurs visée par plus d’une centaine de condamnations du Conseil national de l’audiovisuel roumain pour diffusion de fausses informations. Elle serait aussi liée à une agence de publicité, Digital Atelier Interactif SRL qui, jusqu’à 2021, affirmait placer des publicités dans plusieurs grands médias roumains et divers blogs.

Parmi les publicités produites par AdNow, Intelligence Online et Snoop rapportent que plusieurs usurpent l’identité de vrais médias, dont RFI Roumanie, ce qui correspond en tous points aux pratiques de l’opération Doppelgänger (dont RFI avait été victime).

Bien avant les opérations d’influence en France et ailleurs, Intelligence Online et Snoop montrent aussi qu’AdNow a largement financé des créateurs de contenus roumains à partir de 2017. Andrei Laslau, l'un d'entre eux spécialisé dans la santé, aurait reçu jusqu’à 200 000 euros de l’entité. Pendant la pandémie, il a récolté des millions de vues à partir de publications promouvant diverses thèses complotistes.

Les deux médias en ont repéré au moins trois autres : un ancien policier et animateur d’un site conspirationniste pro-russe qui aurait touché 50 000 euros pour la diffusion de publicités d’ADNow, et deux autres plus proches des sujets de médecine alternative. De même, ces derniers auraient touché plus de 100 000 euros entre 2017 et 2019, avant de se faire champions de la désinformation pendant la pandémie.

Le 04 décembre à 10h08

Commentaires (15)

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Alors, je vais me permettre une petite critique sur le contenu de la brève : je ne vois pas l'intérêt, dans le cadre de la brève, de placer cette phrase :
Léo Grasset est par ailleurs visé par trois plaintes pour viol
Ce n'est pas le sujet ici.

Je ne dis pas qu'il ne faille pas en parler. Mais là, ce n'est jute pas le sujet et c'est complètement hors propos. Ou du moins c'est vraiment mal glissé dans le contenu.
C'est un autre sujet, particulièrement grave également, mais qui n'a strictement rien à voir et n'apporte rien à l'information ici présentée.

Je risque malheureusement de donner du grain à moudre à tes détracteurs @Mathilde_S (et ce n'est clairement pas mon but). Mais amha il faudrait vraiment éviter de tout mélanger.
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Je ne suis pas d'accord avec toi, ça permet de mettre du contexte sur la pertinence et potentiellement la crédibilité de la source, même si l'article parle d'un sujet différent.
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Justement : parce qu'il est visé par trois plaintes pour viol donc sa parole, dans le contexte de la brève, ne vaut plus rien ?

C'est bien le risque d'interprétation qu'il peut y avoir en citant deux sujets qui n'ont rien à voir. Ou alors il ne fallait pas le citer tout court. Ce qui n'aurait pas été plus mal vu les plaintes qu'il a sur le dos, car cela n'apporte pas grand chose finalement avec la suite de la brève.
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Je plussoie, on mélange les choux et les carottes là
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Il y a (je trouve) un risque certain que discuter de cette remarque dans la brève fasse oublier que l'article est à propos d'influence géopolitique de gouvernements autoritaires, et de leurs supplétifs chez nous (individus et partis).

Je suis partagé. (oui, je sais, sur le net, il faut avoir une opinion tranchée et vénère sur tout, désolé mais aujourd'hui on essaye d'être mesuré).

Je suis content que ce morceau de contexte soit là parce que j'étais pas au courant et peut éclairer le lectorat autour du type et de sa chaine, et des phénomènes de domination/prédation de ce milieu.

Mais en même temps ça me rappelle cet article de ploum autour de l'idéalisation des gens en ligne, de l'opprobre publique et de l'imperfection. " Oui, Bertrand Cantat est un con coupable de féminicide. Oui, j’adore et j’écoute Noir Désir presque tous les jours."

Savoir ce qui est reproché au type ne m'empêche pas de me prétendre cartésien et attaché à la vérité scientifique, et donc avoir un regard plutôt positif sur les chaines faisant de la vulgarisation scientifique de façon honnête.... et au bout du bout en opposition frontale avec ces réseaux d'influence obscurantistes qui sont le sujet de l'article.
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Je suis également partagé bien sûr. Car l'information sur Léo Grasset est aussi importante.
Mais, dans le contexte de la brève qui parle des ingérences, la mentionner risque du coup : soit d'amoindrir sa parole dans ce cadre (alors qu'elle est importante dans ce contexte), soit au contraire de faire penser à certains qu'au final, ces histoires de viols, c'est du pipeau sinon il n'aurait pas balancé cela, etc etc.

C'est ce risque, de mêler deux sujets qui n'ont strictement rien à voir, que je souligne.
Par contre, dans une autre brève traitant de sujets sur les inégalités dans la Tech, les discriminations, etc, là cela aurait eu bien plus de pertinence.
Il y a (je trouve) un risque certain que discuter de cette remarque dans la brève fasse oublier que l'article est à propos d'influence géopolitique de gouvernements autoritaires, et de leurs supplétifs chez nous (individus et partis).
Comme tu le dis. Mon commentaire en est la preuve (mais j'ai préféré coupé l'herbe sous le pied aux détracteurs habituels, aux opinions bien plus tranchées et crasses).
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C'est un autre sujet, particulièrement grave également, mais qui n'a strictement rien à voir et n'apporte rien à l'information ici présentée.
Mais ca permet de détourner l'attention sur les plaintes pour viol au lieu de l'ingérence russe.
C'est assez bien joué de la part de Mathildonya Saliouski.
:mrgreen:
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Il aurait été plus simple de ne pas traiter le sujet si on avait eu des visées cachées... :transpi:
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Exactement ce que dirait un agent russe, camarade alexandrovich.
:D
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Surtout que la rédaction de la brève est assez fine : le seul lien avec les Russes, c'est dans ce passage :
filiale d’une société domiciliée à Moscou,
j'ai mis un moment pour faire la relation entre le texte de la brève et le titre qui parle d'ingérences russes. :fumer:
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Et l'ingérence Russe en Roumanie (https://www.ft.com/content/9c888f82-2e2d-44d4-ac1e-fcdbd830cec5), et Doppelgänger c'est du poulet ?
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1) mets en route ton détecteur de second degré.
2) le mot russe n'apparaît qu'une fois :
d’un site conspirationniste pro-russe.
Quant à Doppelgänger, ça n'est pas parlant au moins pour moi.

Plus sérieusement, j'ai vraiment eu du mal à comprendre pourquoi le titre parlait des ingérences russes en lisant le texte et j'ai pourtant relu la brève plusieurs fois.
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Hello, je comprends les remarques, je me suis posée la question en écrivant.
Mais il me semble que l'information d'une enquête ouverte contre un youtubeur très suivi, quel qu'en soit l'objet, est d'intérêt public. D'autant plus que, comme vous le notez plus bas, les propos dudit youtubeur sur les tentatives d'ingérence russe avait été largement repartagés.
La question du traitement médiatique des affaires de violences sexistes et sexuelles est en constante évolution, en particulier ces dernières années. Ma décision de préciser les plaintes formulées contre Léo Grasset dans cette brève-ci s'inscrivent dans ce processus (en tout cas dans mon processus de réflexion sur la manière de les couvrir / faire connaître).
Pour plus de pistes sur ce sujet spécifique, je vous recommande cette analyse de The Conversation.
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Je comprends le choix et la motivation, mais je trouve maladroit de mélanger deux sujets qui n'ont rien à voir au sein d'une brève. Le principe d'une brève, tel que je vois le concept, c'est de traiter un et un seul sujet et d'éviter de s'éparpiller (sinon, ça n'en est plus une - imaginez une nouvelle qui commence à développer trop de sous intrigues, cela n'en est plus une). Et le glisser ainsi c'est un peu comme un cavalier législatif à l'assemblée.

Ici, en citant ce fait hors de son contexte, tu provoques sans le vouloir ni le souhaiter un détournement de l'attention du sujet de l'article vers un autre. La preuve, les commentaires ne parlent pour ainsi dire que de ça et tu te retrouves à justifier ce choix.

Si je peux me permettre une proposition par rapport à la visibilité souhaitée pour les accusations en question (ou tout autre fait relatif à une personnalité citée d'une manière générale) : il leur faut un article dédié et ne pas mélanger deux sujets sans lien réel en dehors d'un personnage public random. Lister les articles liés de manière connexe donne le côté "en savoir plus" sur différents éléments évoqués, ça apporte du contexte varié, de la visibilité, rappelle peut être même ces faits qu'on aurait manqué, tout en évitant de détourner l'attention du sujet de l'article.
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Perso je trouve que la manière dont sont évoquées les plaintes brièvement est la meilleure option parmi des choix déplaisants. Les autres que je vois sont 1) de mentionner L Grasset sans ses controverses mais ça me semble participer à l'oubli de ses méfaits présumés 2) ne pas mentionner la tentative d'influence qu'on lui a proposé alors que c'est une exemple édifiant.
Mais ça ne m'a détourné du thème principal qui est effarant.

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