Bouygues Telecom attaque encore l’accord d’itinérance entre Free Mobile et Orange
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Le 06 septembre 2016 à 08h50
4 min
Droit
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Bouygues Telecom attaque le nouvel accord d'itinérance entre Orange et Free Mobile devant l'Autorité de la concurrence et le Conseil d'État. Des tentatives qui n'ont jamais tourné en faveur de l'opérateur jusqu'ici.
Bouygues Telecom donne une nouvelle définition à la persévérance. Comme annoncé dans ses derniers résultats trimestriels (PDF), et relevé par L'Express, l'opérateur repart à la charge contre l'accord d'itinérance 3G entre Free Mobile et Orange. Cette fois-ci, c'est l'avenant signé le 15 juin dernier qui est visé. Celui-ci signifie la fin progressive de l'itinérance entre les deux opérateurs d'ici 2020, d'abord prévue pour 2018 au plus tard.
La filiale télécoms de Bouygues a donc saisi en juillet l'Autorité de la concurrence, demandant qu'elle mette immédiatement fin à l'accord et condamne ses deux concurrents, qu'elle accuse d'entente. La société s'est également adressée au Conseil d'État, pour annuler les lignes directrices de l'ARCEP sur l'itinérance, adoptées fin mai, et la décision qui a mené à la prolongation de l'accord entre Free et Orange.
Dans son dernier rapport financier (PDF), Iliad dit contester la position de Bouygues Telecom et qu'elle compte se défendre à l'instance du Conseil d'Etat
Bouygues Telecom déjà débouté de ses demandes
En fait, les décisions du gendarme du télécom étaient le dernier épisode du dossier, qui a vu Bouygues Telecom essuyer refus sur refus pour ses demandes d'annuler l'itinérance 3G entre Free et Orange, dès la fin 2016. Une demande d'abord formulée devant le Conseil d'État, sans résultat. En fait, l'ARCEP a fait exactement l'inverse de ce que souhaite Bouygues : elle a prolongé l'accord entre Free et Orange, jusqu'en 2020. Une fin de non-recevoir cinglante.
Dans le même temps, elle a exigé que l'itinérance de SFR sur une partie du réseau de Bouygues Telecom cesse au plus tard en 2018. C'est l'année où doit notamment être ouvert leur réseau mobile commun. Pourtant, l'autorité demande que la fin de l'itinérance ne soit pas tenue à l'avancement de la mutualisation. En somme, des conditions qui peuvent sembler moins avantageuses que pour leurs concurrents.
Dans ses lignes directrices, l'ARCEP appelle clairement à la fin des contrats d'itinérance en dehors des zones peu denses. À l'inverse, elle est à encourager dans les zones les moins bien couvertes, que ce soit pour les supports ou les antennes. L'autorité a d'ailleurs validé les nouveaux contrats d'itinérance proposés par les opérateurs, y compris la « fin » de l'itinérance Free-Orange d'ici 2020, donc.
Free Mobile : des débits bridés en itinérance 3G
La consultation publique sur les lignes directrices a été l'occasion d'une bataille par équipes entre opérateurs, avec d'un côté Free Mobile et Orange, face à Bouygues Telecom et SFR de l'autre. Si ce dernier est resté assez discret, Bouygues Telecom avait largement réitéré ses attaques contre l'accord d'itinérance qui permet à Free d'utiliser réseau mobile d'Orange.
Reste que la prolongation de l'itinérance pour Free Mobile et Orange, au delà du 2018 théorique, n'est pas un blanc-seing donné par l'ARCEP. Au 15 juin, les deux opérateurs ont ainsi acté la fin de l'accord à venir dans quelques années, avec un bridage progressif du débit.
La première étape est intervenue le 1er septembre, le débit descendant étant plafonné à 5 Mb/s et le montant à 448 Kb/s. En 2017 et 2018, la limite descendante passera à 1 Mb/s. En 2019, les deux voies seront bloquées à respectivement 768 Kb/s et 384 Kb/s, pour atteindre 384 kb/s dans les deux sens en 2020. D'ici là, Free Mobile sera censé déjà disposer d'un réseau propre suffisamment étendu pour ne plus avoir à s'appuyer sur cet accord.
Bouygues Telecom attaque encore l’accord d’itinérance entre Free Mobile et Orange
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Bouygues Telecom déjà débouté de ses demandes
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Free Mobile : des débits bridés en itinérance 3G
Commentaires (35)
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Abonnez-vousLe 06/09/2016 à 16h15
Le 06/09/2016 à 16h18
Le 06/09/2016 à 16h30
Le 06/09/2016 à 16h57
Ololoz j’ai fait une faute d’inattention.
Tu porte bien ton pseudo. " />
Le 06/09/2016 à 17h12
Le 06/09/2016 à 18h01
Le 06/09/2016 à 18h30
Le 07/09/2016 à 18h16
Si Bouygues est si petit c’ est qu’ ils l’ ont voulu.
Ils faisaient du Niel avant Niel en louant une partie de leurs infrastructures fixes à SFR & autres au lieu d’ avoir les b….. de les construire.
Je pense que les juridictions compétentes ont du être éclairées sur leur attitude à ce sujet et ont compris que c’ était l’ hôpital qui se foutait de la charité d’ accuser FREE de faire de même avec Orange.
Comme quoi quand on a pas de couilles on a parfois de la gueule.
Mais juste que ça.
Si le plan de Drahi réussit dans 3 ans comme ils se le sont promis(les siennes sont trop grosses), comme aux banques le nain devra demander à son secteur BTP de mettre la main à la fouille ou de remballer leur baratin.
Le 06/09/2016 à 08h53
J’ai du mal a comprendre pourquoi ils insistent.
Ils ont des avocats qui s’ennuient ?
Le 06/09/2016 à 09h02
meuh meuh ouin ouin
“Si Bouygues coule, c’est de la faute à Michel à Free” #BlameItOnRocardFree
Le 06/09/2016 à 09h02
Les cons ça osent tout…. " />
Le 06/09/2016 à 09h05
Bouygues : “Le débit était déjà bridé depuis longtemps, donc n’impactait que très peu sur le débit des clients Orange. C’est gagnant surtout pour Orange et ses finances. Alors pourquoi Bouygues n’a pas bénéficié de cet avantage financier aussi ? On veux notre part du gâteau !”
ARCEP : “On en reparlera quand vos accords pourris sur le fixe seront remis en question à leur tour. Sinon, niveau mobile, où en sont vos installations 4G ? Pas en % de population mais du territoire, hein !”
#TrollATousLesEtages
Le 06/09/2016 à 09h10
Ils ont pas tort sur le débit bridé. Volontaire ou pas, ce délai de 30 secondes pour établir la connexion de simili-roaming data chez Orange, si c’est pas techniquement du bridage, ça l’est fonctionnellement…
Le 06/09/2016 à 09h11
Je me demande s’ils chercheraient pas plus à marquer l’opinion publiques/les politiques avec ces procès, plus que pour obtenir des vrais résultats juridiques ?
Après, le temps passe très vite et très lentement dans les télécoms, bouygues devait être vendu, ce qui n’a pas eu lieu
Le 06/09/2016 à 09h17
Sinon, petit rappel ==> Évolution des prix des services mobiles entre 2010 et 2015 (Source ARCEP) Voir graphique page 3 !!!
Le 06/09/2016 à 09h21
« Reste que la prolongation de l’itinérance pour Free Mobile et Orange,
(article Next INpact)
Le 06/09/2016 à 09h22
Le 06/09/2016 à 09h25
Le 06/09/2016 à 09h26
“La filiale télécoms de Bouygues a donc saisi en juillet l’Autorité de la
concurrence, demandant qu’elle mette immédiatement fin à l’accord et
condamne ses deux concurrents, qu’elle accuse d’entente.”
Et pendant ce temps, Bouygues Telecom fait le coucou sur le réseau fixe de SFR, Orange et Numericable, et fait du partage de réseau mobile avec SFR.
Qui est le plus en “entente” parmi les 2 ?
Le 06/09/2016 à 09h31
Le 06/09/2016 à 09h33
Pourquoi est-ce que Bouygue a choisi SFR ? SFR = Vivendi ( avant 2014 ) et Vivendi = Bolloré, ce même Bolloré qui a tenté de racheter le groupe Bouygue dans les années 90. " />
Le 06/09/2016 à 09h38
Le 06/09/2016 à 09h42
Bolloré est entré au conseil de Vivendi en 2013 je crois, j’imagine même pas la gueule de Martin quand il a su que l’opérateur avec qui il pactisait était entre les mains de son poto Bolloré. " />
Le 06/09/2016 à 09h59
Qui pour attaquer Bouygues en itinérance sur SFR sur 83% des NRA où il vend des accès fixes ADSL?
Le 06/09/2016 à 10h01
Ah ces histoires de gros sous…
A 3 opérateurs, Bouygues s’est entendu pour rester le “petit poucet” des 3 trois. Résultats : abonnements hors de pris pendant des années et une amende salée pour entente illégale !
A 4 opérateur, Bouygues signe des accords pour être présent les réseaux physiques des autres, mais n’arrive pas à se mettre Free dans la poche. Et voit que c’est pas aussi facile qu’avant d’exister, surtout quand deux des quatre font leur vie de couple.
Ca fait travailler les avocats. Encore de l’argent bien dépensé au lieu de mieux payer ses employés tiens !
Le 06/09/2016 à 10h05
Le 06/09/2016 à 10h56
Le 06/09/2016 à 11h12
Sur quelle base légale ? Jusqu’à preuve du contraire, il n’existe pas de licence d’utilisation d’une ressource rare pour utiliser des NRA, et nous somme dans un système économique libéral.
Le 06/09/2016 à 11h16
Le 06/09/2016 à 11h17
Je ne comprends toujours pas pourquoi les réseaux mobiles ne bénéficient pas systématiquement de la mutualisation des antennes, et pourquoi l’ARCEP semble s’y opposer. Je comprends bien que le marché est régulé et que l’ARCEP vise à une meilleure concurrence, plutôt que la constitution d’un monopole avec les abus qui en découleraient nécessairement, mais de là à imposer des antennes en triple exemplaire, est-ce bien raisonnable ?
Le 06/09/2016 à 11h43
C’était de l’humour. Ton commentaire réponds néanmoins à la plainte référée dans cet article.
Le 06/09/2016 à 11h59
Le 06/09/2016 à 12h00
Désolé, je suis trop sérieux parfois " />
Le 06/09/2016 à 12h04
Rassure-toi, dans les zones de populations peu denses, le réseau mobile de nos 4 opérateurs est souvent mutualisé (à 4, à 3… ou à 2 comme BouygTel et SFR ont décidé de le faire).
Ceci-dit, la concurrence par les infrastructures est vraiment un imbroglio administratif et technique qui utilise certainement beaucoup trop de temps et d’argent, mais ça donne l’impression que ça va plus vite et qu’on fait des choses importantes.
Le 06/09/2016 à 12h05
Problème de gouvernance des antennes, si elle appartient à untel et que des clients de X se plaignent comment traiter l’incident ? Les concurrents auront ils un droit de regard sur les configurations des antennes pour voir si une priorité est mise ?
Si on force les opérateurs à mutualiser, tu seras sûr qu’il y aura encore moins de déploiement.
Bref ça n’a rien de bon sauf en milieu reculé type très haute montagne, grand forêt etc…