Bouygues Telecom : la réorganisation des RTT divise les syndicats
Du oui, du non et du ni oui ni non
Le 29 août 2016 à 16h20
9 min
Économie
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Le projet d'accord sur la réorganisation du temps de travail chez Bouygues Telecom fait couler beaucoup d'encre. Sur la base du volontariat, certains salariés pourront travailler moins d'heures par semaine, avec une baisse du nombre de RTT. Du côté des syndicats, il y a du pour, du contre et un qui ne s'y opposera pas.
Il y a une dizaine de jours, Bouygues Telecom annonçait à nos confrères de l'AFP qu'il comptait mettre sur pied une réorganisation du temps de travail, avec une modification des RTT pour près de 5 500 salariés du groupe. Un changement qui s'inscrit probablement dans la ligne d'un mouvement de fond lancé par l'opérateur mi-2014 afin de s'assurer « un avenir autonome ». La CFTC, le syndicat majoritaire ne s'y opposera pas, tandis que FO signera cet accord. De son côté, la CFDT le dénonce et demande son retrait
Bouygues Telecom veut un accord pour réorganiser le temps de travail
Après plusieurs réunions avec les représentants syndicaux, le groupe a lancé une consultation des instances du personnel, qui est ouverte jusqu'au 21 septembre. Selon un porte-parole cité par nos confrères, l'objectif est de « ramener progressivement tout le monde à 35 heures hebdomadaires, sans changer le nombre d’heures travaillées à l’année ».
Contacté par nos soins, Bouygues Telecom confirme qu'il souhaite bien mettre en place « une révision de l'organisation du temps de travail ». L'opérateur nous explique que certains sont encore actuellement sur des contrats datant de 2000 avec 39 heures par semaine, donc avec des RTT en contrepartie.
« Ces gens bénéficient de beaucoup de RTT, 23 à l'année. Aujourd'hui la norme dans ces métiers-là, chez nos concurrents, chez les prestataires, chez n'importe qui, est de 35 heures et 0 RTT, car on respecte alors le temps de travail légal » nous explique Bouygues Telecom. L'opérateur souhaite trouver un accord afin d'arriver « progressivement » à 35 heures travaillées par semaine.
Il faut par contre distinguer plusieurs cas. Les téléconseillers qui sont à 39 heures avec 23 jours de compensation et qui pourront passer à 37 heures avec 12 RTT, ou bien descendre à 35 heures sans aucune RTT. Dans les deux cas avec une « incitation » sous la forme d'une hausse de salaire de 2 %.
Pour les autres catégories d'employés et de techniciens, seul le palier à 37 heures avec 12 RTT est proposé. Enfin, concernant les cadres au forfait jour, les directeurs et leurs adjoints, le groupe leur propose de baisser le nombre de RTT (entre 2 et 8 de moins) en échange d'une hausse de salaire (de 1,5 à 3 % suivant les cas).
Tous les syndicats ne sont pas sur la même longueur d'onde
Bouygues Telecom nous explique que ce projet d'accord ne prévoit aucun changement sur la durée de travail annuel des employés, ainsi que sur leur rémunération (hormis la hausse de 2 % s'ils acceptent la nouvelle organisation bien évidemment). Un point qui nous a d'ailleurs été confirmé par deux représentants syndicaux.
Pour Nicolas Faber de la CFTC, « ce n'est pas une diminution ou une suppression des RTT chez Bouygues Telecom ». Même son de cloche chez FO avec Bernard Allain qui explique que « les 35 heures ne sont pas du tout remises en cause ». Tous les syndicaux ne sont par contre pas sur la même longueur d'onde face à cet accord et les tensions commencent à se faire sentir, notamment avec la récente annonce de la CFDT.
La CFDT dénonce cet accord qui serait « un plan de départ déguisé »
En effet, la troisième organisation syndicale de Bouygues Telecom est récemment montée au créneau pour dénoncer « un accord risqué pour les salariés ». Le syndicat ajoute qu'ils « ont déjà fait beaucoup d'efforts : l'acquisition d'environ 1,9 million de clients supplémentaire s'est faite en contrepartie de la suppression de 2 600 postes » depuis décembre 2012.
Elle demande donc l'arrêt de ce projet qu'elle présente comme « un plan de départ déguisé ». Décidément très remonté dans son tract, le syndicat pointe également un risque pour la santé des salariés, car il est question « d'enlever des jours de repos RTT à des salariés ayant une importante charge de travail ».
De plus, cela ferait peser un « risque sur les emplois des salariés déjà en place : la direction aurait intérêt à remplacer un CDC avec 23 JRTT par un nouvel embauché avec 0 JRTT ». Il en serait de même pour les autres catégories de salariés concernées par ce plan de réorganisation :
La #CFDT #BOUYGUESTELECOM dénonce un ACCORD #JRTT RISQUÉ au service d'un PLAN DE DÉPART DÉGUISÉ
📣Choix cornélien❕ pic.twitter.com/toBLhA8RtT
— CFDT_BYTEL (@cfdtbt) 26 août 2016
De plus, cela aura pour effet de créer « un cadre social à deux vitesses » puisque les nouveaux employés de Bouygues Telecom seront automatiquement recrutés avec les modalités de cet accord. Quoi qu'il en soit, les contreparties proposées seraient « inéquitables », car cela reviendrait à « renoncer à 23 JRTT ou à 11JRTT pour 2% », une équation partielle qui laisse de côté la baisse du temps de travail dans la semaine.
FO le signera « sans l'ombre d'une hésitation »
Chez Force Ouvrière par contre, c'est la « surprise ». Bernard Allain, délégué central FO chez Bouygues Telecom, annonce qu'« il y a un buzz incroyable autour de cet accord ». Il nous explique « que l’on soit à 39 heures ou à 35 heures, on reste sur la même durée annuelle, 1 607 h ».
FO, deuxième syndicat de Bouygues Telecom, présente cet accord comme étant « un compromis basé sur le volontariat », ce dernier point est d'ailleurs très important pour le syndicat, qui n'aurait pas du tout été du même avis dans le cas contraire. FO annonce dans la foulée qu'il signera « sans l'ombre d'une hésitation » cet accord.
Bernard Allain nous explique également que, « si aucun accord ou compromis n’avait été trouvé, la direction avait annoncé très explicitement son intention de dénoncer les accords actuels, et imposer (après la période de dénonciation) le passage, sans volontariat, au système réduit ». De plus, « le fait que l’entreprise signe cet accord avec un syndicat (FO) rend difficile un rétropédalage de sa part[...] Ce n’est donc pas une protection stricte, c’est un « compromis temporel ». D’ailleurs les deux autres syndicats, tout en ne signant pas, ne font pas usage de leur droit d’opposition ».
Néanmoins, Bernard Allain pense que les volontaires ne seront pas légion, car « le système actuel permet de la souplesse dans la gestion des RTT par les salariés ». Ils peuvent les prendre dans leur totalité, ou bien en mettre une partie de côté dans un compte épargne temps.
Selon FO, la signature est prévue pour septembre et pourrait être appliquée dès le mois d'octobre. De leur côté, les nouveaux salariés embauchés à partir de cette date travailleront 35 heures, ce qui ne semble pas gêner outre mesure le syndicat, alors que c'est un des points noirs pour la CFDT.
Force Ouvrière nous a transmis un tableau expliquant les conditions actuelles, ainsi que celles qui seront en vigueur à partir du 1er octobre pour les nouveaux employés et du 1er janvier pour les anciens :
La CFTC ne se signera pas, mais ne s'y opposera pas
Nous avons également contacté Nicolas Faber, représentant syndical de la CFTC, le premier syndicat de Bouygues Telecom avec 40,3 % des voix lors du 1er tour. Notre interlocuteur explique que son organisation ne « ne signera pas cet accord, mais qu'elle ne s'y opposera pas », à cause d'une différence de position « plus sur la forme que sur le fond ».
Deux éléments le poussent à ne pas signer : « l'incompréhension de la part des collaborateurs sur ce projet et les motivations de la direction qui nous ont semblé en retrait par rapport à ce qu'on attendait de leur part ». Sur ce dernier point, notre interlocuteur ajoute que la direction n'a par exemple pas été en mesure de donner des exemples convainquant de projets qui n'avaient pas pu aboutir à cause de l'actuelle organisation du temps de travail. C'est d'autant plus l'incompréhension que « l'implication des salariés sur les quatre premiers mois de l'année a été totale ».
Si, dans le même temps, elle ne s'y oppose pas, c'est que « cet accord a été négocié ». Il est basé sur le volontariat et il y a une contrepartie financière pour ceux qui souhaitent sauter le pas vers le cette nouvelle organisation. Concernant le cas des nouveaux employés, c'est finalement assez simple pour Nicolas Faber : « ils signeront un contrat de travail avec les conditions qui sont écrites aujourd'hui, ils ont le choix de dire j'y vais ou je n’y vais pas ».
Sauf surprise, cet accord passera
Dans tous les cas, le représentant de la première organisation syndicale de Bouygues Telecom explique que « l'accord est applicable dans la mesure où il y a une organisation qui a plus de 30 %, qui l'a validé et qui a dit qu'elle le signerait ». Il ajoute qu'une « autre organisation qui n'a pas la capacité de signer cet accord à elle toute seule veut impérativement faire capoter le sujet et je trouve ça, je dirais, irresponsable ».
Il faudra maintenant attendre la fin des discussions et la signature effective de cet accord pour qu'il soit mis en place. Le calendrier prévoit pour le moment que les salariés pourront transmettre leur choix (sur la base du volontariat) à la direction à partir du 1er janvier. Il n'est par contre pas encore indiqué pendant combien de temps cette procédure sera mise en place. Dans tous les cas, le choix de passer sur 37 h ou 35 h est définitif et les employés n'auront pas la possibilité de revenir dessus.
Bouygues Telecom : la réorganisation des RTT divise les syndicats
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Bouygues Telecom veut un accord pour réorganiser le temps de travail
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Tous les syndicats ne sont pas sur la même longueur d'onde
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La CFDT dénonce cet accord qui serait « un plan de départ déguisé »
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FO le signera « sans l'ombre d'une hésitation »
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La CFTC ne se signera pas, mais ne s'y opposera pas
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Sauf surprise, cet accord passera
Commentaires (34)
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Abonnez-vousLe 30/08/2016 à 07h05
Pour être à 39H sans RTTs c’est…, non rien, c’est de la merde.
Le 30/08/2016 à 07h13
Le 30/08/2016 à 08h12
Du vent pour rien tout cela…
Dans 8 mois, retour à 39h imposé par nos chers politiques… il sera toujours temps de pleurer ses RTT….
Le 30/08/2016 à 08h12
Sur le ressenti j’aime aussi avoir des jours de libre (pour ne rien faire, faire face à un impératif, …) mais ça me donne l’impression que pas mal de monde oublie ce que veut dire RTT : Réduction du Temps de Travail (sur la base des 35h).
Si tu fais 35h => pas de RTT
Sinon => RTT
Pour une fois qu’une loi est claire et limpide profitons-en.
Si je devais échanger mes 39h + 10 RTT contre 35h sans RTT, la perspective de finir à 17h plutôt que 18h tous les jours (et donc rentrer à 18h et plus 19h) m’enchanterait pas mal. Ca veut dire 1h de plus en famille par jour (soit 240h environ à l’année contre un équivalent de 80h si je convertis mes RTT en heure…).
Quand on ramène en nombre d’heures et plus en ressenti, je trouve le deal gagnant-gagnant.
Le 30/08/2016 à 08h47
Ton raisonnement fonctionne si tu as des horaires vraiment fixes (donc tu pointes) parce que sinon c’est complètement variable.
Moi je peux finir à 18h comme à 19h selon le travail / motivation.
L’avantage de mes RTT : je peux profiter tout de suite de jour de repos lors d’un changement d’entreprise + je peux prendre n’importe quel journée pour mes impératifs ou me reposer.
Je préfère avoir une journée complète le jour qui me convient que 4h de moins par semaine.
Par contre 10 RTT pour 39h ça me paraît très peu, moi c’est ce que j’ai pour 37,5h.
Le 30/08/2016 à 08h52
Étrange parce que 39H sans RTTs, c’est légal et la dérogation existe. C’est juste qu’il y a 4H d’heures sup fixées sur le contrat de travail, et donc payées comme heures sup à +25%. Ca sent plutôt le patron qui voulait pas payer les heures sups et donc est passé à 35H pour éviter la majoration.
Le 30/08/2016 à 09h44
Le 30/08/2016 à 10h49
ce n’est pas forcément incohérent. Dans mes 2 premières boîtes (des SSII), mon contrat était en nombre de jours travaillés donc quand les jours fériés tombaient les week-ends, j’avais plus de RTT que quand ce n’était pas le cas.
Le 30/08/2016 à 10h57
Le 30/08/2016 à 15h02
Comme on en est tous à raconter son petit cas perso (très intéressant au demeurant, pour pouvoir se comparer et avoir une idée de comment c’est chez les autres) :
Je suis dans une toute petite SSII (15 personnes). Dans mon contrat il n’est pas fait mention nul part de temps de travail (que ce soit par jour, par mois, par an…). Coefficient 150 mais modalité non précisée.
Seulement sur la fiche de paie un rappel du temps travaillé : 151,670 heures sur le mois. Ce qui fait 35h…. théoriques. Je n’ai jamais fais moins que 38 ou 39 sauf très rares exceptions.
Et pas de RTT bien sûr.
Le 30/08/2016 à 17h16
Je crois avoir réellement 12 RTT, 2 sont cachés comme étant des jours “donnés” par l’employeur.
A lire un peu tout, un changement de régime avec une hausse de salaire, c’est un bénéfice au cas par cas. Ça dépend de où tu habites, tes contraintes vis-à-vis de ton client (si tu en as un), etc…
Après je te rejoins sur la flexibilité qu’entraîne le fait de disposer d’un jour pour faire ses affaires, j’ai tendance à penser qu’on considère les RTT non pas pour ce qu’ils sont (une compensation) mais comme un dû (des congés qu’on appelle autrement). Et qu’une partie des différences de comportement proviennent de cette confusion des sens.
Le 30/08/2016 à 17h47
Non c’est plus compliqué que ça " />
matin = 04h00 - 13h15
après-midi = 13h15 - 22h30
Par exemple cette semaine c’est :
lundi + mardi = matin
mercredi + jeudi = repos
vendredi + samedi = après-midi
La semaine prochaine:
Lundi + mardi = repos
mercredi - samedi = matin
Et la 3ème semaine :
Lundi - jeudi = après-midi
vendredi + samedi = repos
Et puis ça recommence…
Le 30/08/2016 à 18h15
Faut pas paumer son emploi du temps." />
Le 31/08/2016 à 09h29
Le 31/08/2016 à 13h07
Les congés payés sont des avantages liés à une lutte syndicale à l’époque des trillions d’heures par semaine.
Les congés ne sont donc pas une compensation mais un moyen (à l’époque et encore maintenant) d’avoir du temps pour soi en plus du travail. La nuance avec les RTT est contenu dans ce “en plus”.
Les RTT mis en place avec les 35h sont des portions d’heure (qui font des jours au bout d’un moment) que l’on capitalise en travaillant plus que la durée légale du travail. Ils servent à équilibrer le nombre d’heures travaillé pour qu’au final il y ait un lissage de 35h/semaine. Ils ne viennent donc pas en plus du temps de travail mais compense le fait de travailler plus. Autre différence, c’est un avantage qui n’est pas issu d’une lutte sociale acharnée (il y a eu grinçage de dents certes).
Donc si on ne travaille pas plus de 35h/semaine => pas de RTT.
Pour la confusion des sens, c’est plus une impression personnelle qu’un simili raccourci historico-philosophico-social.
Depuis le temps qu’on utilise des RTT, on prend l’habitude de les considérer comme des congés payés. Or un congé est gravé dans le marbre depuis qu’ils existent (on en a, qu’on travaille à mi-temps ou à plein temps, on a le même nombre de jours, le nombre dépend des branches/entreprises mais la différence s’arrête là).
Pensez aux RTT comme étant des congés c’est in fine de considérer ces RTT comme étant un nombre fixe de jours non travaillés. Or ce n’est pas le cas. D’où confusion et frustration lorsqu’on diminue ces RTT en réduisant le temps de travaille. C’est normal, personne n’est content de se faire sucrer des jours, mais je trouve difficile de dire (comme la CFDT) qu’on “enlève” des jours de repos. En se basant sur les 35h, si on ne fait pas plus, pas besoin de repos compensatoire.
C’est aussi pour ça que j’estime que la loi est transparente dans son fonctionnement, ça se rapproche presque d’une règle mathématique.
Le 01/09/2016 à 18h47
Curieux en lisant cet article car dans mon cas presta (SSII) pour une banque , ils sont en train de faire la même chose :
Ils veulent passer en convention SYNTEC (Pour la société qui gère l’infra de la banque) et réduire drastiquement les RTTs. Je ne suis pas concerné évidemment, mais je trouve vraiment étrange cette proportion à vouloir toujours plus “enfoncer” les nouveaux embauchés.
En gros les gens depuis toujours dans la boite ont eu et auront toujours le max de CP ancienneté, de bonus/prime, de RTT et d’avantages, et pour les nouvaux embauché c’est la vaseline. Ils sont en tout à 55j par an de “repos” (CP + RTT inclus), je suis en modalité 2 sans RTT (Contrat illégal d’ailleurs car je ne suis pas au plafond de la SS, mais bref), et j’arrive en même temps et repars en même temps qu’eux.
-> Je ne me plain pas du tout, mais la banque fait toujours autant de bénéfice (Sinon plus qu’avant) et réduit les avantages des jeunes. Quand on parle de génération sacrifié par rapport à celle de nos parents, on est vraiment dedans. Je me ferai embaucher maintenant par cette banque, je n’aurais RIEN de tout cela, et serais en convention SYNTEC, alors que le collègue d’à côté (Dedans sorti d’école, son père a fait toute sa carrière chez eux etc) aura tout en faisant la même chose. Vive l’égalité de traitement dirons-nous !
Les RTT c’est un avantages en nature des employés des grosses boites. Certains doivent faire les heures qu’ils récupèrent, mais je n’en ai pas croisé beaucoup…
Le 29/08/2016 à 16h34
Les syndicats c’est comme les politiques, sont jamais d’accord entre eux." />
Le 02/09/2016 à 13h25
Le 29/08/2016 à 16h44
Je ne comprends pas le problème. Les JRTT c’était pour compenser les 39h/semaine pour qu’au final à l’année ça fasse 35h/semaine.
Si maintenant c’est 35h, alors c’est logique qu’il n’y ait pas de JRTT en compensation. Ou alors j’ai loupé quelque-chose?
Le 29/08/2016 à 16h48
Le 29/08/2016 à 16h55
« ils signeront un contrat de travail avec les conditions qui sont écrites aujourd’hui, ils ont le choix de dire j’y vais ou je n’y vais pas ».
Bah oui c’est connu, téléconseiller c’est un métier généralement fait par choix et pas alimentaire… " />
Le 29/08/2016 à 17h02
Du oui, du non et du ni oui ni non…et sinon ?
Le 29/08/2016 à 17h03
Je trouvais étrange qu’un syndicat soit contre la réduction de la durée hebdomadaire de travail, puis j’ai lu CFDT et j’ai compris.
Pour Bouygues c’est gagnant aussi, ça permet d’arrêter l’hémorragie CET.
Le 29/08/2016 à 17h11
Un RTT, c’est binaire : t’es là ou t’es pas là.
Des minutes de travail en moins chaque jour, quand il y a plein de travail et que ton chef t’a demandé de finir un truc pour aujourd’hui… Pour mémoire, il n’y a pas de pointeuse chez Bouygues.
Le 29/08/2016 à 17h26
Oui, t’as du louper ceux qui font 35h de présence avec leurs 11 RTTs (donc compter 15-20h de taf puissant, 10h de loisirs et 5h de faux taf), ceux qui savent moduler leur temps en fonction de la charge, ceux qui savent moduler à l’inverse ce mème temps en fonction du besoin (et qui savourent d’économiser les 5j entre noël et nouvel an), ceux qui font 45h d’un travail qui aurait demandé 2-3semaines à un autre, etc…
Bref, il y a pleins d’angles d’attaque et de défense; chacun voit midi à sa porte.
Le 29/08/2016 à 18h11
Le 29/08/2016 à 18h15
Les négociations, ça sert à rien. Le baratin de commercial ça marche mieux.
En 2000, la SSII AUSY a laissé passer un accord RTT qui respecte scrupuleusement la loi (c’est bizarre à dire, à écrire …).
Résultat : ordre de mission à 35h –> 0 RTT, ordre de mission à 39h –> RTT plein pot, soit 22 ou 23 jours par ans.
Seulement …
Les commerciaux (ceux qui vendent la viande, pardon, le consultant) sont passé voir leur ouailles, et leur ont vendu un accord “égalitaire” : tous à 11 jours !
En 2001⁄2002, on apprenait que sur environ 1000 employés en France, 6 bénéficiaient des RTT plein pot ! Je doute fort que les 994 autres aient eu des ordres de mission à 35h …
Le 29/08/2016 à 18h21
Le 29/08/2016 à 18h28
En ce moment je bosse dans une boîte ou on fait 35h en 4 jours (8h45/jour) C’est pas mal mais c’est dur car c’est du 2*8 et 2 samedis sur 3 de travaillés. Mais on apprécie les jours de repos " />
Le 29/08/2016 à 18h35
Le 29/08/2016 à 20h28
Mercredi chômé?
Le 29/08/2016 à 22h01
Je pense que dans ce genre de taf ou tu ne peux deja pas prendre tes vacances quand tu veux les rtt aide a soufler de temps en temps.
Le 30/08/2016 à 05h03
Moi je suis à 37h30 avec 17 jours de RTT (donc in fine 42 jours de repos par an avec les congés annuel). Je me verrai mal revenir à 35h sec. Surtout qu’il ne faut pas être dupe la quantité de boulot attribué à un employé par les managers est la même pour une journée de travail (que celle-ci fasse 7h, 7h15, 7h24, 7h30 ou 8h) !
Le 30/08/2016 à 05h59
Je comprends bien que les gens ralent parce c’est chiant de ne pas avoir de RTT. Mais enfin bon, tant que la manoeuvre est légale, et elle semble l’être, je vois pas en quoi il y a à débattre. Surtout si c’est assorti d’une augmentation.
Je n’y ai jamais bossé mais quelques connaissances oui, et il me semble qu’il y a bien pire que Bouygues Telecom comme employeur qui ne respecte pas ses employés.