La dématérialisation des arrêts maladie (de nouveau) votée par le Parlement
L'arrêt du plombier
Le 10 juin 2019 à 13h02
6 min
Droit
Droit
Suivant l’Assemblée nationale, le Sénat vient d’adopter un amendement imposant aux médecins de transmettre leurs arrêts maladie par voie électronique à la Sécurité sociale, au plus tard en 2022. Ce nouveau vote permettra de contourner une récente censure du Conseil constitutionnel.
À ce jour, environ quatre arrêts de travail sur dix sont directement télétransmis à l’Assurance maladie par les médecins – exactement comme pour les feuilles de soins, suite à l’arrivée de la carte Vitale. Le salarié se voit malgré tout remettre une feuille, destinée à son employeur.
Le gouvernement voudrait toutefois accélérer le mouvement, comme l’y a récemment invité la « mission Bérard-Oustric-Seiller ». En octobre 2018, le ministère de la Santé a ainsi fait voter un amendement imposant la télédéclaration des arrêts maladie au 31 décembre 2021 « au plus tard », dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019.
Mais problème : cette réforme a été censurée quelques semaines plus tard par le Conseil constitutionnel, pour des raisons purement procédurales. Les « Sages » ont en effet considéré que les dispositions votées par le Parlement n’avaient « pas leur place » dans un tel véhicule législatif. En clair, il s’agissait d’un cavalier (comme on dit dans le jargon), n’ayant « pas d'effet » ou « un effet trop indirect sur les dépenses des régimes obligatoires de base ou des organismes concourant à leur financement ».
Retour à la charge
La majorité n’a pas pour autant renoncé. Contrairement à ce qui avait été annoncé, la dématérialisation des arrêts maladies n’a pas été directement intégrée au projet de loi Santé, porté par la ministre Agnès Buzyn. Le rapporteur de l’Assemblée nationale, Thomas Mesnier (LREM), a de ce fait réintroduit la mesure, début mars, par le biais d’un amendement. Ce qui aura dispensé l’exécutif de consulter divers organismes (Conseil d’État, etc.) et de réaliser une étude d’impact.
Qu’est-il donc prévu ? Les arrêts de travail devront dorénavant être prescrits « de manière dématérialisée », « via un service mis à la disposition des professionnels de santé par les organismes d’assurance maladie », sous peine de sanction.
Deux bémols toutefois. Premièrement, la réforme sera mise en œuvre progressivement. Les représentants des professionnels de santé et l’Assurance maladie se voient en effet chargés de définir un calendrier de déploiement, par exemple en fonction des professionnels (médecins, kinésithérapeutes, etc.). Les acteurs concernés devront néanmoins sauter le pas le 31 décembre 2021 « au plus tard », précise le texte.
Deuxièmement, des exceptions resteront possibles. Ces « situations dans lesquelles la dématérialisation des arrêts de travail ne peut s’appliquer » devront là aussi être prévues entre professionnels de santé et organismes d’assurance maladie, par convention. Le cas d’un médecin intervenant à domicile et n’ayant pas de matériel approprié pourrait par exemple être évoqué.
Une réforme qui provoque quelques remous au Sénat
Arrivée au Sénat, cette réforme n’a pas fait l’unanimité. Fait rare : les élus socialistes ont réussi à en obtenir la suppression, en commission, contre l’avis du rapporteur, Alain Milon (LR).
« C'est la Cnam [Caisse nationale d’assurance maladie, ndlr] qui a fait introduire cette disposition par l'Assemblée nationale afin d'être en position de force dans les négociations », a accusé le sénateur (et médecin) Bernard Jomier (PS).
Selon lui, « le passage par la voie dématérialisée pour la prescription des arrêts de travail est bien souvent plus complexe et chronophage à réaliser pour les professionnels de santé », ce qui expliquerait sa faible utilisation. Il n’y aurait en outre « pas de réel bénéfice pour le patient, l’avis d’arrêt de travail devant être imprimé et remis en mains propres à ce dernier ».
Ce à quoi Alain Milon a rétorqué : « Quand la feuille de soins dématérialisée a été rendue obligatoire, cela a fonctionné. Je pense qu'il faut procéder de la même manière pour les arrêts de travail : si la loi rend la dématérialisation obligatoire, les négociations aboutiront. »
Télétransmission également à l’employeur ?
Grâce à un amendement déposé par les sénateurs LREM, la dématérialisation des arrêts maladie a finalement été réintroduite, en séance publique, jeudi 6 juin, sans débat particulier.
La ministre de la Santé ne s’est pas exprimée sur les modalités de mise en œuvre de cette nouvelle obligation. Lors des débats de l’année dernière, Agnès Buzyn avait pourtant assuré aux députés que les salariés n’auraient « plus à s’occuper d’envoyer les différents feuillets du formulaire à leur employeur » (même si cela ne figure pas expressément dans le texte de l’amendement).
Face aux sénateurs, l'intéressée avait en outre expliqué que la dématérialisation des arrêts maladie permettrait « d’améliorer la capacité de contrôle » de la Sécurité sociale. « Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.
L’Assurance maladie espère d’autre part exploiter au mieux ces flux de données arrivant directement au format numérique, visiblement dans une optique de data mining. L’institution pourrait ainsi « savoir, par exemple, si une entreprise est vraiment très défavorable à la qualité de vie au travail de ses salariés », avait déclaré la ministre.
Députés et sénateurs se réuniront bientôt au sein d’une commission mixte paritaire (composée de sept élus de chaque assemblée), afin d’arriver à un compromis. Faute de quoi, la navette reprendra. Le dernier mot serait alors donné à l’Assemblée nationale.
Une fois le texte promulgué, professionnels de santé et Sécurité sociale auront six mois pour fixer un calendrier. En l’absence d’accord, le ministère de la Santé pourra en décider de lui-même, dans les deux mois, par arrêté.
La dématérialisation des arrêts maladie (de nouveau) votée par le Parlement
-
Retour à la charge
-
Une réforme qui provoque quelques remous au Sénat
-
Télétransmission également à l’employeur ?
Commentaires (65)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 10/06/2019 à 13h27
Perso je trouve ça plus pratique en télétransmission que par la Poste. Et je trouve également ça plus fiable.
Le 10/06/2019 à 13h38
Pareil, ça me surprend que ça ne soit pas encore la règle…
J’avais envoyé un arrêt par mail à mon ancien employeur une fois, pas de réponse, et 3 mois après je vois mon salaire réduit à cause de ça. “Ah mais fallait aussi nous donner l’original”
Désolé, je pensais qu’on était en 2016. :|
Le 10/06/2019 à 13h43
Euh…on est en 2019. " />
" />
Le 10/06/2019 à 13h51
Perso moi j’envoyais par e-mail et par courrier. J’ai commencé parce que je trouvais que le feuillet employeur était parfois limite niveau lisibilité. Je précisais dans l’e-mail que je faisais aussi l’envoi courrier et que le scan joint par e-mail était plus clair et pouvait leur permettre de prendre l’information plus rapidement si ils le souhaitaient. Mais oui, jusqu’à ce que la télétransmission soit la règle l’envoi courrier ne peut pas être évité.
Le 10/06/2019 à 14h16
" />
Le 10/06/2019 à 14h23
Si on commençait simplement à exiger des professionnels de santé l’usage de la carte Vitale?
La dernière fois que j’ai dû présenter une attestation de Sécu c’est à l’admission de l’hôpital (public) de Seclin.
Je me suis aussi assis sur quelques centaines d’euros face à la lourdeur administrative. Des sommes que j’ai dû donner “au privé” pour faire un don de moelle osseuse, mon hospitalisation n’étant pas considérée non plus comme un arrêt maladie, c’est aussi 2 RTTs que j’ai offertes.
Perso, c’est pas bien grave. Ça ne m’a pas ôté un steak de la gueule que j’ai béante à dire ma colère.
En France le don de tissus est bénévole, et doit le rester. Mais entendons-nous sur le mot bénévole. Je doute fortement que si je raconte mon expérience, les listes de donneurs se remplissent. La loi changera quand Brigitte aura besoin d’un rein.
À part ça ? Maman va bien, merci. Comment irait-elle si je n’avais pas le même niveau de vie? Demandez à tous ces connards persuadés que les bénéficiaires de la Sécu sont des escrocs.
Le 10/06/2019 à 14h37
« Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail
qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un
contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si
l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.
Oui parce que c’est bien ça le véritable enjeu. Manque de bol, il n’y a plus assez d’inspecteurs pour faire ces vérifications. Bien joué Buze-in ! " />
L’Assurance maladie espère d’autre part exploiter au mieux ces flux
de données arrivant directement au format numérique, visiblement dans
une optique de data mining. L’institution pourrait ainsi « savoir, par exemple, si une entreprise est vraiment très défavorable à la qualité de vie au travail de ses salariés », avait déclaré la ministre.
Il faudrait lui rappeler comment a été accueilli les premiers suicides chez France Télécom à l’époque… Quand les voyants sont au rouge, la réaction est de changer l’ampoule pour une autre couleur…
Le 12/06/2019 à 13h53
Pète un coup, ça ira mieux " />
Le 12/06/2019 à 17h01
Le 12/06/2019 à 17h30
On s’en doit de ce que je pense, c’est entre le médecin, le patient et ses parents que ça se passe. Quand on a affaire à un médecin on parle à un humain, il y a donc des échanges humains et le médecin est capable de déterminer ce qui est bien ou non pour son patient.
Le 12/06/2019 à 17h34
Et c’est quoi le rapport avec la télétransmission et la peur de ne plus avoir de papier ? La seule question au départ c’est de savoir si le médecin fournit une attestation papier au patient en cas de télétransmission non ?
Après, vu que tu m’as pris de haut depuis ta 1ère réponse on va pas se mentir. Ton avis je m’en tape.
Le 12/06/2019 à 17h55
C’est toi qui vante ici la télétransmission rapide de l’arrêt maladie pour des motifs qui sont les tiens ; mais à l’origine ceux qui défendent cette idée le font pour plus ou mieux contrôler les gens en arrêt avec pour objectif de pouvoir sanctionner après les contrôles, ce n’est pas par simple voyeurisme.
Donc non, ce n’est pas juste entre le médecin et son patient, il y a 2 possibilités :
D’où ma question, qui porte sur la mise en perspective de la télétransmission du 3ième volet, sur ses conséquences au quotidien… il y a de quoi rire à propos des “échanges humains”… il y a aussi de tels échanges entre l’employeur et son personnel, mais quand on regarde le genre de motifs pour lesquels certains perdent leur emploi, ça peut laisser dubitatif quand à l’humanité… (d’autant qu’il ne s’agit pas forcément de licencier en fait, mais parfois juste de sucrer l’indemnisation).
Trouver une babysitter pour enfant malade est plus difficile ; d’autant que lui transmettre d’éventuelles consignes de soins peut diminuer la qualité des soins reçus par l’enfant (téléphone arabe, quoi).
Bon alors t’en penses quoi ? Est-ce que ça te semble “ok” de ne légiférer que sur la télétransmission du 3ième volet en laissant tout le reste à la trappe ? Est-ce que ça te semble “ok” d’accepter cette télétransmission juste pour défendre une idée assez surfaite de la fiabilité ? Est-ce que cette télétransmission ne causerait pas plutôt un déséquilibrage de droits au seul profit des entreprises les plus excessives vis-à-vis de leurs employés (le tout emballé dans du “ce sera plus facile pour vous, vous verrez”) ?
Le 12/06/2019 à 18h07
Je ne suis pas là pour vendre la télétransmission, je donne un avis sur un aspect pratique car je trouve ça plus simple. En réponse à ça tu me juges et prétends que je veux contrôler et sanctionner. C’est de la diffamation. Le seul à être agressif et trolleur c’est toi.
T’en as rien à faire de ce que je pense, tu n’attends que de déformer mes propos. Et moi j’en ai ma claque de toi.
Le 12/06/2019 à 20h55
Les télétransmissions ne seront pratiques que le jour où on aura appris aux enfants de maternelle à générer une clé PGP.
Là, c’est une mesure comme tant d’autres en ce moment pour faire des économies de papier en accroissant un contrôle qui ne marche de toutes façon pas. " />
Le 14/06/2019 à 08h47
Ok bah c’est clair que ce serait plus pratique que ce soit facile mais ce n’est pas le cas : c’est compliqué de faire simple. C’est d’ailleurs là un débat de plusieurs siècles : les Anglais disent que leur langue est plus simple que la nôtre au point de ne même plus vouloir de la même Europe que nous.
Tiens, je crois bien que je vais faire pareil : je vais prendre mon troupeau de trolls et de trollons (le petit du troll et de la trolle) et aller nextinpactxiter en transhumance dans les alpages là où l’air est plus respirable… peut-être même que mes trolls attraperont un ou deux loups au passage " />
Le 14/06/2019 à 14h51
Il sait qu’il est le seul à pouvoir me recevoir, c’est d’ailleurs pour cela que l’hôpital public me l’indique en me rédigeant l’ordonnance.
Je précise cela en prenant le rendez-vous.
Je le rappelle à la secrétaire à mon arrivée qui me dit que tout ce qui concerne le règlement ne la concerne pas.
Je le rappelle au médecin lors de la consultation.
Jusque là, je n’ai reçu aucune information, à chaque étape j’ai rappelé que la consultation s’inscrivait dans un parcours de don de moelle.
C’est la secrétaire médicale qui attend dans un autre bureau qui m’en informe quand je suis surpris d’avoir une feuille de soin. Ah oui, en plus la carte Vitale, il considère que ce n’est pas son travail en prime.
2 semaines plus tard, je suis informé par ma mutuelle que les dépassements de soins dans le cadre de parcours pris en charge à 100% sont soumis à demande préalable.
A quel moment les usagers sont responsables de de merdier ? Et c’est encore sur eux qu’on tire, toi le premier. Et j’aurais pas le droit d’être en colère?
Les pratiques de ce toubib sont à la limite de l’extorsion, prétextant auprès de ses victimes que sa cupidité sera prise en charge par de l’argent public (celui de lé Sécu) sur par de l’argent du public (celui des mutuelles). Lui, par contre n’a pas perdu ses 20 minutes.
Le 14/06/2019 à 16h18
Je vais vous donner quelques informations pour que vous puissiez vous faire votre opinion sur la télétransmission.
Avant, les médecins faisaient des arrêts de travail sous forme papier. Sur les feuilles papier, en plus du nombre de jour, il faut mettre la raison médicale de l’arrêt (cette information n’apparait pas sur l’exemplaire papier destiné à l’employeur). Par exemple, un médecin pouvait mettre 5 jours d’arrêts de travail pour une « lombalgie ». Il pouvait aussi lui arriver de mettre 5 jours pour « douleurs lombaires » ou encore 7 jours pour « lumbago ». Il est alors très difficile à la caisse de savoir quelle est la durée d’arrêt prescrit par un médecin et pour quel motif. Il faudrait payer quelqu’un pour relire tous les arrêts du médecin et faire des catégories (lumbago, douleur lombaire et lombalgie étant la même chose).
Maintenant, avec la télétransmission, le médecin va sur le site de la caisse et remplit un formulaire avec le nom du patient, la durée et le motif. Pour le motif, il y a une liste déroulante des motifs (avec le motif « autre » pour ce qui n’a pas été prévu). Le médecin choisit alors « lumbago » dans la liste (c’est plus facile que de mettre « autre » et d’écrire le motif en dessous) et la recommandation de la caisse s’affiche tout de suite, à savoir pas d’arrêt sauf si travail physique lourd. Le médecin met alors le nombre de jours d’arrêt qu’il décide. L’avantage, c’est que pour la caisse, c’est que chaque médecin remplit tout seul son tableur excel pour les statistiques de la caisse.
Comme ça, si un médecin met des arrêts de 5 jours trop souvent pour une lombalgie, il aura droit à un entretient confraternel avec un médecin conseil de la caisse pour lui apprendre à respecter les recommandations de la caisse, voir même à une mise sous objectif. Tout cela dans un esprit de bonne entente et de confraternité, le médecin restant bien sûr libre de ses prescriptions. Il suffit alors à la caisse de changer ses recommandations sur le site web de télétransmission pour permettre une meilleure prise en charge des patients et du fameux trou de la sécu.
La même histoire peut être racontée avec la fameuse carte vitale et le tiers-payant qui est si pratique pour le patient. A chaque fois que la carte vitale est passée, c’est enregistré et sur la carte, on peut voir les remboursements et par conséquent, quels médecins ont été consulté et à quelle date, quels médicaments ont été délivrés en pharmacie et à quelle date … etc.
Tout cela, dans l’objectif de faciliter la vie des français.
“Orwell en a rêvé, la France l’a fait”
Le 11/06/2019 à 07h50
Le 11/06/2019 à 09h17
Comme si la poste n’avait jamais perdu un courrier… " />
Le 11/06/2019 à 09h20
Perso ça me gonfle d’avoir à remplir une feuille pas claire, que les médecins nous refilent vierge de toute info les concernant.
Tu m’étonne qu’ils ne veulent pas s’en charger, en tant que patient ça me saoule!
Évidemment que ça sera plus chronophage: à ce jour nous filer une feuille vierge ça leur prend 2s.
Le 11/06/2019 à 09h26
Est-ce que l’arrêt maladie sera télétransmis à Uber ou Deliveroo quand un livreur sera blessé ou malade? " />
Le 11/06/2019 à 09h39
J’ai l’impression qu’il t’a légèrement énervé, alors qu’il n’a fait que parler le “langage sécu” : un médecin du secteur 2 (ou non conventionné) a la possibilité, s’il le veut, de pratiquer un dépassement ce qui fait que même pour un soin officiellement remboursé à 100% tu as un “reste à charge”. Parce-que ce que la sécu ne dit pas, c’est que “remboursé à 100%” signifie : “remboursé à 100%, basé sur le tarif de référence décidé administrativement par la Sécu” - voir pour les besoins courants les taux de remboursement sur l’optique ou les prothèses dentaires (rappel : le tarif conventionné pour une monture de lunettes est de 2.84€, couverts à 60% par la Sécu, d’où remboursement d’un généreux 1.70€ - si quelqu’un connaît un opticien qui fait les montures de lunettes à 2.84€, faites-nous signe !!!)
(après, tu peux bien sûr penser ce que tu veux de ce médecin, surtout dans un cas comme le tien)
Le 11/06/2019 à 09h48
Mon médecin, qui n’utilise pas la carte vitale, a des feuilles préremplies.
Concernant les arrêts maladies, les 3 premiers jours sont à la charge de l’employeur, pas la sécurité sociale. Donc recevoir l’arrêt avant les 3 jours est utile pour permettre à l’employeur de faire des contrôle? pas la sécu.
A noter que dans ma boite, si j’ai autorisation de sortie, je dois déposer physiquement mon arrêt de travail et faire une demande de rendez-vous avec la médecine de contrôle sous 48h.
Le 11/06/2019 à 10h22
Le 11/06/2019 à 10h38
Les médecins font déjà la télétransmission avec la carte vitale, et ça marche bien. Pourquoi y aurait-il plus d’erreur dans la télétransmission des arrêts de travail que dans la télétransmission des frais ?
Le 11/06/2019 à 12h10
Tu vas dans le sens de la dématérialisation avec ton exemple que je connais:
Tu as une grippe avec 40 de fièvre? va quand même poster le papier alors que tu as du mal à réfléchir.
Le médecin est dans ces très nombreux cas bien plus à même d’envoyer rapidement (en dématérialisé) les documents.
Le 11/06/2019 à 12h21
Le 11/06/2019 à 13h39
Un huissier… Mais pourquoi ne l’ai-je pas fait ? " />
Marrant, mais la seule fois où j’ai eu un arrêt de travail télétransmis on m’a quand même remis un papier avec les infos de l’arrêt en question.
Maintenant si t’as juste envie de râler ça serait cool d’aller le faire ailleurs.
Le 11/06/2019 à 14h02
Il y a quelques couacs comme même, notamment parce que les médecins ignorent si les droits du patient sont à jour et ils reçoivent des refus des caisses et surtout des complémentaires.
La dématérialisation c’est de faire remplir l’information par la personne qui sait (ou fait) pour qu’elle arrive intacte vers celui qui en a l’usage.
Le souci est que le médecin n’a des informations que sur la partie médicale et il est bien souvent ignorant du reste (le nom exacte de l’entreprise, son adresse, etc …). Es-ce de son rôle ou de celui du patient de compléter des informations non-médicales ??
Le 11/06/2019 à 14h24
Si tu as 40 de fièvre, tu n’as pas d’autorisation de sortie. Si tu as 40 de fièvre pendant 3 jours, change de médecin.
En règle général un coup de fil à son employeur suffit pour prévenir.
De plus ce n’est pas parce qu’un médecin t’as prescrit un arrêt maladie que tu es obligés de t’arrêter.
Tu peux par exemple te casser la jambe mais te mettre d’accord avec ton employeur pour faire du télétravail auquel cas il ne faut pas transmettre ton arrêt à la sécurité sociale.
Si on craint vraiment que la poste perde un courrier, il est possible de le transmettre en recommandé, la preuve de dépôt a une valeur juridique (les postiers ne sont pas fonctionnaires par hasard).
Le 11/06/2019 à 14h54
Le 11/06/2019 à 15h02
Le 11/06/2019 à 15h16
Le 11/06/2019 à 15h35
Le 11/06/2019 à 15h56
Le 11/06/2019 à 16h07
Le 11/06/2019 à 17h04
Le 11/06/2019 à 19h14
Le 11/06/2019 à 19h14
Tu te sens mieux en insultant les gens? T’es bien gentil avec ton anecdote invérifiable. Je t’explique comment cela fonctionne. Le gars conventionné en secteur 2 t’as jamais demandé de venir à sa consultation. Il est pour le moins curieux qu’un service faisant de la greffe n’ait pas un parcours fléché et bien organisé pour les donneurs… Ton problème est surement plus la que le gars en secteur 2.
Le 11/06/2019 à 21h40
Le 12/06/2019 à 08h00
Le 12/06/2019 à 09h45
J’ai déjà eu des soucis malgré les envois courriers, le scan de sécurité et tout ce qu’on peut imaginer. Ca m’a couté plusieurs mois de salaire et ça a été super long. Mais je suis heureux de voir que toit seul détient la vérité. Moi je donne juste un avis. Si tu pouvais être moins agressif ça serait cool.
Le 12/06/2019 à 12h03
Une grippe ça arrive, et ce n’est pas la faute du médecin si tu as de la fièvre ^^
Et donc, non, un appel n’est pas suffisant car inapte à travailler.
Le 12/06/2019 à 13h27
Le 12/06/2019 à 13h29
Le 12/06/2019 à 13h45
Le 12/06/2019 à 13h46
Trop tard pour que je t’exprime ma compassion ; quand à l’agressivité elle est bien tienne.
Le 12/06/2019 à 13h47
Le 12/06/2019 à 13h52
Si tu le dis.
Le 10/06/2019 à 14h38
Le 10/06/2019 à 14h39
J’oubliais le raffinement ultime du cabinet de cardiologie qui m’a facturé un dépassement d’honoraires quand l’ordonance précisait noir sur blanc que la consultation était dans le cadre d’un don de moelle et prise en charge à 100%.
Je ne sais pas si je peux le dénoncer ici, mais des cardiologues à Armentières, il n’y en a pas 100. Au moins l’un d’entre eux se torche avec le sermon qu’il a bafouillé à la fin de ses études payées à 100% par nos impôts.
Le 10/06/2019 à 14h53
L’institution pourrait ainsi « savoir, par exemple, si une entreprise est vraiment
très défavorable à la qualité de vie au travail de ses salariés »
en effet…faudrait, peut être, chercher-de-ce-côté-d’là, AV. de :
“….les bénéficiaires de la Sécu sont des escrocs.” ! " />
Le 10/06/2019 à 14h58
Sur le principe, cela serait parfait cette dématérialisation. Toutefois, je vais me permettre quelques commentaires :
Le 10/06/2019 à 15h06
« Quand vous recevez au bout de trois jours des arrêts de travail qui en font quatre, vous n’avez plus le temps de diligenter un contrôle. Cette instantanéité de l’information est donc importante si l’on veut réduire un certain nombre de pratiques », s’était justifiée Agnès Buzyn.
C’est plutôt le temps que mettra la sécu à informer l’employeur d’un arrêt
Le 10/06/2019 à 15h22
Ce que l’article oublié de dire, c’est que cela fait un moment que la caisse pousse les médecins.
Le vrai problème est que leur “outil mis à disposition des médecins” est juste une merde infâme de site où il faut se logger et qui fonctionne quand ça lui chante…
Comme d’habitude notre administration veut les économies du “dématérialiser” sans s’en donner les moyens et surtout en donnant plus de boulots a ceux qui en ont déjà assez…
Pour les différents commentaires… Quand tu vas voir un médecin installé en secteur 2, tu as des dépassements même quand tu es à 100%. Les deux n’ont aucun rapport.
Le 10/06/2019 à 15h30
Le 10/06/2019 à 15h37
Quand je pense qu’il me reste des “participations forfaitaires” et des “franchises” à rembourser à la CPAM au titre du “tiers-payant”, et qu’en plus, ameli.fr est conçu pour ne pas révéler l’information globale du reste à payer (il faut faire une recherche années par années antérieures), je me dis que la Sécurité sociale est une usine à formaliser des dettes individualisées plus qu’à rembourser des frais de santé.
Le 10/06/2019 à 15h47
Le 10/06/2019 à 15h52
Le 10/06/2019 à 16h31
Le 10/06/2019 à 16h33
Le 10/06/2019 à 16h47
Le 10/06/2019 à 17h05
Ca y est j’ai lu le mot foie plusieurs fois et j’ai un air dans la tête…
Le 10/06/2019 à 17h22
Ah ouais, ben c’est malin de faire contagion !
Cela dit, toi, tu ne me le mets que dans la tête.
Le 11/06/2019 à 07h21