Dans son dernier rapport sur la Direction interministérielle du numérique (Dinum), la Cour des comptes pose la question de la pertinence de la « Suite numérique de l’agent public » proposée par les services du gouvernement et de sa gestion de projet. Certaines entreprises françaises du logiciel libre y voient une aubaine pour proposer leurs services en enfonçant le clou, qualifiant le projet de « concurrence irresponsable » et accusant la Dinum d'avoir une « vision restrictive du Libre ».
Le rapport de la Cour des comptes publié en juillet met en question la plus-value de la « Suite numérique de l'agent public » lancée deux mois avant à VivaTech par Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques.
Ce rapport sur la Direction interministérielle du numérique (Dinum) critique notamment une gestion du budget peu rigoureuse. Nous expliquions en juillet que, pour l'institution de contrôle des finances publiques, « la constitution d’une vision consolidée de la dépense numérique de l’État apparaît un préalable indispensable au pilotage et à l’évaluation de sa stratégie numérique ».
Mais la Cour consacre une partie de son rapport aux « produits numériques interministériels ». L'année dernière, un service a été créé au sein de la Dinum pour gérer ces « produits » et notamment la « Suite numérique » de l'agent public.
Un regroupement des services numériques interministériels sous une même bannière
Le gouvernement présentait, en mai dernier, ce site comme « une offre complète » d'outils numériques pour les agents de la fonction publique. Elle comprend notamment un système d'authentification unique, des applications et l'accès à des outils numériques comme de la visio, de l'édition, de l'email, etc. Le but est de proposer aux agents de l'État une alternative aux suites des GAFAM.
La Dinum s'appuie sur des logiciels libres comme Big Blue Button, Collabora, Matrix, Grist ... le tout sur des « infrastructures SecNumCloud » dixit, le communiqué. Mais, comme on le verra ci-dessous, la Suite intègre aussi des éléments qui ne sont pas libres.
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Commentaires (19)
#1
#1.1
Je n'ai pas compris la réaction.
#1.2
#1.3
#1.4
#2
#2.1
Quand on a en 0,5, c'est que la personne est à mi-temps dessus.
#2.4
#2.2
Historique des modifications :
Posté le 04/09/2024 à 12h09
Equivalent Temps Plein, et 0.5 c'est un mi-temps tout simplement.
#2.3
(edit : OK multigrillé mais j'essaie d'être plus précis )
Historique des modifications :
Posté le 04/09/2024 à 12h09
ETP signifie "équivalent temps plein". C'est une sorte d'unité de mesure qui correspond à la quantité de travail d'un salarié à plein temps sur un poste donné. O,5 ETP c'est donc la moitié de cette charge de travail.
#2.5
Ah pardon, je pensais qu'on devait tous répéter indéfiniment la même chose
#2.6
#3
#3.1
#3.2
#4
En tout cas, la main d’œuvre associée à ces projets (moins de 20 ETP) semble assez petite en effet même s'il s'agit juste d'intégration de solutions open source existantes.
#4.1
Et c'est en effet une assez petite équipe en proportion du nombre d'utilisateurs actifs et des contraintes d'hébergement souverain.
#5
Il va falloir gérer la migration des données et là, bon courage
Historique des modifications :
Posté le 04/09/2024 à 13h39
"Selon la Cour, la Dinum serait sur le point d'abandonner Osmose" : en réalité, la décision a déjà été prise au printemps dernier, c'est Resana qui reste. Parmi les raisons invoquées, la Dinum a parlé du coût de la plateforme (mais n'a pas parlé d'ouverture du code...). Ceci étant, quand on regarde, Osmose ne coûte finalement plus cher par tête de pipe. Or la couverture fonctionnelle d'Osmose est bien supérieure à celle de Resana, dommage... Le nombre d'espaces ouverts (Resana) est un chiffre trompeur : un espace=un projet, ce qui amène à les multiplier quand ce n'est pas toujours utile. Alors qu'un espace Osmose permet de gérer plusieurs projets (kanban, wiki, etc.).
Posté le 04/09/2024 à 13h39
"Selon la Cour, la Dinum serait sur le point d'abandonner Osmose" : en réalité, la décision a déjà été prise au printemps dernier, c'est Resana qui reste. Parmi les raisons invoquées, la Dinum a parlé du coût de la plateforme (mais n'a pas parlé d'ouverture du code...). Ceci étant, quand on regarde, Osmose ne coûte finalement pas plus cher par tête de pipe. Or la couverture fonctionnelle d'Osmose est bien supérieure à celle de Resana, dommage... Le nombre d'espaces ouverts (Resana) est un chiffre trompeur : un espace=un projet, ce qui amène à les multiplier quand ce n'est pas toujours utile. Alors qu'un espace Osmose permet de gérer plusieurs projets (kanban, wiki, etc.).
Il va falloir gérer la migration des données et là, bon courage
#6