Rythm dévoile son nouveau bandeau connecté Dreem pour améliorer votre sommeil
Il ressemble à une grenouille non ?
Le 20 juin 2017 à 07h41
6 min
Sciences et espace
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Le nouveau bandeau connecté Dreem est en précommande, pour 399 euros. Il propose toujours la même promesse : améliorer la qualité de votre sommeil, qui peut parfois être chaotique pour certains. Pour arriver à ses fins, la start-up Rythm s'est entourée d'un « Medical Board » avec des scientifiques de renom.
Après l'annonce de la plateforme open source Morpheo (pour les professionnels) qui veut mélanger intelligence artificielle et diagnostique automatique (lire notre analyse), la start-up Rythm présente un nouveau produit, orienté vers le grand public cette fois-ci.
Pour rappel, celle-ci s'est fixé un objectif ambitieux : « décrypter le cerveau humain grâce à une technologie non invasive et apporter une solution grand public révolutionnaire sur le marché, dans le but de mieux comprendre et d’améliorer la qualité du sommeil de ses utilisateurs ». Rien de moins.
Le nouveau bandeau Dreem livré à l'automne
L'an dernier, elle avait lancé un bandeau connecté, alors en version bêta pour 500 personnes triées sur le volet. Celui-ci exploite une découverte scientifique : « des stimulations sonores à certains moments de la nuit avait comme impact de stimuler le sommeil profond des personnes » nous indiquait alors Hugo Mercier, PDG et co-fondateur de Rythm.
Il nous avait également expliqué qu'un nouveau bandeau était en préparation, toujours pour le grand public. Il est désormais en précommande pour 399 euros, avec une livraison prévue pour cet automne. Il s'agit d'une offre de prélancement, avec un tarif qui passera à 499 euros dès la mi-juillet, soit 25 % d'augmentation tout de même.
De quoi assurer un lancement dans les « mêmes eaux » tarifaires que le précédent bandeau (qui était vendu 349 euros) comme cela nous avait été promis par le PDG de la société... avant d'augmenter le tarif. À ce moment-là, le nouveau casque sera tout de même vendu 42 % plus cher que l'ancien modèle.
EEG, accéléromètre, Wi-Fi, Bluetooth et batterie de 1 200 mAh
Comme son petit frère, le nouveau bandeau Dreem veut surveiller et améliorer la qualité de votre sommeil. Il dispose pour cela de plusieurs capteurs développés en interne : six électrodes permettant de mesurer votre électroencéphalogramme (EEG), un accéléromètre et un oxymètre de pouls.
Le tout est alimenté par une batterie de 1 200 mAh, pour une autonomie promise de 12 heures, obligeant à le recharger chaque jour (elle se remplit en 2h30 selon le constructeur). si cela est suffisant pour une nuit (même avec une grasse matinée derrière), une autonomie plus longue aurait certainement été un plus, notamment lors d'un déplacement par exemple.
Dans tous les cas, la connexion avec un smartphone Android ou iOS se fait via Bluetooth LE 4.0 ou Wi-Fi 802.11n (double bande 2,4 et 5 GHz).
Une utilisation non invasive, sans Bluetooth ou Wi-Fi pendant la nuit
Le bandeau analyse ainsi votre activité cérébrale, votre rythme cardiaque ainsi que votre respiration. « Toutes ces données sont traitées en temps réel par nos algorithmes, renforçant ainsi la précision et la fiabilité de l’analyse » déclare la start-up.
Le tout est réalisé directement par le casque, qui déclenche des sons à certains moments de la nuit afin d'améliorer votre sommeil profond de 32% et de réduire votre temps d'endormissement de 30 % en moyenne. Le bandeau se charge également de vous réveiller au bon moment, en fonction des phases de votre sommeil.
De bien belles promesses qu'il faudra vérifier dans la pratique, comme toujours en pareille situation. Dans tous les cas, il ne s'agit que d'une moyenne et tout le monde n'a pas la même sensibilité à ce genre de technologie, il est donc difficile, voire impossible, d'en tirer une conclusion générale.
Afin d'être discret, le bandeau utilise l'ostéophonie, ou conduction osseuse, pour diffuser les sons. Vous pouvez donc dormir avec le bandeau sans gêner la personne qui se trouve à côté de vous le cas échéant. De plus, le fabricant affirme qu'il est non-invasif et qu'il « n’émet pour cela aucune onde Bluetooth ou Wi-Fi » pendant la nuit, ce qui pourrait en rassurer certains.
Là encore, nous sommes obligés de croire le fabricant sur parole, en attendant une disponibilité réelle des produits, ce qui permettra de confirmer ou non ses dires. Nous avons tenté de contacter la société afin d'avoir de plus amples précisions, sans réponse pour le moment.
Un bilan personnalisé, des données qui remontent sur les serveurs de Rythm
Dreem vous propose également un compte rendu de vos nuits, comportant les éléments suivants : « score de sommeil intelligent, hypnogramme détaillé, cartes thématiques, profil et tendances de sommeil... ». Les données de vos nuits sont aussi remontées sur les serveurs de Rythm. La société affirme par contre qu'elle ne travaille que « sur des données anonymisées, impossibles à relier à une quelconque personne physique », sans plus de précisions pour le moment.
Ces informations servent par exemple de base pour la plateforme Morpheo, en cours de développement. Les informations peuvent servir à entrainer des intelligences artificielles afin de « potentiellement toucher la médecine prédictive » nous affirmait Hugo Mercier.
Il ne s'agit pour le moment que des promesses théoriques de Morpheo qui est en train de se construire. Les utilisateurs du nouveau bandeau Dreem ne pourront pas profiter d'un éventuel diagnostic automatique via cette plateforme pour le moment.
Une équipe scientifique renforcée, avec des personnalités de renom
Pour mener à bien ses projets, Rythm a récemment annoncé la création d'un « Medical Board » regroupant des scientifiques ainsi que des chercheurs de renom dans leurs domaines de compétence.
Il est en effet question de Cédric Villani (mathématicien, lauréat de la médaille Fields en 2010 et directeur de l’Institut Henri Poincaré) qui vient tout juste d'être élu député LREM dans la 5e circonscription de l'Essonne, d'Emmanuel Mignot (directeur du Centre du sommeil de Stanford), de David Eagleman (professeur de neurosciences à l’Université de Stanford) et enfin de Christof Koch (président et directeur scientifique de l’Institut Allen pour les Sciences du Cerveau).
Ils seront là pour valider tous les travaux importants que la start-up a menés depuis 2014. S'ils se penchent évidemment sur les systèmes de diagnostics et de traitement des données de Morpheo, ils ont également participé au développement du nouveau bandeau Dreem qui vient d'être annoncé affirme Rythm dans son communiqué.
Ils viennent donc rejoindre les conseillers et investisseurs déjà en place : Laurent Alexandre (Doctissimo, DNAVision), Xavier Niel (Iliad), Éric Setton (CEO de Tango) et Stéphane Charpier (professeur de neurosciences à l'Université Pierre et Marie Curie-Paris 6).
Il faudra maintenant attendre les premiers retours indépendants afin de voir ce que propose réellement Dreem sur un large panel de clients. Les premiers acheteurs pourront donc profiter d'un tarif avantageux, mais avec peu de recul sur les performances du produit. Pour les autres, le tarif augmentera de manière importante, plaçant le casque juste sous les 500 euros. Dans tous les cas, Rythm permet de procéder à un retour du produit.
Le 20 juin 2017 à 07h41
Rythm dévoile son nouveau bandeau connecté Dreem pour améliorer votre sommeil
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Le nouveau bandeau Dreem livré à l'automne
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EEG, accéléromètre, Wi-Fi, Bluetooth et batterie de 1 200 mAh
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Une utilisation non invasive, sans Bluetooth ou Wi-Fi pendant la nuit
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Un bilan personnalisé, des données qui remontent sur les serveurs de Rythm
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Une équipe scientifique renforcée, avec des personnalités de renom
Commentaires (37)
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Abonnez-vousLe 20/06/2017 à 08h07
#1
Donner moi 400€, je vous mets une grosse claque et vous dormirez bien ! " />
Et si vous voulez des données, je mets des capteurs pour analyser la vitesse et la force et en prime, je ne garde pas vos données.
Le 20/06/2017 à 08h15
#2
Pfff, c’est vraiment n’importe quoi… A quand le suppositoire connecté, le ramasse-crottes-de-nez connecté et le coupe-ongle connecté ? Hum… ça serait encore trop utile…
Je suis pas refractaire à l’innovation (loin de là) mais dans ce cas, franchement, je bloque…
Nan mais sérieux, ils vont trouver des blaireaux pour dépenser 400€ la dedans ?
Bah, d’ici 2 ans, la bulle des objets connectés va exploser et on repartira sur un autre délire…
Le 20/06/2017 à 08h36
#3
y’a eu un projet de gélule connectée qui envoie la température toutes les 30 sec " />
la prochaine étape ? les implants et le corps semi robotisé #GITS " />
Le 20/06/2017 à 08h37
#4
Appli smartphone, et pas d’appli win/mac/linux ?
Paske j’ai comme idée que le gros de la technique est dans le bandeau et pas dans la récupération des données et l’affichage de la courbe.
Peut-être que n’ayant pas de phone à xxx€ mais un vieu coucou qui sert à téléphoner, je suis un raleur pas-tenté et pas-thétique.
Le 20/06/2017 à 08h44
#5
“des stimulations sonores à certains moments de la nuit”
Ca veut dire quoi concrètement?
Que la personne qui dort à côté dans le lit sera reveillée par de la musique?
Le 20/06/2017 à 08h51
#6
Le 20/06/2017 à 08h52
#7
“Afin d’être discret, le bandeau utilise l’ostéophonie, ou conduction osseuse, pour diffuser les sons. Vous pouvez donc dormir avec le bandeau sans gêner la personne qui se trouve à côté de vous le cas échéant.”
" />
Le 20/06/2017 à 08h52
#8
Il faut lire l’article " />
“Afin d’être discret, le bandeau utilise l’ostéophonie, ou conduction osseuse, pour diffuser les sons. Vous pouvez donc dormir avec le bandeau sans gêner la personne qui se trouve à côté de vous le cas échéant.”
Le 20/06/2017 à 09h00
#9
ce bbq de saison " />
Le 20/06/2017 à 09h02
#10
J’ai du mal à m’imaginer dormir avec ce truc sur la tête, surtout à 500€ le machin, tu te retourne la nuit, le truc se barre et tu le retrouve aplatis au petit matin" />
Le 20/06/2017 à 09h08
#11
Perso, j’ai l’impression que cela ressemble à des mors 2.0. " />
Le 20/06/2017 à 09h20
#12
Le 20/06/2017 à 09h24
#13
Le 20/06/2017 à 09h32
#14
J’adore l’histoire du comité médical alors que le jugement de ce Professeur salarié par Total a été mis en délibéré. Je trouve la communication de cette entreprise maladroite.
De plus, Villani (qui va démissionner de la Direction de l’Institut Henri Poincaré) est un expert de l’équation de Boltzmann qui traite des gazs. Que fait-il dans ce comité médical?
Je comprends que c’est un produit expérimental, car pas d’appel à des experts du domaine pour diriger les travaux, donc grande probabilité d’arnaque. Ce serait quand même bien que nos députés et ministres se penchent sur ces produits à buts médicaux en imposant des agréments, des procédures cliniques comme pour les médicaments.
Le 20/06/2017 à 09h34
#15
Le 20/06/2017 à 09h37
#16
ça manque, une boite à idée ici :p
Le 20/06/2017 à 09h38
#17
sur Nextimpact je sais pas mais sur Nextinpact p-e " />
Le 20/06/2017 à 09h40
#18
Humm…le prix …n’importe quoi pour un résultat même pas sûr …
Faudrait une période de test sérieusement.
Ayant une machine pour mes apnées du sommeil prise en charge par la sécu + mutuelle (surtout mutuelle hein …), je ne vois pas l’avenir de cet appareil chez nous (en France)…
Le 20/06/2017 à 09h46
#19
Le 20/06/2017 à 09h49
#20
En effet j’ai zappé les paragraphes “utilisation non-invasive” et “bilan personnalisé” ne les jugeant pas intéressant.
Mauvais jugement, merci pour les réponses en tous cas " />
Le 20/06/2017 à 09h51
#21
retrouvé l’article qui en parle (c’esthttps://nrkbeta.no/ qui l’avais mis en place, site Norvégien, en fait)
http://www.niemanlab.org/2017/03/this-site-is-taking-the-edge-off-rant-mode-by-m…
Le 20/06/2017 à 10h06
#22
Et l’idée d’avoir gâché 500€ te fait perdre le sommeil " />
Le 20/06/2017 à 10h09
#23
Oui, surtout que les dispositifs médicaux doivent répondre à certaines normes.
Ici, le fait qu’il y ait un “medical board” est trompeur. Le fait qu’il y ait un comité scientifique ne fait pas de ce produit un dispositif médical. Ils ne le revendiquent pas, mais il y a un espèce de flou
Le 20/06/2017 à 10h27
#24
Déjà, dormir avec ce machin sur le crâne, je me demande comment c’est possible …
Le 20/06/2017 à 10h44
#25
Si il y a une bonne étude médicale indépendante qui prouve que le truc permet réellement d’améliorer la qualité de son sommeil, pourquoi pas ?
Le 20/06/2017 à 11h14
#26
Le 20/06/2017 à 11h14
#27
Le 20/06/2017 à 11h17
#28
Le 20/06/2017 à 11h51
#29
Le 20/06/2017 à 12h02
#30
Plus fiable et moins cher, et en plus ça protège contre les ondes radio.
Le 20/06/2017 à 12h12
#31
C’est surtout, à mon avis que, si on sait traiter les insomnies dues aux apnées du sommeil, pour les autres c’est une autre paire de manches. On connaît peu de choses finalement sur le sommeil (comme sur la douleur d’ailleurs). Cet appareil me laisse aussi dubitative.
Le 20/06/2017 à 12h13
#32
Il semblerait qu’il utilise les résultats de cette recherche comme base.
http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0896627313002304
Il n’y a pas à dire, on est sur de la recherche jeune, très jeune.
Bien qu’il semble y avoir certains effets à court terme, qu’en est-il des effets à long terme? Qui sait, pourquoi pas l’augmentation de risque de dépression?
L’appareil ne devrait il pas répondre à des normes de santé stricte avec des études cliniques préliminaires?
Le 20/06/2017 à 13h09
#33
Le 20/06/2017 à 14h04
#34
Le 20/06/2017 à 14h07
#35
Le 20/06/2017 à 14h14
#36
Le 20/06/2017 à 16h03
#37
Quand l’insomnie n’est pas due à un problème d’apnée, on ne sait pas trop quoi faire, même dans les centres spécialisés, même avec des médecins très compétents.