E-sport : agrément, CDD, le casse-tête de la loi Lemaire pour les équipes
Du LoL dans l'administration
Le 04 juillet 2017 à 08h03
7 min
Droit
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Le 1er juillet, le décret relatif au statut des joueurs professionnels de jeux vidéo est entré en vigueur. Un véritable casse-tête pour les équipes professionnelles qui ne sont pas encore prêtes à s'adapter à ce nouveau règlement, parfois peu clair.
Ce week-end, deux évènements importants se déroulaient pour les équipes françaises de sport électronique. D'abord, l'ESWC Summer, un tournoi organisé par Webedia visant à réunir sur les rives de la Garonne la scène française une dernière fois avant les grandes vacances, ce qui est plutôt sympathique.
Vient ensuite l'entrée en vigueur du décret n°2017 - 872 « relatif au statut des joueurs professionnels salariés de jeux vidéo compétitifs ». Un sujet un peu moins sexy sur le papier, mais qui anime de nombreuses discussions au sein de la communauté, notamment du côté des responsables d'équipes, qui ne savent pas exactement sur quel pied ils peuvent encore danser.
Le texte prévoit en effet la mise en place d'un statut de joueur professionnel de jeu vidéo, un point que les équipes voient unanimement comme une avancée positive, mais les conditions de son application sont encore trop floues à leurs yeux. Nous avons recueilli les réactions de certaines d'entre elles.
Ce que dit la loi pour une République numérique
Dans la loi 2016 - 1321 du 7 octobre 2016, il est inscrit que « le joueur professionnel salarié de jeu vidéo compétitif est défini comme toute personne ayant pour activité rémunérée la participation à des compétitions de jeu vidéo dans un lien de subordination juridique avec une association ou une société bénéficiant d'un agrément du ministre chargé du numérique, précisé par voie réglementaire ».
Un joueur rejoignant un club e-sport agréé par le secrétariat d'État au numérique peut ainsi prétendre à un contrat se rapprochant de ceux proposés aux sportifs dans des disciplines traditionnelles, soit un CDD d'un minimum de 12 mois et d'un maximum de 5 ans. Une avancée majeure sur le plan social pour les joueurs professionnels, qui peuvent alors bénéficier d'un accès à la sécurité sociale et cotiser pour leur retraite, ce qui n'est pas nécessairement le cas quand ils optent pour une structure type auto-entrepreneur ou EURL.
Le contrat peut être signé pour une durée plus courte, tant qu'il s'étend au moins jusqu'à la fin de la saison e-sportive en cours, dont les limites sont fixées par un arrêté du secrétaire d'État au numérique, en l'occurrence Mounir Mahjoubi.
Les termes de l'agrément sont eux aussi encadrés par le secrétariat d'État au numérique. Ses contours sont dessinés par les quatre premiers articles du décret n°2017 - 872, ainsi que ceux du dossier accompagnant la demande d'agrément.
Pour plusieurs équipes, le texte est inapplicable en l'état
« Nous venons tout juste d'apprendre comment déposer notre demande d'agrément de Club e-sportif : une page web officielle vient d'être publiée pour renseigner les clubs et permettre de remplir un formulaire de déclaration. Mais il existe cependant encore quelques points à clarifier », nous confie Stefan Euthine, directeur général de LDLC Event et élu depuis peu président de l'association France eSports. « France eSports échange toujours avec le gouvernement grâce au soutien du service de l'économie numérique de la DGE (Direction Générale des Entreprises) afin de permettre à notre activité de répondre aux contraintes du code du travail dans les meilleures conditions. »
L'équipe liée au revendeur informatique est également inquiète de l'absence de précisions sur certains points du contrat de travail, notamment sur le choix de la convention collective à laquelle s'adosser, la définition de ce qui est du temps de travail ou non. Le rôle même du joueur de jeux vidéo n'a pas non plus été défini avec le ministère du travail.
« On ne sait pas encore si l'on doit dépendre d'une convention collective particulière. Aujourd'hui, notre club fonctionne sur la convention SYNTEC, mais si demain il faut en changer, ce sera compliqué... notre filiale dépend d'un groupe côté en bourse, un changement de convention collective doit passer en conseil d'administration et ça peut nécessiter plusieurs mois de délai, pendant lesquels nous ne nous voyons pas suspendre notre activité » constate son responsable.
Le dossier en lui-même n'est pas le seul hic au programme. « Si on applique la loi comme elle doit être appliquée aujourd'hui, tout le monde coule », résume un cadre d'une autre structure française. En cause, le montant des cotisations salariales et patronales à verser dans le cadre de CDD, qui sont nettement plus élevées que dans le cadre d'une relation d'entreprise à auto-entrepreneur (AE), le mode de fonctionnement aujourd'hui privilégié dans l'e-sport.
« Un joueur qui nous coûte 1 500 euros en AE nous revient à 3 000 euros en CDD », poursuit le responsable. « Alors soit on continue de payer 1 500 euros, il n'en touche que 750 et il s'en va ailleurs en Europe parce qu'on n'est plus assez compétitifs, soit on aligne le double de budget, mais on fait faillite. »
La question du salaire minimum se pose également. « Sur certains petits jeux, le salaire du marché pour un joueur c'est 500 euros par mois... Je ne vais pas pouvoir me permettre de doubler leur salaire d'un coup si l'économie du jeu ne me permet pas de le faire » s'inquiète Nicolas Maurer, directeur général de Vitality.
Quelle fiscalité pour les gains en compétition ?
Dernier point soulevé par Stefan Euthine, celui de la fiscalité des gains en compétition. Aujourd'hui, ce sont les joueurs qui s'inscrivent directement aux compétitions au nom de leur équipe, les gains leur sont donc directement reversés. « Le joueur indépendant déclarait ses gains dans son chiffre d'affaire et sa fiscalité personnelle de façon légale, dans la mesure où la plupart des équipes ne prennent pas de parts sur ces revenus », explique-t-il.
« Maintenant, le statut d'employé implique que ce sont aux clubs de s'inscrire et de toucher ces gains, avant de les reverser sous forme de primes au joueur salarié. Ce qui implique la fiscalité du club, avec ses cotisations patronales et salariales, comme dans le sport. L'ennui, c'est que seuls les clubs français auront l'obligation de passer par ce régime », conclut le président de France eSports.
La crainte d'une distorsion de concurrence en Europe
L'ensemble de ces éléments fait craindre aux équipes françaises une perte de compétitivité par rapport à leurs concurrents étrangers. « Demain, si une équipe étrangère vient recruter un de mes joueurs, même s'il reste vivre et travailler en France, elle ne fera pas face à tous ces obstacles-là » s'inquiète Stefan Euthine.
« Ça reste quand même un signal extrêmement positif pour le long terme, même si ça peut créer des frictions dans l'immédiat », tempère Nicolas Maurer. « La reconnaissance par les pouvoirs publics du statut du joueur c'est indispensable à partir du moment où on ambitionne d'être présent sur un marché mature. Et pour ça, le business doit être clarifié », assure-t-il tout en reconnaissant que la transition pourrait être assez compliquée pour certaines équipes, même s'il n'imagine pas encore ce type de contrat devenir rapidement la norme.
L'un des problèmes pour les équipes françaises est que les joueurs vont avoir tendance à aller là où le salaire leur paraîtra le plus élevé. « Dans le foot on observe déjà ces distorsions de concurrence, les meilleurs joueurs vont à l'étranger où la fiscalité leur est le plus favorable. Dans notre cas, on ne sera clairement pas avantagés pendant un temps mais ça finira par se lisser. À nous d'être plus attractifs sur d'autres points », résume-t-on chez Vitality.
E-sport : agrément, CDD, le casse-tête de la loi Lemaire pour les équipes
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Ce que dit la loi pour une République numérique
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Pour plusieurs équipes, le texte est inapplicable en l'état
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Quelle fiscalité pour les gains en compétition ?
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La crainte d'une distorsion de concurrence en Europe
Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 04/07/2017 à 08h21
Arf, la sous traitance via la généralisation de l’auto entreprenariat.
Comment pourrir un status qui n’a pas été conçu pour. Bienvenue dans le pire des SSII (pardon ESN)
Le 04/07/2017 à 08h23
« Demain, une équipe étrangère vient recruter un de mes joueurs, même s’il reste vivre et travailler en France, ne fera pas face à tous ces obstacles-là » s’inquiète Stefan Euthine.
C’est un peu plus compliqué que cela: le joueur sera alors considéré comme un travailleur détaché et devra donc profiter d’une partie de ce qui a été mis en place dans la législation française.
« Un joueur qui nous coûte 1 500 euros en AE nous revient à 3 000 euros en CDD », poursuit le responsable. « Alors soit on continue de payer 1 500 euros, il n’en touche que 750 et il s’en va ailleurs en Europe parce qu’on est plus assez compétitifs, soit on aligne le double de budget, mais on fait faillite. »
C’est la qu’on s’aperçoit que quel que soit le domaine, les entreprises tiennent toujours le même discours. Faire de sa passion son métier c’est bien: mais permettre aux joueurs de cotiser et les protéger en cas de coup dur (rupture de contrat, maladie, etc.) c’est mieux.
Le 04/07/2017 à 08h29
pas vraiment d’accord..
Dans une SSII, on est salarié, mais on bosse chez son client.
On est la fois a la merci de son patron et de son client
Un auto-entrepreneur, si il bosse chez son client, est son propre patron. C’est déjà un problème relationnel en moins.
Le 04/07/2017 à 08h31
Tout de suite ça part sur l’argumentation des cotisations sociales (et non pas charges sociales). Il n’a pas fallu plus de 2 sec pour que cela soit lancé.
Le problème n’est pas la législation française mais plutôt les autres pays européen qui n’ont pas les mêmes systèmes de santé ou retraite. Et ces pays ne s’aligneront pas de sitôt visiblement. Alors qu’en fait c’est bien a ces pays de le faire.
On ne parle pas de salaire de joueur du PSG bien sur… Un Gamer à la retraite aujourd’hui est soit mort de faim, soit fait autre chose. Avec un joli mallus sur les points de retraite et éventuellement les droits aux soins / chômage.
Le 04/07/2017 à 08h31
c’est surtout le status d’AE qu’il fallait améliorer, pour qu’il devienne aussi interressant au niveau social, que celui d’être en CDD.
(ne pas oublier non plus que les CDD ne sont pas renouvelable a l’infini, et qu’être en CDD signifie qu’on ne pourra pas rester dans une équipe, même si on le voulait, et même si tout se passait bien)
Le 04/07/2017 à 08h33
Heu, comprends pas le rapport des SSII avec l’article ?
Le 04/07/2017 à 08h35
Non, l’autoentrepreneur est un status qui est sensé être transitoire quand tu démare un projet. ici le projet n’est pas démarré par le joueur mais par la structure.
Pour certains joueurs ce sera peut être sa première expérience mais ce n’est pas à lui de porter les risques c’est à la structure.
Le status d’AE a été créé pour ceux qui veulent apprendre à monter leur boite. Pas pour bénéficier advitam d’une cotisation simplifiée réduite mais du coup limitée. C’est un status qui n’est pas des plus sympa pour le long terme mais qui a toute sa valeur sur une expérience pour apprendre.
Le but final est de débouché sur un status d’entreprise plus formel une fois qu’on est sur de son projet.
Le 04/07/2017 à 08h36
“Alors qu’en fait c’est bien a ces pays de le faire. ”
Et il n’a pas fallut plus de 2sec pour que tout de suite, on pense qu’on est forcement le modèle a suivre, et que les autres pays voudrait nous suivre, mais qu’ils en sont empêché.
Il faut arrêter de se mettre dans la position du modèle.
Le 04/07/2017 à 08h36
Les ESN étaient le non recrutement via société de service. Ici on est dans le non recrutement via des salariés en AE. La problématique est la même: si lien de subordination alors non c’est un employé.
Le 04/07/2017 à 08h37
Le CDD dans un cadre sportif est renouvelable à l’envi. C’est comme ça que tu te retrouves avec le même gardien de but pendant 10 ans dans un club de foot. (Au hasard, Steve Mandanda à l’OM)
Le 04/07/2017 à 08h38
Sauf que ce n’est pas a l’état, ou a une entité de décider de comment ce status doit être utilisé.
Le status d’auto-entrepreneur est une solution et une finalité pour beaucoup. Ils trouvent là enfin une solution pour être indépendant.
Le 04/07/2017 à 08h39
ok, merci de la précision.
encore un cas particulier, plutôt qu’une généralisation qui nous mettrait tous a égalité..
bref..
Le 04/07/2017 à 09h57
Le 04/07/2017 à 10h26
Le 04/07/2017 à 10h41
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Le 04/07/2017 à 10h46
La tendance en ESN, c’est de ne plus recruter en France, et passer par de la sous-traitance ( de sous-traitance donc). C’est en tout cas la politique officielle et assumé de la plus grosse ESN en France…
Le 04/07/2017 à 11h28
Le 04/07/2017 à 12h13
Le 04/07/2017 à 12h20
le problème, c’est qu’avec ce genre de réflexion, tu ne permet qu’a “ceux qui ont les moyens” d’exister..
si tu veux augmenter les possibilités, et donc le nombre d’équipe d’e-sport, et donc… le nombre d’emploi généré, il faut écouter ceux qui se plaignent que ça leur coute plus cher.
Parce que les autres, les petits, eux, n’auront pas l’oreille des médias, et n’auront peut-être meme pas la possibilité de naitre
Le 04/07/2017 à 12h55
Le 04/07/2017 à 13h15
Idée reçue, excepté le japon et Singapour dans une moindre mesure l’ensemble des meilleurs systèmes de santé mondiaux sont occidentaux et européen.
Pour Ldlc je ne m’inquiete pas si c’est vraiment trop cher on aura une filliale dans le pays qui faut pour salarier les joueurs
Le 04/07/2017 à 14h01
oui c’est pas faux ! (mais j’ai compris tous les mots…)
J’ai aussi fait l’erreur de placer l’Australie en Asie… je pensais principalement à l’Australie et Singapour en effet.
Le 04/07/2017 à 17h14
Le 04/07/2017 à 17h34
Le 05/07/2017 à 06h39
Merci … fois 2 msg en fait.
Le 05/07/2017 à 08h20
Le 05/07/2017 à 15h01
je suis assez d’accord :)
Le 05/07/2017 à 15h23
Le 06/07/2017 à 07h50
Je ne suis pas joueur mais je comprends très bien que l’on puisse être passionné par cette activité en la pratiquant.
Par contre j’ai du mal à comprendre que l’on puisse passer des heures à regarder des mecs avachis sur leur siège tapoter sur des boutons, même en ayant un visuel du jeu ça me paraît très bizarre quand même…
Le taux d’obésité n’a pas fini de grimper à mon avis… " />
Le 04/07/2017 à 08h50
Je suis indépendant, je connaîs bien la problématique et la perversité des différents status.
Les contrats de subordinations sont le CDI ou le CDD (et quelques autres), dans le cas de l’utilisation d’un AE cela s’appelle de la sous-traitance (on confie une mission et romp le lien de subordination ).
Je le répète, l’AE n’a pas été créé pour se débarrasser des CDI/CDD mais pour les gens qui veulent démarrer un projet. Attention au délit de marchandage Wikipedia
“Le lien de subordination constitue l’un des trois éléments essentiels du contrat de travail entre le salarié et son employeur, les deux autres éléments étant la prestation de travail et la rémunération. Si le lien de subordination relie dans les faits le salarié et le client, l’un des éléments du contrat de travail fait défaut, et le contrat de travail n’est pas valide.”
Le 04/07/2017 à 09h06
Personne ne veut s’aligner sur la france et ils ont raison
Le 04/07/2017 à 09h11
Le 04/07/2017 à 09h13
Élaborespour voir…
Le 04/07/2017 à 09h19
Conclusion l’e-sport pro n’est pas viable en France. Si tu n’es pas rentable dans une activité… Soit les primes et le sponsoring s’aligne, soit on regardera des chaînes coréen. D’ailleurs il n’y a pas que l’e-sport qui a ce genre de problème, les ligues de sport américain également. Enfin je pense que avant d’avoir un e-sport pro, il un e-sport amateurs bien ancré avec des asso…
Le 04/07/2017 à 09h26
Ah parce que l’ONU est qualifiée pour classer les systèmes de santé ? Oô je savais pas que c’était dans leurs attribution…
de plus dans le Top 5 tu nous vois vraiment trop beaux mon ami….
Le 04/07/2017 à 09h29
Pour le statut des contrats des joueurs, au moins c’est clarifié maintenant avec le CDD, mais du coup les structures ont les mêmes problèmes que beaucoup de PME : les charges sociales qui les plombent.
Stefan Euthine a raison en parlant de la concurrence des autres pays, puisque la majorité des équipes n’a pas de “gaming house”, une équipe anglaise peut très bien recruter un joueur français sans jamais le faire venir outre manche, il peut jouer depuis chez lui avec ses coéquipiers de n’importe où…
A mon sens c’est le genre de domaine où il faut réguler à un niveau européen/international plutôt que national, mais bonjour le casse-tête.
PS : sur la page du gouvernement concernant le statut de joueur pro, un passage assez surprenant
Une équipe professionnelle d’e-sport peut-elle employer des mineurs de 16 ans ?
Une société ou association bénéficiant de l’agrément décrit ci-dessus peut employer des mineurs de 16 ans, dès lors qu’elle en a reçu l’autorisation de la Commission des enfants du spectacle, pour chacun des mineurs concernés.
Le 04/07/2017 à 09h30
L’ONU comme L’OMS ou encore Bloomberg… et oui.
Après si tu démontre qu’on est 150eme dans un de ces classement… je n’y pourrai rien n’est pas.
Le 04/07/2017 à 09h32
L’e-sport dépend de la culture pour l’instant, parce que lié au jeu vidéo. Ce qui explique surement ce patch un peu chelou en attendant de faire plus propre
Le 04/07/2017 à 09h37
Je ne comprends ton problème : quand tu es en société de service, tu as un contrat de travail, en CDI le plus souvent d’ailleurs (ce qui est beaucoup plus avantageux pour le salarié qu’un CDD avec le client final). En AE, tu n’est pas salarié : tu ne peux donc pas comparer la situation d’une personne en AE à celle d’une personne en ESN.
Après je suis d’accord avec toi que le status d’AE est utilisé à tord et à travers, et de mémoire des entreprises ont déjà été condamnés pour ça.
Le 04/07/2017 à 09h37
Le 04/07/2017 à 09h40
Le 04/07/2017 à 09h42
Déjà “cotisation sociales” pas “charges”
Le problème est le même pour tous. Les gens regardent toujours le haut du pavé et jamais les ligues 2 3…
Un club de foot comme le PSG n’a pas trop de problème d’argent. Une équipe du fin fond de la pampa aura un exercice plutôt difficile. Ce qui les différencie c’est les investisseurs qui acceptent de mettre la main au portefeuille. Ces clubs ont des revenus mais pas de la même grandeur. La provenance de ces revenu varie (pub, vente maillot, etc)
Le PSG comme les équipes de foot plus provinciales payent leur cotisations et se débrouillent pas trop mal. Quid des joueurs étranger venant jouer en France?
LDLC gueule alors qu’ils ont clairement les moyens d’investir et que les retombées ne sont pas forcément en gains direct mais aussi en communication et pub… C’est comme d’investir dans une pub à la télé. Il n’y pas de retour direct pourtant on le fait.
Ca va gueuler un temps et puis ça se réorganisera. Le marketing est toujours choyé.
Le 04/07/2017 à 09h44
En fait il faut penser à l’inverse, c’est de la “fausse sous traitance”: Il existe un lien entre salaire et subordination, tu es donc en fait employé de la structure (il existe un contrat de travail de facto avec la structure ce qui rend le status de AE caduque)
https://www.legavox.fr/blog/maitre-anthony-bem/delit-travail-dissimule-sous-trai…
Le 04/07/2017 à 09h51
On est entre 10 et 20 je dirais (pas le temps d’aller chercher) alors qu’on était certe dans les premiers fin des années 90 et début 2000. Sauf que maintenant l’Asie nous a bien dépassé…
Le 04/07/2017 à 09h55
« Un joueur qui nous coûte 1 500 euros en AE nous revient à 3 000 euros en CDD », poursuit le responsable. « Alors soit on continue de payer 1 500 euros, il n’en touche que 750 et il s’en va ailleurs en Europe parce qu’on est plus assez compétitifs, soit on aligne le double de budget, mais on fait faillite. »
Bienvenue dans le monde des adultes.
Aujourd’hui nous allons voir pourquoi la fiscalité c’est mal, demain nous verrons pourquoi la fiscalité c’est bien, et après-demain vous pourrez choisir entre devenir un utopiste de gauche ou un salaud de droite.
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