L’université de Lille atteste ses diplômes dans une blockchain
BlockChain, chain, chain, chains of fools...
Le 11 octobre 2022 à 15h47
7 min
Sciences et espace
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Pour assurer aux recruteurs la validité des diplômes de ses étudiants, l'université de Lille met en place, en collaboration avec la startup BCDiploma, un système numérique d'attestation de réussite de diplôme en s'appuyant sur une blockchain. Mais cette solution technique est-elle la seule réponse possible et est-elle efficace ?
Si « l’émergence de faux diplômes coïncide quasiment avec la création des vrais diplômes délivrés par la première université du monde, celle de Bologne en Italie au XIIe siècle », le numérique a permis aux faussaires une industrialisation du procédé et de véritables fermes à faux diplômes ont vu le jour comme le site fauxdiplomes.org.
La France tente bien de créer un site d'attestation des diplômes, mais celui-ci, après avoir déjà subi des retard à l'allumage, est très loin de proposer la vérification de tous les diplômes français (notamment très peu de diplômes de l'enseignement supérieur) et ne s'adresse qu'à un public francophone.
L'Université de Lille choisit la blockchain
L'université de Lille s'est lancé dans la création d'une plateforme de vérification de ses diplômes en espérant ensuite pouvoir la décliner pour tous les établissements de l'enseignement supérieur européens.
En effet, à l'Université de Lille, dont 10 % des étudiants sont étrangers et qui revendique le plus grand nombre d'étudiants en masters Erasmus Mundus en France, une personne de l'administration répond à toutes les demandes de validation de diplômes de façon artisanale. « Si nous pouvons économiser ce temps de vérification, ça fera du bien à tout le monde et nous économisera un temps plein », nous explique Pierre Boulet, vice-président infrastructures numériques de l'université de Lille.
Techniquement, l'équipe de Pierre Boulet s'est appuyée sur une blockchain en partenariat avec la startup BCDiploma, qui s'est spécialisée dans ce genre de projets.
Depuis 2017, cette startup française vend aux établissements de l'enseignement supérieur l'utilisation de la blockchain comme LA solution de certification numérique des diplômes. L'Université de Lille a donc tissé des liens avec elle allant jusqu'à co-rédiger un livre blanc sur le sujet, puis à envisager d'entrer concrètement dans la réalisation du projet.
Après avoir rassemblé un financement de 150 000 à 200 000 euros à travers différents appels à projets européens, de modernisation de l'administration et des financements du ministère, l'université a mis en place avec BCDiploma un premier projet permettant d'émettre des attestations de diplômes en s'appuyant sur une blockchain publique. Si BCDiploma était habituée à travailler sur Ethereum (blockchain jusqu'à récemment à preuve de travail), l'université a poussé vers Avalanche, « une blockchain en preuve d’enjeux et donc qui n’a pas d’émission inconsidérée de gaz à effet de serre », appuie Pierre Boulet.
Concrètement, comment ça se passe ? Actuellement, « pour les 30 000 diplômes que nous avons émis (diplômes de 2020 et 2021) sur données froides, après toutes les étapes de vérification 6 mois après le diplôme, on appuie sur un bouton et, en masse, on envoie toutes les attestations d’un seul coup », explique le responsable de l'université de Lille, « le diplômé reçoit un lien personnel (comme celui-ci) par email et il décide ensuite de le partager ou pas avec d’éventuels recruteurs ». Ce lien renvoie à une page web avec les informations sur le diplôme de l'étudiant et une frame du site de BCDiploma qui valide le certificat.
Une visée internationale
À l'échelle d'un établissement, Pierre Boulet admet lui-même que « la signature numérique de l’établissement suffit. On envoie le pdf du diplôme avec la clé de l’établissement et une infrastructure de clé publique, par exemple eIDAS, permettrait de vérifier que le diplôme n’a pas été falsifié. Mais si on fait ça, le recruteur ou vérificateur doit faire confiance à chacun des émetteurs ». Si la solution centralisée nationale du « passeport compétence » parait déjà plus intéressante, le responsable de l'université de Lille, objecte qu'elle oublie tous les étudiants étrangers qui auront besoin de diplômes lisibles et fiables à l'international.
« Dans le cadre de la mobilité internationale, si le « passeport compétence » existe dans chacun des pays il faut faire confiance en chacun d'eux où le cadre légal est différent et le nombre d’autorités de certifications aussi. En Espagne, Belgique ou Allemagne, il y a plusieurs autorités de certifications de diplôme par exemple », appuie-t-il. « Avoir une infrastructure commune internationale opérée à plusieurs et décentralisée pour respecter les règles de chacun sur laquelle s’appuyer semble une bonne idée ».
Si cette première mouture se base sur une blockchain publique, Pierre Boulet précise qu'« à terme, l'idée est de passer ce système sur une blockchain « souveraine », c’est-à-dire opérée par des services européens, EBSI, construite en partenariat avec 29 états et la commission européenne. ».
La blockchain, outil pertinent ?
Si l'argument de la décentralisation de la blockchain peut paraître pertinent à première vue quand on voit le nombre d'acteurs mis en jeux dans la certification des diplômes à travers le monde, des critiques peuvent être soulevées sur le choix de cette technologie.
D'abord, dans son implémentation. En cliquant sur le lien d'exemple de diplôme numérique émis par l'université de Lille actuellement, on peut se dire qu'il est assez facile d'abuser un employeur non spécialiste en recréant une page avec une iframe du même type affirmant la validité de l'émission du diplôme. Certes la validité des certificats SSL permet de s'assurer que les différentes frames proviennent bien des bons acteurs, mais il faut donc parier sur l'acuité numérique des différents employeurs.
Ensuite, techniquement, le choix de la blockchain comme outil de certification n'est pas si évident. Pour Pablo Rauzy, enseignant-chercheur en informatique à l'université de Paris 8, « la blockchain est nécessaire si et seulement si le contexte est décentralisé, que n’importe qui peut écrire et lire, que l'on ne fait pas confiance aux gens et enfin qu'il n'y a pas de système de permission », nous explique-t-il.
Et l'enseignant-chercheur n'est pas avare d'autres propositions techniques. Selon lui, une possibilité moins gourmande aurait été de prendre exemple sur le système de certificat SSL avec des certificats racines qui permettent de délivrer des certificats en cascades. « Cette solution ne nécessite pas une infrastructure centralisée et il peut y avoir toute une chaine de signatures ».
Le modèle des certificats SSL n'est pas la seule possibilité qui lui vient en tête : « un simple dépôt git avec des conventions d’utilisations et une vérification de leur respect et des autorisations d’écriture pourrait tout à fait faire le travail sans avoir besoin d’aucune preuve d’enjeux ou de travail. Nous ne sommes pas dans des conditions de défiance généralisée où l’on ne fait confiance en personne comme sur l’utilisation des blockchains par les crypto-monnaies. »
Pour Pablo Rauzy, le problème est dans la réflexion même du projet : « Plutôt que de se dire "j’ai un problème, comment je vais le résoudre ?", ils se sont dit "J’ai une blockchain, quel problème je vais résoudre avec ?" »
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La blockchain, outil pertinent ?
Commentaires (35)
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Abonnez-vousLe 11/10/2022 à 16h13
Merci pour l’article 🙂 Je suis le Pierre Boulet cité. Je précise juste 2 points : l’université de Lille est une de celles en Europe avec le plus de masters Erasmus Mundus, pas de mobilité Erasmus en général ; et la blockchain EBSI est une blockchain de consortium (donc sans preuve de travail ni d’enjeu) et propose toute une hiérarchie de registres d’identité et d’accréditation qui permet de respecter la réglementation des différents pays participants. On est assez proche de ce que décrit Pablo Rauzy.
Le 11/10/2022 à 16h23
Merci du commentaire. Je viens de faire la correction sur les masters Erasmus Mundus.
Le 11/10/2022 à 17h20
Et du coup la phrase ne veux plus rien dire
Le 11/10/2022 à 18h30
Voilà ce que c’est de vouloir corriger trop vite. Merci, ça devrait être bon, là.
Le 11/10/2022 à 18h12
Au final, qui aura la compétence de voir que le site présentant “diplôme valide grâce à sa blockchain” de univ-lille.fr est réellement valable ?
À partir de là ne serait-ce pas plus simple d’avoir un site de confiance, genre diplome.gouv.fr qui certifie le diplôme comme il certifie les avis d’imposition sur https://cfsmsp.impots.gouv.fr/secavis/ ?
Le 11/10/2022 à 18h17
L’utilisation de la blockchain n’apporte rien et même complique la réalisation de l’objectif initial. Les blockchain ne remplissent pas leur promesses. Peut importe le système de preuve, certaines peuvent s’arrêter / se forker sur simple décision des développeur principaux, d’autre prennent une taille tellement énorme que ça pose problèmes aux nodes qui ne sont plus capables de conserver tout l’historique de la chaine. Les blockchain ne sont pas vraiment décentralisées et donc n’ont aucun avantage sur les autres solutions proposées par Pablo Rauzy. Elles sont aussi lentes et complexes à interagir directement nécessitant un intermédiaire (BCDiploma par exemple… que va devenir cette boite une fois que Lille 1 va couper les vivres et une solution moisie qui intéresse personne ? D’ailleurs leur site n’est pas accessible : “Blocked by WAF Contact [email protected]”) qui sert de tiers de confiance.
C’est vraiment triste de voir que des fonds public sont gaspillés pour ce projet.
Le 11/10/2022 à 18h52
Cela aurait une utilité si c’était la fondation d’un système utilisé à terme par plusieurs universités, destiné à être intégré dans un système plus large d’authentification des diplômes par une variété d’organismes.
En l’état, la valeur est très faible en comparaison d’un système fondé sur une simple chaine de certificats.
Ces limites sont bien connues et documentées depuis le tout début, et ont toujours fait partie des contraintes des blockchains… Par vraiment de promesse brisée ici, juste des gens qui veulent mettre des blockchain partout sans vraiment comprendre leur utilité.
Le 11/10/2022 à 19h13
À 100% d’accord avec l’avis de Pablo Rauzy dans cet article. Et clairement, un site .gouv est nécessaire je pense.
Le 12/10/2022 à 02h00
Il y a bien quelque chose au niveau national: République Française
Mais ca ne gère pas tous les diplômes, malheureusement.
Le 11/10/2022 à 20h43
La solution actuelle est un intermédiaire très utile pour faire monter en qualité le processus interne de délivrance des diplômes en attendant l’infra européenne EBSI. Il nous a permis par exemple de traduire en anglais tous les titres des diplômes, d’améliorer la qualité de nos données, de notre SI et de nos processus, au service d’une valeur ajoutée aux étudiants. Alors, oui, j’assume que le mot blockchain a un peu été un prétexte, mais il a permis des avancées positives en mobilisant des financements qu’on n’aurait probablement pas eu sans lui.
Le 11/10/2022 à 20h48
La blockchain (ici de consortium opéré par des opérateurs publics, et donc durable et décentralisée) n’a vraiment d’intérêt que dans un contexte international. Pour un pays, un système centralisé suffit en effet.
Le 11/10/2022 à 20h56
Merci pour ce retour franc et honnête. C’est dommage de devoir en arriver là, devoir faire un beau papier cadeau, du marketing et des claquettes pour qu’une bonne idée soit acceptée :)
Le 12/10/2022 à 04h18
Il y aussi celui-ci mais pour une catégorie spécifique d’étudiants uniquement:
Répertoire des Ingénieurs et des Scientifiques
Le 12/10/2022 à 04h32
Oh! Je ne le connaissais pas celui-là. Merci!
Le 12/10/2022 à 05h19
Car une conversion des diplômes français en diplôme européen (il n’y a pas que l’anglais) n’existent pas au niveau de l’État?? Même après la réforme LMD de 2002 qui a cherché à obtenir une équivalence européenne? Ne faudrait-il pas commencer par là? J’imagine que l’infrastructure européenne que vous évoquée a un groupe de travail sur cette question. Mais plus de quinze ans après la réforme LMD, c’est lent.
Je pensais que le code ROME de pôle emploi était classification internationale mais en recherchant, il semble que non.
Le 12/10/2022 à 08h09
Pour la reconnaissance internationale des diplômes on a France Education International et ses homologues, les centres ENIC-NARIC des autres pays. Chacun doit faire une demande individuelle payante… Il y a une marge de progression certaine pour fluidifier le système. France Education International suit d’ailleurs nos travaux attentivement.
Le 12/10/2022 à 05h55
En France, une infrastructure totalement décentralisée permet de prendre en compte les diplômes de certains établissements privés ou des certifications qui ne sont pas reconnu par l’État. Cela dit openbadges doit avoir des propriétés similaire 😁
Le 12/10/2022 à 08h22
Mais à ouvrir la porte à tout le monde, on risque de se retrouver avec des diplômes/certificats bidons filés par des organismes peu scrupuleux (et c’est assez facile d’obtenir les agréments de centre de formation, cf. les abus du CPF), et qui vont dévaluer le système à l’arrivée :-/
Le 12/10/2022 à 09h41
L’attestation ne donne pas de valeur au diplôme.
Il indique juste qu’il a bien été délivré tel quel par tel établissement.
Le 12/10/2022 à 19h19
C’est bien ce que je voulais dire … Et pour avoir recruté du 42 de l’epitech et d’autres sorties d’école sans profs, le niveau globale est juste déplorable.
Le 12/10/2022 à 08h13
Initiative intéressante mais pourquoi cela n’est pas lancé directement au niveau national?
Le 12/10/2022 à 09h10
J’aime bien la réflexion typique de l’enseignent-chercheur “pff moi je vous fais ça en 2 coups de cuillère à pot pour 3 fois moins cher”.
Attention je ne dis pas que là c’est une mauvaise idée, je parle de l’éloignement de la réalité, spécialement dans le monde pro qui ne présente pas du tout les mêmes impératifs de responsabilité et sécurisation.
Combien de fois en soutenances de stages j’ai entendu des questions aux étudiants sur “pourquoi pas utiliser tel truc (commit y’a 1 mois) ?” Ca montre l’écart entre des enseignants n’ayant trop souvent jamais mis les pieds dans une entreprise et la finalité de la formation, avec 90%+ des étudiants qui intègrent des entreprises.
Le 12/10/2022 à 09h14
Le 12/10/2022 à 09h48
Comme il s’agit d’une URL, un NFT n’était pas suffisant ?
Le 12/10/2022 à 10h02
Une utilité au NFT (autre que des arnaques), pas possible !
Et plus sérieusement, pourquoi « suffisant » ?
Ça revient au même, non ? (utilisation de la blockchain pour certifier l’appartenance/délivrance de quelque chose)
Le 12/10/2022 à 11h07
Disons que tu n’es pas obligé de payer la startup BCDiploma, il suffit de créer la collection NFT “Diplômés 2022”
Le 12/10/2022 à 14h24
Les données d’un diplôme sont elles soumis à des demandes liées au RGPD ? Si oui, comment allez-vous faire pour satisfaire aux demandes de correction / suppression ?
Le 13/10/2022 à 05h28
La solution de BCdiploma est compatible RGPD, grâce à 3 clés de chiffrement successives. Je vous laisse aller voir sur leur site les explications précises.
Pour EBSI, aucune information à caractère personnel n’est inscrite sur la blockchain, seulement l’état du certificat. Toutes les informations personnelles restent dans le wallet du diplômé.
Le 13/10/2022 à 10h18
Comment est géré une annulation de diplôme ?
Le 12/10/2022 à 16h19
Le nom de domaine lille-universite.fr est disponible.
Jdçjdr.
Le 12/10/2022 à 20h48
Faut peut-être remettre en question vos capacités de recrutement
Le 16/10/2022 à 08h50
Nous avons remis en question notre niveau d’exigence 😁 mais je ne crois pas que ce soit le sujet ici.
Le 13/10/2022 à 13h04
Merci pour l’article. Je suis Vincent Langard CTO & cofondateur de BCdiploma. Je profite de ce post pour répondre aux interrogations soulevées en commentaire.
1/ Concernant la blockchain
La technologie blockchain a tout son sens quand on parle de la dématérialisation et la sécurisation d’attestations et de diplômes. Elle apporte le niveau de sécurité très élevé (aucun hack à déplorer sur les infrastructures des blockchains bitcoin et Ethereum depuis leur création), permet une conservation des données sur le long terme, garantit l’impossibilité - by design - d’usurper l’identité d’un émetteur (qui détient une adresse unique infalsifiable), le tout avec une transparence inégalée.
La technologie est de plus en plus simple et accessible grâce à sa démocratisation auprès des développeurs et du grand public, ainsi que par un outillage grandissant. Même si les défis techniques sont de taille comme pour toute innovation majeure, les solutions existent et continuent d’évoluer pour traiter des problématiques de vitesse (par réellement problématique sur ce use case), de tailles des blockchains (layer 2, lightnode, etc.) ou de centralisation (POS, DAO, etc.).
Concernant les solutions centralisées (par exemple d’État), elles ne répondent pas forcément aux problématiques d’internationalisation et de mobilité auxquelles sont confrontés les établissements d’enseignement supérieurs de nos jours. La vision de BCdiploma est que la blockchain apporte une décentralisation en parfaite adéquation avec la décentralisation de la donnée sur le terrain, qui rappelons le est détenue avant tout par les établissements. Ne dit-on pas qu’il faut aller chercher la donnée à la source ?
Enfin, la vérification des diplômes n’est pas un enjeu national, mais international. Les normes émergentes permettront l’automatisation des vérifications et l’uniformisation des formats des diplômes à l’échelle mondiale (cf Verifiable Credentials - W3C, EBSI, Digital Credentials Consortium).
2/ Concernant la technologie utilisée ici par BCdiploma
L’objectif de BCdiploma est d’apporter une technologie fiable permettant aux institutions de rendre un service à leurs étudiants (qui l’apprécient !) et de faciliter la dématérialisation de leurs attestations. Le tout en gagnant du temps et en faisant rayonner leur marque par de l’innovation (oui, le marketing, ça compte dans un secteur où la concurrence est mondiale), et en leur permettant de se concentrer sur leur cœur de métier : l’enseignement.
Techniquement, tout est fait dans BCdiploma pour que la lecture des attestations soit la plus simple possible en masquant la complexité de la blockchain. Par exemple, les certificats sont ici lus depuis le site de l’université, augmentant ainsi la confiance. Un certificat émis via la technologie de BCdiploma est fonctionnellement très proche d’un NFT, mais permet en plus et notamment de simplifier au maximum le processus d’émission (sécurisation des clefs de chiffrement, automatisation des émissions) et d’ajouter des données personnelles en respectant le droit à la données (ex: satisfaire aux demandes de corrections / modifications).
Cette technologie n’est pas un essai, n’est pas une expérimentation et n’est pas un “poc” : elle permet de délivrer des centaines de milliers d’attestations par an depuis 2019, est brevetée dans de nombreux pays, et est utilisée par des dizaines d’institutions partout dans le monde. En outre, elle gère l’émission de tous les TOEIC du monde : elle est solide et si elle n’intéresse pas tout le monde, du monde s’intéresse à elle.
3/ Concernant la startup BCdiploma
Elle existe depuis 2017, compte une centaine de clients dans 20 pays sur 4 continents.
Un écosystème déjà bien en place !
Le 13/10/2022 à 20h01
C’est toujours intéressant d’avoir ce genre de retour. Merci
Est-ce qu’on pourrait avoir plus d’information ? Je pense notamment à ces points :
C’est un peu fallacieux de prétendre cela. Ethereum notamment a connu par le passé au moins un hard fork correctif, qui a conduit à l’Ethereum classic, pour corriger un bogue qui avait permis un transfert illégitime de plus de 100 millions de $ (je n’ai plus le chiffre exact en tête). Le fork avait été nécessaire pour “annuler” les transferts illégitimes et ainsi restituer les ETH à leur propriétaire.
Le bitcoin aussi a connu des fork. Le plus connu étant sans doute celui ayant mené au Bitcoin et au Bitcoin Cash en 2017.
Comment avez vous prévu de vous prémunir de ce genre de situation, qui pourraient conduire à de multiple chaine et donc des diplômes non reconnus, ou au contraire des diplômes indûment reconnus ?
Le 14/10/2022 à 07h10
Quel intérêt d’adopter un schéma basé sur une blockchain plutôt que basé sur une IGC?
Chaque établissement pourrait disposer de sa propre IGC, permettant de vérifier l’authenticité des certificats qu’il émet, mais également les annulations de diplôme.
Enfin, les établissements nouant des partenariats ou des reconnaissances mutuelles, un schéma de signature équivalent à PGP sur les certificats root indique que tel établissement fait confiance à tel autre établissement. Un état (exemple ministère) pourrait être une autorité et également signer ces certificats root pour indiquer sa confiance.
“Par exemple, les certificats sont ici lus depuis le site de l’université, augmentant ainsi la confiance”
C’est quand même le comble non?