Publicité en ligne : 1,49 milliard d’euros d’amende pour les pratiques abusives de Google
Et ce n'est (toujours) pas fini
Le 21 mars 2019 à 08h47
8 min
Droit
Droit
Et de trois. La Commission européenne vient d'infliger une nouvelle amende de 1,49 milliard de dollars à Google « pour pratiques abusives en matière de publicité en ligne ». Cet abus de position dominante aurait duré plus de 10 ans, affirme la commissaire européenne Margrethe Vestager.
C'est donc la troisième fois en trois ans que le géant du Net est reconnu coupable d'abus de position dominante en Europe. La première amende de 2,42 milliards d'euros pour le moteur de recherche date de juin 2017, la deuxième de 4,34 milliards d'euros de juillet dernier concernait Android.
8,25 milliards d'euros d'amende en trois ans
Alors que certaines rumeurs évoquaient un montant record de 12 milliards d'euros, il n'est finalement question « que » de 1,49 milliard pour abus de position dominante sur la publicité en ligne. Cette amende représente 1,29 % du chiffre d'affaires de Google en 2018. Sur trois ans, Google a ainsi été condamné à 8,25 milliards d'euros d'amende par la Commission européenne.
Cette fois-ci, le géant du Net est reconnu coupable d'avoir imposé « un certain nombre de clauses restrictives dans les contrats passés avec des sites web tiers, empêchant ainsi ses concurrents de placer leurs publicités contextuelles sur ces sites ».
Motif de cette amende : AdSense for Search
Plus précisément, c'est « l'intermédiation publicitaire liée aux recherches en ligne » qui était dans le viseur de la Commission. Cette dernière avait débuté la procédure en novembre 2010, puis avait fait officiellement part de ses griefs à Google en juillet 2016 (lire notre analyse).
Au cœur du problème se trouve donc AdSense for Search, un outil fournissant des publicités contextuelles aux sites web : « Les sites de journaux, les blogs ou les agrégateurs de sites de voyages disposent souvent d'une fonction de recherche intégrée. Lorsqu'un utilisateur effectue une recherche à l'aide de cette fonction, le site web affiche à la fois les résultats de la recherche et les publicités contextuelles, qui apparaissent à côté du résultat de la recherche », explique la Commission.
Dans cette histoire, Google est un intermédiaire – ou une régie publicitaire – qui se place « entre les publicitaires et les propriétaires de sites web qui souhaitent profiter de l'espace autour de leurs pages de résultats de recherche ». La Commission explique qu'AdSense for Search « fonctionne donc comme une plateforme d'intermédiation publicitaire liée aux recherches en ligne ».
Elle ajoute que, sur ce domaine, Google « était de loin l'acteur le plus puissant en matière d'intermédiation » : sa part de marché dépassait les 70 % entre 2006 et 2016. De plus, le géant du Net dominait largement les marchés nationaux de la publicité sur la recherche générale, avec « des parts de marché souvent supérieures à 90 % ».
Dans son argumentaire, la Commission explique que des concurrents sur la publicité contextuelle comme Microsoft et Yahoo n'ont pas la possibilité de vendre des espaces publicitaires sur les pages du moteur de recherche de Google. Par conséquent, fournir des publicités contextuelles aux sites tiers est « une porte d'entrée importante pour développer leur activité et essayer de faire concurrence à Google ». Problème, la porte était verrouillée à double tour.
Les griefs : exclusivité, emplacements premium, contrôle sur les concurrents...
En examinant « plusieurs centaines » de contrats, la Commission est arrivée à la conclusion suivante : « à partir de 2006, Google a inclus des clauses d'exclusivité dans ses contrats. Autrement dit, les éditeurs n'étaient pas autorisés à placer des publicités contextuelles de concurrents sur leurs pages de résultats de recherche ».
Trois ans plus tard, de timides changements ont été apportés, sans restaurer une saine concurrence : « à partir de mars 2009, Google a progressivement commencé à remplacer les clauses d'exclusivité par des clauses appelées "Premium Placement" ».
Une ouverture de façade puisque la société de Mountain View se gardait précieusement la part du lion. Les éditeurs étaient en effet obligé de « réserver l'espace le plus rentable sur leurs pages de résultats de recherche aux publicités de Google », en plus d'un « un nombre minimal de publicités de Google ». En conséquence, « les concurrents de Google étaient dans l'impossibilité de placer leurs publicités contextuelles dans les zones les plus visibles et les plus visitées des pages de résultats de recherche des sites web ».
Comme si cela ne suffisait pas, Google a également ajouté en mars 2009 « des clauses obligeant les éditeurs à disposer de l'accord écrit de Google avant de pouvoir modifier la manière dont les publicités concurrentes étaient affichées ». Bref, « Google pouvait contrôler le degré d'attractivité, et donc le taux de visite, des publicités contextuelles concurrentes ».
La Commission ajoute que « les pratiques de Google ont couvert plus de la moitié du marché en termes de chiffre d'affaires durant la majeure partie de la période considérée », c'est-à-dire entre 2006 et 2016.
« Un large éventail d'éléments de preuve »
Pour résumer, « les pratiques de Google constituent un abus de position dominante sur le marché de l'intermédiation publicitaire liée aux recherches en ligne, car elles empêchent la concurrence fondée sur les mérites ». Si exercer une position dominante n'est pas illégal en soi dans l'Union européenne, « il incombe néanmoins tout particulièrement aux entreprises dominantes de veiller à ne pas abuser de leur pouvoir de marché en restreignant la concurrence ».
La Commission affirme s'être basée sur « un large éventail d'éléments de preuve » durant son enquête pour arriver à la conclusion que « le comportement de Google portait préjudice à la concurrence et aux consommateurs et qu'il entravait l'innovation ».
Elle ajoute que le géant du Net « n'a pas apporté la preuve que les clauses créaient des gains d'efficience permettant de justifier ses pratiques ».
L'amende – de 1 494 459 000 euros très exactement – « a été calculée sur la base de la valeur des recettes de Google générées par l'intermédiation publicitaire liée aux recherches en ligne dans l'EEE ». La Commssion précise que la société a mis fin à ses pratiques illégales quelques mois après lui avoir communiqué ses griefs en juillet 2016.
La communication opportune de Google
Quelques heures avant que le couperet tombe, Google publiait un billet de blog pour se présenter comme un ardent défenseur de la concurrence et du choix laissé aux utilisateurs, malgré deux et maintenant trois condamnations pour abus de position dominante en Europe.
« Nous avons toujours été d'accord sur un point : que des marchés sains et prospères sont dans l'intérêt de tous. Nous avons déjà apporté une grande variété de modifications à nos produits pour répondre aux inquiétudes de la Commission », affirme ainsi Kent Walker. Ce dernier ajoute qu'Android va prochainement favoriser le choix du navigateur et du moteur de recherche en Europe. Quand et comment ? Mystère. Les détails ont pourtant toute leur importance.
Pour Margrethe Vestager, reprise par Le Monde, « ce sont des développements positifs. C’est une bonne nouvelle que Google renforce ses efforts ». La commissaire en profite aussi pour justifier sa politique de sanctions : sur Google Shopping, 30 % des cases montraient un concurrent de Google contre 75 % aujourd'hui, rapportent nos confrères.
Au fait, où part l'argent des amendes ?
La Commission européenne explique que « les amendes infligées aux sociétés qui violent les règles de l'UE en matière de pratiques anticoncurrentielles sont versées au budget général de l'Union européenne ». Elles ne sont donc pas allouées à des dépenses particulières, « mais les contributions des États membres au budget de l'UE pour l'année suivante sont réduites en conséquence. Les amendes aident donc à financer l'Union européenne et à réduire la charge des contribuables ».
Maintenant que le géant du Net a été reconnu coupable, la Commission ajoute qu'il « est également passible d'actions civiles en dommages et intérêts pouvant être portées devant les juridictions des États membres par toute personne ou entreprise touchée par son comportement anticoncurrentiel ».
Google avait pour rappel fait appel des deux premières amendes de la Commission (les instructions sont toujours en cours). L'entreprise ne s'est pour le moment pas prononcée sur le cas de cette troisième sanction.
Et ce n'est pas fini...
Lors d'une conférence de presse, Margrethe Vestager a précisé qu'elle allait maintenant se pencher « dans le détail » de deux autres cordes de l'immense arc de Google : les moteurs de recherche d’annonces d’emploi et de commerces de proximité. Deux chantiers qui n'arriveront certainement pas à leur terme avant les élections européennes qui se dérouleront le 26 mai 2019.
Même si elle souhaite briguer un second mandant au poste de commissaire à la concurrence, c'est loin d'être gagné : « Mon pays d'origine ne semble pas très enthousiaste à l'idée de me donner un autre mandat [...] ce serait même un euphémisme. La tradition dans mon pays est que le premier parti au gouvernement nomme le commissaire. Étant donné que mon parti n'est pas au gouvernement, il faudrait a minima rompre avec la tradition », expliquait-elle en octobre.
Margrethe Vestager pourrait finalement être candidate à la présidence de la Commission européenne pour remplacer Jean-Claude Juncker.
Publicité en ligne : 1,49 milliard d’euros d’amende pour les pratiques abusives de Google
-
8,25 milliards d'euros d'amende en trois ans
-
Motif de cette amende : AdSense for Search
-
Les griefs : exclusivité, emplacements premium, contrôle sur les concurrents...
-
« Un large éventail d'éléments de preuve »
-
La communication opportune de Google
-
Au fait, où part l'argent des amendes ?
-
Et ce n'est pas fini...
Commentaires (38)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 21/03/2019 à 21h35
Cette loi de la jungle que vous prônez n’a jamais apporté partage des richesses bien au contraire. Le cupide en voudra toujours plus, quitte à tout pourrir sur son chemin. Et tout pourri, à commencer par cet esprit de compétition imposé, qui par essence fait naitre des relations malsaines et égoïstes.
Mais peut-être sous-entendez vous que le ruissellement des miettes défini votre sens du partage, et où ceux qui détiennent la richesse, définissent et imposent un sens à la vie?
L’homme n’est pas assez sage pour se permettre de laisser la main à des intérêts privés, à moins d’aspirer à une société du chacun pour soi, tête baissé et miettes contaminées pour les “faibles”.
La situation n’est pas parfaite, un bon nettoyage ferait du bien, mais un peu de sagesse et de tempérance ne serait pas un mal à votre discours qui se veux vérité absolue. Votre discours se veux constructif, force de proposition, mais n’oubliez pas l’objectif, mieux vivre ensemble.
Le 21/03/2019 à 09h00
Je trouve ça un peu dommage de ne vouloir que tape sur google concernant la publicité en ligne alors que c’est la régie la plus propre. Quasiment 100% de liens sur qui ne t’enverront pas sur un pop-up qui tente de bloquer ton navigateur, restriction au niveau des couleurs pour ne pas masquer un lien, limite de publicité pour chaque pages, ect.
Le 21/03/2019 à 09h30
En examinant « plusieurs centaines » de contrats…
L’UE va donc pouvoir calculer précisément l’impôt que doit Google à chaque pays européen? A moins qu’elle soit complice de cette fraude fiscale et de ce privilège réservé aux milliardaires :giletjaune:
Le 21/03/2019 à 09h33
Le 21/03/2019 à 09h36
Le 21/03/2019 à 10h30
Le 21/03/2019 à 11h27
Le 21/03/2019 à 12h22
Cf.https://www.webmarketing-conseil.fr/chiffres-google/ : ils en sont à plus de 20 milliards de bénéfice par an ! Donc déjà, tout le monde appréciera le ridicule du montant. Et là, il ne faut pas oublier qu’on parle d’une amende sur 10 ans !!! Combien à coûter la mobilisation de juristes sur la période - mystère. Mais une chose est certaine : l’UE se ridiculise une fois encore, en faisant croire qu’elle contrôle qq chose à l’approche des européennes, alors que tous les libristes le savent : la corruption généralisée des fascistes bleus de l’UE fait que depuis 2007, Bruxelles a systématiquement travaillé pour les GAFAM, en leur offrant sur un plateau la vente forcée de windows/mac os x en magasin, le double standard ISO en bureautique alors que les formats d’OpenOffice/LibreOffice avaient été standardisés et étaient largement suffisants, des grandes régions dans lesquelles les GAFAM sont les seuls à pouvoir candidater face à des sociétés libristes moins armées et qui ne bénéficient pas des montages fiscaux indécents favorisés par les traités européens, sans compter la prostitution à l’OTAN via l’article 42 du TFUE qui nous a vallu 3 contrats openbar avec la vente de notre armée à Washington, ou encore la prostitution gratuite de nos écoles à microsoft en 2016 grâce aux socialos !
Tout est lié. Il suffit de gratter un peu pour s’en apercevoir clairement.
La question n’est plus seulement de savoir s’il faut quitter l’UE via le Frexit de l’UPR : c’est une évidence.
La question est désormais de savoir comment on peut provoquer de nouvelles élections avant 2022, et traîner en justice le plus vite possible, pour haute trahison et collaboration active avec une puissance étrangère, tous les collabos qui nous ont mené où nous sommes, dont bon nombre de députés en sénateurs.
Le 21/03/2019 à 12h45
Le 21/03/2019 à 13h13
Le 21/03/2019 à 13h40
Oh tiens ! Vous aussi ? Ca faisait longtemps :)
Le 21/03/2019 à 15h20
Sur chacun de ces sujets tu accuses l’Europe quand la France n’a rien fait ou a fait pire. C’est gonflé.
Sur la vente liée, la France a fait un immense forcing pro-microsoft, sur le standard ISO, je rappelle que le référentiel général d’interopérabilité est loin d’être appliqué.
Quant à l’OTAN, c’est Gaulle qui a quitté le commandement intégré et Sarközy qui l’a rejoint, chacun ses goûts.
Le 21/03/2019 à 17h10
Écrire avec un peu d’air devrait être possible, même pour un barbu.
La nationalisme est dépassé :
Je propose que la France se prépare dès maintenant et se place dès l’année prochaine sous protectorat économique allemand en échange de la libéralisation immédiate et totale (sauf la police/armée pour une période de transition avant privatisation) de tous les marchés de ce nouveau pays, la République fédérale libre européenne.
La suppression des banques centrales (l’€ sera renommé en Euro Mark) et la disparition pure et simple du complexe et mille-feuille politico-techno-bureaucratique étatique français (et allemand) seront actés au premier jour. Hors État minimal, seuls 2 niveaux administratifs sont conservés : communes, lands/régions.
Le système politique est de fait simple et minimal, en un mot symbolique.
La richesse pour tous est à portée de volontés.
Le 21/03/2019 à 19h23
Suggestion d’évolution pour NXI : à chaque fois qu’un débat politique est lancé dans les commentaires par des propagandistes de partis diverses, l’article doit être remplacé par une vidéo plein écran, impossible à bloquer et en lecture auto avec des chatons en train de brûler lentement en gros plan.
Ceci était un communiqué du CCC.
Le 21/03/2019 à 19h47
Elles ne sont donc pas allouées à des dépenses particulières, « mais les contributions des États membres au budget de l’UE pour l’année suivante sont réduites en conséquence
Dommage, que cela baisse les contributions, ils devrait en profiter pour affecter les sommes des projets utiles (esa, recherche, écologie, ….)
Le 22/03/2019 à 06h06
Le 22/03/2019 à 08h24
Quand une 1ère phrase débute avec une ineptie, inutile de lire le reste. Même la gauche ne cautionne pas les absurdités.
Le 22/03/2019 à 08h54
Le 22/03/2019 à 10h05
Le 22/03/2019 à 10h25
Le 22/03/2019 à 13h30
Le 22/03/2019 à 13h36
Vous me faites dire ce que je n’ai pas dit.
Ce n’était qu’une réaction aux propos de tmtisfree qui clos sa diatribe par un “la richesse POUR TOUS est à porté de volonté”, en défendant son idée par la dérégulation maximale et le quasi anéantissement du pouvoir étatique. Main libre aux gentils marchands qui réguleront le tout dans l’intérêt d’un monde meilleur, amen.
Oui il y a un stock de richesse, elle s’appelle la Terre. “Si je ne le fait pas d’autres le feront, autant que ce soit moi”. Le libéralisme qu’il défend est destructeur, une richesse vénale. Évidemment qu’il faut de la régulation, personne ne se restreindra jamais sinon, et nous continuerons à jeter au milieu de l’océan parce que c’est moins cher…
L’analogie avec la boulangerie est hors de propos. La concurrence est de base malsaine, disais-je, parce qu’elle est porteuse de conflits. Plus que jamais c’est d’entente dont nous avons besoin, pour diminuer ce gaspillage.
Le 22/03/2019 à 13h50
Pour information, tmtisfree est un semi-troll climatosceptique, il ne sert pas à grand chose de débattre avec " />
Le 22/03/2019 à 13h55
Le 22/03/2019 à 14h39
Pour la Terre, ses ressources, la richesse, je suis d’accord il y a une différence, je parle souvent par extensions. La richesse découlant la majorité du temps des ressources, dans notre contexte la différence entre les deux est faible, prendre en compte ce qui est renouvelable de ce qui ne l’est pas serait jouer avec les mots, très peu de richesses créées ne dépendent aucunement des ressources.
Pour la boulangerie, je disais hors de propos, je rectifie, c’est trop fort. Et on en revient sur le sujet de la concurrence où je je me suis mal exprimé.
La concurrence est bonne pour le marché, je suis le premier à dire que le retour d’AMD est une bonne chose par exemple, je soutiens pas du tout ces fameuses ententes sur les prix pour les faire gonfler, on est clairement du même avis sur ça.
Ce que je ciblais était plus d’un point de vue idéologique. Cette concurrence bonne pour le marché, et créatrice parce qu’elle pousse à aller plus loin, on a jamais prouvé qu’elle était source de bonheur, qu’aller plus vite que le concurrent était dans l’intérêt de tous, ce qui pousse aussi l’homme et les sociétés à vouloir excessivement plus pour anéantir cette concurrence, à être plus perfide, malsain, l’homme est induit à un état d’esprit guerrier, discordant, c’est aussi source de gaspillage, c’est l’idée que je voulais pointer, contrer l’idée de timtsfree qu’une miraculeuse dérégulation et la mise en concurrence totale n’allait pas apporter prospérité pour tous.
Bref tout ça pour un troll apparement :3
Le 22/03/2019 à 14h58
Le 22/03/2019 à 15h35
Le 22/03/2019 à 15h43
Le 22/03/2019 à 15h45
Le 23/03/2019 à 11h56
L’arnaque, c’est l’Europe. Quand elle ramasse de l’argent quand ses concitoyens sont les victimes, elle ne redistribue jamais le pognon
Le 23/03/2019 à 15h26
C’est le principe d’une amende : ce n’est pas des dommages et intérêts.
Et ce n’est pas propre à l’Europe, c’est pareil en France.
Le 24/03/2019 à 18h28
ça tombe bien, une amende ne concerne pas les victimes : c’est comme la prison, ça concerne la société toute entière, collectivement, qui a décidé (plus ou moins démocratiquement) qu’un acte était interdit et donc punissable. Donc le pognon appartient aux États européens, l’Union européenne n’étant pas un État fédéral.
Le 25/03/2019 à 03h00
« les amendes […] sont versées au budget général de l’Union européenne »
Lol, et maintenant ils admettent en toute decontraction le veritable but de leurs “regles” ainsi ficelees: racketter les grosses vaches a lait (made in the USA of course) pour augmenter leur budget.
« Les amendes aident donc à financer l’Union européenne et à réduire la charge des contribuables »
Justifier ce racket aupres du moutontribuable en leur promettant que leurs contributions vont etre reduites.. Lol, toujours cette meme blague ! " />
Quelqu’un se rappelle la derniere fois ou les contributions de la France a l’UE ont reellement diminuees ?
Heureusement que le moutontribuable a bien ete eduque par ses elites " />:
Google est mechant et ne paye pas ses impots en France (meme si ce que Google fait est PARFAITEMENT legal), donc il est legitime de leur demander un tres gros cheque.
Plus personne ne reconnait l’evidence:
Faire payer des amendes a une entreprise, qui respecte la legislation, sous pretexte q’elle est la meilleure dans son domaine, est du pur racket. " />
Le 25/03/2019 à 06h27
Le 25/03/2019 à 08h03
Ce qui est amusant dans les documents administratifs, c’est qu’ils ne sont jamais autoportant.
Ainsi on a un tableau avec 2 lignes, des valeurs réparties par année, mais on ne sait pas à quoi correspondent ces lignes et pourquoi les valeurs sont différentes.
Le 25/03/2019 à 08h34
Le 25/03/2019 à 09h10
Ce qui est bien avec les gens qui veulent critiquer, c’est qu’ils ne cherchent pas l’information qui est pourtant dans le PDF cité par la page où se trouve le tableau au bas de la page du PDF citée (page 48).
En fait, depuis 2010, les droits de douanes (et une taxe sur le sucre) sont des ressources directes de l’UE. Elles ne sont donc plus comptées dans la contribution de la France à l’UE, même si elles restent perçues par les Douanes françaises (elles ne sont pas comptées non plus en tant que recettes dans le budget français).
L’écart entre les 2 lignes correspond à cela.
Le 25/03/2019 à 09h39
Merci de relire la définition de autoportant.
Effectivement on peut se taper 48 pages de pdf pour trouver une réponse…
Ou alors inclure directement cette information dans la page oueb.