« Open Bar » : une sénatrice réclame une commission d’enquête sur l’accord Microsoft-Défense
Aux armes, etc.
Le 19 octobre 2017 à 09h30
8 min
Droit
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Le renouvellement de l’accord passé entre Microsoft et le ministère de la Défense continue d’agacer la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam (LR), seule parlementaire à s’interroger régulièrement sur ses conditions et son opportunité. Dernier épisode en date : son souhait de lancer une commission d’enquête sur le sujet.
Ce n’est pour l’heure qu’une proposition de résolution, mais elle marque les vœux de la sénatrice d’avoir toute la lumière sur l’accord Open Bar signé initialement pour la période 2009 - 2013, puis renouvelé pour 2013 - 2017 et récemment pour la période 2017 - 2021 sans le moindre marché public.
Dans la même veine que l’Association pour la promotion et la défense du logiciel libre (April), elle plaide ainsi pour la création d’une commission d'enquête.
Elle serait « composée de 21 membres tendant à analyser les conditions de passation et de renouvellement de l'accord-cadre entre le ministère de la Défense et Microsoft ». Cette instance devrait également « formuler des propositions pour renforcer la souveraineté numérique et la cybersécurité de la France », expose-t-elle dans son texte mis en ligne hier.
Les flous du ministère des Armées
Déjà questionné par la même Joëlle Garriaud-Maylam, l’actuelle ministre des Armées avait sorti la Grosse Bertha en août dernier pour justifier le renouvellement de ce partenariat pour quatre nouvelles années.
Contestant l’appellation de contrat « Open Bar », Florence Parly décrivait au contraire une solution apte à « soutenir une partie du parc Microsoft déjà déployé au sein du ministère au moyen d'un support contractuel désormais unique ». Non sans glorifier les « importantes économies, ainsi que la mise en place d'une gestion centralisée, avec un nombre réduit de configurations ».
Sans fournir le moindre chiffre, la ministre applaudissait des coûts « prévisibles et ajustés au strict besoin dans le cadre d'un pilotage continu de l'exécution du contrat ». Bref, du tout bon. « Au total, ces accords-cadres successifs ont permis au ministère d'acquérir une maîtrise croissante du déploiement, de la maintenance, de la qualité de service et des coûts de la partie de son socle technique commun reposant sur des produits Microsoft ».
Une brèche cependant : aux partisans du logiciel libre, elle promettait de « réexaminer la possibilité d'avoir recours à l'avenir, plus largement [aux logiciels libres] ». Une « feuille de route » avait alors été annoncée pour 2018 afin de programmer « le calendrier et les applications pour lesquelles il serait pertinent de passer au logiciel libre ».
Absence d’information, réponses évasives
Dans l’exposé des motifs de son projet de résolution, la sénatrice regrette pour sa part l’absence d’information sur le site du ministère, et des réponses évasives à sa question parlementaire.
Elle ne comprend pas d’ailleurs comment a pu être apposée la signature de l’État français avec l’antenne irlandaise de l’éditeur alors qu’un groupe de neuf experts, en 2008, avait conclu que « compte tenu des risques élevés et du surcoût par rapport à la situation actuelle, le groupe de travail déconseille la contractualisation sous forme de contrat global [le contrat Open Bar proposé par Microsoft] sauf à le limiter au périmètre de la bureautique ».
Elle se souvient également de l’article 16 de la loi du 7 octobre 2016 pour une République numérique, qui réclame des administrations « la maîtrise, la pérennité et l'indépendance de leurs systèmes d'information ». Disposition encourageant au passage « l'utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l'achat ou de l'utilisation, de tout ou partie, de ces systèmes d'information ».
Une avalanche de questions
De cette situation, elle inventorie une avalanche de problématiques : la solidité du choix à une procédure négociée « sans publicité ni mise en concurrence préalables », la réalité des économies vantées par la ministre « en comparaison avec un contrat avec Microsoft plus encadré ou un recours à d'autres solutions de logiciels propriétaires ou libres », le « manque de transparence et de débat public ».
Elle s’interroge au surplus sur l’opportunité de signer avec une société installée dans un pays connu – et dénoncé – pour ses charmes fiscaux, sur le choix de passer contrat avec un acteur en position dominante « plutôt que de soutenir les entreprises françaises et européennes du logiciel et de valoriser leur savoir-faire ».
Enfin, la sénatrice revient sur les enjeux « en matière de souveraineté numérique et de cybersécurité du choix d'une centralisation de l'intégralité du système informatique du ministère des Armées auprès d'une entreprise américaine dont certains logiciels étaient utilisés par la NSA, notamment à des fins d'espionnage d'acteurs économiques, industriels et politiques majeurs ».
L’analyse de l’ANSSI en octobre 2015
Sur ces questions, Guillaume Poupard, directeur de l’ANSSI nous avait confié, en octobre 2015, sa vision sur ces contrats monstres passés par les ministères avec l’éditeur de Redmond.
« On peut très bien utiliser ces produits, et - pour défendre un peu le ministère de la Défense - il vaut mieux avoir un seul contrat bien négocié, plutôt que 3 000 contrats négociés indépendamment les uns des autres, exposait Poupard. Au final, on obtient la même chose, mais on a payé dix fois plus cher ».
Selon le patron de l’Agence nationale pour la sécurité des systèmes d’information, il est préférable au contraire de se poser les questions suivantes : « Qu’est-ce que nous « offre » Microsoft ? Quelles sont les alternatives ? Quelles sont les meilleures solutions pour mes besoins, en fonction de mes contraintes ? ».
Mais le même refusait alors de commenter les modalités de ces contrats, passés sans marché public ouvert à la concurrence.
Faire parler la Grande muette
Du côté de l’April, Frédéric Couchet, délégué général, regrette que « la Grande muette refuse toute transparence et n'accepte aucune critique au sujet de son addiction aux produits Microsoft ».
Du coup, « la création d'une commission d'enquête permettra au Parlement d'exercer sa mission de garant des politiques publiques et de faire la lumière sur les relations opaques et préoccupantes qui existent entre Microsoft et l'État français ».
L’association a d’ailleurs mis en ligne plusieurs documents chalutés dans les filets d’une procédure CADA visant à la communication de documents non publiés. Des documents libérés mais qui ont subi de multiples caviardages, et dans lesquels l’April tire la conclusion que la dépendance à Microsoft serait d’ores et déjà acquise pour les années 2021 - 2025.
Un grain de sable
Le lancement d’une commission d’enquête parlementaire obéit à un encadrement strict. Justement. L’ordonnance relative au fonctionnement des assemblées parlementaires prévient qu’ « il ne peut être créé de commission d'enquête sur des faits ayant donné lieu à des poursuites judiciaires et aussi longtemps que ces poursuites sont en cours ».
Or, Nexedi, une entreprise française, a déjà fait connaitre fin août son souhait d’attaquer l’accord Open Bar. Si la procédure est lancée, elle pourrait donc gripper la commission souhaitée par la sénatrice, du moins selon le spectre défini.
L’ordonnance précitée prévient sur ce point que « si une commission a déjà été créée, sa mission prend fin dès l'ouverture d'une information judiciaire relative aux faits sur lesquels elle est chargée d'enquêter ». Dans tous les cas, cette contrainte n’est que temporelle : une fois la procédure judiciaire aboutie, la commission d’enquête pourra reprendre de plus belle.
Le plus dur arrive
La proposition devra maintenant être inscrite à l’ordre du jour, choix qui dépend de la conférence des présidents de groupe politique. C’est une étape importante et délicate dans la mesure où le parti LR devra accepter cette lumière sur un contrat initié alors qu’il était aux responsabilités. Son renouvellement avait d'ailleurs été orchestré sous le règne du PS. Enfin, la troisième reconduction a été le fait de LREM.
Autant dire que tous les partis sont « mouillés » pour ainsi dire et il n’est pas certain qu’un tel chantier soit lancé, sauf à parier sur une prise de conscience de chaque groupe. Sur ce point, l’agence Reuters indique que Florence Parly, ministre des Armées, a communiqué vendredi dernier à Emmanuel Macron le dernier numéro de la Revue Stratégique 2017.
Une publication « destinée à fixer le cadre stratégique de l’élaboration de la prochaine Loi de programmation militaire (LPM) 2019 - 2025 » dixit le site de la direction générale des relations internationales et de la stratégie.
Au paragraphe n°135, cet ouvrage regrette justement que « la suprématie des États-Unis dans toutes les dimensions de l’espace numérique (matérielle, technologique, économique, juridique, politique et militaire) offre un contraste saisissant avec la situation des Européens, qui demeurent fortement dépendants de l’extérieur et dont les investissements comme les acteurs peinent à atteindre une taille critique ».
« Open Bar » : une sénatrice réclame une commission d’enquête sur l’accord Microsoft-Défense
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Les flous du ministère des Armées
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Absence d’information, réponses évasives
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L’analyse de l’ANSSI en octobre 2015
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Faire parler la Grande muette
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Un grain de sable
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Commentaires (45)
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Abonnez-vousLe 19/10/2017 à 09h45
Super article, Marc " />
Le 19/10/2017 à 09h47
La fin de l’article est épique, et illsutre bien la différence entre les paroles la main sur le coeur et les faits.
Autant dire que tous les partis sont « mouillés »
Je n’en vois que trois. C’est d’autant plus injuste de tous les mettre dans le même panier que certains qui ne sont pas impliqués dans la signature de ces contrats les dénoncent depuis pas mal de temps…
Le 19/10/2017 à 10h38
Autant dire que tous les partis sont « mouillés » pour ainsi dire
Ah ouais quand même… En fait je dirai même plus: autant dire que l’ensemble de la chaine décisionnelle de tous les partis au pouvoir détient un compte dans un paradis offshore alimenté par les illuminatis " />
Allez encore 2 articles sur le sujet, et on en viendra à utiliser les mêmes arguments que tous nos zamis populistes (et extrémistes) " />
Le 19/10/2017 à 10h49
Le 19/10/2017 à 10h52
Pourquoi France Insoumise, le PC ou le FN ne seraient pas des partis de gouvernements ?
Le 19/10/2017 à 10h56
Désolé je ne sais pas ce que c’est.
Le 19/10/2017 à 10h59
Le FN et la France Insoumise n’ont pas de groupe au Sénat.
Il y a bien le groupe Communiste Républicain, Citoyen et Écologiste qui pourrait appuyer une telle demande de commission, mais pas sûr que ça suffise.
Le 19/10/2017 à 11h03
Cela ne répond pas à ma question.
Le 19/10/2017 à 11h04
Un des ses partis a été au gouvernement depuis la 5eme république ?
Le 19/10/2017 à 11h04
Le 19/10/2017 à 11h14
Le 19/10/2017 à 11h19
Le 19/10/2017 à 11h20
Le 19/10/2017 à 11h59
…une entreprise américaine dont certains logiciels étaient utilisés par la NSA, notamment à des fins d’espionnage d’acteurs économiques, industriels et politiques majeurs ».
Pourquoi “étaient”? " />
Le 19/10/2017 à 12h06
Oui et non
Dans ces décisions il y a toujours des commissions et des groupes d’étude de toutes sorte ou toutes les couleurs politique sont présente. Soit en même temps soit a tour de rôle entre commissions (ou parlementaires).
Du coups c’est un vrai dossier explosif car en plus il s’étale dans le temps et en plus il est reconduit. Donc vraiment tout le monde dit Amen. La question c’est pourquoi ça signe alors que tout ce qui a un cerveau dit qu’il ne faut pas signer ?
Le 19/10/2017 à 12h13
Je pense que tu t’es trompé de commentaire en répondant au mien.
Ce que tu dis n’a aucun rapport avec mon message.
Le 19/10/2017 à 17h46
Le 19/10/2017 à 18h08
Le 19/10/2017 à 18h17
Merci NextInpact (et Marc Rees) et à la sénatrice Joëlle Garriaud-Maylam, qui travaillent à nous construire un avenir dans lequel nous serons en mesure de mettre en oeuvre nos politiques en toute indépendance, en réduisant les risques de voir nos systèmes planter : cf les GPS français en Irak…
Le 19/10/2017 à 19h01
Le 19/10/2017 à 19h11
Le 19/10/2017 à 19h19
Le 19/10/2017 à 21h06
Le 19/10/2017 à 22h27
Le 20/10/2017 à 03h49
Rappelez moi quel est l’éditeur qui a le premier patché sa dernière version contre la faille du wifi ?
Où sont les retex coûts et qualité de service de ceux qui comme la gendarmerie ont basculé (partiellement) dans le libre ?
Qui va expliquer la complexité des briques à mettre en place pour obtenir le même service ? Et c’est sans parler du casse-tête de montée en version de cette jungle de produit libre, pas tous bien suivis et sans garantie de maintenance (qu’il faut donc payé à des prestataires, ceux-là même qui mènent le lobby anti MS) ?
Une bonne expérience : les serveurs d’appli. Les armées ont choisi Glassfish de SUN, libre et gratuit. Résultat, racheté par Oracle avec des contrats de soutien hors de prix, l’éditeur le fait progressivement disparaitre du catalogue pour promouvoir son produit maison (qui s’appuie d’ailleurs sur ce qu’il a pu prendre du produit libre) aux prix astronomiques.
Mais tout cela, on se garde bien de le dire y compris dans les émissions soi-disant d’information comme Cash investigation qui n’a même pas cherché à faire un véritable travaille de journaliste, préférant le buzz pour son audimat.
Tout n’est pas blanc, tout n’est pas noir et quand c’est gratuit, c’est que le produit c’est vous !
Le 20/10/2017 à 08h44
Le 20/10/2017 à 17h58
Dit-il alors que c’est bien le prix qui est critiqué…
Le 20/10/2017 à 19h06
Asselineau a bien expliqué que l’europe et l’otan étaient la face civile et militaire d’une même médaille, et la vision racialiste qui se cache derrière l’europe. Ce n’est pas pour rien que le système s’emploie à le bâillonner dans les grands médias : les français ne doivent surtout pas apprendre les trahisons abominables de leurs élites.
Ensuite il y a aura toujours des fachos pour traiter de souverainistes des gens qui défendent simplement leur pays et les intérêts de leurs compatriotes à disposer d’eux mêmes et à décider de leurs lois, ce qui a très bien marché jusqu’à Maastricht. Derrière les contrats OB ici visés, il faut bien comprendre qu’on parle ici d’un véritable coup d’état et de haute trahison caractérisée, répétitive, et touchant tous les partis de l’assemblée nationale sans exception. Quand la corruption est généralisée et non canalisée, c’est que la fin est proche.
En général, ce sont les mêmes personnes qui s’emploient à faire passer mélenchon ou le pen pour des opposants politiques, alors que ces larbins sont les premiers à manger la soupe européiste et ramasser les cacahuètes de leurs potes américains ! Je ne pensais pas qu’on puisse être aveugle à ce point, et surtout aussi longtemps. Qu’importe : l’informatique est aujourd’hui le fer de lance de l’esclavagisme numérique moderne, dans un XXIè siècle qui commence très mal, avec des millions d’idiots qui “boivent” chaque jour la merde édulcorée qu’on leur balance dans les médias du système, et qui sont après coup les premiers à râler contre la montée de la précarité ou du taux de chômage. Ces crétins - parce qu’il faut bien appeler les choses par leur nom - n’ont toujours pas capté que leurs achats technologiques, consistant à offrir leurs données et celles de leur proches à des GAFAM aux ordres de la NSA, est le premier vecteur de la paupérisation massive de ce pays. Aucun grand média ne parle jamais d’intelligence économique à des heures de grande écoute. Là encore, pouvoir éduquer des gueux ?
Le 20/10/2017 à 20h24
Je suppose que c’est une réponse à mon message, en tout cas à la seconde partie. Dans ce cas, merci d’utiliser les possibilités offertes par le site, comme cela je suis notifié.
Non, ce n’est pas le prix qui est critiqué, c’est le fait que le marché ait été passé sans appel d’offre. Et cela peut avoir aussi un effet sur le prix, mais ce n’est pas forcément le plus important.
Il y a aussi des problèmes de souveraineté numérique et de contrôle de la solution technique qui ne sont pas forcément anodin quand il s’agit de la défense. Et le libre même payant peut bien répondre à ces problèmes.
Par contre, tu n’as pas réagi à ma réponse parlant d’OpenBSD dans la première partie de mon message, ce n’était pas ça que tu attendais ?
Le 19/10/2017 à 13h09
Le 19/10/2017 à 13h11
Le 19/10/2017 à 13h37
Je maintiens mon propos : le gouvernement est nommé par le président de la république, sur proposition du premier ministre, lui-même choisi par le président.
Le rôle des partis dans la 5 ème république est (Constitution) :
Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. Ils se forment et exercent leur activité librement. Ils doivent respecter les principes de la souveraineté nationale et de la démocratie.
Ils contribuent à la mise en œuvre du principe énoncé au second alinéa de l’article 1er dans les conditions déterminées par la loi.
La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation.
Le gouvernement actuel est la preuve que ce que tu dis est faux.
La moitié des membres du gouvernement est issue de la société civile et les autres ont été choisis majoritairement dans des partis qui s’opposaient fortement, en particulier LR et le PS.
La majorité parlementaire s’est construite après le premier gouvernement et les évolutions entre le premier et le second gouvernement sont plus liées aux affaires qu’à cette majorité parlementaire.
Le 19/10/2017 à 13h48
“seule parlementaire à s’interroger régulièrement sur ses conditions et son opportunité”
Franchement, merci à elle.
Le 19/10/2017 à 14h03
Le 19/10/2017 à 14h04
Le 19/10/2017 à 14h24
C’est facile, elle est dans mon avatar, mais " /> pour avoir saisi l’opportunité.
Le 19/10/2017 à 14h39
Le 19/10/2017 à 14h43
Le 19/10/2017 à 14h51
Le 19/10/2017 à 14h51
Le 19/10/2017 à 15h40
Le 19/10/2017 à 15h57
Ha, je vois que tu ne sais toujours pas ce que “populisme” veut dire." />
Le 19/10/2017 à 16h03
Je pense que vous vous prenez la tête. Tous les partis…. cités dans le paragraphe précédent.
Le 19/10/2017 à 16h22
Le 19/10/2017 à 16h46