Réseaux sociaux : une semaine de pause améliore l’estime de soi des jeunes filles

Réseaux sociaux : une semaine de pause améliore l’estime de soi des jeunes filles

Le 14 mai à 10h37

Le 14 mai à 10h37

Commentaires (20)

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Avec ces résultats, la question à se poser est : pourquoi limiter la pause à 7 jours ?
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Faut certainement surtout arrêter d'appeler ca des "réseaux sociaux"... réseau ok, social c'est plus que discutable...
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Personne n'a dit qu'il fallait limiter à 7 jours, mais c'est la durée de l'étude.
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Bonne question. Je ne sais pas combien de testées ont décidé de continuer après la fin de l'étude. Est-ce que ça a été étudié ?
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Parce qu’elles n’ont pas le temps pour arrêter plus. :D
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Un résultat obtenu sur 66 personne, ça ne veut hélas pas dire grand chose. Et l'étude sur Instagramme ne fait pas mieux en mobilisant 80 femmes (40 faisant la pause, 40 ne la faisant pas)...
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Il faudrait combien de personnes ? Attention, ce n'est pas un sondage, donc, il ne faut pas autant de monde pour une telle étude.

Édit : dans cette étude-ci, c'est aussi moitié faisant une pause, moitié n'en faisant pas.
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En SHS, dont il est question ici, la norme-au-doigt-mouillé c'est qu'en dessous de 200 participants*, les résultats ne valent même pas la peine d'être considérés. À partir de 200 on se dit que « OK mouais peut-être 'faut voir », et éventuellement essayer de répliquer ces résultats à plus grande échelle. Dans les 2 études citées ici on en est loin.
En médecine, cette limite (toujours très arbitraire) est plutôt aux alentours de 2000 participants.

Bref, avec 2 études aussi faibles, je n'ai pas l'impression qu'on tient grand-chose. J'aurais envie d'y croire hein, ça serait une solution assez simple à un problème actuel et sérieux. Mais je suis dubitatif sur le fait de relayer des résultats aussi peu fiables, sans compter que le titre n'est même pas au conditionnel ...

Je sais que je vais sembler un tantinet râleur et donneur-de-leçons-relou, mais tant pis : cette brève me paraît participer au problème du [traitement de la science par les médias] ...

* Source : ce qu'on me rabâchait pendant mon master en SHS (entre autres)
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En fait, compte tenu de la construction des tests statistiques, il y a plus de risque de déceler à tort un effet statistiquement significatif dans un grand échantillon que dans un petit.

En revanche, sur un petit échantillon la variance des résultats risque d'être grande et donc il est souvent compliqué d'avoir une idée précise de l'amplitude des effets. Mais de toute façon les articles de journaux généralistes ne mentionnent presque jamais l'amplitude des effets.
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V'la un truc bien avec les journeaux scientifiques en Open Access. En trois clic, tu as les infos nécessaires (i.e. l'article complet).
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extrait de l'abstract :'[...]
rom SM or continue their normal use (control condition). State self-esteem and body satisfaction were measured at baseline (Time 1) and one week later (Time 2). As predicted, participants in the break condition reported higher body satisfaction and higher state self[...]

Je continue la lecture de l'étude mais je suis mal à l'aise avec ce "As predicted".


reprise de la suite.
second extrait [...]
85 female undergraduate students enrolled in an introductory psychology course volunteered to participate in a study for partial course credit through a research participant pool at York University in Toronto, Canada.

66 en terme de représentativité je trouvais ça un peu juste pour pouvoir tirer une conclusion.

Après en terme de type sociaux-culturels, je dirai qu'on est quand même sur un monotype ?
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Oui mais c'est classique dans les études en psychologie. La blague classique est que tout ce qu'on sait en psychologie, c'est sur la psychologie des étudiant·es de première année en psychologie.
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Dernier paragraphe de l'article de York University : [traduction Google] « Si nous passons plus de temps dans la vraie vie, à socialiser avec des amis, à dormir, à sortir dehors, à faire de l'exercice, il pourrait y avoir des comportements secondaires qui comblent le vide laissé par les médias sociaux. Les recherches futures tenteront de démêler cela. »

Ce que je comprends, outre l'effet compulsif sur l'attention, intrinsèque aux plateformes de médias sociaux, il y a un enjeu d'hygiène de mode de vie à étudier : sédentarité, hyper stimulation des fonctions cognitives, qualité du sommeil, isolement social, etc.
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Je serai bien incapable d'établir une étude qui sur la structure semble assez bien construite, cependant en la parcourant j'ai un sentiment, peut-être erronée, de d'évidence, de trivialité (sens littéraire).
Combiner un sentiment de base faussé.


Si je prend du temps pour moi (si j'ai bien compris l'étude : il y a quand même 14h (!) de différence sur 1 semaine d'usage des "RS" entre le groupe témoin et le groupe test.), et bien je suis moins tressé et me sens mieux.

D'ailleurs je ne crois pas avoir lu de quoi les personnes en rempli ce temps. Normalement elles ne sont pas sensé changer leurs habitudes hors la consultation des "RS", mais 14h de temps récupéré c'est énorme.
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L'étude démontre juste que les personnes ont amélioré leur estime de soi en laissant les réseaux sociaux pendant une semaine. Rien de plus n'est affirmé.

young women who took a social media break for as little as one week had a significant boost in self-esteem and body image – particularly those most vulnerable to thin-ideal internalization.

D'ailleurs, la psychologie est une science de l'individu. Individus dont la personnalité et l'état mental varient et évoluent en fonction des expériences personnelles. Ça ne sert à rien d'étudier des ensembles de populations importants car il est impossible d'établir des panels exhaustifs.

je sais que les professionnels de ressources humaines et certains coachs de vie aiment bien manipuler des profils de personnalités et des classements comme le QI, mais ça n'a qu'une valeur indicative pour ne pas dire très hasardeuse, voire très problématique quand c'est pris au pied de la lettre (ou au pied du chiffre puisqu'il s'agit de quantifier l'intelligence des personnes dans le cas du QI).
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"Les réseaux sociaux peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale, en particulier celle des jeunes filles, mais comment lutter contre le phénomène ? "
Pourquoi en particulier les jeunes filles ?
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Une autre étude, ayant elle aussi relevé des niveaux de satisfaction de vie et d'affect positif « significativement plus élevés » chez les jeunes femmes ayant abandonné Instagram pendant 7 jours que chez celles ayant continué à l'utiliser, n'avait pas contre identifié « aucun effet significatif » chez les jeunes hommes.
Parce que les jeunes hommes semblent moins préoccupés par leur apparence physique, c'est probablement lié à la pression sociale.
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Je pense que cette pression sociale existe aussi pour les hommes (le six pack toussa), mais qu'elle est moins visible ou affichée (probablement un effet de bord du positionnement disant "si tu chiales t'es une chochotte" qui fait qu'on exprime moins facilement un mal-être, je sais pas). Il y a aussi un fort historique de "femme objet" dans le monde du superficiel qui doit certainement accentuer l'effet sur celles-ci.
(alors que "l'homme objet" existe aussi)
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Je ne pense pas qu’on renvoie perpétuellement les hommes à leur six packs (si c’était le cas je serais bien embêté du reste).
Il existe une frange de la population masculine qui est sensible à son apparence physique, mais j’ai le sentiment que l’indifférence prédomine largement - d’ailleurs, un type moche peut tout à fait chopper grâce à d’autres caractéristiques (sexy-ugly, charisme, richesse, bad boy…).
L’inverse est moins vrai, pour moi ce n’est pas là la conséquence des réseaux sociaux, je dirais que c’est plutôt l’inverse. Les réseaux sociaux amplifient cette asymétrie, déjà profondément ancrée dans les consciences de nos sociétés.
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Ça plus l’éducation et la sur-protection des humains codés en XX (justifié ou pas), l’éducation chez les filles ce n’est pas que le "si tu chiales t'es une chochotte" qui disparaît c’est le "si ça ne te plaît pas fait autre-chose" ou "dit moi ce qui te fait pleurer que je le fasse disparaître" qui apparaît : biais empathique/culturel , préservation de l’espèce voir biais d’optimisation d’opportunité d’accouplement de certains XY.

La sur-protection c’est pour faire court "reste a la maison sinon il va t’arriver des trucs".

N’avoir aucune frustration provenant de l’extérieur + conditionné a rester a la maison = des-optimisation d’acquisition des compétences annexes au maquillage auquel on ajoute désormais les RS (point soulevé par Ferd).

Je suis convaincu que frôlant du doigt le "c’est peut-être un peu leur faute et la faute de leurs parents" les parents de jeunes filles s’agacent et frôlent le bouton "signaler" mais si vous lisez bien j’aborde le sujet de la préservation de l’espèce, ce qui n’est pas ridicule (ensuite il faut savoir vivre avec son sexisme car ça en est).

De plus il y a une autre manière de voir le problème c’est celui d’une mauvaise répartition du capital personnel qui dés-optimisera les chances de survies des individus XX dans notre société en les limitants a des rôles esthétiques, la femme objet ce n’est pas que des hommes grossiers et machos c’est aussi tout un tas de femmes qui ne savent/veulent rien faire d’autre OU qui s'imaginent ne rien savoir faire d'autre.

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