Vie privée et sécurité de nos données : comment mieux soutenir, informer et protéger ?
Tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais !
Le 29 juin 2017 à 07h09
8 min
Internet
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De nombreux outils qui assurent le fonctionnement du web et la sécurité de nos échanges, ou même la protection de notre vie privée, dépendent d'un mode de financement assez particulier : le don. Mais voilà, les efforts en la matière sont assez éclatés, ce qui mène parfois à une efficacité limitée. Et si l'on pensait les choses autrement ?
Il y a quelques semaines, nous évoquions dans nos colonnes la campagne de financement de GnuPG. Un outil utilisé au quotidien par de nombreux développeurs (qu'ils en aient conscience ou non) pour chiffrer, signer ou vérifier des fichiers et échanges. Les journalistes, leurs sources et autres professionnels ayant besoin de préserver le secret de leurs correspondances s'en servent également. Pourtant, il a failli disparaître en 2013, faute de soutien et de financement.
La sécurité du web ne tient parfois qu'à un fil
Il y a quelques années, le monde découvrait avec effroi la faille HeartBleed. Avec elle, on découvrait aussi qu'OpenSSL, un logiciel libre essentiel à la sécurité des échanges en ligne, était maintenu par une équipe réduite, peu soutenue par les grands noms du web qui exploitent pourtant au quotidien cet outil.
Que dire du cas de TrueCrypt, disparu du jour au lendemain alors qu'il était massivement utilisé pour le chiffrement et la protection de données sensibles, là aussi tant au niveau personnel que professionnel ? Puisqu'il s'agissait d'un logiciel libre, il a heureusement donné naissance à des projets dérivés. C'est notamment le cas de VeraCrypt, développé majoritairement par le développeur français Mounir Idrassi, qui aurait lui aussi sans doute besoin de plus de soutien.
Et il en va de même pour Tails ou encore le projet Tor, qui permettent d'assurer un certain niveau d'anonymat, mais aussi de disposer d'une sécurité accrue lorsqu'il s'agit d'effectuer des tâches sensibles en ligne ou non. Tous ont un point commun : ils sont utilisés au quotidien, parfois assez massivement, sont utiles à la démocratie et à la préservation de la vie privée des citoyens, sont recommandés par des organismes officiels pour le niveau de sécurité qu'ils apportent, mais ne sont pas toujours correctement financés ou soutenus.
Faut-il pour autant attendre que la fin soit proche, que l'on découvre des failles massives ou de larges scandales comme les révélation d'Edward Snowden pour réflechir à une solution ? Non.
Un financement aléatoire, mais nécessaire à l'évolution des outils
Ces différents projets ont d'ailleurs en général trouvé comment résoudre leurs problèmes : faire des appels aux dons de manière récurrente. Certains dépendent aussi de sponsors, qui sont parfois des organismes publics, des structures telles que la fondation Mozilla ou encore Google. Il peut s'agir aussi d'acteurs plus proches de nous, tels que Mediapart qui a financé Tails à hauteur de 2 000 euros l'année dernière.
Ces soutiens permettent de faire évoluer les choses, parfois assez vite. Suite à l'appel aux dons effectué en 2013 par GnuPG, alors que son développeur principal était sur le point d'abandonner, Facebook a fini par appuyer le projet, qu'il utilise désormais pour chiffrer certains échanges avec ses membres. Il en a été de même pour la Fondation Linux ou encore Stripe, pour un total de 160 000 dollars.
De quoi permettre d'améliorer l'outil, de revoir son système de partage des clefs via les Web Key Directories ou TOFU ainsi que le support des smartcards. Des objectifs que l'équipe veut dépasser avec sa nouvelle campagne, plus ouverte, et gérée à travers une solution maison.
Une disparité dans la façon de récolter les dons
Car de fait, aucun outil ne permet de centraliser les dons à de tels projets comme cela peut être le cas de la presse en France avec J'aime l'info, Presse et Pluralisme ou même La Presse Libre pour les abonnements.
Certains passent par des dons directs par virement, carte bancaire, PayPal, Bitcoin ou encore Flattr. Tails passe par l'intermédiaire de RiseUp Labs, une structure à but non lucratif qui permet de bénéficier d'une défiscalisation outre-Atlantique. Tor a de son côté directement ce statut lui permettant de se passer d'intermédiaire.
Mais si l'on veut soutenir tout ce petit monde, il faut en passer par plusieurs paiements et autant d'interfaces... et recommencer chaque année, ou dès que notre carte bancaire expire.
Fédérer, informer, soutenir, protéger
Ainsi, ne serait-il pas plus intéressant de disposer d'une structure qui permettrait de centraliser et de répartir la récolte de ces dons, éventuellement avec une reconnaissance d'intérêt public ? Car au-delà de la question du financement, c'est aussi celle de l'information et de l'accès à ces outils qui semble essentielle, alors que la protection des données des citoyens est au cœur des préoccupations européennes avec RGPD et ePrivacy.
L'éducation et l'information sur la protection des données, le respect de la vie privée, les dispositifs de sécurité comme le chiffrement peuvent aisément rentrer dans le cadre de ce que permet la loi au niveau français (et européen ?). Il en va de même pour la défense d'un internet qui veut évoluer hors d'une invasion publicitaire à outrance et d'un tracking généralisé opéré par les géants du net et autres adeptes de l'achat programmatique et autres solutions big data.
Le but ne serait pas ici de mener des combats politiques, mais de permettre au citoyen qui doit protégrer sa vie numérique de disposer de meilleurs outils et d'une meilleure information les concernant. « Il va falloir faire de la pédagogie et développer notre culture de la cybersécurité chez les citoyens pour que chacun apprenne à protéger son espace personnel et ses données numériques. Et cette prise de conscience numérique, c'est elle qui va nous protéger » déclarait hier Mounir Majoubi, secrétaire d'État au numérique, à nos confrères de BFM TV. Banco ! Mais qui pour s'en charger ?
Il existe déjà de nombreux mouvements allant dans ce sens, des chiffro-fêtes et autre cafés vie-privée aux efforts que font des associations et des organismes comme le CECIL, Framasoft ou La quadrature du net qui militent déjà à leur niveau pour la défense de la vie privée et de ces solutions.
Mais ne serait-il pas temps de fédérer une partie des efforts afin de leur donner une autre ampleur, et de mettre en place des outils pour faciliter les dons, les soutiens, organiser des évènements, informer et porter la voix des internautes dans ce débat ? Car dans le même temps, ceux qui veulent s'attaquer à la sécurité pour tous et vantent une société ou nos données ne sont qu'un pétrole comme les autres, disposent de moyens sans commune mesure, et d'une écoute parfois très attentive de nos dirigeants.
Une solution à court terme : le soutien de Next INpact à différents projets
En attendant que ces discussions puissent avoir lieu et que la situation évolue, nous voulions trouver une solution à court terme. Ainsi, nous avons décidé de reverser chaque année l'équivalent du montant de 33 % des dons effectués à Next INpact à des projets qui correspondent à nos valeurs.
Comme expliqué dans le billet de blog publié ce matin, nous avons dans un premier temps sélectionné GnuPG, Tails, Tor et VeraCrypt. Une manière de vous permettre de soutenir en un seul paiement cinq projets qui peuvent vous tenir à cœur. Cette liste pourra être étendue à travers une sélection dont les modalités seront précisées dans un second temps.
Pour rappel, les dons effectués à Next INpact par des entreprises ou des particuliers peuvent faire l'objet d'une défiscalisation. Toutes les informations sont données au sein de notre collecte opérée par J'aime l'info et Okpal. Bien entendu, les montants récoltés et reversés seront détaillés chaque année lors de la publication de nos comptes annuels.
Nous serons présents à l'édition 2017 de Pas Sage en Seine jusqu'à dimanche. Tous ceux qui veulent discuter de ces questions et nous aider à trouver des solutions ensembles sont les bienvenus.
Vie privée et sécurité de nos données : comment mieux soutenir, informer et protéger ?
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La sécurité du web ne tient parfois qu'à un fil
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Un financement aléatoire, mais nécessaire à l'évolution des outils
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Une disparité dans la façon de récolter les dons
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Fédérer, informer, soutenir, protéger
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Une solution à court terme : le soutien de Next INpact à différents projets
Commentaires (63)
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Abonnez-vousLe 29/06/2017 à 07h47
Reste bien courageux alors " />
Le 29/06/2017 à 07h47
Le 29/06/2017 à 07h49
autant de courage qu’à une autruche pour planter sa tête dans le sol en cas de danger " />
Le 29/06/2017 à 08h01
Le 29/06/2017 à 08h04
Tu as sans doute mal lu ;)
Le 29/06/2017 à 08h06
Et on fini comme nuit debout à débattre et au final se rendre compte qu’aucune action concrète est menée ou que ceux qui décident réellement d’agir sont minoritaires car il ne faut pas oublier on est naturellement des fainéants (c’est un des débats de nuit-debout lyon).
Le 29/06/2017 à 08h07
OK.
En lisant ce commentaire, je viens de me réabonner, et j’ai poussé la réglette plus vers la droite que je ne l’aurait fait avant.
@David : continuez ! Merci !
Le 29/06/2017 à 08h07
Si on pouvait éviter la dérive vers débat purement politique dans les commentaires et de pourrir le sujet initial, ce serait pas mal. Merci ;)
Le 29/06/2017 à 08h09
Le 29/06/2017 à 08h10
La remarque n’était là que pour soutenir la remarque de “au moins quelqu’un essaye de faire quelque chose sur un sujet complexe”, mais en effet j’ai sous estimé la dérive que peut entrainer l’exemple (je l’automodère à postiori).
Edit: zut trop tard, peut tu t’en occuper david?
Le 29/06/2017 à 08h11
Quatre projets tiers + NXi = 5
Le 29/06/2017 à 08h11
Je comprends bien, mais je préfère prévenir " />
Le 29/06/2017 à 08h13
Le 29/06/2017 à 08h26
Next INpactDès cette année, nous réserverons l’équivalent de 33 % des dons effectués à Next INpact à des projets qui nous semblent rejoindre ces valeurs d’intérêt général. Pour le moment, nous avons décidé de soutenir à parts égales GnuPG, le projet Tor, le système d’exploitation Tails ainsi que VeraCrypt. Cette liste aura vocation à s’étendre à travers un dispositif ouvert que nous détaillerons dans un second temps.
Le 29/06/2017 à 08h33
Le mal progresse car le bien le regarde faire.
Le 29/06/2017 à 08h38
Le 29/06/2017 à 10h41
Le 29/06/2017 à 11h04
Le 29/06/2017 à 11h06
Le 29/06/2017 à 12h04
Protéger sa vie privée sur Internet est une problématique de vieux…
Les djeunz ont la problématique inverse: comment rendre sa vie privée davantage visible !
Le 29/06/2017 à 12h09
je serais tenté de dire bonne idée !!
Mais ne pas oublier que pour informer il faut continuer d’approfondir les articles.
La meilleure information est la grande qualité des articles déjà présents ici
Le 29/06/2017 à 12h20
Le 29/06/2017 à 12h30
Bonne idée et initiative. Dans tous les cas: “Il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais.” " />
Le 29/06/2017 à 12h55
Le 29/06/2017 à 12h57
Sans valider toute ta réflexion, je te rejoins sur un point: qui décide de ce qui est d’intérêt public ou pas?
l’Etat (reconnaissance d’utilité publique via décret du Conseil d’Etat).
Ce même état qui perfuse à tout va (exemple au hasard: la presse), et qui donc, indirectement, contrôle.
mais d’un autre côté il s’agit juste d’apporter une nouvelle solution de financement, à côté du système de dons qui existe déjà.
l’article dit “pourquoi pas d’intérêt public”, on voit que la réflexion n’a pas été poussée jusque là.
Le 29/06/2017 à 13h28
Le 29/06/2017 à 13h32
Si on s’en tient à ta reflexion, JLI ou P&P n’existerait pas pour la presse. Et pour certains titres indépendants, je peux te dire que ça pourrait poser de sacrés soucis. Après je sais que tu campes sur ton truc comme à ton habitude hein, mais sur le fond, tu devrais sortir du principe et regarder un peu ce qui se passe dans cette chose étrange que l’on nomme la réalité.
Le 29/06/2017 à 13h51
Le 29/06/2017 à 13h52
Le 29/06/2017 à 13h58
Le 29/06/2017 à 14h06
si FB représente 90% des revenus de GPG, oui.
j’en sais rien. tu sais, toi?
Le 29/06/2017 à 14h11
Non sa généralisation est intéressante et surement pas un sophisme. Le principe de vie privée remonte jusqu’à savoir qui peux tracer ce que tu fais sur internet (interception “man in the midle” etc …) le login “anonyme” ne repousse le problème que d’une case comme il l’a généralisé.
Le 29/06/2017 à 08h58
Il faut du courage pour ne rien faire ? Je pensais que c’était le contraire pourtant…
Le 29/06/2017 à 09h07
Je ne vois pas très bien le lien fait dans l’article avec des outils de protection de la confidentialité. Pourquoi NXi reverserait une partie des dons qu’il perçoit à d’autres activités qui n’intéressent pas nécessairement le lecteur-donateur ? Pour promouvoir des outils de chiffrement et d’anonymisation à une époque où les masses n’y comprennent strictement rien car elles ont une confiance absolue dans les outils connectés (matériels et logiciels) dont ils sont abreuvés ? o_Ô
Là je ne vous suis plus du tout.
De mon point de vue (certes fort discutable), la vraie question est de savoir comment faire prendre conscience aux masses que la confidentialité des données qu’elles génèrent est un enjeu majeur de la société de demain.
Et je ne crois pas qu’on puisse y parvenir en promouvant des outils de protection de la confidentialité.
Pour ce qui est d’optimiser le financement par les dons (car c’est bien de cela qu’il s’agit), je ne vois que la reproduction d’un modèle dépourvu de pérennité.
Le 29/06/2017 à 09h13
il me semble que justement NXI joue sur les deux tableaux en informant “les masses”, et là en finançant des outils.
Le 29/06/2017 à 09h19
Le 29/06/2017 à 09h22
Il faut des solutions à court et moyen terme. Concernant le manque de financement, il est réel et à déjà été clairement évoqué. Même pour des outils vitaux dont on sous-estime très souvent la portée (GPG est à mon avis le meilleur exemple même si la tendance de ceux qui n’en regardent pas plus loin que le bout de leur nez est au bashing de l’outil)
Le 29/06/2017 à 09h35
Très bonne initiative !! Vous ne pourriez pas faire une sorte de glossaire/service conseillés dans le but protection de la vie privée? (or repackage global type framasoft)
Là comme idée, sans recherche, je vois
OS : Tails /Linux…
Le 29/06/2017 à 09h43
Le 29/06/2017 à 09h48
Mince, l’édition ne marche pas, je reecrit:
Donc une page/mini-site d’aide qui recense les conseils, de type :
OS : Tails
Pour les Windows/MacOS > paramêtrages conseillés
OS mobile:lineageOS? ou parametrages sur Android et iOS
Navigateur : Firefox/Vivaldi+quelles extensions???
Cloud : Serveur NAS ou ???
Maps/Navigation : OSM sur PC et ??? sur mobile
Chat:Telegram/Whatsapp
Social:Mastodon
MdP:Keepass
Moteur de recherche : Qwant, Drillo, Startpage
Je pense qu’un mini-site avec une description (quitte a ce qu’il y ai un lien sur un article détaillé comme le dossier sur les mdp par exemple) pourrait être sympa - et surtout accessible aux non-technophiles
PS:quand je mets des ???, c’est que je n’ai aucune idée de quel service peut offrir cela, alors s’il y a une âme charitable qui me lis " />
Le 29/06/2017 à 10h01
Du coup ca me fait penser que NxI devrait rajouter framasoft dans la liste :)
Pour le mini site avec description:https://framalibre.org/
Pour les références cloud: le self hosted: GitHub
Le 29/06/2017 à 10h04
sans compter que Facebook utilise PGP (et OpenSSL, et Signal, etc…)
donc les masses non éduquées utilisent ces outils.
Le 29/06/2017 à 10h10
Le 29/06/2017 à 10h10
Le 29/06/2017 à 10h30
L’actualité donne pourtant un bon aperçu du comment les choses peuvent bouger.
Les masses changent de comportement lorsqu’elles se sentent menacées (que le menace soit fondée ou non n’a aucune importance). Tous ces vilains hacktivistes malintentionnés qui provoquent des fuites de données dans ces usines à bafouage de confidentialité (Facebook, Microsoft, Amazon, Apple, Alphabet, Baidu, Yandex, …) ou propagent des programmes malveillants en profitant de négligences humaines sont les seuls aujourd’hui (à ma connaissance) à être capable de faire baisser le niveau de confiance des masses dans les outils numériques. Si la gêne occasionnée est suffisamment importante, les masses chercheront des réponses (outils de protection de confidentialité) à des questions qu’elles ne se posent absolument pas aujourd’hui.
On gros, ça revient à dire qu’il faudra un mal pour un bien. Sans menace, pas de remise en question.
Ça tiendrait la route comme scénario de film ? " />
Le 29/06/2017 à 10h31
Le 29/06/2017 à 10h32
Tres bonne idée l’équipe!
Je serais ou aller lorsque je déciderai de faire un don.
Le 29/06/2017 à 10h32
Sauf que c’est Facebook qui a les clés, pas les masses. " />
Mais ça aussi, ça ne gêne personne.
Le 29/06/2017 à 16h18
Le 29/06/2017 à 16h47
Oui, ils publient leurs comptes " />
Le 29/06/2017 à 19h58
JLI : J’aime l’info
P&P : Presse et Pluralisme
Le 29/06/2017 à 20h07
Ce sitehttps://www.privacytools.io/ référence les bonnes pratiques en matière de vie privée et de sécurité. Les services, outils préconisé etc etc, des dossiers (en anglais). Que du bon. Bonne lecture, y’a pas d’quoi " />
Le 29/06/2017 à 20h39
Le 29/06/2017 à 21h08
YouTube
Le 30/06/2017 à 07h29
Schopenhauer…. Ça laisse songeur…
Bon sinon c’est une bonne initiative dans l’absolu, d’un point de vue privé ou personnel.
Mais, et ça me fait mal au cul de le reconnaitre, tmtmachtfrei a raison au moins sur un point : la politisation de la question de votre part est assez malvenue.
Vous dites que vous ne voulez pas mener le “combat” au niveau politique, mais vous parlez de democratie, de citoyebs et vous faites reference a la loi… Etrange.
Le 30/06/2017 à 07h48
Quelques chose comme ce site web :https://prism-break.org/fr/
Je crois que c’est ce que tu cherches :-)
Le 30/06/2017 à 07h54
Même si cette solution centralisée par NextInpact a certains défauts listés par les membres, je trouve que cela permet de faciliter le don et pousse à en faire un. Il n’y a pas de problème de concentration ou de choix imposé puisque NxI n’est pas hégémonique.
Bref je soutiens fortement ce projet qui, sans être parfait, est beaucoup mieux que de ne rien faire.
==> M’en vais faire un don, la meilleure des preuves !
Le 30/06/2017 à 09h36
OK merci, donc:
In 2016 we had 268 individual donations summing up to 9615 Euro, we received 50000 USD each from Facebook and Stripe resulting in 92539 Euro, and 60000 USD (54220 Euro) from the Linux Foundation.
donc Facebook représente un tiers du budget de GNUPG.
c’est juste énorme.
Le 30/06/2017 à 18h13
Juste pour pousser la logique jusqu’au bout (vu qu’on parle d’outils pour préserver sa vie privée " />) et peut être qu’en fin de compte il s’agit également d’une solution au problème :
Ne serait il pas intéressant d’utiliser un outil monétaire anonyme, décentralisé et qui ne prend pas de commissions (enfin j’en ai jamais utilisé mais il me semble que c’est un des arguments) => dit autrement une cryptomonnaie !
Donc en gros, une page internet (d’initiative privée pour le coup) qui recense les différents projets avec descrption etc … (avec un bouton pour demander l’inscription de tel ou tel projet à la liste) et à côté un bouton “donner en cryptomonnaie”. Bon après je sais pas comment ça se passe pour les impôts. Mais si il s’agit juste de centraliser pour donner à un grand nombre de projets au même endroit tout en le faisant facilement, je vois pas pourquoi ça serait pas suffisant.
À moins que le but serait d’avoir un “super intermédiaire” qui répartisse lui même selon certaines règles tout l’argent qu’il reçoit (que ce soit en fonction d’un questionnaire que les donnateurs remplirait ou selon ses propres règles). Parce que c’est vrai que ça peut faire peur de se retrouver sur une pages avec des milliers de projets avec un bouton “donner” à côté => comment savoir à qui donner etc…
Le 29/06/2017 à 07h17
Ainsi, ne serait-il pas plus intéressant de disposer d’une structure qui permettrait de centraliser et de répartir la récolte de ces dons, éventuellement avec une reconnaissance d’intérêt public ?
Non. Une structure unique multiplie le risque de capture et de préemption par des individus ou institutions mal intentionnés (détournement d’intérêt), surtout avec le stigmate « reconnaissance d’intérêt public ». Le mieux est l’ennemi du bien.
Le 29/06/2017 à 07h25
Il est toujours plus aisé de se trouver des raisons de ne rien faire " />
Le 29/06/2017 à 07h30
C’est très vrai.
Une analogie me vient en tête avec la Sacem, une structure pour protéger notre culture et pour le bien des artistes…." />
Le 29/06/2017 à 07h43