[Critique Geek] Altered Carbon : le diable est dans les détails
Mais surtout en chacun de nous
Le 03 février 2018 à 17h30
7 min
Société numérique
Société
Altered Carbon aurait pu être une série où l'on nous explique à longueur d'épisodes comment des consciences sont transférées d'un corps à l'autre, sur fond de gadgets technologiques à tout va et d'IA surpuissante. Ce n'est pas le cas, et c'est tant mieux.
Début décembre, on découvrait la bande-annonce d'une nouvelle série Netflix : Altered Carbon. Un nom qui n'est pas totalement inconnu puisqu'il s'agit d'une adaptation du roman de Richard Morgan.
Se révélait un futur où la conscience humaine avait été numérisée au sein d'une « pile corticale », qui pouvait être placée dans des « enveloppes », promettant une vie presque éternelle aux plus aisés. Le tout centré autour de la société Psychasec et de Laurens Bancroft (James Purefoy), un « Math » qui vient d'être assassiné.
Un « Diplo », Takeshi Kovacs (Joel Kinnaman), est alors ramené à la vie après plusieurs siècles pour résoudre l'affaire.
Grosse communication, la crainte d'une déception
La publication de cette bande-annonce signait le lancement d'une campagne de promotion de deux mois, dont le point d'orgue était le CES de Las Vegas. La plateforme de SVOD y diffusait en effet les premiers épisodes, faisait tourner des camions publicitaires partout dans la ville. Elle avait même loué un stand sur le salon. Bref, la totale.
Ce vacarme nous avait fait craindre le pire. Tout d'abord parce que Netflix nous a déjà réservé des adaptations décevantes. Ensuite, parce qu'une telle débauche de communication peut être le signe d'une grande réussite comme d'un ratage total. Et là aussi, Netflix a quelques casseroles à son actif.
Mais nos craintes ont rapidement été dissipées. Si elle est imparfaite, Altered Carbon vaut le coup d'œil et maintient éveillé presque tout le long de ses dix épisodes. Elle est en effet portée par une histoire qui, bien que parfois un peu déroutante, est aussi tortueuse qu'imaginative. Et le duo composé de Miguel Sapochnik (réalisateur) et Laeta Kalogridis (scénariste) n'a pas lésiné sur les détails pour nous faire vivre cet univers qui se veut à la fois réaliste et porté dans un futur où la technologie est partout.
Du déjà vu, seulement en apparence
Commençons par le commencement. Le monde dépeint dans Altered Carbon peut apparaître comme un classique du genre. On y retrouve des villes surchargées, de la pollution, des publicités à tout va, des voitures qui volent et surtout une société totalement déséquilibrée, séparée en plusieurs « couches » assez bien représentées par leur « élévation ».
La violence et le sexe y sont omniprésents, les deux parfois entremêlés avec un zeste de drogue. La religion constitue un point de repère pour ceux refusant les évolutions introduites par la création de la pile. Tout cela génère de la contestation et des rebellions, qu'il s'agisse de manifestants ou de résistants, le tout sur fond de bataille juridique.
Malgré l'évolution technologique, certaines traditions ont la vie dure. Une des héroïnes parle ainsi constamment en espagnol avec sa famille, très croyante. Et tout le monde se retrouve autour de la fête des Morts (Día de los Muertos), une tradition mexicaine qui n'a pas grand-chose à voir avec notre Toussaint.
Il s'agit surtout d'un prétexte à la réflexion autour des changements imposés par la création de la pile. Un fil rouge de la série, qui pousse à s'interroger sur l'impact d'une technologie qui peut avoir des effets profondément positifs, mais pouvant aussi lever tous les garde-fous d'une humanité à la bestialité jamais très loin. Ce, tant sur le terrain de la morale que du juridique ou dans des aspects plus... pratiques.
Technologie partout, facilité presque nulle part
Au regard de la promotion essentiellement orientée « Tech » opérée par Netflix, nous avions pourtant craint de voir une histoire qui s'enlise autour de Psychasec, la création des enveloppes, le fonctionnement des piles, etc. Il n'en est rien. L'avancée technologique est diffuse, naturelle, presque invisible.
Ce n'est pourtant pas faute de multiplier les éléments évoqués. S'il est question d'autres planètes, ne vous attendez pas à voir des extraterrestres à foison, à la manière de la Cantina de Star Wars. Si les intelligences artificielles sont là, ce n'est pas forcément de manière superficielle comme un passage obligé pour faire dans la « tendance » du moment.
Pas d'IA parfaite qui guide vos journées ou de frigo qui parle ici, mais plutôt des assistants affectés à des tâches précises qui ne comprennent pas toujours les requêtes. Il est aussi question d'intelligences « fortes », qui font presque partie du passé, comme pour nous faire comprendre que l'humain a gagné cette bataille-ci. Mais tant leur fonctionnement que leur organisation ou leur rapport à l'humain est analysé, montré, détaillé.
Cette précision se retrouve à tous les niveaux, de la simple partie de jeu vidéo aux méthodes de surveillance, en passant par les interfaces et autres moyens de communication. Même les petites « tracasseries » juridiques sont là. On nous montre également comment la technologie peut être détournée par les aspects sombres de l'humain (ou l'inverse), avec l'utilisation de la réalité virtuelle comme méthode d'interrogatoire et de torture, par exemple.
Bien entendu, le scénario ne s'embarrasse pas toujours de détails, et fait parfois dans la facilité pour gagner du temps, mais c'est loin d'être une habitude dans un univers où l'on pourrait être tenté d'avoir le Deus Ex Machina facile.
Quelques défauts, mais une première saison plutôt réussie
La série est réservée aux plus de 16 ans, et c'est tout aussi bien. Elle est en effet servie avec une bonne dose de violence et de sexe (parfois gratuitement) qui ne conviendra pas à tous les publics.
Dans l'ensemble, c'est donc plutôt réussi, avec quelques défauts. Notamment les effets spéciaux, assez décevants lorsqu'il s'agit de nous montrer ce monde du futur, lui aussi dépeint avec détail et sans fioriture, notamment au niveau des costumes. La bande originale, adaptée à l'univers, ne nous a pas laissé un souvenir particulier.
Le casting est plutôt bon et fait son office, notre préférence allant à ce bon vieux Poe (Chris Conner). On sent parfois la tentative d'inspiration d'un Blade Runner et quelques références au film de 1982. Quelques plans restent en mémoire, mais il reste encore un certain gouffre à combler pour retrouver le résultat d'un Ridley Scott.
Le découpage des épisodes est assez bien pensé, avec ce qu'il faut de suspens pour nous donner envie de binge watcher, sans faire dans le trop plein de suspens. N'ayez d'ailleurs pas peur d'un affreux cliffhanger de fin de saison, souvent source de déception en cas d'abandon. Ici les dernières minutes apportent une conclusion parfaitement adaptée à l'histoire de Takeshi Kovacs.
À quand la suite ?
Bref, la seule chose qui nous manque une fois Altered Carbon terminée, c'est de ne pas en savoir plus. Sur le Protectorat des Nations Unies, les autres Maths, les différents équilibres au sein de cet univers qui semble complexe, mais que l'on nous a servi sous la loupe d'une ville où les dérives étaient multiples.
Peut-être était-ce l'objectif ? Netflix vise sans doute déjà une adaptation d'Anges déchus et Furies déchaînées, les suites du roman parues respectivement en 2003 et 2005. La réponse probablement dans les semaines qui viennent.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, la première saison d'Altered Carbon a droit à une note de 3,8 chez Allociné, 7,6 chez Sens Critique et 8,8 chez IMDb.
[Critique Geek] Altered Carbon : le diable est dans les détails
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Grosse communication, la crainte d'une déception
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Du déjà vu, seulement en apparence
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Technologie partout, facilité presque nulle part
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Quelques défauts, mais une première saison plutôt réussie
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À quand la suite ?
Commentaires (53)
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Abonnez-vousLe 04/02/2018 à 20h24
Comment font les Freenautes pour mater Altered Carbon en HDR le soir ? C’est simple, ils le matent le matin, se lèvent deux heures plus tôt pour profiter du débit car le soir ce sont des pigeons. Chez moi à toute heure ça fonctionne en HDR, oui, oui.
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Le 04/02/2018 à 21h28
J’ai découvert AC via la pub TV, et franchement pour une fois qu’une Pub TV me fait découvrir un truc top !!!
Bref vous l’aurez deveniez, j’ai vraiment bien aimé cette serie, et je ne connaissait pas du tout les livres.
Le 04/02/2018 à 22h13
Humm.. Concernant le sexe dans la série, je trouve au contraire que c’est nécessaire. Ca amène une question d’ordre morale : le corps n’est plus quelque chose auquel on s’identifie. Il est “jetable”, donc consommable. Et donc beaucoup de choses sont permises. Ca plante le décor. De la même façon qu’à un moment, certains préfèrent mourir que rester blessés.
Dans le même ordre d’idée, y a la question de la femme qui revient dans un corps d’homme (qui n’a pas le choix d’ailleurs) et qui va voir son mari et ce dernier l’accepte, sans préjugé. Parce qu’à ce niveau là, le préjugé ne se situe plus là. Le rapport à l’homosexualité, à l’âge, à la perspective de la famille font partie intégrante , au même titre que le sexe, de choses qu’on perçoit différemment dans cet univers.
Et ce n’est pas le premier univers où je vois ou lis ce genre de perspective. Peter F. Hamilton présente quelque chose de similaire par exemple, dans Pandore et ses suites ou encore la trilogie du Vide.
Bref, à remettre dans son contexte et dans la perspective d’une compréhension de ce que peut vouloir dire ce genre d’univers.
Le 05/02/2018 à 10h02
On sent parfois la tentative d’inspiration d’un Blade Runner et quelques références au film de 1982. Quelques plans restent en mémoire, mais il reste encore un certain gouffre à combler pour retrouver le résultat d’un Ridley Scott.
J’ai regardé 30mn puis stop.
Malgré des moyens techniques beaucoup plus importants que BR, il n’y a ni l’ambiance, ni la qualité photographique.
Manque de créativité évident qui mise plutôt sur le jeux vidéo pour capter un public en rapport.
Dommage, sujet intéressant..
Le 05/02/2018 à 12h02
Bonjour, série vu dans le week-end. J’avais lu les livres il y a quelques années, et la série est relativement fidèle avec quelques ajout, surtout vers la fin et une histoire diplo plus développée.
Pour le côté violence/sexe de la série, il ne faut pas oublier que 1) la série est 16+, 2) cela montre le rapport au corps (l’enveloppe) qui n’est pas le même que le notre. C’est donc justifier et c’est présent dans le bouquin où “la tête dans les nuages” est plus développé…
D’ailleurs la présence des néo C est là pour servir de référence. Ils sont ceux qui refusent l’évolution qu’à apporté les piles et montrent l’ancienne manière de vivre: la notre.
Pour conclure, si la série a quelques default, elle reste excellente sur bien des points.
En particulier on a peu de série cyberpunk et aucune que je connaisse de cette qualité. Rien que pour cela elle mérite d’être vu par tout amateur de sf
Le 05/02/2018 à 13h03
Après avoir vu les 10 épisodes, je dois dire que je n’ai pas vu le temps passer à partir du septième épisode. J’ai tout de même passé 6 épisodes à supporter la froideur de plusieurs personnages, et à passer outre quelques scènes qui ne me semblaient pas réaliste. Et finalement, quelques personnages ont brisé l’armure et les enjeux de l’histoire se sont quand même éclaircis.
Après ça, j’ai regardé le film sur Robert Boulin (en replay France5), et je suis devenu complètement cynique et froid (pas à ce point-là quand même).
Le 05/02/2018 à 13h39
Vivement le week-end, j’attendais impatiemment une série cyberpunk depuis l’arrêt brutale de Almost Human.
Le 05/02/2018 à 13h55
Après The Expanse et The martian encore un de mes bouquins préférés porté à l’écran… pas encore vu mais j’ai hâte.
Sinon les gens de netflix y’a aussi l’aube de la nuit de Peter F. Hamilton qui a un potentiel cinématographique bien funky.
Le 05/02/2018 à 14h48
Je me régale perso.
En parlant de BladeRunner, pour l’avoir regarder pour la 1° fois ce week-end. je l’ai trouver vide a mourrir. Alors certes a l’époque il posait peu être des bases. Les sujets de fond sont tellement traiter à la va vite que j’ai trouver ca “bof”.
Par contre les effets spéciaux et les images sont sympas.
Le 05/02/2018 à 15h55
Le 05/02/2018 à 17h57
Sans vouloir faire de hiérarchie entre le film Blade Runner et la série TV Altered Carbon, l’un fait moins blockbuster pour ados que l’autre (à mon humble avis).
Le 05/02/2018 à 17h57
J’ai regardé la serie ce week-end, et franchement pas mal. La serie n’est pas parfaite, mais pour moi ca marche bien : on a pas si souvent des series dans ce genre d’univers.
Le 05/02/2018 à 18h28
il y a quand même plusieurs scènes qui ressemblent, si ce n’est à un jeu vidéo, à une virtualité qui fait mal à l’esprit quand on appuie sur les boutons d’un écran tactile sans endommager le corps physique (qui n’est rien sauf quand il s’agit d’inter-agir avec les autres).
Personnellement, ça me semble pas vraiment crédible (mais c’est un détail).
Le 05/02/2018 à 18h33
Oui, on peut connecter l’esprit à un environnement VR pour en faire ce qu’on veut (sans spoil " />). Je ne dis pas le contraire, juste que ce n’est pas orienté JV c’est tout :)
Le 05/02/2018 à 20h23
Le 06/02/2018 à 09h19
D’ailleurs, qu’est ce qui les empêches de vivre complètement en VR ? L’esprit arrive a faire une différence ?
Rien ne prouve d’ailleurs qu’ils ne soient pas eux même dans un univers en VR.
Et sinon, je ne vois pas le parallèle avec les jeux vidéo : /
Le 06/02/2018 à 10h30
Le 06/02/2018 à 10h55
Je trouve que les icônes des instruments de tortures sont raccord au contraire avec l’attitude totalement nonchalante des-dits techniciens face à la gravité de leurs actes.
Pour l’histoire des plan serrés et centrés sur le personnages ou des couleurs, je ne doit pas jouer au bon jeux :)
Le 06/02/2018 à 13h01
Le 06/02/2018 à 16h04
En fait, dans le bouquin, les corps sont les corps d’autres personnes, qui ont été “gelées” (dont on a retiré la conscience, et dont le corps est “disponible”). Typiquement, si tu es emprisonné, ta pile (et ta conscience) vont en stockage, et ton corps est au frigo. Si la peine est suffisamment longue (ou si les gens ont le bras assez long pour), ton corps peut être vendu à quelqu’un qui en a envie, et à ta sortie, on t’en fournira un autre, probablement pris à un autre condamné.
Ca explique que tu puisses changer de sexe, etc. Pour les augmentations militaires, je ne sais pas/plus si il s’agit de chirurgie et/ou nano-augmentations, ou si c’est de la bio-ingénirie. Je ne crois pas qu’ils fabriquent des corps à la chaîne.
Bref, en se basant là-dessus, rien de “choquant”, je trouve.
Le 06/02/2018 à 16h56
De ce qu’on entrevoie dans la série, il y a des augmentations corporelles possibles (prothèse) mais le délire à la Deux Ex n’est pas encore là.
Pour les caractéristiques du corps, je pense que ca tiens plus à la musculature par exemple, la taille etc. Par contre je ne crois pas avoir vu le concept poussé jusqu’a avoir des “points” (façon rpg) en beauté etc.
Le 06/02/2018 à 17h10
Le 06/02/2018 à 18h09
Le 06/02/2018 à 19h44
Pour les personnes qui trouvent le sexe “déplacé” dans la série. Préféreriez-vous voir des femmes se lever en cachant bien tout avec un drap ? Qui fait ça ? Quand tu viens de ba*r, tu te lèves devant ton partenaire en mettant un drap pour te cacher ? Sérieusement ? C’est un truc qui m’a toujours fait marrer, au cinéma ou à la TV…
Alors oui, ça fait un peu “placé là gratos” parfois, mais si on cachait tout, ça ne serait pas mieux…
Le 07/02/2018 à 12h21
Oui, la femme doit secréter des phéromones en rab’, il me semble. Je sais plus si c’est juste un implant artificiel ou un organe bioengeniré, ou autre.
Pour les corps, c’est facile à classer en fonction de la musculature, du type de physique, etc. Après, l’apparence est subjective, mais tu peux demander quelqu’un de fluet et rapide, ou de lourdement bâti, etc. Et demander un corps qui dispose déjà de telle ou telle augmentation…
Et sinon, tout le monde (même les pauvres, je crois), dispose d’une augmentation bionique: la pile corticale.
Le 08/02/2018 à 17h53
Perso, j’ai vraiment accroché a partir du 3e épisode. Je viens de finir la saison 1. J’espère sincèrement qu’il y en aura une seconde.
J’ai été agréablement surpris par cette nouvelle série. Moi qui suit assez thriller, et qui pensait que plus rien ne pouvait m’étonner, j’ai été bluffé par le transfert de conscience de la fille dans le corps de la mère/ du fils dans lecorps du pere et tout les horizons que ça ouvre pour les malfaiteurs/espions/etc…
Je vais voir pour m’offrir le bouquin si l’histoire n’est pas trop proche de la série.
Le 03/02/2018 à 17h44
Personnellement, j’ai regardé le premier épisode et je dois dire que je n’accroche toujours pas aux histoires d’humain augmenté (ça dépasse ce que je peux admettre comme réaliste ou ça dépasse mes valeurs morales personnelles, je ne sais pas).
En revanche, les petites références aux algorithmes et à l’intrusion dans la vie privée, aux relations entre humain/machine ou humain/intelligence artificielle, m’amusent beaucoup plus.
Le 03/02/2018 à 17h44
J’ai vu le premier épisode c’est vraiment pas mal même si il y a des petites incohérence ( need balise spoiler ). Par contre ce qui est vraiment impressionnant c’est que depuis 2 / 3 ans les effet spéciaux des séries n’ont rien à envier au cinéma qui bien souvent en rajoute des tonnes pour rien. Autant certains films ne mériteraient pas de passer au cinéma autant certaines séries mériteraient d’y passer.
Le 03/02/2018 à 17h48
Le 03/02/2018 à 18h43
Je me suis fait un binge watching, et ai regardé toute la saison hier. J’ai personnellement vraiment accroché. La série se laisse regarder sans difficulté, du moment que la violence, la nudité et le sexe ne choque pas. D’ailleurs, la plus grande violence dans cette série est morale.
Les acteurs sont plutôt bons, certains pas transcendants, pareils pour les effets spéciaux, mais le tout a une cohérence plutôt agréable.
Ce qui m’a plu finalement, c’est le côté un peu cru et abrupt qui tend à donner une certaine cohérence à l’ensemble : que ce soit pour la perspective de la différence entre riches et pauvres, du rapport au sexe et au virtuel, et même du rapport à la mort, la mayonnaise prend.
Je craignais fortement que la série fasse dans le kitsch ou se loupe sur la cohérence de l’univers qu’elle propose mais pour moi, le piège a été évité.
Seul truc, comme précisé dans l’article, 10 épisodes, c’est court, et beaucoup de questions restent sans réponses. Mon gros regret, finalement, c’est le côté un peu “local” de l’intrigue. Tout ce qui concerne d’autres mondes, d’autres planètes est juste suggéré par des noms et quelques plans où on voit plusieurs lunes sur une planète. Cela dit, je n’ai pas lu les bouquins (prochainement !), et peut être que ça ne fait que respecter le matériel original. ^^
Nota : avis strictement personnel qui vaut juste ce qu’il vaut. " />
Le 03/02/2018 à 18h52
Je parle bien de l’humain augmenté qui a le corps qu’il a commandé avec des caractéristiques définies.
Les hologrammes, c’est une autre histoire et je peux comprendre.
Le 03/02/2018 à 20h56
Pour les corps, ça depend pas mal des sous disponible et la difference entre un riche et un pauvre se fait sur ça…
Le 03/02/2018 à 22h07
J’en suis au troisième et je n’accroche pas trop malgré les effets époustouflants. J’aime la SF mais là je suis mitigé. Je vais poursuivre mais bon.
😕
Le 04/02/2018 à 00h09
Après un Black Mirror en demi-teinte, j’espère mieux de Altered Carbon.
Faut bien que je rentabilise mon abonnement à Uptobox Netflix. " />
Le 04/02/2018 à 07h55
Je n’en suis qu’au 4e épisode, et j’adore.
Pour ceux qui critiquent : il faut voir aussi par rapport au bouquin. Je l’ai lu il y a qq années, et c’est relativement fidèle. Mais il faut voir si les défauts reprochés ont été créés par la série ou existaient à l’origine ;)
Le 04/02/2018 à 08h38
J’ai adoré mais le Cyberpunk a toujours été ma came.
C’est assez marrant mais j’ai eu l’impression de lire un roman avec des images.
Le 04/02/2018 à 10h27
Pour être plus clair, dans Matrix, j’accepte la convention cinématographique qui veut que les personnages acquièrent un savoir-faire en quelques secondes après téléchargement d’une capacité physique (l’esprit navigue dans une sorte de jeu vidéo et la mort virtuelle entraîne la mort du corps réel).
Dans Altered Carbon, la convention cinématographique qui veut que le corps physique soit interchangeable, que le corps puisse avoir des caractéristiques définies (robustesse, vélocité, attrait de séduction physique, etc) qu’on a demandé me semble impossible, je n’accepte pas cette hypothèse. En y réfléchissant, je pense aux adolescents qui changent de corps en 5-6 ans et qui développent des maladies psychologiques (de la simple dépression à l’anorexie). Dans le film, on nous explique bien qu’il y a des implications psychiques et physiologiques, mais pourtant, au cours de la série, on voit des trucs qui me semblent invraisemblables.
Bref, je sais que Matrix a eu le même genre de reproches, donc bon… passons sur l’aspect moral d’acquérir un corps aux caractéristiques précises définies à l’avance et passons sur l’aspect de mettre un esprit donné dans n’importe quel corps. Visiblement, ce n’est pas le coeur du sujet de cette histoire (mais ça ne m’empêche pas de soupirer à chaque fois que je vois des scènes où il en est question).
NB: j’ai vu les 5 premiers épisodes
Le 04/02/2018 à 11h35
J’ai terminé de la visionner et j’attends la suite avec impatience. J’aime cet univers SF.
Netflix est petit à petit en train de devenir un studio a part entière avec des productions certes calibrées mais très intéressantes
Le 04/02/2018 à 11h51
De la nudité et du sexe montrés gratuitement, inutiles à l’intrigue. Le réalisateur a eu des consignes ou quoi ?
Pour la narration, c’est assez classique je trouve : un héros bad boy qui veut pas aider, puis finalement si, qui se permet tout sans vergogne et qui réussi tout, déjà vu 1000 fois.
Reste l’univers qui est intéressant, et les question éthiques soulevées. Si le public est là, la saison 2 peut avoir un meilleur budget et monter en puissance.
Le 04/02/2018 à 12h19
Le 04/02/2018 à 12h26
Le 04/02/2018 à 12h54
Le 04/02/2018 à 13h03
Personne ne t’a jugé puritain.
Le 04/02/2018 à 13h26
Merci pour la critique constructive de l’article. On va essayer dès qu’on aura fini “La casa de Papel” ! " />
Le 04/02/2018 à 13h39
Et comment peux tu décider ce ce qui est utile ou non à décrire ce monde, à créer une atmosphère, à susciter des réactions chez le public ?
Encore une fois lis les romans et tu verras que c’est déjà très censuré.
Le 04/02/2018 à 13h41
Matrix repose sur une philosophie orientale où le corps et l’esprit ne forme qu’un alors que ce film repose sur une idéologie occidentale où le corps et l’esprit sont séparés. C’est clair que ça enlève un peu de risque au personnage. Mais le fait de limiter le changement de corps a ceux qui ont les moyens et a que une balle de la tête=mort ou presque(sauf pour ceux qui ont une sauvegarde auto)
Le 04/02/2018 à 13h57
Le lien amazon pointe sur la version anglaise du bouquin.
La traduction serait-elle donc à chier ?
Le 04/02/2018 à 14h12
Le 04/02/2018 à 14h15
Vu le pilote. Pas emballé pour le moment, j’attend de voir la suite pour juger. En tout cas j’ attend la parodie “Altered cabrón” avec impatience." />
Le 04/02/2018 à 15h35
Le 04/02/2018 à 16h42
Le 04/02/2018 à 17h56
Je n’ai vu que 7 épisodes mais je trouve aussi que certaines scènes de sexe tombent comme un cheveux sur la soupe, ou alors elles sont mal tournée, mal intégrées… Ça fait bizarre, casse le rythme.
Par contre je n’ai pas trouvé que la nudité anormale.
Pour le moment, je ne suis pas fan… Ça permet de passer le temps.
Le 04/02/2018 à 20h19