Les producteurs de musique font bloquer plusieurs sites, dont des cyberlockers
Torlock.com, Nippyspace.com, Yolobit.com…
Le 22 novembre 2019 à 15h51
8 min
Droit
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Dans trois décisions rendues le 17 octobre 2019 qu'a pu consulter Next INpact, le TGI de Paris, saisi par les producteurs de musique, a ordonné le blocage de plusieurs sites. Dans le lot, des hébergeurs de fichiers (ou cyberlockers) comme Nippyspace.
En mars et juin 2019, la société civile des producteurs de phonogrammes, qui défend le catalogue des majors du disque, a fait réaliser par ses agents assermentés une série de constats. Ils établissent que les adresses Nippyspace.com, Nippyshare.com, Yolobit.com, Nippybox.com, Nippyfile.com et Nippydrive.com « donnent accès à des sites ne comprenant pas de mentions légales permettant d’identifier leur éditeur ». C'est ce qu'indique l'une des trois décisions rendues par le TGI de Paris le 17 octobre dernier.
Des centaines de fichiers en cause
Ces sites « offrent la possibilité de télécharger plus d’une centaine de fichiers d’œuvres d’artistes notoirement connus appartenant au répertoire géré par la SCPP ». En fait de sites, il s’agit plus particulièrement de services d’hébergement de fichier (ou « Cloud Storage ») comme on peut le voir sur cette capture issue d’Archive.org. En 2018, Nippyspace avait toutefois déjà été épinglé par la RIAA comme on peut le voir dans cette contribution. Un site dédié au piratage de musiques, selon la Recording Industry Association of America.
« Les agents assermentés de la SCPP, écrit le jugement, ont pu par ces liens, télécharger de nombreux fichiers d’œuvres appartenant à ce répertoire, lesquels présentaient une qualité d’écoute comparable à celle des supports originaux du commerce » ajoute l'ordonnance rendue en la forme des référés. On ne connaît pas, par contre, le volume global des œuvres permettant de déterminer si ces sites sont entièrement ou partiellement consacrés à la diffusion illicite de contenu.
Ces sites sont en tout cas anonymisés, estime la décision : « L’hébergeur est Cloudflare INC. tandis que l’identité du propriétaire du nom de domaine n’est pas communiquée ». Remarquons que Cloudflare est un proxy, plus qu’un hébergeur, mais pour les juges, ces contrefaçons matérialisées, l’absence d’autorisation, « de très nombreux enregistrements » suffisent à s’orienter vers une décision de blocage d’accès.
Un blocage durant 18 mois
Le tribunal s’est appuyé sur la décision Scarlet vs Sabam du 24 novembre 2011 (notre actualité). La Cour de justice de l’Union européenne avait alors jugé disproportionnés le filtrage et le blocage :
- de toutes les communications électroniques transitant par ses services, notamment par l’emploi de logiciels peer-to-peer,
- qui s’appliquent indistinctement à l’égard de toute sa clientèle,
- à titre préventif,
- à ses frais exclusifs,
- et sans limitation dans le temps
« Aussi, en déduit le TGI de Paris, la mesure doit être adaptée et proportionnée à la préservation des droits en cause et ne répondre qu’à ce qui est strictement nécessaire à la réalisation de l’objectif poursuivi ».
Cet objectif est la cessation des contrefaçons. Orange, Bouygues Télécom, Free, SFR et SFR Fibres SAS se sont donc vus ordonner le blocage, par les mesures de leur choix, des noms de domaines, pendant 18 mois. À leurs frais.
Torlock.com, Toros.co, 2DDL.vg, Bittorrent.am et Seedpeer.me
Dans la deuxième affaire rendue le même jour, la SCPP s’est attaquée cette fois à Torlock.com, Toros.co, 2DDL.vg, Bittorrent.am et Seedpeer.me.
Sur ces sites, les agents assermentés ont trouvé des liens vers des morceaux de musiques qui ont pu être « téléchargés par les internautes au moyen de leur connexion internet souscrite auprès, notamment, des sociétés Orange, Bouygues Télécom Free, ou encore SFR fibres, sans aucune difficulté et sans avoir besoin d’un intermédiaire ou d’un appareil supplémentaire ». Ils ont pu être ensuite écoutés « avec une qualité sonore équivalente à celle d’un phonogramme du commerce ».
Ces sites sont entièrement dédiés ou quasi entièrement dédiés à la représentation de phonogramme sans le consentement des auteurs, estime là encore le TGI, qui a relevé qu’ils donnent accès à « des œuvres protégées appartenant au répertoire » de la SCPP, sans que là encore la proportion entre licite et illicite ne soit définie.
L’usage du mot « BitTorrent », une illicéité assumée (?)
Autre argument massue : « l’illicéité des sites est assumée par leurs concepteurs ainsi que le démontre leurs titres, mêmes : « seedpeer » et « BitTorrent », ce dernier terme renvoyant à un protocole de transfert de données de pair à pair, c’est-à-dire sans l’intermédiaire d’un distributeur dûment autorisé ».
Un levier pour le moins fragile. Bon nombre d’éditeurs ont utilisé le P2P pour diffuser leurs contenus. Et tout simplement parce qu’il ne s’agit, comme le remarque justement le TGI, que d’un protocole de transfert, tout comme le couteau qui sert à trancher le pain, pas seulement une carotide. Déduire une illicéité assumée est donc un peu rapide.
Le même TGI de Paris, composés d’autres magistrats, avait fait preuve de plus de pédagogie le 8 juillet 2016. Dans une décision révélée sur Next INpact, le Syndicat de l’édition phonographique avait tenté tout simplement de filtrer le mot « torrent » sur Bing et Google.
« Le terme “Torrent” est (…) avant tout un nom commun, qui dispose d’une signification en langue française et en langue anglaise, mais également, désigne un protocole de communication neutre développé par la société Bittorrent ». Il avait refusé le filtrage sollicité par les producteurs de disques au motif que « les mesures sollicitées s’apparentent à une mesure de surveillance générale et sont susceptibles d’entraîner le blocage de sites licites ».
Dans la décision d’octobre, les cinq sites ont été épinglés également pour leur « anonymisation intégrale » (absence de mentions légale, Cloudflare, noms de domaine anonymisés). Pour le TGI, voilà des faits « tendant à démontrer la connaissance du caractère entièrement ou quasi entièrement illicite des liens postés sur les sites litigieux par les personnes qui contribuent à cette diffusion et la difficulté pour les auteurs et producteurs de poursuives les responsables de ces sites ».
De là, « la SCPP établit suffisamment que les sites litigieux ont une activité illicite en ce qu’ils proposent une représentation des œuvres sans autorisation des auteurs et producteurs de phonographes et une reproduction de ces mêmes œuvres ».
« En procurant aux internautes la possibilité de télécharger ou d’accéder en streaming aux œuvres à partir des liens hypertextes présentés sur les sites litigieux, les fournisseurs d’accès à internet ont fourni aux internautes les moyens de reproduire des œuvres, dont il ne détenaient pas les droits ».
Un blocage payé par les FAI
Elle enjoint le blocage de ces noms, « par tout moyen efficace » durant 18 mois. Le coût du blocage est encore laissé sur les seules épaules des FAI (entre 25 et 450 euros, selon la décision).
Dans les deux décisions, il a été prévu qu’en cas d’évolution des noms de domaine, la SCPP se devait de saisir la juridiction pour actualiser les mesures. La dernière décision rendue le même jour concerne justement un cas d’actualisation. Il concerne cette fois YggTorrent.
L’actualisation du blocage de YggTorrent
Le TGI de Paris avait ordonné le blocage de YggTorrent.is le 12 octobre 2018. Mais par une ordonnance rendue le 10 janvier 2019 et un jugement du 18 avril 2019, la même juridiction « a constaté que le site poursuivait son activité illicite via d’autres noms de domaine ».
« YggTorrent persiste à mettre à disposition du public, sans autorisation, des phonogrammes du répertoire de la SCPP, pouvant être téléchargés à partir des noms yggserver.net et yggtorrent.ch, en particulier l’album suivant : « Brol » de l’artiste française Angel », écrit-elle ce 17 octobre.
La décision reprend l’argument du nom, l’usage du terme « torrent », lequel renvoie à BitTorrent, « qui est un protocole de transfert de données de pair à pair, c’est-à-dire sans l’intermédiaire d’un distributeur dûment autorisé ».
Pas de mention légale, anonymisation intégrale du site… Tout « tend à démontrer la connaissance du caractère entièrement ou quasi entièrement illicite des liens postés sur les sites litigieux ».
La décision de blocage a donc été étendue à ces deux autres noms de domaine pour 18 mois encore. La charge sera assumée par les seuls FAI.
Au final, les FAI ont dû bloquer :
- Nippyspace.com
- Nippyshare.com
- Yolobit.com
- Nippybox.com
- Nippyfile.com
- Nippydrive.com
- Torlock.com
- Toros.co
- 2DDL.vg
- Bittorrent.am
- Seedpeer.me
- Yggserver.net
- Yggtorrent.ch
Les producteurs de musique font bloquer plusieurs sites, dont des cyberlockers
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Des centaines de fichiers en cause
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Un blocage durant 18 mois
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Torlock.com, Toros.co, 2DDL.vg, Bittorrent.am et Seedpeer.me
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L’usage du mot « BitTorrent », une illicéité assumée (?)
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Un blocage payé par les FAI
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L’actualisation du blocage de YggTorrent
Commentaires (40)
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Abonnez-vousLe 22/11/2019 à 16h57
Ouai, d’accord, Yggtorrent marche encore chez moi, juste pour info x)
Le 22/11/2019 à 17h40
Le yggtorrent.ch, ça fais un moment qu’il a été remplacé par un autre nom de domaine.
Le 22/11/2019 à 17h51
« en particulier l’album suivant : « Brol » de l’artiste française Angel »
de l’artiste belge Angèle ! On voit qu’ils savent de quoi ils parlent … à moins que ça soit une contrefaçon officielle française © ?
Le 22/11/2019 à 18h13
C’est l’heure du black friday, on se sert 😅
Plus sérieusement, je suis toujours aussi choqué de voir que d’un côté il y a les “défenseurs des phonogrammes” et de l’autre des personnes de loi qui ne comprennent rien à ce qu’ils font ou jugent. Après, si le souci des phonogrammeurs c’est les torrents, on va utiliser le mot cascade. On repart pour 10 ans tranquilles le temps pour eux de faire une explication de texte sur le mot 😅
Le 22/11/2019 à 21h26
C’est gentil de promouvoir le VPN ! Les fournisseurs n’en demandait pas tant.
Le 22/11/2019 à 22h46
un protocole de transfert de données de pair à pair, c’est-à-dire sans l’intermédiaire d’un distributeur dûment autorisé
haha , le principe même d’un échange sans qu’ils en soient l’intermédiaire leur est insupportable… comme si Leboncoin faisait la chasse aux vides-greniers !
Le 22/11/2019 à 22h48
Même pas besoin de VPN, il suffit d’activer DNS over HTTPS dans Firefox :
Options > Paramètres réseau > Paramètres… > Cocher la case “Activer DNS via HTTPS”.
Leur système tombe en 10 secondes " />
(liste de fournisseurs de services DNS alternatifs à Cloudflare)
Le 23/11/2019 à 00h39
Le 23/11/2019 à 03h51
A condition d’utiliser ESNI non ?
Sinon c’est un peu se tirer une balle dans le pied comme avec le VPN… une analyse réseau permet de voir la poignée de main avec le serveur et souvent le nom de domaine.
Le bon réglage serait d’utiliser les deux, voire 3 de plus… quitte à ne pas trop s’embêter. " />
Le 23/11/2019 à 08h42
Ils vont aussi attaquer Twitter qui met à jour ses serveurs en utilisant le P2P ? " />
Le 23/11/2019 à 08h44
Elle enjoint le blocage de ces noms, « par tout moyen efficace » durant 18 mois
J’ai bien ris " />
Le 23/11/2019 à 08h54
C’est dommage que les juges n’aient pas internet ou ne sachent pas l’utiliser, car ils auraient pu constater que nippyspace.com ne sert pas exclusivement à partager du contenu protégé par le droit d’auteur.
Je viens d’accéder à la page qui permet de voir ce qui a récemment été posté, il y a environ 40% de photos manifestement mises à disposition par leur auteur (dont un photo floue de carrelage prise avec un smartphone destiné au marché indien).
Le 25/11/2019 à 09h00
Mouais… Pour la musique, c’est tellement simple d’enregistrer légalement (copie privée) des flux issus de Deezer ou Spotify.
Je ne comprends pas l’intérêt de passer par des sites de piratage.
Le 25/11/2019 à 09h32
Ne rien payer dans l’écrasante majorité des cas. Je m’en fous perso du cout d’un abo spotify mais sur le budget d’un ado ça tape un peu.
Et sinon récupérer des choses qui ne sont pas sur deezer et spotify
Bon là dans l’exemple de l’article je pense qu’Adèle est dispo dans leur catalogue " /> mais pour des gens qui ont des gouts marginaux le P2P est encore aujourd’hui la seule option.
Et jusqu’à récemment on ne trouvait pas certains classiques comme les beattles etc. qui refusaient de s’y trouver.
Le 25/11/2019 à 09h40
Il y a des abonnements famille à 15 €.
Franchement pour avoir gratté un peu, j’ai réussi à trouver des albums de Boucherie Production sur Spotify.
A part peut être des vinyles qui n’ont jamais été numérisés, j’ai l’impression qu’il y a aujourd’hui quasiment tout sur ces plateformes.
Le 25/11/2019 à 09h52
Il a jamais été question que Mozilla impose DoH à qui que ce soit, surtout pas aux entreprises…
Le 25/11/2019 à 09h57
Essayes de trouver du grotesque through incoherence, des trucs de niche dans le genre.
Non il n’y a pas tout, même si c’est clairement très impressionnant comme catalogue désormais.
Et pour le prix je suis d’accord que c’est accessible, juste ce n’est pas accessible à tout le monde.
Le 25/11/2019 à 10h16
En général les indés, j’essaye d’acheter leur albums… (bon, sincèrement, je ne connaissais pas)
Pour en revenir avec la copie privée, tu peux prendre 1 mois de spotify (10€ c’est le prix d’un album), copier une dizaine d’albums pendant ce mois et les écouter quand tu veux, légalement, jusqu’à la prochaine opportunité.
Le 25/11/2019 à 11h10
Le 25/11/2019 à 11h19
Ils ont parlé de faire un TEST grandeur nature aux USA uniquement pour l’instant. Et ça concerne la version stable de Firefox, pas la version ESR qui est destinée aux entreprises.
Le 25/11/2019 à 12h56
Le 25/11/2019 à 13h03
Je te faisais remarquer qu’il n’a jamais été question d’imposer quoi que ce soit aux entreprises, c’est à destination du grand public. Et il y a débat aussi en Europe, en UK notamment.
En revanche, je pense que si Mozilla n’avait pas mis un bon coup de pied dans la fourmilière, Microsoft nous parlerait même pas de DNS over TLS dans Windows, donc quoi qu’il arrive, la sécurité et vie privé avance grâce à Mozilla.
Le 26/11/2019 à 18h21
Le 26/11/2019 à 21h35
Les rolling release sont pas adaptés aux entreprises. Dans les grandes entreprises, ou celles qui ont un DSI sérieux, c’est Firefox ESR 68.2 (qui a un support de deux ans il me semble).
https://www.mozilla.org/fr/firefox/all/#product-desktop-esr
https://www.mozilla.org/en-US/firefox/enterprise/
Comme pour n’importe quel soft destiné aux entreprises (LTS pour Linux etc…), le fonctionnel est fixé, les mises à jour ne concernent que la sécurité, pour + de stabilité et pour ne pas casser les softs internes.
J’ai jamais vu Chrome d’installé dans les entreprises qui ont de grosses contraintes de sécurité.
Le 23/11/2019 à 09h31
Le 23/11/2019 à 12h51
En revanche on ne parle plus du tout de la Licence Globale
C’est que le système comme il est leur convient encore … ?
Le 23/11/2019 à 13h00
Moi j’ai du jour où ils vont comprendre que les sites de tipiakage utilisent le protocole TCP/IP " />
Le 23/11/2019 à 22h19
Non, soyez rassuré de ce côté.
Sinon, selon ce qui est expliqué ici:https://mozilla.cloudflare-dns.com/dns-query
et là: GitHubpensez-vous que les autorités françaises pourraient tout simplement demander aux FAI de bloquer les URL listées dans le second cas ? Et quelles seraient alors les conséquences ?
Le 24/11/2019 à 01h29
Le 24/11/2019 à 07h53
Le 24/11/2019 à 12h43
Le 24/11/2019 à 12h49
Le seul moyen de blocage utilisé par les FAIs est le DNS menteur. Le temps qu’ils comprennent que le DoH existe, tu auras déjà plusieurs années qui passeront.
Après, la solution suivante serait le blocage IP (ne pas router vers telle adresse), mais avec l’IpV6 c’est inutile aussi. Il y a des moyens plus violent et efficace (DPI), mais vu le coût et l’atteinte à la vie privée, pas sûr que ça passe non plus.
Internet est construit à la base pour être décentralisé, justement pour ne pas pouvoir être bloqué. Même la chine n’est pas bloqué à 100 % et se fait bypass et ils sont beaucoup plus en avance que la France. Je pense que le but n’est que de bloquer la masse de “Mme Michue”.
Le 24/11/2019 à 14h19
Le 24/11/2019 à 16h10
Je pense que les FAI savent très bien que le DNS over HTTPS existe. (si c’est bien à eux que le “ils” s’adressait)
Ils appliquent un DNS menteur parce que c’est pas cher, simple à mettre en oeuvre, et permet de se conformer à la décision de justice. (et que les abonnés qui changent leurs DNS sont marginaux)
Sinon j’avoue avoir souri en voyant que le fil parle encore de VPN en contournement, en me rappelant l’actu récent d’un des acteurs qui a payé sa pub partout et qui a eu un défaut de sécurité. " />
Plus y’a d’intermédiaires, plus y’a de risques.
Le 24/11/2019 à 21h36
Le 25/11/2019 à 07h22
question à tous ceux qui parlent d’activer DNS-over-HTTPS/TLS :
quelqu’un pour m’éclairer ?
Le 25/11/2019 à 07h46
A part en mettant un proxy avec son propre certificat root (comme l’exemple que tu cites du Kazakhstan) qui déchiffre et re-chiffre derrière, ça me paraît aussi difficile de dire “Jean Michel a été sur le site machin.com” sans briser la chaîne de certification.
En entreprise oui, c’est possible car sur un réseau maîtrisé. A l’échelle d’un pays qui possède un fort historique d’Internet, ça me paraît plus difficile à mettre en oeuvre sans effets de bords économiques violents.
Le 25/11/2019 à 07h59
Le problème c’est que le DoH est prévue d’être activé par défaut sur Firefox, donc ce ne sera plus “marginal” le changement de serveur DNS.
Et j’aimerais bien qu’ils continuent à utiliser une méthode inefficace de blocage " />
Le 25/11/2019 à 08h32
Le 25/11/2019 à 08h39
Kazer2.0 a écrit :
Et j’aimerais bien qu’ils continuent à utiliser une méthode inefficace de blocage " />
Je suis pas sur que le but des juges est d’être exhaustif : Je me demande si le but n’est pas que les AD leur foutent la paix le plus vite possible, et accessoirement “capturer” les personnes les moins compétentes en informatique leur suffi pour faire des exemples.
Tout le monde sais que Hadopi n’a fait peur qu’aux parents incompétents et quelque part “effrayés” par l’informatique, l’espoir des AD étant que ces parents tiennent la bride à leurs gamins.
Ceux qui savent se protéger l’ont fait à J+2, et n’ont jamais reçu la moindre lettre ni le moindre problème. Et cette connaissance est accessible en 3 recherches sur google, avec des tuto youtube & tout donc on parle pas d’une technologie de pointe ultra-secrète.
Mais tant que ça tient les AD éloignés, tout le monde est content, y compris les juges , les flics et leurs enfants , même les artistes eux-même. Les AD c’est “juste” un mal nécessaire.